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Jean Luc Monsempès

Qu’est ce qui caractérise un leader et y a-t-il un moyen simple de reconnaître qu’un individu est un leader ? Par son titre prestigieux qui le positionne au sommet d’une hiérarchie sociale, économique, politique ? Par sa capacité à faire du bien autour de lui ? Par le fait qu’il soit plus visible qu’un autre et qu’il fasse la une des média ?  Par son niveau de popularité où celui de son compte en banque ? Ou par son niveau de PNL ? En fait vous pouvez être un leader sans tout cela, même si la PNL est un atout de premier choix pour développer son leadership. Dans l’entreprise, le manager accompagne une organisation vers un but opérationnel court terme en apportant de l’ordre et de la cohérence, en contrôlant et planifiant le présent dans un environnement stable; alors que le leader conduit un système humain vers une destination inhabituelle. Mais vous n’avez pas besoin d’une entreprise pour exprimer votre leadership, car un leader est tout simplement celui qui va là ou il (et parfois les autres) n’est pas encore allé, celui qui sort de la routine de ses habitudes et qui a la flexibilité mentale, cognitive, émotionnelle et comportementale suffisante pour affronter les obstacles, se motiver et motiver les autres à le suivre et à l’accompagner. Avec cette définition, le leadership peut s’exprimer dans toute activité humaine, dans toute profession. La réussite de tout projet nouveau vient de la capacité à s’influencer et à influencer les autres, c’est-à-dire à se conduire et conduire les autres vers un but profitable à tous. Et en matière d’influence, la PNL a de nombreuses choses à dire, à montrer et démontrer. Si l’aventure du leadership vous intéresse, cet article vous apportera une compréhension de ce que sera votre propre parcours de leadership.

Le leadership est avant tout une question d’influence

Le mot clé associé au leadership est “influence” car le leadership est avant tout une question d’influence. La question à se poser est donc de savoir si une personne, au travers de ses choix, ses décisions, ses comportements et ses paroles, possède la capacité à influencer ou non le système auquel il appartient, quel qu’en soit la nature. Dès que vous êtes en position d’influencer un système, vous êtes un leader. Les titres prestigieux de président de quelque chose ou un taux de popularité dans les sondages, ne suffisent donc pas à reconnaitre un leader. L’actualité politique montre que les électeurs ne votent pas toujours pour le plus médiatique ou le plus sympathique des candidats, mais pour celui qui incarne une capacité démontrée ou potentielle à impacter, au travers d’un programme, un système social, économique ou politique. Vous pouvez être un leader de l’ombre, l’éminence grise qui n’est pas au premier plan, mais qui de son antre dirige et agit sur le monde.

La notion d’écologie pour distinguer l’impact du leadership

Mère Térésa et Gandhi étaient des leaders, mais Hitler et Pol Pot l’étaient également. Il est donc important de distinguer le leadership positif du leadership négatif en fonction des finalités de ce leadership. Le leadership positif est un processus d’influence des autres pour obtenir un résultat dont les membres du système vont bénéficier. La notion de gagnant-gagnant est donc fondamentale pour définir le leader positif dont des buts le servent, servent les autres et servent le système. S’il y a un perdant dans le système, le leadership ne peut être positif. Les notions de gagant-gagant, d’objectif commun et d’écologie sont des points clé pour définir un leader positif. De nombreuses activités professionnelles font appel à ce type de leadership. En tant que formateur, coach, thérapeute, expert, vous influencez votre client pour qu’il obtienne les résultats qu’il attend. L’enseignant influence les cartes mentales de ses élèves pour faciliter leur apprentissage et leur réussite scolaire. Dans de nombreux métiers, les clients vous payent pour que vous ayez une influence sur eux. A l’opposé un leader négatif est celui qui obtient un résultat dont il est (avec ses proches ou ses « associés ») le principal bénéficiaire.  Et pour obtenir ce résultat, il n’hésite pas à utiliser la force, la menace, le contrôle, la manipulation…etc. L’archétype du leader négatif « modèle XXL » est le dictateur, le tyran, celui qui impose ses règles aux membres d’un système dont il est le principal bénéficiaire.  Pour ramener cela à des tailles plus standards, le leadership négatif peut se retrouver au quotidien dans une situation de couple, de management, parentale, de négociation, de vente…etc. En fait toute relation personnelle ou professionnelle peut faire l’objet d’un leadership négatif.

