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Introduction

L’entrepreneuriat occupe une place de plus en plus importante en France. En 15 ans, le nombre d’entreprises a doublé. En 2022, un record de plus d’un million d’entreprises ont été créées dans le pays.

Selon l’INSEE (Institut National de la Statistique et des Etudes Economiques), 60 % des entrepreneurs ont un âge compris entre 20 et 39 ans et 35 à 40 % sont des femmes. Près d’un français sur trois (29 %) envisage d’entreprendre ou de reprendre une entreprise, soit plus de 15 millions d’entrepreneurs potentiels (OpinionWay pour le Salon des Entrepreneurs en 2020).

Cette forte envie est guidée à la fois par l’envie d’indépendance et de liberté, premier moteur de la création d’entreprise ainsi que par un phénomène nouveau, les jeunes sont de moins en moins attachés au statut de salarié, 36% des jeunes de 18-24 ans préfèrent désormais le statut d’indépendants.

Selon Forbes, la moyenne d’âge des jeunes entrepreneurs européens de moins de 30 ans qui ont su faire bouger les lignes de leurs secteurs d’activité respectifs est de 27 ans et leur leitmotiv est de résoudre une problématique ou changer le monde.

L’impact des entrepreneurs sur la société, sur l’économie et sur les équilibres individuels et collectifs méritent que l’on s’attarde sur leurs profils, aptitudes et postures.

Que pense un entrepreneur et comment pense-t-il ?

Richard Branson, créateur de Virgin Group (Virgin, Virgin Galatic, Virgin Orbit…) résume ainsi la posture de l’entrepreneur : « Si quelqu’un vous offre une incroyable opportunité et que vous n’êtes pas sûr de réussir, dites oui et vous apprendrez comment faire après ». Plus radical, Red Hoffman, homme d’affaire et capital risqueur américain dit : « Un entrepreneur, c’est quelqu’un qui se jette d’une falaise et construit un avion sur le chemin de la descente ».

Ces citations, à la fois très proches de ce qu’il se passe réellement pour une grande majorité d’entrepreneurs, sont à nuancer par la présence de « garde-fous » comme les études de faisabilité (enquêtes de consommateurs…) ou le business plan réalisés avant de démarrer une entreprise. Cela dépeint deux types d’entrepreneurs, celui qui se lance à l’intuition, trouve le meilleur angle pour réussir et s’adapte en permanence aux suites d’évènements et aux variations du contexte, et celui qui veux avoir tout maitrisé avant de se lancer. Néanmoins, ce que ces deux types d’entrepreneurs ont en communs est d’oser prendre un risque majeur et le vivre à fond.

Ce n’est pas n’importe quel risque. En dehors de celui de l’argent, l’entrepreneur prend celui d’engager totalement son énergie, sa famille, ses biens personnels parfois, sa responsabilité toujours, et il joue chaque fois « sa vie » comme me le disait un ami entrepreneur. Il joue, parce que l’entrepreneuriat comporte en effet une grande part de jeu, celui du poker pour les plus audacieux, celui du croquet pour les plus prudents. Pour le poker, l’image parle d’elle-même, pour le croquet le joueur progresse d’étape en étape, peut faire des erreurs et rejouer jusqu’à qu’il passe chaque arceau.

Par exemple, vous créez un restaurant dans le contexte de la survenue d’une épidémie qui bloque toute l’économie. Vous reprenez une entreprise que les fondateurs ont vidé de ses clients en les détournant vers une autre structure. Vous investissez dans une enseigne commerciale de prêt-à-porter qui dénonce le contrat trois ans plus tard. Vous embauchez beaucoup de personnel pour faire face à une augmentation de l’activité dans un contexte de changement du droit du travail créant une augmentation de charge imprévues auxquelles l’entreprise ne peut pas faire face. Ces exemples sont proches de situations vécues ou racontées par des amis.

