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Comment vivre les transitions professionnelles, par JL.Monsempès

Jean Luc Monsempes InstitutLe modèle de la matrice de l’identité pour le concept de soi, conçu par Robert Dilts, est un bel exemple de ce qu’est la PNL de 3ème génération, dans laquelle les ressources du corps et du champ relationnel, prennent une place importante aux côtés des ressources cognitives, plus familières à la PNL de 1ère génération.  L’identité est également un thème qui me parle, qui fait résonance en moi, et qui me renvoi à mes propres expérience de changements d’identité de rôle. Cet article a pour objet de décrire comment bien vivre les transitions professionnelles. En ayant vécu de nombreuses transitions professionnelles, il m’est assez facile maintenant d’en décrire les étapes, les difficultés et surtout le type de ressources dont j’aurais eu besoin à ce moments de changements. C’est comme partir en voyage vers l’inconnu, et cela nécessite un minimul de préparation.

Comment vivre les transitions professionnelles

Je suis un médecin de formation, spécialiste de la médecine tropicale et de la santé publique, qui a exercé en France et à l’étranger pendant une dizaine d’années, tout en menant une activité semi professionnelle de photographe d’agence. J’ai également été un manager dans l’industrie pharmaceutique pendant 15 ans, avant de devenir un consultant formateur indépendant, puis un chef d’entreprise dans le cadre de PNL.Repère. Pour mes parents je suis un « romantique », pour mes amis un instable et un nomade, et pour les recruteurs un « profil atypique ».

Le changement professionnel démarre par un appel interne, une exigence intérieure à passer à autre chose : « Je dois être cela ! ». Puis l’action est organisée par deux forces opposées et déstabilisantes, avec en même temps la peur et l’excitation d’aller vers un nouveau rôle, et la peur et la tristesse de perdre quelque chose d’important. Avant de retrouver une nouvelle stabilité, la transition vers une nouvelle identité de rôle est inconfortable, marquée par une perte de repères, le sentiment de ne plus savoir qui on est. Pendant cette transition, il m’est possible de dire ce que je fais, mais pas encore de dire qui je suis. Tous ceux qui ont vécu une transition professionnelle peuvent témoigner de cela.

Ces nouvelles identités professionnelles auxquelles j’accède, sont autant la source de satisfactions que d’insatisfactions. A la joie d’avoir atteint un but, se mêle le sentiment d’un manque, lié à une définition de moi toujours incomplète et limitante : « Je suis cela, mais bien autre chose encore ». Je m’identifiais à des rôles professionnels, à quelque chose à faire dans le monde extérieur pour satisfaire l’idée que j’avais de moi  (mon ego, mon concept de moi, ma carte de moi, ou la structure de surface de mon identité). Dans l’ignorance que ma « véritable identité », cet «  autre chose encore », ne pouvait se trouver nulle part ailleurs dans le monde du dehors, mais bien dans le monde du dedans, avec le sentiment d’être connecté avec son centre, son point de stabilité, sa source de vie (la structure profonde de l’identité), là ou il n’y a aucun cahier des charges à remplir pour simplement avoir le sentiment de complétude, c’est-àdire d’être complet.

Une métaphore bouddhiste dit que l’on peut s’identifier à l’instabilité des multiples nuages blancs ou noirs qui passent au dessus de nous, ou être comme cet infini du ciel qui au-delà des nuages et qui est capable d’accueillir la diversité de ces émotions météorologiques. La question est donc « comment trouver ce fil roue ou ce point de stabilité ? »

Le pouvoir divin de l’homme

«Une vieille légende hindoue raconte qu’il y eut un temps où tous les hommes étaient des dieux. Mais ils abusèrent tellement de leur divinité que Brahma, le maître des dieux, décida de leur ôter le pouvoir divin et de le cacher à un endroit où il leur serait impossible de le retrouver. Le grand problème fut donc de lui trouver une cachette.
Lorsque les dieux mineurs furent convoqués à un conseil pour résoudre ce problème, ils proposèrent ceci : “Enterrons la divinité de l’homme dans la terre.” Mais Brahma répondit : “Non, cela ne suffit pas, car l’homme creusera et la trouvera.”  Alors les dieux répliquèrent : “Dans ce cas, jetons la divinité dans le plus profond des océans.”
Mais Brahma répondit à nouveau : “Non, car tôt ou tard, l’homme explorera les profondeurs de tous les océans, et il est certain qu’un jour, il la trouvera et la remontera à la surface.” Alors les dieux mineurs conclurent : “Nous ne savons pas où la cacher car il ne semble pas exister sur terre ou dans la mer d’endroit que l’homme ne puisse atteindre un jour.”
Alors Brahma dit : “Voici ce que nous ferons de la divinité de l’homme : nous la cacherons au plus profond de lui-même, car c’est le seul endroit où il ne pensera jamais à la chercher.”
Depuis ce temps-là, dit  la légende, l’homme a fait le tour de la terre, il a exploré, escaladé, plongé et creusé, à la recherche de quelque chose qui se trouve en lui. »  (Eric Butterworth, Découvre la puissance en toi)