Donc, quel que soit votre métier, fonction, activité, que vous soyez parent, coach, thérapeute, enseignant, chef d’entreprise, comme salarié ou dans une profession libérale, vous êtes un leader si vous avez un impact sur ceux avec qui vous interagissez, travaillez, ou un impact sur votre environnement.

Les questions de la PNL à propos du leadership

Pour la PNL le leadership est une nominalisation, une abstraction qui signifie le fait de conduire quelque chose le long d’un chemin. Avec le méta-modèle de la PNL, nous poserons les questions suivantes: qui conduit qui ou quoi, pour aller où et quand, et obtenir quoi et pour qui ? Comprendre le leadership nécessite de définir, a) les circonstances dans lesquelles on a besoin de leadership, b) les éléments du système dans lequel intervient le leader, c) les compétences qui définissent le leader, d) le groupe humain qui est conduit et la manière de le conduire, e) le ou les buts à atteindre lors de la conduite ainsi que la nature et la validité des résultats recherchés.

figure 1 leader modelisation partie1

Les circonstances dans lesquelles on a besoin de leader ?

Quand l’environnement est stable et source d’abondance pour les éléments d’un système humain (une relation ou une organisation), on a plus besoin de gestionnaire ou de managers que de leaders. Des gestionnaires pour organiser, rationaliser, structurer, mettre de l’ordre, définir les règles de fonctionnement du système afin de maintenir au mieux cette abondance dont chacun bénéficie. Quand l’environnement change, quand le monde change, quand les systèmes sont en crise car déséquilibrés par trop d’inégalités et de souffrance, les vieilles règles du passé qui ont fait la réussite de chacun ne fonctionnent plus et le monde a alors besoin de leaders. Le monde a alors besoin de pionniers, d’inventeurs, d’aventuriers, d’explorateurs, de marginaux de toute sorte, des individus capables de remettre en cause un système établi, de bousculer les habitudes mentales, comportementales et cognitives, d’explorer de nouveaux territoires pour proposer des manières différentes de construire un nouvel équilibre et une nouvelle source d’abondance. Regardez l’histoire, c’est dans les situations de crise que les leaders politiques, religieux, militaires, économiques apparaissent. Si la douleur d’une situation présente peut être partagée par de nombreuses personnes, le leader est celui qui refuse le statu quo et démarre le premier, qui montre le chemin du territoire inconnu, en sachant qu’il ne sera pas forcément suivi au début, et qu’il aura besoin de tout son pouvoir d’influence pour faire rêver, motiver, donner envie d’agir et de prendre le chemin malgré tous les conseils négatifs de son entourage. Comme disait Gandhi, le meilleur moyen d’influencer les autres est « d’être le changement que l’on veut voir dans le monde”

Les éléments de “l’espace” du leadership

Le leader est celui qui au sein d’un système conduit les autres vers un but nouveau. Le système est un espace composé d’un individu (le leader ou celui qui conduit) en relation avec d’autres personnes (celles qui sont censées suivre le leader), d’un environnement particulier (les événements qui vont impacter la nature des relations entre les individus), et d’un but à atteindre (le point d’arrivée). Les éléments incontournables de ce système permettent de définir les principales compétences et domaines d’influence du leader. (Voir figure I)

Les compétences qui définissent le leader

Le leadership est le voyage lui-même, l’activité et non la destination, un voyage stimulant à planifier, à préparer, à vivre, et à la portée de chacun. Un voyage qui suit une direction bien définie, car cette direction vous invite à aller toujours plus loin. Ce voyage en leadership est un parcours riche de nouvelles rencontres et expériences, car ce voyage a pour fonction la découverte d’un certain nombre de compétences clé regroupées en quatre catégories.