Vous aurez compris que devenir entrepreneur est une affaire de mind-set. L’état d’esprit de l’entrepreneur est à rapprocher de celui des grands champions qui pensent ainsi, comme m’en parlait un ami, ancien champion du monde d’escrime, « perdre n’est pas une option quand on se lance dans un combat ». En ces temps où la mobilité professionnelle est fréquente et en particulier les reconversions vers de nouveaux métiers, souvent vers la création d’activités indépendantes, cette prise de conscience est indispensable parce qu’il faut se préparer à un plus grand changement mental qu’on ne le pense en faisant ce genre de saut dans l’inconnu.

La position de l’entrepreneur dans le monde du travail ?

L’entrepreneur indépendant se situe dans un continuum d’évolution entre le salarié et le rentier.

Selon une classification usuelle, le premier stade de l’indépendance est celui de salarié fonctionnaire, salarié dans le privé pour le second, manager en troisième position. Viennent ensuite le niveau de directeur ou de dirigeant puis d’indépendant comme profession libérale ou auto-entrepreneur, c’est-à-dire celui qui se met à son compte sans salarié. Quelques années plus tard souvent, c’est ce dernier qui devient chef d’entreprise lorsqu’il commence à avoir entre 3 et 10 salariés. Ce cap passé, il devient patron de PME puis quelquefois PMI. Ensuite, c’est le stade de grand dirigeant, de capitaine d’industrie ou de multi entrepreneur. On les nomme alors souvent business man. Au stade d’après, il devient investisseur quand il ne vit plus de sa force physique et intellectuelle pour mener son travail et qu’il gagne de l’argent en le faisant travailler. Enfin, le dernier stade est le rentier, millionnaire ou milliardaire qui fait gérer sa fortune par un tiers et ne travaille plus.

Changement de paradigme

A chaque stade, il s’agit d’un changement de paradigme dans le sens où il faut changer de vision, de système de croyances, de mode de pensée. Entre salarié par exemple et manager, le premier exécute des plans et donne le meilleur de lui-même par sa technicité alors que le second n’est plus un technicien mais un expert de la relation et de la mise en relation des hommes et des données de l’activité. Le passage à l’indépendance est de nouveau un changement important de mind-set et de conception, entre autre de son rapport à la sécurité et à la stabilité de ses revenus et au travail.

Les postes de salarié jusqu’au dirigeant pour le compte d’une compagnie à la régularité des revenus et une garantie de continuité, au moins en apparence parce que cela peut-être une illusion au regard des plan de licenciement qui sont devenus une pratique de gestion. L’indépendant doit comprendre que sa sécurité, sa stabilité, c’est lui-même qui les crée et les maintient par son génie, sa notoriété et ses capacités commerciales, marketing et relationnelles. Le système social ne lui garantit plus rien, l’exemple en est la retraite qu’il touchera qui n’a plus aucun rapport avec Les revenus de son travail. S’il n’est pas dans la conscience que dés qu’il fait le choix d’indépendance et particulièrement s’il commence jeune, il va devoir créer une fortune suffisante pour assurer sa vie jusqu’à son dernier jour.

Le rapport au travail

Ce qui caractérise les entrepreneurs dans leur rapport au travail est qu’ils sont des passionnés au point de ne plus compter leurs heures parce que dans leurs têtes ils ne travaillent pas ils vivent une aventure, l’aventure de leur vie. Ce qui les passionne est autant leurs produits ou services que l’organisation, la gestion et le développement de leur entreprise, et surtout la perspective de victoire et d’abondance.

Gestion du risque

Intervient à ce point de mon propos la conception du risque et celle non pas de la sécurité mais plutôt de la sécurisation au fur et à mesure des progrès réalisés. Le risque est, malgré le caractère intuitif de l’entrepreneur, calculé, parce que celui qui reprend une affaire ou la crée à l’intuition que ce qu’il va faire, va se vendre et lui dégager les revenus qu’il souhaite.