Le fil rouge de votre identité

Votre esprit cognitif aura du bien du mal à répondre à cette question « qui suis-je ? », et il masquera son ignorance par des leurres, des représentations de ce que vous avez été dans le passé ou de ce que vous voulez devenir dans le futur. Si vous voulez une réponse plus fiable, demandez là à votre esprit somatique ou à l’esprit du champ relationnel. Quand vous avez un sentiment de profonde satisfaction ou de paix, prenez cela comme un message de votre esprit somatique qui est en train de vous dire : «  Vas-y, continue dans cette direction, c’est bon pour toi, tu es dans ta zone d’excellence et ta mission »  Génial comme message ?  Il y a bien longtemps j’ai passé des nuits dans la chambre noire, à développer des photographies, avec bien souvent un sentiment de jubilation, lié au plaisir du « processus de révélation », celui qui permet de faire émerger quelque chose de la feuille blanche qu’on agite doucement dans le bain tiède du révélateur. Ce même ressenti, je le retrouve dans l’écriture ou dans mon métier de formateur : créez un bain de bienveillance, agitez doucement pour créer une expérience, et un nouvel apprentissage en émerge !

Avant de révéler quelque chose, il faut présupposer que cette chose existe. Puis extraire cette chose de l’ombre en l’exposant à une source de lumière externe ou interne. S’exposer aux autres peut être la faille à cacher, comme une fissure qu’on maintient à tout prix dans l’obscurité ! L’ombre est souvent ce dont on a honte ou dont on se sent coupable. Et c’est en même temps une composante de notre excellence. Ne dit-on pas que nous sommes bons, là ou nous avons souffert ?  En s’exposant aux autres, en exposant leurs failles aux autres, les participants de mes formations m’ont montré qu’ils révélaient quelques chose d’important aux autres, et surtout à eux-mêmes. Ces participants m’ont appris cela ! Ils m’ont révélé qu’il était possible de mettre de la lumière sur l’ombre (car l’ombre n’est qu’absence de lumière) et que moi aussi je pouvais être source de lumière, pour être comme cet éclaireur qui prépare le chemin pour les autres. 

« Il y a une fissure en toute chose. C’est par là que peut pénétrer la lumière » Leonard Cohen

Qu’est ce que l’identité ?

Pour la PNL, l’identité est avant tout une nominalisation, donc quelque chose qui n’existe pas. Et pourtant nous sommes prêts à nous battre pour cette abstraction et quand elle est absente, nous nous sentons mal. Si le mot identité existe, la chose existe-t-elle ? Oui car nous pouvons ressentir un sentiment d’être. Ce qui signifie qu’il y a un « concept de soi », le fruit de notre pensée et le « Soi » qui est un sentiment d’être complet. L’identité est donc avant tout la perception et le sentiment de qui nous sommes. Et pour avoir ce ressenti, il est nécessaire d’avoir conscience de ce qui se passe dans notre corps. L’identité se définit donc par un « Je », qui est plus une nominalisation qu’un pronom, plus un processus qu’un objet. Ce processus maintient une mobilité interne, une source d’énergie qui anime le sentiment d’être vivant et complet.

Ce « Je » est quelque chose de stable, d’inchangé et de trans-contextuel. Nous restons en effet la même personne en changeant de situation, et malgré les contradictions de nos comportements, de nos émotions, de nos pensées, de nos croyances et valeurs…C’est comme si ce « Je » pouvait être le point de stabilité et d’ordre intérieur, au-delà du chaos et du désordre de ce que nous exprimons dans le monde extérieur. «  Je suis ange et démon » ; « je suis ombre et lumière » ;  « Je suis bon là ou j’ai souffert ». Ce « Je » est  aussi un espace ou un « champ d’intégration » de toutes ces contradictions et de toutes ces identifications, « les moi pensées ». Un « Je » capable d’inclure et transcender les autres identifications contradictoires. Ce que je suis, c’est ce champ relationnel des multiples constituants (contradictions, identifications, potentialités) de mon identité.

