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Frank Bourke

Cet article est une traduction de “Neuro-Linguistic Programming Grounded Theory” publié sur le site du NLP Research & Recognition Project du Dr Franck  Bourke. La Théorie Ancrée est une méthode de recherche issue des sciences sociales  (Sociologie et Ethnographie), à la fin des années 1960, visant la construction de théories non pas à partir d’hypothèses prédéterminées mais à partir des données qualitatives  collectées sur le terrain. La théorie « ancrée »  fonctionne à l’inverse des méthodes habituelles de la recherche scientifique.  Au lieu de commencer par la construction d’une hypothèse dans un champ et un cadre théoriques déterminé pour ensuite appliquer ce modèle au phénomène étudié, dans la Théorie Ancrée, le chercheur commence son investigation par la collecte de données, pour ensuite les synthétiser autour de ce qui « fait sens », et créer ainsi des modèles qui seront évalués. L’article ci-dessous explique que J. Grinder et R. Bandler, ont utilisé sans le savoir les principes de la Théorie Ancrée pour développer les modèles et outils de la PNL, ce qui apporte un nouvel éclairage surles bases théoriques scientifiques de la programmation neuro linguistique.

Etude de cas-exemples

Commençons par adopter une approche clinique de la dépression. Un client entre et se plaint d’être déprimé. Tout thérapeute ou clinicien commence à enquêter pour déterminer la nature de la dépression. Est-elle clinique, sous-clinique, liée à un évènement, post-partum ou autre ? Un travail est mené pour diagnostiquer la nature de la demande selon une classification acceptable du DSM ou du iCD-10. En faisant cela le clinicien explore avec le client les dimensions du problème. Malheureusement, en psychiatrie moderne et en psychologie clinique, la plupart de ces analyses s’achèvent quand une catégorie appropriée est identifiée. A ce moment-là un traitement approprié est donné, ou un parcours thérapeutique assez standard est prescrit, avec ou sans médicaments.

La PNL est non classifiante et se focalise sur les buts à atteindre

La PNL d’un autre côté, commence par une enquête similaire mais sans partir avec le principe que la classification diagnostique constitue un point central qui met fin au processus. La PNL va « réinventer » la pathologie en termes de carte spécifique au client et de modèles de pensée ou de comportement pouvant être modifiés. Ces modèles sont souvent idiosyncratiques mais leur version détaillée peut être découverte pour chaque individu.  Après avoir déterminé la nature de la plainte, la PNL explore les résultats possibles pour les clients : Que veulent-ils accomplir ? Que veulent-ils changer ?

La PNL permet une compréhension de la structure d’un problème

Ce processus amène à l’état désiré, qui sera par la suite utilisé pour tester l’efficacité du traitement (les sections de Test du TOTE). Puis le thérapeute se concentre sur la structure du problème : Comment faîtes-vous cela ? Comment « devenez » vous déprimé (quelle est la structure) ? Comment savez-vous que cela va arriver (qu’est ce qui le déclenche) ? Où cela se produit-il le plus souvent (quel est le contexte) ? Le processus diagnostic se poursuit avec l’hypothèse qu’un ensemble de perceptions et de comportements structurés est la source directe de la plainte actuelle. On présume que cette structure est constituée d’un assemblage de représentations sensorielles (vision interne, sons, sentiments, goûts et odeurs) qui, en se combinant selon un ordre et une séquence précise, déclenche le comportement problématique. Cette hypothèse de dynamique structurante demeure provisoire tandis que des niveaux de structure plus profonds sont analysés. Chacune de ces étapes peut devenir un objet d’attention à tout moment, pendant que le thérapeute travaille pour confirmer qu’il a créé un modèle exact.