Les trois premières questions que je pose à un futur entrepreneur sont Combien as-tu besoin de gagner dans ta nouvelle vie ? Qu’est-ce ce qui serait un revenu souhaitable pour assurer ton confort, ton loisir, ta sécurité à long terme et ton plaisir et la troisième question Quel est le revenu de rêve que tu veux dégager ? Pour la première, c’est au minimum ce qu’il gagne déjà et c’est souvent en dessous du besoin courant raisonnable, pour le seconde c’est souvent le triple du premier chiffre et pour la troisième il n’y a pas de limite.

L’angle du risque est souvent un des faux amis alors que celui de la capacité à sécuriser au fur et à mesure est pertinent. Le non-entrepreneur aura tendance à ne vouloir aucun risque dés le départ ce qui n’est jamais la réalité parce qu’être entrepreneur c’est marcher en inconnu et donc la capacité, à partir du choix de prendre ce risque de l’inconnu, de savoir sécuriser au fur et à mesure, ce qui permet de façon dynamique de limiter le risque.

Pourquoi commencer par cela ?

  1. Pouvoir calculer l’ambition de chiffre d’affaires que l’activité doit dégager, au moins le triple du revenu annuel
  2. Concevoir l’entreprise et sa rentabilité et par voie de conséquence le business model correspondant à ce chiffre d’affaires. Je rencontre très souvent de futurs entrepreneurs qui disent vouloir commencer doucement et qui s’épuisent à la tâche, généralement seul pour faire grimper le CA à la hauteur dont ils ont besoin ou qu’ils ambitionnent pour leur propre revenus pendant 3 à 4 ans, quand si ils ont réussi à tenir !
  3. L’effort à fournir est le même pour un CA de 30000 € que celui pour 100000 € ou plus
  4. Si l’on devient indépendant c’est que l’on espère améliorer sa condition de rémunération, ses conditions de vie et son avenir. Autant être clair sur cette donnée très pragmatique.
  5. Cela permet de construire un business model et un business plan prévisionnel qui donne le cap réaliste si on veut avoir un développement harmonieux

Le profil mental de l’entrepreneur 

La Process com propose 6 profils de personnalité et souvent les Promoteurs sont de bons candidats à l’aventure entrepreneuriale. En effet, ils sont décrits en simplifiant à outrance comme Charmeur, Adaptable, Plein de ressources, animée par ACTION avant tout. Ils sont généralement DIRECTIFS avec un Besoin d’excitation très élevé (adrénaline). Ils peuvent PEUT VOUS PROVOQUER pour voir le résultat produit, ce qui est un des points forts de l’entrepreneur.

Un autre profil est propice à l’entrepreneuriat c’est l’Analyseur parce qui est dépeint ainsi : logique, responsable, organisé, fonctionnant en PENSÉES FACTUELLES. Il analyse, classe. Il fonctionne en mode INTERROGATIF et INFORMATIF. Il a besoin de structurer le temps ce qui est aussi un point fort pour l’entrepreneur. Maintenant il peut s’attarder sur des détails et sur le surcontrôle qui vont le gêner dans son développement entrepreneurial.

Ceci pour ne nommer que deux profils sur les 6. Pour développer son ambition d’entreprendre il est indispensable de bien se connaître et connaitre les profils de ses collaborateurs ou alliés et partenaires afin de trouver la meilleure complémentarité. Les meilleurs entrepreneurs ont cet art de créer des équipes composites, l’approche Process communication en est un bon moyen.

Là encore, de nombreux entrepreneurs ont d’autres bases de référence. Il s’en dégagera des profils d’entrepreneurs différents mais pour garantir la réussite ils auront besoin d’avoir les autres caractéristiques que je détaille ci-dessous.

Les métagrammes de l’entrepreneur

Quand on considère les métas programmes des entrepreneurs on y trouve le plus de points communs. Un méta programme, concept développé par la PNL est un automatisme de perception, de pensée, de traitement de l’information et de prise de décision et d’action avant même la réflexion rationnelle. Il s’agit de préférence de fonctionnement que l’on peut fort heureusement développer et qui laisse à penser que tout le monde peut devenir entrepreneur et développer des compétences. Les méta programmes sont à comprendre comme des tendances de fonctionnement en polarité. Par exemple il y a deux grandes façons de se motiver et d’aborder un contexte, une situation, une proposition. C’est soit éviter les difficultés, les risques, les peurs, le déplaisir, soit aller vers l’inconnu, prendre le risque.