« Je suis vide pour accueillir les choses.
Je suis immobile pour accueillir le mouvement.
Je suis absence de couleur pour accueillir les couleurs.
Je suis simplicité pour accueillir la complexité.
Je suis transparence pour accueillir l’opacité.
Je suis silence pour accueillir tous les sons, voir la source de la vision,  là ou réside le sacré
Je suis le moteur immobile du monde, un espace d’accueil pour tous.
Regardes de où tu regardes.
Et si tu vois une tête c’est que tu as beaucoup d’imagination.
La tasse doit être vide pour être remplie.
A la place de ma tête doit être le vide, pour que je puisse me remplir du monde.
Il s’agit de la réalisation de soi en regardant à l’intérieur.
Il s’agit de la Présence de l’absence »
Douglas Harding

Définir la perception de notre identité

Définir notre identité nécessite de répondre aux questions suivantes :

Qui suis-je ?  Quelle est ma nature profonde ? Mon Centre ? Comment l’enrichir ?
Quelles sont frontières entre soi/autres et quelles sont les croyances qui me soutiennent ou me limitent ?
Quels sont mes buts ? Ma mission ? Ma contribution au monde ?

Les réponses à ces questions nous permettent de retrouver des repères, de définir ou redéfinir sans cesse ce que nous sommes et de ne pas se perdre quand la vie nous déséquilibre ou nous bouscule.

Structure de surface et profonde de notre identité

La structure de surface ou la conception que nous avons de nous-même (la carte)

C’est un « Soi de surface, cognitif et égocentrique » fabriqué par le mental, qui dépend de notre relation au temps,  et dans lequel nous pouvons rester coincé très longtemps. C’est un processus d’identification qui se produit quand vous investissez ce que vous percevez comme votre vrai « soi » dans un rôle, un objet, une autre personne, une cause, une activité, une idée.  L’affirmation « je suis » ….un génie, un raté, un looser, un diabétique….exprime une identification plus forte qu’à celle des comportements, émotions, croyances. Le verbe être délimite les frontières d’un espace au sein duquel nous plaçons ce à quoi nous tenons le plus. « L’identité est comme un grand sac plastique noir dans lequel nous mettons ce qu’il y a de plus précieux et nos ordures (Nos ombres) »

Une de la forme d’identification majeure apparaît avec le développement du « Soi idéalisé ». Ce que nous devons devenir pour être dignes d’être aimé ou accepté. Ce « Soi idéalisé » nous aide à survivre dans le monde avec un maximum de stabilité et de sécurité. Ce qui n’est pas conforme au « Soi idéalisé » est privé de lumière et devient une « ombre ». Ce « Soi  Idéalisé » est celui que nous croyons devoir être et qui nous empêche par conséquent d’être qui nous sommes réellement.

Ce « Soi de surface » peut être source d’insatisfactions permanentes. Il peut y avoir le sentiment que toutes ces définitions du « moi » sont incomplètes et limitantes, du fait qu’elles proviennent d’une identification à quelque chose plus externe (un rôles professionnels avec quelque chose à faire dans le monde extérieur) qu’interne (notre véritable identité ou notre nature profonde). Les insatisfactions viennent d’une définition restreinte du « moi», une définition qui reflète plus la conception que j’ai de moi (une carte, une structure de surface, la satisfaction des besoins de mon ego) que ma véritable identité (une structure profonde).
Nous pouvons être ces différents rôles mais bien plus que cela encore. Il y a donc quelque chose à découvrir et à développer pour se sentir plus complet, ressentir cette « complétude » ?

La structure profonde ou notre véritable identité (le territoire).

C’est le « Soi profond, somatique et du champ », qui ne peut exister que dans l’instant présent de la perception d’un ressenti, et qui correspond à l’ensemble de notre potentiel. Notre « superposition » selon Robert Dits. D’après la physique quantique un objet peut exister dans tous ses états possibles de manière simultanée – une superposition – tant qu’il n’est pas observé. Le processus d’observation fige l’état et le limite en une seule possibilité. Le soi profond est une superposition simultanée de tous nos états potentiels : tout ce que nous avons été et fait et tout ce que nous pourrions être et faire. Le « Soi idéalisé » est un exemple d’un ensemble « d’états figés »

« Ta nature véritable est déjà là. Là où tu es, se trouve un grand trésor ».  Douglas Harding

“Comme deux oiseaux d’or perchés sur l’arbre du Soi-Même, comme deux amis intimes, l’Ego et le Soi se répondent dans le même corps. Le premier mange les fruits doux et amers de l’arbre de vie, le second l’observe dans le détachement.” Mundaka Upanishad

« Et réalisons que notre vie entière se passe dans cet espace du maintenant. Elle n’a jamais été en dehors du maintenant et ne sera jamais en dehors du maintenant. Chose étrange, quand les gens sont piégés dans leur identité égocentrique fabriquée par le mental. » Eckart Tollé