Les compétences personnelles

Le leader est celui qui par son exemplarité montre aux autres le chemin à suivre. La question est donc de savoir comment acquérir cette capacité à donner l’exemple. Avant de vouloir diriger les autres, le leader a appris à se diriger lui-même dans des situations difficiles, dans lesquelles il est confronté à l’inconnu et à l’incertitude. Sur ce chemin pavé d’incertitudes, le leader a avant tout besoin de savoir gérer ses états internes et son énergie, savoir rester dans l’état le plus approprié aux circonstances rencontrées. C’est certainement la principale compétence personnelle du leader. Le leader est donc une personne qui a appris à se connaître, qui a su identifier ses propres sources de motivations ou de démotivations, ses propres sources d’inspiration, qui a su clarifier le type de personne qu’il doit être pour réaliser ses buts personnels (ses ambitions) et ce qu’il peut apporter d’unique (sa mission) aux autres, et au monde auquel il veut appartenir (sa vision).

Les compétences stratégiques

Le but du leader est d’obtenir des résultats. Une stratégie définit le/les meilleurs moyens ou étapes pour aller d’un point de départ (l’état présent, là où nous sommes actuellement) à un point d’arrivée (l’état désiré, là où nous voulons aller). Ce point d’arrivée peut s’inscrire sur une ligne du temps pour être un résultat opérationnel à court terme, ou une direction avec un résultat à moyen terme (c’est par là qu’il faut aller), ou une vision à plus long terme de quelque chose qui n’existe encore que dans la tête du leader.  Pour faire référence aux méta-programmes de la PNL, le leader a plus besoin de proactivité (prendre l’initiative de l’action) que de réactivité (réfléchir en attendant que les choses se décantent) et de se focaliser sur ce qu’il veut intégrer (aller vers des buts) plutôt que sur ce qu’il veut exclure (s’éloigner des difficultés).

Les compétences relationnelles

Pour atteindre des buts profitables à tous, le leader doit influencer d’autres personnes et en particulier ses premiers suiveurs. Le leadership n’est pas le boss autoritaire qui dit aux autres quoi faire, qui contrôle sans cesse le travail des autres, et qui sanctionne si le travail n’est pas fait. Si le leader négatif influence son entourage par l’obéissance ou la soumission, le leader positif influence les autres par la coopération. Celle-ci est obtenue par la participation des personnes à un travail collectif qui vise la réalisation d’un but commun ou d’une vision commune. Si vous savez que les personnes qui vous entourent ont envie de prendre la même direction que la vôtre, il est plus important de maintenir la motivation à suivre la direction que de contrôler ou sanctionner. Le leader influence à de multiples niveaux de l’expérience humaine.
Le leader influence au niveau de la vision, une vision de ce qui pourrait servir le monde auquel il voudrait appartenir, une vision de ce qui n’existe pas encore, et que les autres ne perçoivent pas encore. Si les autres voyaient également le contenu de sa vision et de ce qui est bon pour le système, tout le monde s’y précipiterait et le leader n’aurait plus de raison d’être. En influençant les autres au niveau de la vision, le leader a une fonction d’éveilleur. Il éveille les conscience des autres de façon à ce qu’elles puissent intégrer de nouveaux territoires dont l’exploration est perçue comme riche de sens, valant la peine d’y aller, bénéfique à chacun et pour lesquels chacun a envie d’apporter sa contribution. La vision est quelque chose qui passe au travers des individus et leur donne envie d’aller de l’avant, même si ce qui doit être fait est parfois perçu comme difficile. Le leader va également influencer les autres au niveau de leur mission en jouant le rôle de sponsor, en facilitant chez chacun l’émergence de ce qu’il y a de meilleur en lui. Dans son rôle de mentor, le leader influence les autres en les connectant à leurs propres sources de motivation et en aidant les autres à dépasser leurs croyances limitantes. Dans son rôle d’enseignant, le leader influence les modes de pensée et d’apprentissage des autres en apportant les savoirs et connaissance nécessaires à l’élaboration des cartes mentales, des plans permettant à chacun d’atteindre des buts communs. Dans son rôle de coach, le leader influence les comportements des autres en montrant quoi faire pour que les modes de pensée puissant générer des résultats. Et dans son rôle de guide, le leader influence les autres en créant un environnement matériel, humain, psychologique qui va faciliter la coopération et la réalisation des buts communs.

