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Du désir au plaisir de partager des moments professionnels riches

Introduction : Des clés pour s’épanouir au travail ?

L’étymologie du mot travail s’apparente à la torture et à l’attelage des animaux de traits, et pour beaucoup, ce mot est associé avec des idées comme devoir, effort, contrainte, pression, … Juxtaposer ce mot avec épanouir est donc quasi paradoxal.

Et pourtant…

Si les deux mots semblent opposés à un niveau opérationnel, ils peuvent être complémentaires à un autre niveau de logique. Celui du développement de Soi.

En effet, le travail est un contexte de vie, comme il y en a d’autres, et chaque contexte apporte des situations qui sont susceptibles d’exploration, de conscience et de connaissance de Soi.

Dans cet article nous allons parcourir sept axes ou stratégies pour tirer le meilleur parti de votre contexte professionnel.

Pour ce faire nous allons utiliser les niveaux neuro logiques de Robert Dilts, un grand développeur de la PNL, basés sur les niveaux d’apprentissage de Bateson, le père de l’approche stratégique et interactionnelle (école de Palo Alto).

En effet, nous fonctionnons avec différents niveaux de compréhension des situations. Si nous souhaitons vivre mieux au travail, nous pouvons soit attendre de la hiérarchie qu’elle prenne soin de nous, soit prendre notre propre destin en main. La stratégie n’est pas de vouloir le meilleur de chaque chose mais de chaque chose en tirer le meilleur (d’après une parole de Bouddha).

Chaque niveau de compréhension apporte des leviers pour s’épanouir dans sa situation professionnelle.

1. Réguler les stimulations de l’environnement afin de réduire le stress

Nous entendons souvent des phrases comme « ça me stresse » ou « tu/il/elle me stresse(s). Ce sont des réflexions automatiques qui partent du principe que l’environnement est dangereux. Ce sont des mécanismes animaux que nous avons conservés. Le stress est un phénomène naturel qui consiste à mobiliser l’énergie d’un individu pour lui permettre de survivre face à un danger (par la fuite ou l’attaque). Une partie de notre neurologie est constamment en surveillance de l’environnement et peut déclencher des alertes.

Le souci c’est que cette partie de nous ne fait pas la distinction entre danger réel et virtuel. Vous ne risquez pas de mourir parce que vous vous disputez avec un collègue ou parce que votre patron vous met la pression. Par contre, pour votre système de survie automatique, c’est traité de la même manière que si vous étiez dans une cage avec un tigre du Bengale qui a l’air de s’intéresser très fort à vous.

La bonne nouvelle, c’est que nous pouvons influencer ces mécanismes inconscients. Dans les formations PNL, nous apprenons à repérer les réactions de stress et nous pouvons apprendre à notre neurologie à choisir d’autres voies de traitement du signal. Les outils de la PNL nous aident à être créatifs avec nos réactions habituelles, à en installer d’autres, à changer de perspectives, à recadrer notre expérience par un regard plus large ou plus permissif. La PNL nous apprend également à aller chercher toutes les ressources utiles pour vivre mieux une situation.

Il est donc plus juste pour un humain de dire « je me stresse face à … ». Cela nous permet de décider si nous voulons continuer à subir la situation ou si nous décidons de changer de regard ou de voie de traitement des stimuli extérieurs pour prendre des chemins plus sereins.

Imaginez vos situations professionnelles empreintes d’une plus grande sérénité, qu’est-ce que cela donnerait ?

Identifiez ce qui vous interpelle et enclenche les mécanismes automatiques de stress chez vous. Est-ce utile pour votre « survie » ? Sinon, il y a d’autres choix…

2. Développer son réseau de soutien

Les relations positives représentent énormément pour nous, êtres humains. Cela fait partie de notre condition humaine, nous sommes une espèce animale grégaire. Ceci veut dire que nous sommes programmés pour vivre en groupe, pour vivre dans un univers relationnel.