Les métas-programmes les plus adaptés pour un entrepreneur sont les suivants :

  • Aller vers, plus tôt qu’éviter de
  • Centré sur soi orienté vers l’autre, plutôt que centré sur l’autre orienté vers soi
  • En référence interne plus tôt qu’externe
  • Fonctionner en option plus qu’en procédure tout en sachant doser la proportion
  • Voir ce qu’il y a (voir le verre plein), ou voir que ce qui manque. L’entrepreneur sait passer de l’un à l’autre en permanence.
  • Être branché sur les différences plus que sur les similitudes bien que l’entrepreneur avisé sache exploiter les répétitions et les constances qui sont au service de la stabilité de son business.
  • Il est généralement plus proactif que réactif.
  • Il fonctionne et pense globalement plutôt que se focaliser sur les détails.

Il y a plus de 60 métagrammes qui fonctionnent en combinaison, ce qui permet de comprendre qu’il y a des centaines de profils d’entrepreneurs différents. L’art est de se rapprocher de ceux qui réussissent le mieux en les modélisant ou en s’inspirant d’eux. La PNL et la Process com sont deux approches qui donnent des clés très pertinentes pour conduire son évolution vers la plus grande réussite.

Les autres méta-programmes

Certain méta programmes ne fonctionnent pas en polarité mais donne une idée de la façon dont la personne traite l’information et fait ses choix. Ce sont les tris sensoriels et les tris primaires :

  • Les tris sensoriels correspondent à la façon dont on perçoit, traite et se représente(interprète) la réalité. Au nombre de cinq fonctionnement visuel, auditif, kinesthésique (ressentis), olfactif et gustatif, ils donnent plus au moins d’atouts à l’entrepreneur. On dit que les meilleurs entrepreneurs sont des visionnaires capables de projeter en image très loin dans le temps ce qu’il faut faire, donnant la primauté à ceux qui naturellement traduisent la réalité en images. Cela n’empêchera pas ceux qui fonctionnent de façon privilégiée en auditif, kinesthésique et olfactif-gustatif, de réussir, pour peu qu’ils développent des capacités à imaginer et visualiser le chemin, le résultat et l’action.

Les tris primaires sont les méta programmes qui indiquent la préférence d’attention que porte une personne quand elle rencontre un nouveau contexte. Soit elle s’intéresse aux lieux, soit aux personnes, soit aux actions, soit aux données (informations), soit aux choses-objets. Là encore, on trouve tous les types de préférence chez les entrepreneurs maintenant de façon caricaturale ils sont le plus souvent intéressé par les actions et les informations.

Le rapport à la chance

Une grande différence entre le non-entrepreneur et celui qui vie pleinement l’aventure de l’entrepreneuriat est le rapport à la chance. Il est commun d’entendre dire que pour réussir, il faut avoir de la chance, et le non-entrepreneur compte sur elle comme on croit en sa bonne étoile. L’entrepreneur croit aussi en sa bonne étoile mais surtout sait comment générer la chance. Pour reprendre les propos du professeur Gabilliet dans sa fameuse video sur le sujet, celui qui a de la chance est celui qui sait créer les bonnes opportunités en étant au bon endroit, au bon moment, avec les bonnes personnes, les bonnes idées et surtout, en étant lui-même une opportunité pour tous ceux qui le croisent.