Les compétences systémique

Le leader conduit un groupe humain au sein d’un système, un système caractérisé par un environnement (matériel, culturel, social, psychologique, …etc.) et une relation entre les éléments ou parties prenantes présentes dans le système (la famille, l’entreprise, la société). Cette relation entre moi et les autres membres du système, constitue un champ relationnel plus large qui a ou qui n’a pas encore de but commun ou de vision commune. La vision est nourrie par ce que le leader imagine pour cette troisième entité ou champ relationnel. Le leader positif influence ce système relationnel vers la réalisation de buts gagnants/gagnants, des buts qui servent les intérêts du leader, des autres (ceux qui accompagnent le leader ou qui bénéficient des résultats) et du système. Si un de ces trois éléments est oublié, par omission, sacrifice, sanction, les résistances à la réalisation de la vision vont rapidement apparaître. L’un de ces trois éléments va se manifester pour s’opposer au nouvel aménagement du champ relationnel.

La question écologique à se poser est “qui perd si j’effectue ce changement ?” Et la question la plus délicate est “qui perd à court terme pour gagner à plus long terme ?” La fonction du leader est de comprendre comment les relations s’organisent dans un système, comment un changement impacte ces relations, afin d’en aligner les différents éléments. L’alignement interne renforce la cohérence des éléments du système, et crée de la détermination, de la puissance et de l’énergie. C’est comme si tous les rameurs du bateau ramaient en même temps et surtout dans la même direction. Dans l’entreprise, les différentes fonctions de l’équipe sont focalisées sur la réalisation commune à court ou moyen terme. L’alignement externe oriente l’activité du système ou des équipes vers la vision, c’est-à-dire des réalisations qui font sens car elles servent les intérêts de l’ensemble des éléments du système auquel on veut appartenir. L’alignement interne d’un sous-système peut aboutir à des changements qui ne sont pas toujours des évolutions pour le système plus large dans lequel il s’insère. Par exemple, l’alignement des forces militaires peut constituer une arme redoutable. La légende dit que les ponts s’écroulaient au passage des pas synchronisés des soldats de Napoléon. Steve Job savait aligner le travail de ses équipes sur une vision pratique et esthétique de la micro-informatique.

Conduire quel groupe humain ?

Conduire dans une direction bien définie

Si le leader a une direction particulière à suivre, la question est de savoir qui sont les personnes susceptibles de l’accompagner tout au long du chemin ?  A chaque carrefour les groupes de marcheurs peuvent se faire et se défaire, car certains suiveurs occasionnels trouveront une opportunité unique de détourner le leader de sa propre direction, avec des promesses de gains rapides et alléchantes pour son égo. Le leader est alors comme le bouc que l’on dirige vers un proche et vert pâturage car on sait que les moutons et brebis vont suivre. Détourner le leader de son chemin profite alors surtout au détourneur. Pour être en mesure de refuser tout ce qui peut l’éloigner du chemin qu’il a décidé de suivre, le leader a plus besoin de référence interne (satisfaire ses propres normes et valeurs) que de référence externe (satisfaire les valeurs des autres). Mais en matière de référence interne, sachez distinguer et aligner ce que vous voulez obtenir pour vous (les ambitions de votre égo) et ce que vous voulez apporter aux autres (votre mission au sein d’une vision). Le piège des leaders est souvent cet égo démesuré qui les écarte, à chaque sirène rencontrée, de la direction qu’ils s’étaient initialement fixés.