La PNL étudie les plus petits éléments de l’expérience subjective

Ayant déterminé la séquence simple de données sensorielles motrices qui crée la réaction, la démarche PNL se penche alors sur les distinctions spécifiques, au niveau des submodalités, qui donnent du sens et de l’importance aux images internes (sons, sentiments, goûts et odeurs) et qui donnent au comportement sa nature spécifique et irréfutable. Cette étape permet au clinicien d’émettre des hypothèses sur la dynamique interne du modèle (l’état actuel du client) et commencer à formuler une restructuration possible de ces dynamiques qui permettrait de remanier le comportement.

La PNL structure ses interventions avec le modèle TOTE

L’hypothèse finale porte sur un plan de restructuration des perceptions, actions et structures de submodalités qui sont les déclencheurs directs ou sont responsables de l’entretien du problème. Cette définition du problème est provisoire tant qu’elle n’a pas été confrontée à la carte du client. Si le client confirme que la structure est valide, et qu’ils peuvent l’utiliser pour commencer un travail (que le thérapeute terminera avant de submerger le patient), le modèle reçoit un certain niveau de validation. Le test final se construit au fur et à mesure de la modification de l’assemblage de submodalités ou de séquences qui apparaissent centrales dans la structure du comportement. Cela est la phase « opératoire » du modèle TOTE. Dans notre étude de cas, cette phase représente l’intervention thérapeutique. Durant ce processus le nouveau schéma de pensée est associé aux circonstances passées ou futures dans lesquelles le comportement aurait pu se déclencher. Pour cela on utilise fréquemment un processus imaginaire tel que : « Imagine que lorsque c’est arrivé à l’époque tu ais structuré ta pensée comme nous venons de le répéter, qu’est ce qui aurait été différent ? » Si le client découvre que sa réaction aurait pu changer dans le passé s’il avait eu accès à cette nouvelle structure, le modèle est partiellement confirmé. L’étape suivante serait : « Imagine la prochaine fois ou tu seras  confronté au « bon lieu et bon moment » et que tu structures (ta pensée) comme nous venons de le répéter, que se passe-t-il ? » Si le client en utilisant la nouvelle structure, ne peut pas imaginer une circonstance qui provoquerait la réaction dans le présent ou dans le futur, même en essayant de toutes ses forces, on considère que le remède hypothétique est un succès jusqu’à ce qu’il soit à nouveau testé par la suite. Si l’intervention a échoué entre la dernière formulation et l’examen de contrôle, de nouvelles hypothèses et de possibles remèdes sont générés.

Si le sujet avait bénéficié d’une intervention cognitivo-comportementale, le cas décrit plus haut de de « Dépression Sévère »  selon le diagnostic DSM IV, aurait pu être décrit en une pratique PNL, comme « une voix intérieure obsessionnelle parlant avec le même ton et le même timbre que la mère autoritaire du client, décédée depuis longtemps ». Cette description du diagnostic donne au thérapeute les représentations intérieures du client qui génèrent et maintiennent la dépression, et présente des submodalités spécifiques qui peuvent être modifiées pour soulager la dépression. Pour reprendre ce même exemple, le thérapeute aurait pu typiquement inviter le client a essayer diverses techniques comme : Déplacer la source sonore en un endroit (plus loin, dans une autre pièce, à l’autre bout du téléphone, etc.) où il aurait eu moins d’impact. Changer le ton et le timbre de la voix pour qu’elle produise un son très différent (comme Mickey). Rendre la voix distante et peu intelligible. Toutes ces techniques, seules ou combinées, pourraient réduire de façon significative ou même supprimer l’expérience dépressive du client et déboucher, avec une pratique mentale, sur une solution efficace à long terme.