Le rapport à la liberté

Cet opportunisme sain de l’entrepreneur est à relier à cette idée de gain et de gagne. L’entrepreneur n’entreprend pas pour essayer, pour faire une expérience. Il entreprend parce que c’est son ADN et que c’est le projet qu’il a pour la conduite de sa vie. Tous les entrepreneurs qui durent disent « je ne me vois pas faire autre chose, je ne pourrai pas être salarié ou je ne pourrai plus être salarié et dépendre de quelqu’un d’autre pour conduire mon destin, je veux être libre, réaliser ce que j’ai en tête sans la contrainte d’un chef au-dessus de moi… »

Du fond de sa cellule comme depuis la présidence de son pays, le poème et la citation préférée de Nelson Mandela parle magnifiquement de cette urgence de liberté existant chez l’entrepreneur : « Je suis le maitre de mon destin, le capitaine de mon âme »

Dans les ténèbres qui m’enserrent,

Noires comme un puits où l’on se noie,

Je rends grâce aux dieux quels qu’ils soient,

Pour mon âme invincible et fière,

Dans de cruelles circonstances,

Je n’ai ni gémi ni pleuré,

Meurtri par cette existence,

Je suis debout bien que blessé,

En ce lieu de colère et de pleurs,

Se profile l’ombre de la mort,

Je ne sais ce que me réserve le sort,

Mais je suis et je resterai sans peur,

Aussi étroit soit le chemin,

Nombreux les châtiments infâmes,

Je suis le maître de mon destin

je suis le capitaine de mon âmeInvictus signifie invincible. Ce poème a été écrit par William Ernest Henley suite à l’amputation de son pied. Il symbolise la résistance, la résilience face à l’adversité.

Le rapport à la chute (rebond et résilience)

La majorité des entrepreneurs établis depuis longtemps que j’ai croisé, ont vécu au moins une fois un échec professionnel jusqu’à la faillite parfois, et pourtant, la difficulté passée, le goût et l’envie d’entreprendre est intact, voire décuplé. Ils ont naturellement ou acquis la capacité à rebondir très vite parce que pour eux une difficulté n’est qu’un paramètre à gérer.

Pour rebondir on trouve 12 caractéristiques qui le permette et qui sont proches des caractéristiques de fonctionnement d’un grand nombre d’entrepreneurs.

  1. Reconnaitre sa difficulté, affronter sa peur, colère, déception, tristesse
  2. Être dans l’instant présent, orienté vers le futur et avec un passé assumé
  3. Être relié et savoir accéder à ses ressources à la commande et en premier lieu la sécurité intérieure
  4. Nourrir délibérément une vision constructive irrésistible, inébranlable, agréable et motivante pour le futur
  5. Savoir faire le deuil en accéléré, voire instantané de l’échec, la perte, l’erreur
  6. Être positif et rester connecté à son enthousiasme, sa joie comme à une constante vitale en toute circonstance par nature ou décision
  7. Trouver et voir en toute chose et situation, une opportunité d’apprendre et d’entreprendre au service de sa réussite
  8. Être affirmé, clair, précis, déterminé, sur ses objectifs, buts et finalités de vie
  9. Être en référence interne, branché sur le monde
  10. Être créatif et flexible à tous niveaux par survie, choix, nature et plaisir
  11. Considérer consciemment que le découragement ou le renoncement à ses buts ne sont pas une option et être d’ans l’action, dans le mouvement
  12. Être acteur, créateur et responsable

L’antécédent éducatif

Il est évident que ceux qui sont nés dans un contexte familial d’entrepreneuriat ont plus de facilités pour endosser le costume de l’entrepreneur et en même temps, dans les familles d’entrepreneurs, il est fréquent que l’un des membres ne veuille pas de cette aventure parce que cela ne lui correspond pas en tant qu’aspiration et en terme de mind-set, et il n’y a pas de pire situation que celle qui consisterait à vouloir transmettre son entreprise à son enfant qui n’aurait pas le profil mental de l’entrepreneur.

  • L’intention, le but et l’objectif : Un entrepreneur a une qualité, s’il n’en avait qu’une, celle d’avoir une intention et une vision qui donnent le cap. Il définit des buts à atteindre (des ambitions concrètes de résultats à atteindre quantitativement comme qualitativement) et il sait définir et mener une stratégie d’objectif de résultats palpables, mesurables.
  • La seconde qualité en termes de savoir-faire est cette capacité très utile de maitriser les masses de chiffres, il connait ses ratio et sait en permanence s’il est ou non dans le plan qu’il s’est fixé.
  • La troisième : il sait lire les chiffres en détail pour repérer les erreurs, les risques ou les anomalies.
  • La quatrième il a un relationnel interne et surtout externe impeccable et puissant. Il sait repérer les bonnes personnes qui seront des leviers pour son activité.