Les leaders croient en leurs chances car ils se sont préparés à saisir les opportunités qui se présentent, mais uniquement celles qui les rapprochent de leur mission et vision, tout en satisfaisant leur ambition. Une grande partie du travail du leader est donc de dire non à toutes les « pseudo opportunités » qui le détourne de son chemin.  Au début de votre chemin de leader, vous n’aurez pas besoin de dire non à qui que ce soit, car vous serez souvent seul sur le chemin ou à bord du navire. Mais dès que les premiers succès seront visibles, tout changera car nombreux seront ceux qui voudront marcher avec vous ou monter à bord, sans chercher à connaître la destination finale ou les contraintes du voyages. Ce qui veut dire que le leader va nécessairement choisir les principaux membres de son équipage, en vérifiant, au-delà des compétences, l’adhésion à un système de valeurs et à la direction proposée. Ce « non » que le leader va si souvent utiliser, il va l’adresser à tout ce qui peut altérer ou fragiliser la cohérence interne d’un système et son alignement. Ce n’est pas un nom à la personne, mais un non à la carte que cette personne vous propose, car cette carte signale une direction qui n’est pas la vôtre, ou alors qui va vous éloigner ou vous ralentir dans votre progression.

Conduire sur un chemin pavé d’embûches

Le manager sait influencer au bon niveau d’expérience pour que les individus soient prêts à changer leurs habitudes et à dépasser leurs propres limitations, pour grandir, évoluer, s’épanouir…etc. Le leader n’attend pas que gens soient prêts à changer, mais fait ce qu’il faut pour que les gens soient prêt à changer. Sans résistance ou obstacle à dépasser il n’y a pas d’influence en jeu, donc il n’y a pas de leadership possible. Pour faire plus de la même chose vous n’avez pas besoin de leadership. Un vendeur est un leader s’il y a des résistances à l’achat, et pas s’il se contente de prendre les commandes de ceux qui sont déjà prêts à acheter. Un manager est un leader que s’il y a des résistances dans son équipe, sinon il est un simple donneur d’ordres. Un enseignant est un leader si ses élèves s’opposent aux apprentissages, sinon il est un diffuseur d’informations. Un thérapeute est un leader si son client résiste au changement, sinon c’est un homme ou une femme de compagnie. Un chef d’entreprise est un leader si les produits ou services proposés font l’objet de moqueries. Et un homme politique est un leader si l’opinion s’oppose aux changements proposés, sinon c’est un homme de marketing. Un père est un leader si son adolescent s’oppose à lui, sinon c’est un adjudant chef, un père copain ou un papa poule.

Pour être un leader, il y a donc un seuil à franchir, un seuil qui permet d’aller au-delà de sa zone de confort. C’est un seuil difficile à dépasser car on ne sait pas ce qu’on va trouver au-delà. Il y a une difficulté à dépasser, même avec la trouille au ventre, mais qui en vaut sacrément  la peine. Le leader commence donc par apprendre à dépasser ses propres limitations, s’il veut pouvoir s’occuper de celles des autres. Sinon il ne peut jouer son rôle de guide qui consiste à donner l’exemple et marcher en avant, surtout en terrain instable ou miné.  Vous vous souvenez peut être de la mode du saut à l’élastique pour apprendre aux équipes à se dépasser ? Dans certaines situations le manager qui méconnaissait ses peurs et qui ne s’était pas préparé, n’a pas osé sauter (même en dernier) et a perdu son leadership en quelques secondes. C’est probablement pour cela que ce type de sport est passé de mode dans les séminaires outdoors d’entreprise. Les difficultés du voyage proposé font partie intégrante du leadership.

Si vous voulez tester votre vision, parlez en autour de vous et observez les réactions. Tant qu’on vous dit que c’est une très bonne idée, c’est que celle-ci reste dans la zone de confort mentale, émotionnelle et comportementale de ceux qui ont été questionnés. Si vous avez des réactions offusquées et qu’on vous dit que vous êtes fou et que ce n’est pas possible de faire ce que vous proposez, vous avez probablement une vision intéressante qui va vous donner et donner à votre équipe l’occasion de grandir et de se dépasser. C’est une bonne vision parce qu’elle paraît impossible à réaliser. Souvenez-vous de l’appel de de Gaulle pour la France libre ou pour la décolonisation. Souvenez-vous de la vision de l’Europe qui a été violemment rejetée par des prix Nobel d’économie. Souvenez-vous de la vision de Kennedy d’envoyer des hommes sur la lune et de les ramener sains et saufs sur terre, malgré tous les avis défavorables des experts de la NASA. Les retombées humaines, scientifiques et économiques de cette aventure ont été considérables. Une bonne vision contribue à rendre le monde meilleur, non seulement par les produits ou services bénéfiques qu’elle apporte mais aussi en faisant émerger le meilleur chez ceux qui ont contribué à sa réalisation.