Les problèmatiques au niveau de l’identité

Certaines situations de la vie nous déstabilisent, nous éloignent de notre point de stabilité et de la définition que nous avons de nous même :
– Les périodes de transition de vie (maladie, perte d’un proche, crise de l’adolescence ou de la cinquantaine, la retraite),  les changements de rôle personnel (tomber enceinte, amoureux, être père ou mère..), ou  professionnels (licenciement, promotion …). Ces périodes créent de la confusion quant à la définition de notre identité. Elles nous invitent à une réévaluation et une réorganisation de la manière dont nous nous définissons. Pendant ces périodes de transition, nous avons du mal à savoir clairement et durablement ce que nous sommes et ce que nous voulons. Ces transitions ou crises existentielles peuvent faire émerger des conflits d’identité.

– Les situations dans lesquelles nous sommes confrontés à nos limites. Quand nous avons le sentiment d’être piégé, contraint, frustré de savoir que nous pourrions être plus que ce que nous sommes autorisés à exprimer pour l’instant.
Ces périodes de déstabilisation sont des appels à une réactualisation d’un  « Soi » restreint, dans lequel les ressources dont nous avons besoin pour évoluer  ne peuvent être activées.

Comment faire évoluer notre identité

L’identité n’est donc pas une chose figée, mais un processus en constante évolution. Cette évolution, vous avez le pouvoir de la freiner ou de la favoriser. A vous de choisir
Y a t-il un modèle pour faire évoluer notre identité ?  Il est possible, avec la PNL,  de modéliser un savoir faire, une capacité, une stratégie, ou de mettre à jour les présupposés (croyances et valeurs) qui permettent à la capacité de se manifester. Mais est-il possible d’en faire de même au niveau de l’identité ? Contrairement aux autres niveaux logiques, ou la modélisation est possible, au niveau de l’identité, le seul modèle c’est vous-même. Au niveau de l’identité il n’y a personne à modéliser. La seule façon de faire évoluer votre identité est la votre. Au niveau de l’identité le seul modèle c’est vous-même, votre relation à votre esprit somatique et votre esprit du champ.

« Devenez qui vous êtes car les autres possibilités sont déjà occupées » disait Milton Erickson

Bien entendu il est possible de modéliser, avec la PNL, des processus permettant de mieux développer notre relation avec notre identité profonde, ce que nous faisons dans le cadre d’une formation.

Réorganiser les relations entre les éléments de notre « superposition ».

Les périodes de transitions que nous avons parfois du mal à franchir, nécessitent la perception et le ressenti d’un « Soi » plus approprié. Une réorganisation du « Soi » est donc nécessaire. Il s’agit surtout de découvrir les éléments qui font obstacle à « l’actualisation et le développement » de notre « Soi ». Il s’agit surtout d’intégrer au reste de notre être, les éléments (Pensées, ressentis, comportements, croyances, rôles) qui sont restés pour l’instant en marge de nous-même et qui constituent nos ombres : des éléments que nous pensons inacceptables, car ils ne correspondent pas à notre soi idéalisé, des éléments coupées de toute relation avec le reste de nous même, et qui génèrent des conflits. Il s’agit surtout d’accueillir ces éléments au sein du champ représenté par notre « Soi profond » et de « sponsoriser ou parrainer »  ces éléments.
Cette réorganisation permet de sortir d’une définition « limitante » de nous même et de renforcer ce sentiment d’une personne « plus complète »

S’appuyer sur le soutien de nos mentors et sponsors.

Pour franchir l’inconfort des périodes de transition, nous avons besoin de soutiens et certains vont jouer un rôle particulièrement important.  Les Mentors sont des ressources internes ou externes dont les messages vont renforcer nos croyances facilitantes par rapport à la réalisation de notre mission ou nous aider à nous reconnecter avec nos valeurs et sources de motivation. Les Sponsors sont des ressources internes et externes qui reconnaissent notre existence, par des messages tels que «  Je te vois, je t’entends, tu es important, tu a ta place ici, tu contribue à quelque chose d’important…. »

Les compétences fondamentales pour explorer l’identité

– Se centrer activement par l’enracinement et la fluidité.  L’enracinement ancre notre centre en un endroit ou nous trouvons la stabilité et la solidité qui nous permettent de tenir notre position quelque soient les forces qui essayent de nous en déloger. La fluidité nous permet d’accompagner par le mouvement toute force qui s’exerce sur nous, en restant centré et relié à la terre. Le centrage n’est pas un processus mental, mais physique Le centrage est le produit de notre esprit somatique car il est difficile à trouver uniquement avec notre esprit cognitif.