Les relations peuvent être bénéfiques ou conflictuelles. Il n’y a pas de neutralité dans les relations, quoiqu’on puisse en dire. Chaque relation est associée à un affect. L’affect « neutre » n’existe pas. Notre système automatique de survie, appelé aussi neuroception, va classer « l’autre » soit du côté de la sécurité, soit du côté du danger. Pour être tout-à-fait exact, les études montrent que l’affect neutre existe mais est indépendant et toujours concomitant à d’autres affects (Gasper et al., 2020). Ce qui revient à dire que toute situation relationnelle est « chargée » ou « polarisée » positivement ou négativement.

Or, plus le stress monte et moins nous sommes capables de créer des relations positives et constructives (Porgès, 2004). C’est pour cela que nous avons commencé la liste des stratégies par la transformation des situations stressantes en situations propices à notre épanouissement.

Lorsque nous sommes plus sereins, les relations deviennent de véritables sources de plaisir et de stimulation positive. Avez-vous déjà perçu la différence de créativité entre une situation où vous êtes seul(e) et une situation où vous êtes dans un groupe de personnes que vous appréciez ?

La richesse relationnelle est un atout pour la survie globale de l’humanité. Aujourd’hui, on parle d’intelligence collective.

Les enjeux planétaires comme le climat, la faim, la pauvreté, les massacres d’humains ou d’autres espèces animales ou végétales, sont des enjeux qui doivent dépasser les enjeux régionaux ou nationaux (qui sont des structures du passé par ailleurs).

Pour dépasser les enjeux régionalistes, nous devons développer notre intelligence collective. Et ceci passe par la création de relations positives dans notre environnement. Nous n’allons pas changer la faim dans le monde dans la prochaine décennie. Mais, nous pouvons développer de plus en plus nos environnements relationnels afin de créer des réseaux positifs de soutien mutuel.

Ce genre de réseaux se développent de plus en plus.

Cela nécessite de compétences nouvelles de leadership de l’intelligence collective et de facilitation qui vous permettront d’influencer positivement votre réseau relationnel.

Cela peut amener une spirale positive où plus vous vous soutenez les uns les autres et plus vous avez de l’énergie pour vous soutenir les uns les autres.

Alors ? On commence quand ?

3. Réaliser de petites choses satisfaisantes au quotidien

Nous sommes parfois très (trop ?) ambitieux vis-à-vis de nos réalisations professionnelles. Notre Ego nous pousse à accomplir, à réussir pour avoir l’impression d’exister. Mais, n’est-ce pas un miroir aux alouettes ? Quelles croyances nous poussent à vouloir, à désirer plus de cela ou à nous trouver « pas assez … ».

S’épanouir dans notre milieu professionnel demande peut-être parfois juste de diminuer la pression que nous plaçons sur nos épaules (au point d’en avoir plein le dos, avec toutes les manifestations physiques associées). Bien sûr, l’organisation du travail repose souvent pour le moment sur votre bonne volonté à subir la pression que celle-ci vous propose : objectifs, livrables, délais. N’avez-vous pas l’impression parfois que l’on compte sur vous pour pallier aux manquements et aux faiblesses de l’organisation ?

Dans ces cas-là, qu’est-ce qui vous pousse à obtempérer ? Le sens du devoir ? La peur d’une évaluation négative ? La crainte de perdre votre travail ? L’envie de montrer de quoi vous êtes capables ?

Ce sont toutes des nobles motivations. Mais, si vous y appliquez un principe de réalité, est-ce réel ? Est-ce votre devoir de pallier aux faiblesses organisationnelles ? Est-ce défendable de vous donner une évaluation négative alors qu’on ne vous donne pas les moyens matériels pour réaliser votre travail dans des conditions acceptables ? Votre fonction n’est-elle pas nécessaire dans d’autres environnements ? N’est-ce pas à vous d’être au clair sur ce dont vous êtes capables ? Que vous rapporte le fait que les autres vous trouvent capables ? Et combien cela vous coûte-t-il ?