Les savoir-faire caractéristiques

  • Il sait acheter au mieux et est le premier défenseur des intérêts de son entreprise. Il n’a pas forcément la technicité de ses employés et ne doit pas nécessairement mais il sait voir, analyser et rectifier ce qui n’est pas qualitatif quel que soit le poste. Il sait repérer, sentir les innovations et les tendances du marché. Il a le sens des proportions, des détails qui font la différence.
  • Il sait faire des plans d’actions et attribuer rôles et tâches aux bonnes personnes.
  • Il sait s’entourer des meilleurs et se séparer des réfractaires.
  • Il sait identifier une bonne affaire, un bon client et se détacher des mauvais (choix, clients…).
  • Il sait se remettre en cause et faire des virages à 180 degrés si nécessaire.

Qu’est-ce qu’il fait même quand il ne sait pas faire ?

  • Rien ne lui fait peur parce qu’il a la conviction qu’il peut apprendre et qu’il doit apprendre très vite et le fait concrètement, si possible en accéléré.
  • Il s’entoure de gens compétents et complémentaires.
  • Il s’inspire des autres entrepreneurs qui réussissent et ne craint pas de copier pour démarrer.
  • Il est ouvert aux propositions, cherche dans « le ne sait pas faire «  la nouvelle opportunité qui va le propulser plus loin dans sa recherche de la réussite.

Les facteurs de réussite versus les freins à la réussite

  • Facteurs de réussite : Croire en soi, croire en son projet, avoir une base de compétences, connaitre sa cible, avoir une intention d’utilité pour le monde, avoir une belle vision globale à moyen terme et encore mieux à long terme et ambitieuse de sa réussite pour soi et pour son projet, viser grand, exclure l’échec et être prêt à le gérer, avoir une intuition que cela va marcher, que c’est le bon moment, les bonnes personnes, prendre chaque évènement comme des faits, le goût du risque en conscience, construire en marchant, la confiance en la réussite, s’adapter en permanence, être entrainer à rebondir, changer d’orientation et prendre du plaisir.
  • Freins à la réussite : Le doute, l’hésitation, l’incertitude, le manque de confiance en soi et dans les autres, vouloir tout maîtriser, l’orientation sur ce qui ne marche pas, l’ennui, le manque d’alignement sur les valeurs ou critères de l’entrepreneur, la peur du risque, les peurs quelles qu’elle soient, le manque de référence interne (d’où vient la décision), la recherche de la perfection.

Robert Dilts et son frère ont modélisé les facteurs de succès d’une entreprise, le SFM (Sucess, Factor Modeling). Pour Robert Dilts, un entrepreneur est celui qui est prêt à, assumer une responsabilité personnelle, professionnelle et financière des risques qu’il prend et saisir des opportunités de création de richesses.

Il maitrise et met en œuvre trois types d’intelligence, l’intelligence intellectuelle ou cognitive, l’intelligence somatique qui implique le corps et ce qu’il appelle l’intelligence du champ relationnel, ce qui permet de capter et animer les connaissances au-delà de ses propres connaissances et expériences personnelles et individuelles. Ces dernières naissent en effet de l’interaction collective et produisent de nouveaux savoirs et productions créatives inhérentes au groupe. Elles ouvrent un champ plus vaste et plus riche que la somme des apports individuels.

Ce qui émane du croisement de ces trois intelligences peut aussi être appelé selon Robert Dilts l’inconscient collectif, auquel l’entrepreneur sait se connecter pour en tirer le meilleur profit.