Conduire vers des bénéfices à long terme

Plus la vision paraît impossible à réaliser, plus la capacité à influencer du leader est nécessaire. En communicant sur les conséquences à long terme des changements à réaliser, le leader influence ses équipes au niveau de la vision et de la mission. Le leader sait expliquer que les actions difficiles à mettre en œuvre dans le présent ne vont pas apporter de bénéfices immédiats mais des bénéfices à long terme. Le leader sait communiquer  sur la nécessité de sacrifier parfois (surtout les ambitions des egos) le présent et le court terme pour être gagnant à plus long terme. Les biens les plus précieux que sont la liberté et l’autonomie nécessitent comme les bons vins, une certaine maturation. Et il en est de même des compétences du leader décrites plus haut. En politique, les leaders dignes de ce nom sont élus pour prendre des décisions parfois douloureuses pour le présent mais indispensables pour le bien de tous dans le futur. Des décisions qui seront bénéfiques à un système plus large et pas seulement à un sous-système (un parti politique, une caste professionnelle…etc.) C’est tout le contraire de l’addiction qui consiste à sacrifier le futur pour satisfaire des besoins de pouvoir, d’argent, de drogue, de boulot ou de sexe du présent.

L’art du leader est d’influencer sur une vision d’un futur attirant et de maintenir un engagement.  Il est donc utile de savoir manager son temps et faire des distinctions entre ce qui est important et urgent. Répondre à un appel d’offre est urgent car limité dans le temps, et important car cela peut affecter l’avenir de votre entreprise. Lire les pubs qui encombrent votre ordinateur est non urgent et non important (donc poubelle). Se brosser les dents chaque matin, faire de l’exercice, manger sainement, faire un travail sur soi, entretenir des bonnes relations autours de soi est important mais non urgent car la différence se verra à long terme. Si ce qui est considéré comme urgent et important est le plus souvent bien accepté, c’est moins le cas de ce qui est perçu comme important et non urgent. C’est pourtant ce dernier (l’important et non urgent), qui prépare le futur des individus et des organisations. Et si vous ne commencez pas aujourd’hui même, vous pouvez être certain que rien ne se passera dans votre futur.

Conclusions

Donc qu’allez-vous faire aujourd’hui pour faire le premier pas vers votre propre leadership, la réalisation de votre projet, de votre rêve. Et si vous pratiquez la PNL, dîtes-vous que vous avez une sacrée chance, car à ma connaissance, c’est le seul modèle de leadership de soi et des autres qui apporte autant de réponses opérationnelles aux mécanismes de l’influence et de la motivation. Dès que l’on parle de leadership, certains thèmes reviennent sans cesse : on parle de définition de la vision et de la mission du leader pour donner une direction claire à l’action, de la gestion de l’énergie du leader pour qu’il puisse s’adapter à des situations nouvelles, d’influence et de motivation pour mobiliser les équipes, de permissions personnelles et collectives pour surmonter les obstacles et interférences, d’écologie et de systèmique pour évaluer les conséquences humaines du changement, de congruence et d’alignement pour renforcer l‘engagement individuel et collectif, de coopération pour faire émerger l’intelligence collective…etc. Sur tous ces thèmes en rapport avec le leadership, la PNL apporte un ensemble d’outils et de méthodologies efficaces et faciles à mettre en oeuvre. Si vous décidez de prendre la route pour développer votre leadership, n’oubliez pas d’emporter ces outils dans vos bagages. Bonne route !

Jean Luc Monsempès, Novembre 2012

Sources : Robert Dilts, NLP Master Practitioner, NLPUniversity Santa Cruz CA-USA

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