Aujourd’hui, nous progressons vers de plus en plus de métiers en pénurie, nous avons la possibilité de changer de carrière, de nous lancer dans nos propres entreprises avec des aides de l’Etat. De nombreuses possibilités existent. Nous pouvons nous affranchir de la relation de dépendance que nous nous inventons souvent lorsque nous signons notre contrat de travail. Nous oublions parfois que le contrat fonctionne dans les deux sens. L’organisation ne nous procure pas seulement un salaire, elle a l’obligation également de nous donner les moyens de réaliser notre travail correctement.

Lorsque vous envisagez votre journée, donnez-vous vos propres objectifs réalistes. Qu’est-ce que vous considérez comme une bonne journée de travail ? Quels sont les petites avancées, les petits accomplissements qui vous donnerait le sentiment d’une journée utilement remplie ?

4. Apprendre et se développer, s’enrichir par l’expérience

Une autre stratégie qui permet de s’épanouir au travail consiste à ouvrir un regard neuf sur votre quotidien. Soyez curieux ? Vous ne savez pas ce que vous ignorez ? Votre Ego vous emmène sur la route de ce que vous savez que vous savez. Et c’est parfaitement sain, jusqu’au moment où cela ne l’est plus parce que vous vous enfermez dans vos habitudes.

Posez-vous la question : qu’allez-vous apprendre aujourd’hui ? Quelle expérience sera enrichissante ? Nous ne parlons pas seulement d’apprentissage technique ou d’acquisition de connaissance ou de compétence. Apprendre à connaître quelqu’un, découvrir le point de vue de l’autre sur une situation, partager des idées ou des expériences, essayer une autre manière de faire quelque chose, trouver des manières d’utiliser votre temps et vos ressources de manière plus optimale, …

Notre neurologie est une « machine à apprendre » en même temps qu’un « animal de routine ». Quels sont les mécanismes que vous nourrissez le plus ?

Apprendre et s’enrichir, c’est rester vivant. Le vivant s’adapte sans cesse à son environnement et évolue constamment. Nous en sommes la meilleure preuve… Alors, utilisons nos facultés !

5. Incarner ses valeurs

Une autre source d’épanouissement ou a contrario de frustration provient de la mesure avec laquelle vous « retrouvez » vos valeurs dans votre environnement.

Si vous êtes très sensible à la valeur « respect », vous serez satisfait de la retrouver autour de vous ou au contraire cela créera une tension intérieure lorsque quelqu’un manque de respect à votre égard ou vis-à-vis de quelqu’un d’autre.

Vous pouvez à nouveau subir votre situation et regretter que cette valeur soit si peu présente dans votre environnement professionnel.

Ou alors, vous pouvez adopter la stratégie de Ghandi : « Soyez le changement que vous voulez voir dans le monde ». Incarnez vos valeurs et incitez votre environnement à vous suivre. C’est une forme de leadership d’influence qui donne beaucoup de satisfaction lorsque vous commencez à voir des modifications de comportements dans votre entourage.

Il est important de se satisfaire de petits accomplissements sinon vous retombez dans un autre travers que nous avons visité au point précédent.

6. Trouver des manières d’être plus soi-même, de s’accomplir, de s’estimer

Vous êtes un être unique. Vous seul avez la combinaison de toutes vos caractéristiques intérieures, physiques et de votre expérience. En imaginant que vous ayez un jumeau qui a des caractéristiques physiques et des expériences très proches, il y en a un de vous deux qui est sorti en premier et il est probable que cela influence le caractère et les choix inconscients et conscients.

Donc, vous êtes uniques et vous pouvez contribuer à apporter à votre environnement les qualités de votre manière unique d’être et de voir le monde.

Comme le dit si bien le poème de Marianne Williamson, lu par Nelson Mandela lors de son investiture en tant que Président de l’Afrique du Sud, « qui êtes-vous pour ne pas exprimer qui vous êtes ? Pour vous rétrécir ou vous cacher derrière des faux semblants, du paraître ? » (Adaptation libre du texte).