– Développer sa présence à soi et aux autres. Le sentiment de présence vient de l’élargissement de notre centre. La présence est le sentiment d’être relié à soi, aux autres, au monde. La présence est comme une pulsation et elle contribue à créer le champ dans lequel nous pouvons élargir la perception et le sentiment du « Soi ».

Les croyances de base qui structurent  le concept de soi

Les six croyances fondamentales

Selon Robert Dilts,  « le concept de soi est une carte de notre identité que nous construisons principalement à partir des croyances relatives à notre potentiel et nos limites. Ce concept inclut des caractéristiques que nous percevons comme désirables, et celles que nous percevons comme indésirables. La  matrice de l’identité est un moyen d’identifier ces croyances fondamentales qui influencent notre perception et notre expression de nous-même ».

La matrice de l’identité de R. DILTS nécessite l’identification des croyances concernant :

– ce que je suis, c’est-à-dire ce que j’ai toujours été et serais toujours
– ce que je pourrais devenir
– ce que je n’ai jamais été et ne serais jamais

Ces croyances s’appliquent à ce que nous voulons ou ne voulons pas être. Cette matrice trace donc le champ des relations entre les différentes croyances à propos de mon identité. Un champ capable d’intégrer les contraires et les polarités. Lorsqu’on aborde les problèmes au niveau de l’identité, il est important d’utiliser un langage figuratif et métaphorique (symbolique ou archétypal) .

La matrice de l’identité de R. DILTS

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La mise en pratique de la matrice de l’identité selon Robert DILTS

1- Positionnez les six éléments de la matrice dans sis endroits distincts. Puis placez vous dans chaque espace pour faire l’expérience des éléments en présence de la manière la plus complète possible. Trouvez un symbole et un geste (syntaxe somatique) qui exprime cette expérience.

2- Associez vous à nouveau à l’espace représentant votre nature profonde, centrez-vous en renforçant le sentiment de connexion, et ancrez ce ressenti avec le symbole et le geste correspondant.

3- Utilisez votre symbole et votre geste pour votre nature profonde dans l’espace représentant votre potentiel. Intégrez les symboles et les gestes de votre nature profonde et de votre potentiel. Remarquez combien cela élargit votre potentiel.

4- Amenez physiquement les symboles et gestes de votre nature profonde et de votre potentiel dans l’espace représentant vos limites perçues. Notez comment ils peuvent transformer le symbole et gestes associés à vos limites, en apportant un sentiment de liberté et de permission.

5- Amenez physiquement les symboles et gestes de votre nature profonde, de votre potentiel et votre nouveau sentiment de liberté dans l’espace représentant vos frontières. Notez comment ils peuvent vous faciliter l’actualisation et la clarification de vos frontières.

6- Amenez physiquement les symboles et gestes de votre nature profonde, de votre potentiel et votre nouveau sentiment de liberté et de clarification des frontières dans l’espace représentant vos défauts et faiblesses. Notez comment ils peuvent vous aider à transformer ou guérir vos défauts ou faiblesses.

7- Amenez physiquement les symboles et gestes de votre nature profonde, de votre potentiel et votre nouveau sentiment de liberté, de clarification des frontières, de transformation de vos défauts dans l’espace représentant votre ombre perçue. Notez ce qui se modifie au niveau  du symbole et geste représentant votre ombre.

8- Retournez à l’espace de votre nature profonde, en intégrant toutes les découvertes et transformations acquises durant les étapes du processus.

Dans chacun de ces six espaces, il est possible de découvrir que nous sommes bien plus que l’émotion ou l’énergie associée à chaque croyance. Il est important de savoir être présent et centré dans chacun de ces six espaces, puis  d’élargir ces espaces en les reliant les uns aux autres. Nous ne sommes aucune de ces énergies spécifiques, mais plutôt le champ de ce qui existe entre ces énergies. La croyance qui pose problème (et sa manifestation émotionnelle) est celle qui n’est pas centrée et intégrée, c’est-à-dire reliée aux autres croyances ou émotions du champ. Le fait de passer par les différents espaces de la matrice apporte des ressources à l’ensemble des éléments du système.

Jean Luc Monsempès

Article publié dans la revue de NLPNL “Métaphore” de Septembre 2007

Sources : www.nlpuniversitypress.com
Formation de Robert Dilts et Déborah Bacon « le coaching de l’Identité »  Paris les 29, 30 novembre et 1er décembre 2006, chez Institut Repère

Les formations du parcours PNL : du technicien PNL au Maître Praticien PNL

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