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Jean Luc Monsempès

Comment faire pour vivre en accord avec une éthique dans un monde moderne qui chaque jour nous apporte son lot de scandales politiques, sexuels, économiques… ? Avez-vous des repères pour distinguer ce qui est acceptable et ce qui ne l’est pas pour vous ? Disposez-vous une boussole en matière de morale et d’éthique ? Connaissez-vous vos propres standards en matière de morale et d’éthique ? Et en quoi la programmation neuro-linguistique ou PNL peut-elle contribuer à clarifier nos propres standards et nous donner une ligne de conduite plus stable face aux événements qui chaque jour nous interpellent ? S’il est utile de distinguer éthique, morale et déontologie, nous verrons comment les présupposés de la PNL peuvent nous donner de solides repères aux questions d’éthique et de morale.

Distinguer morale et éthique avec la PNL

Dans le langage courant, on utilise indistinctement “morale” et “éthique” pour désigner ce qu’il serait « bien » de faire. Il y a pourtant deux manières différentes de “bien agir”.

L’éthique fait référence aux préférences de chacun concernant sa propre vie.

L’individu est invité à hiérarchiser ses préférences entre différentes lignes de conduite et leurs conséquences dans le futur.  Les préférences éthiques reflètent les valeurs individuelles, hautement relatives et subjectives (propres au vécu de chaque individu) et hautement contextualisées (comment agir à un moment donné, compte tenu des circonstances, avec le moment, l’environnement et les personnes présentes) Par rapport aux méta-programmes de la PNL, l’éthique est associé à une forte référence interne (choisir selon mes propres normes), un schéma options (un nombre limité d’alternatives) et une large taille de découpage (prise en compte du contexte actuel et futur), et l’adoption de différentes positions de perception.

La morale fait référence aux devoirs constant de tout individu.

Il n’est plus question de valeurs relatives et contextualisées, mais de valeurs absolues (multi contextes et circonstances) à propos du Bien et du Mal (ce qui est légitime ou pas, ce qui est permis ou pas), des valeurs obligatoires, et collectives (devant être suivies par tout individu, quelles que soient les circonstances). La morale définit les lignes de conduites à suivre nécessairement ou celles qui sont interdites. Par rapport aux métaprogrammes de la PNL, la morale est associée à une forte référence externe (acceptation des règles externes), des réponses polaires (bien/mal) un schéma procédure (voilà la bonne manière de faire) et une forte généralisation, et l’adoption d’une quatrième position (voila ce qui est bon pour nous).

Les règles morales de chaque système sont relativement faciles à identifier, car elles sont souvent bien codifiées par des textes de référence. Le code civil et le code pénal contribuent grandement à cadrer ce qui est permis ou interdit. Il n’en est pas de même pour les règles éthiques qui invitent à une réflexion permanente et parfois douloureuses dans certaines circonstances, jamais figée car si dépendante des circonstances. Des choix éthiques parfois en contradiction avec ceux de la morale. La question de l’éthique est “Qu’est ce qui est pour moi la conduite la plus juste et la plus appropriée dans ces circonstances particulières. A sa place comment j’aurais réagi ? “. Les choix éthiques sont bien plus difficiles car ils invitent à clarifier ses valeurs les plus fondamentales, prendre en compte (deuxième et troisième position) les autres systèmes de valeur avant d’exprimer des préférences.

Les réponses polaires de nos premiers jugements

Face aux événements qui font l’actualité, il est possible de porter un jugement éthique ou moral. Les jugements en référence à la morale fusent en général en premier. La plupart des individus adoptent initialement une position polaire, c’est-à-dire que c’est tout noir ou tout blanc, tout vrai ou tout faux, tout beau ou tout laid. Ces réponses polaires sont l’expression de “programmations” ou de macro-schémas à forte dimension sociale ou culturelle. Les mêmes individus vont par la suite ajuster leurs jugements en fonction de la prise en compte de nouvelles données sur les circonstances de l’événement, des données confrontées aux normes externes (celles de la morale), et internes (celles de l’éthique). Et parfois l’aiguille de la boussole passe brutalement du nord au sud, de l’est à l’ouest.  Comme si on adaptait la position du nord ou du sud en fonction des circonstances. Il faut reconnaître que ce n’est pas facile de savoir ce qui est bon/juste/beau si je ne sais pas également ce qui est mauvais-faux-laid ? Un minimum de référence interne est nécessaire car il d’agit de définir ce qui est mauvais-faux-laid au moins pour soi en matière d’éthique, avant de pouvoir le faire pour les autres en termes de morale. Une fois que j’ai identifié ces deux extrêmes, je vais pouvoir positionner mes préférences personnelles et les illustrer par des exemples d’expériences de vie.