Votre carrière professionnelle vous donne l’opportunité d’apporter qui vous êtes à votre environnement professionnel. Il n’y a que vous pour apporter cela.

Qui êtes-vous vraiment ? Quelle est votre Mission de Vie ? Votre Tâche existentielle ? Comment est-ce que cela se traduit dans vos choix, dans votre manière d’être, dans vos actions et dans les effets que vous créez dans l’environnement ? Et cette question ouvre la dernière stratégie.

7. Contribuer à ce qui donne du sens pour soi

Les humains, homo sapiens sapiens, hominidés qui savent qu’ils savent, sont donc dotés d’une conscience de leur corps, de leurs émotions, de leur pensée. Avec cette conscience vient aussi la conscience temporelle et la capacité d’associé des éléments du passé du présent pour « inventer » le futur ou s’y projeter.

Les scientifiques disposent de modèles qui peuvent prédire l’évolution de la météo, la position d’une étoile, les résultats d’une réaction chimique maîtrisée, etc.

Avec cette conscience vient également une grande question… Pourquoi est-ce que je suis là ?

Et de cette question, un besoin naît : à quoi vais-je contribuer d’utile dans ma vie ?

Chaque personne peut décider de s’arrêter sur ce questionnement et écouter les réponses de son intelligence profonde, de cette faculté existentielle.

Ce n’est pas chose aisée car le brouhaha de la vie nous en éloigne. Et pourtant, il est précieux de trouver ce à quoi on veut dédier les « battements de son cœur », ses unités de vie.

Bien sûr, il est toujours possible que notre profession, notre travail soit alimentaire et que notre contribution au monde soit ailleurs. Et quand bien même, nous pouvons toujours essayer de trouver une manière de décliner notre passion dans notre quotidien professionnel.

« Aider les autres » est assez universel, se mettre au service d’autres personnes, contribuer à améliorer le quotidien d’autrui, satisfaire des besoins fondamentaux, donner de l’attention et considérer autrui, créer des relations authentiques, … ce sont toutes des stratégies qui peuvent embellir l’espace professionnel.

Lorsque nous nous connectons à cela, nous rayonnons autrement et nous développons notre charisme ce qui influence positivement notre environnement.

Cela vous parle-t-il ?

Conclusion

S’épanouir au travail n’est pas une recherche hédoniste mais une démarche incontournable pour soi et pour le monde.

L’épanouissement est contagieux, malheureusement moins contagieux que le stress. Il y a donc lieu de préserver cette démarche et de persévérer sur cette route.

Plus vous êtes épanouis et plus vous êtes résilients.

C’est également la condition sine qua non pour développer l’intelligence collective qui est elle-même critique pour la survie des organisations (leur capacité à s’adapter de manière agile à un environnement de plus en plus chaotique).

Car l’intelligence collective est générative, elle permet de se réinventer, de se transformer, de passer de la chrysalide enfermée dans sa gangue au papillon libre de parcourir l’immensité de l’espace atmosphérique. Nous pouvons influencer le climat dans nos organisations, c’est à nous de jouer !

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Consultant, Coach, Formateur en Leadership, Intelligence collective et entrepreneuriat. Ingénieur Chimiste. Après un parcours dans la consultance technologique, il devient consultant interne en développement des compétences avant de cofonder la société Egregoria. Maître Praticien PNL (Robert Dilts et Judith Delozier, NLPU) et formé à l’Analyse Transactionnelle, à l’Approche Systémique, à la gestalt et à diverses approches psychocorporelles. Il est 6ème Dan d’Aïkido et intègre les bénéfices de sa pratique dans son approche des leaders et des organisations. Michaël a été formé en tant que Formateur en PNL par Robert Dilts et Judith Delozier (NLPU). Michaël accompagne les organisations dans le développement de l’intelligence collective par un changement de posture des dirigeants. Il a développé une véritable expertise dans la pédagogie active et l’apprentissage actif en ligne. Il accompagne les projets de digitalisation de la formation en tant que technopédagogue.