Robert Dilts insiste sur ce qu’il appelle l’authenticité de l’entrepreneur qui, au-delà du premier niveau de la promesse de profit, est animé par l’intérêt social, sociétal de ce qu’il propose. Il parle de deux émotions fondamentales : « la gratitude de pouvoir faire ce qu’ils font et la générosité car ils ne craignent pas qu’on leur prenne ce qu’ils ont. »

Dilts complète cela par l’identification de ce qu’il nomme comme trois moteurs chez les entrepreneurs authentiques : « je crois en ce que je fais, je contribue à quelque chose mais aussi j’ai du plaisir à ce que je fais ».

Les entrepreneurs qu’il a modélisés on selon lui deux qualités :

  • la passion et le profond désir de réaliser quelque chose pour le monde
  • la vision et l’intention de ce qu’ils veulent obtenir qui leur procure la perception d’une direction

Il en définit les étapes de la réussite ainsi : :

  • Identifier sa propre passion et s’y connecter.
  • Exprimer cette passion sous forme de vision et en dégager une direction
  • Comprendre les autres et leurs motivations
  • Se donner des permissions de réussir
  • Construire un cercle de soutien
  • Transformer votre vision en action.

Ces facteurs de réussite ne sont ni financiers ni techniques mais profondément humains et émotionnels. Ils sont des clés essentielles de l’état d’esprit entrepreneurial que nous venons de développer et particulier parce qu’ils déterminent la cohérence et la validité des actions et l’excellence des résultats obtenus.

En conclusion

A la lecture de ces quelques mots, l’on comprend que l’entrepreneur a un profil particulier et que ceux qui ne sont pas nés avec ce profil peuvent l’acquérir en changeant leurs paradigmes de pensées et d’actions. Il sera du ressort de la formation, du coaching ou de l’accompagnement du changement d’accompagner les changements nécessaires en particulier face à des blocages internes liées à des croyances limitantes. Des approches comme la PNL ou la Process-com permettent de faire le point sur son positionnement entrepreneurial et de se transformer pour acquérir le mind-set qui sera le plus favorable à sa réussite. A vous de vous saisir des opportunités qu’elles vous offrent.

Maintenant, la meilleure école est celle d’oser se lancer, se faire accompagner et s’entourer des meilleurs parce que, quel que soit le niveau d’étude, il est très rare d’avoir celui qui correspond aux situations que l’on rencontre, ne serait-ce que parce que les cartes de nos apprentissages ne sont pas les territoires que l’on rencontre.

La PNL, fondée sur la modélisation de l’excellence, donne, entre autres, une très efficace méthodologie pour définir et conduire un objectif jusqu’à la victoire, c’est-à-dire le résultat et son cortège de bénéfices attendus, et plus si possible. Maintenant aucune école ne confèrera l’esprit d’entrepreneur si on ne fait pas sa propre révolution cognitive, mentale et émotionnelle que demande ce choix de vie. Elle l’accéléra et l’outillera mais ne peut remplacer l’expérience. Pour reprendre une des citations de Nathalie GRAFFAND-BOYE, « On n’apprend pas à nager dans un livre ! ».

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Clément a plus de 30 années d’expérience en ingénierie pédagogique, formation et accompagnement à la transformation des personnes et des organisations, avec des interventions et des créations pédagogiques très variées. En entreprise, il s’adresse plus particulièrement aux dirigeants et aux managers. Depuis plus de 25 ans, il forme à plusieurs approches et méthodes: PNL (Programmation Neuro-Linguistique), Hypnose, Créativité, Décodage des complexités systémiques, pour performer en communication, changer ses réalités et se développer personnellement tout autant que développer ses activités professionnelles. Il s’appuie sur ses expériences d'entrepreneur, manager, consultant en créativité et innovation, coach et psychopraticien. Créateur de plusieurs méthodes (Coaching R.E.A.L.I.S.E., La tendresse soignante, Self-Inception) et plusieurs modèles (S.C.O.P.I.E.S, La stratégie du Rêve, Les niveaux de cohérence), il les croise avec l’approche Générative et amène les dirigeants et managers à structurer leurs ambitions et transformer leurs visions en processus de formation-développement.