La question est “qu’est-ce que je souhaite croire pour être en accord avec la norme éthique que je souhaite adopter ?” Des choix qui seront par la suite déterminants dans la vie de celui qui fait ces choix. Toute vie est le résultat d’une succession de choix et de décisions. Si vous optez pour la confiance en vous et en vos ressources personnelles, vous attirerez des personnes qui auront confiance en vous. Et l’inverse est également valable. Si vous optez pour un manque de confiance en vous et en les autres, vous attirerez des personnes qui ne vont pas croire en vous et vos potentialités.

Des repères PNL pour votre boussole de l’éthique

Pour concevoir notre boussole personnelle, la PNL nous propose une série de repères, des repères PNL bien entendu. Ce sont des principes à inscrire sur le pourtour du cadran de votre boussole et à garder en tête quand vous interagissez avec vous-même ou avec les autres. Pour ces présupposés de la pnl, la question n’est pas de savoir si ils sont vrais ou pas, mais de savoir si en faisant « comme si » elles étaient vraies, vous pourriez obtenir des relations plus satisfaisantes avec les personnes qui vous entourent. Voici un rappel de quelques présupposés qui peuvent vous aider à construire votre boussole personnelle en termes d’éthique:

Respecter le modèle du monde de l’autre. Ce qui signifie que vous l’acceptez sans conditions ; dans le cas contraire vous allez tenter de vous introduire dans son modèle du monde et si besoin de le défier ou de le changer de l’intérieur.  ” Compte tenu du cadre de référence de cette personne et des circonstances particulières, comment aurais-je pu moi même réagir ?”

Distinguer le comportement de l’identité. Ce qui signifie que les gens ne sont pas leurs comportements. Donc acceptez, appréciez, respectez qui est l’autre tout en n’acceptant pas tous ses comportements. Vous pourrez ainsi éviter de faire des jugements ou distorsions sauvages à double direction du type ‘”C’est une personne agressive, donc elle a et aura des comportements agressifs ; OU elle a des comportements agressifs, donc c’est une personne agressive”

Tout comportement est motivé par une intention positive. Cette fonction positive qui n’est pas pour toujours facile à reconnaitre concerne la personne qui met en œuvre le comportement.  “Si cette personne a agit ainsi, quelle aurait pu être la fonction inconsciente et légitime de ce comportement condamnable ? un besoin de survie, d’amour, de reconnaissance ..etc. ?”

Les informations les plus importantes sur une personne sont comportementales. Vous n’avez donc pas à continuer à subir les comportements des autres si vous ne les appréciez pas. A nouveau réagissez à ce qu’elle fait, tout en acceptant ce qu’est la personne.

Chacun fait le meilleur choix compte tenu des ressources dont elle dispose.  Même si cette présupposition n’est pas toujours évidente, faîtes comme si elle était vraie, de façon à obtenir plus de résultats satisfaisants. Et puis cette présupposition est bien utile pour vous pardonnez vos “erreurs” ou “échecs”, et en faire autant avec les autres.

Il n’y a pas d’échec, uniquement des apprentissages. Nous avons tous vécu des expériences difficiles qualifiées « d’échec » au cours desquelles nous avons eu bien du mal à nous dire des choses positives. Dans cette situation, il convient de se recentrer et de se demander ” Que puis-je apprendre de cette expérience ? ” Rappelez-vous que la vie vous donne les tests d’évaluation avant de vous proposer des devoirs pour apprendre nos leçons.

Les présupposés PNL constituent les repères de votre boussole à éthique. Utilisez cette boussole avant de porter un jugement sur les autres ou sur vous-même. Et n’oubliez pas de positionner un repère « Responsabilité sur votre boussole. Afin de savoir prendre les commandes et la responsabilité de votre vie et de savoir quand vous vous en écartez.

Sachez être la cause de votre vie, en sachant où vous voulez aller, pour éviter de vous retrouver en posture de victime. Et servez-vous de cette boussole pour être à l’image de ses repères. Et avant d’exiger des autres qu’ils vous disent la vérité, assurez-vous de votre niveau de maturité et de sagesse, pour pouvoir accueillir les réponses, quel qu’en soit le contenu, et de votre capacité à en en faire un apprentissage pour l’autre comme pour vous. Il n’y a pas de libertés sans responsabilités.

Voilà quelques repères qui j’espère vous seront utiles pour reconsidérer les événements de l’actualité, et vous positionner face à ces événements.

Jean Luc Monsempès

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