Théorie Ancrée (TA)  et PNL

A ce stade le parallèle entre TA et PNL devrait être évident. Les deux méthodes débutent par l’investigation, établissent le rapport et commencent une conversation avec leur informateur ou modèle sur leur manière d’activer le comportement intéressant. Dans les deux cas il y a une volonté de trouver quelques catégories d’informations basiques :

  1. Quelles sont les limites du comportement ou de la réaction (Quand commence-t-il? Quand finit-il ? Dans quel contexte apparait-il ?)
  2. Quels sont les éléments essentiels du phénomène? En PNL cela concernerait des séquences d’expériences sensorielles (les réactions motrices sont conçues comme des sous types de la perception kinesthésique), leur altération par les submodalités et les éléments récursifs si c’est le cas. Pour la TA cela correspond au processus de catégorisation : définition des éléments.
  3. En PNL comme avec la TA, toute information nouvelle est confrontée, quel que soit le stade, à tout modèle ou hypothèse en cours du phénomène.
  4. Avec la PNL comme avec la TA, alors que des modèles cohérents émergent, des informations extérieures peuvent être intégrées dans le but de clarifier le processus par rapport à des recherches précédentes. Avec la PNL cela comprend l’utilisation du méta modèle, les présupposés structurels sur les modalités sensorielles et les submodalités, comme d’autres éléments et outils PNL de base que nous avons analysés plus haut.
  5. L’analyse axiologique comporte la remise en cause des données et de l’informateur à propos de l’importance de différents éléments, leur séquence et leur valeur.
  6. Après de multiples évaluations et réévaluations des différents niveaux de modélisation conçus face aux données, une étape de saturation de données peut survenir dans laquelle tous les éléments possibles ont été définis.

Avec la PNL cette étape de construction de la théorie est validée par la vérification que le modèle fonctionne bien en reproduisant le comportement (état actuel) du client. Dans le cas d’une intervention thérapeutique, le modèle est aussi évalué par la modification de la structure du comportement problématique et l’impact de ce changement sur l’atteinte du résultat souhaité par le client. Dans le cas d’une modélisation d’un talent ou d’un comportement désiré, on évalue la pertinence du modèle (la séquence de données sensorielles motrices) par sa capacité à reproduire le comportement chez l’évaluateur et ceux à qui le modèle est enseigné. Dans d’autres approches scientifiques, la TA peut procéder en utilisant d’autres étapes afin de créer des modèles formels et généraux du comportement en question.

7. Dans les deux cas, l’étape suivante consiste, soit à refaire la même investigation avec de nouveaux sujets, pour voir si le même modèle émerge des données, soit à évaluer le modèle sur d’autres sujets pour déterminer s’il peut reproduire le comportement ciblé.

Cette comparaison TA/PNL montre que même si les premiers développeurs de la PNL affirmaient ne pas avoir de théorie ou que leurs pratiques ne pouvaient pas être évaluées de manière théorique, ils étaient probablement inconscients du développement parallèle de la TA à cette époque. En considérant que chaque analyse comportementale- c’est-à-dire le développement d’une stratégie PNL- puisse être une théorie au sens que lui donne la TA, la PNL devient une théorie substantielle de la structure de l’expérience subjective. Si chaque modèle développé par les techniques de modélisation de la PNL, peut créer une théorie de la perception individuelle et d’action, alors la validation de cette théorie est réalisée par la capacité, à reproduire ce comportement chez d’autres personnes, ou à mettre un terme aux symptômes négatifs de certaines conditions pathologiques.

Des bases pour une Recherche Evaluative

De même que pour la  TA, nous recommandons fortement que la PNL soit soumise à des évaluations à grande échelle de ses techniques (théories et postulats de base). Pour toute intervention PNL se rapportant à un individu isolé, par exemple la structure d’un comportement limitant d’un individu, l’évaluation pourrait utiliser des échelles subjectives telles que l’échelle de Likert qui mesure le degré de satisfaction de l’intervention. Ces résultats feraient ensuite l’objet d’évaluations statistiques par des moyens habituels. Plusieurs études de ce type ont déjà été menées et peuvent être retrouvées et validées dans le travail de Konefal et ses collègues (1992, 1998) et plus récemment dans le travail de  Stipancic, Renner, Schütz,  Dond R, (2010) et Genser-Medlitsch &Schütz (1997, 2004).

Nous suggérons également qu’une évaluation plus approfondie des techniques PNL pourrait s’appuyer sur des modèles de Recherche d’Efficacité Comparative (Comparative Effectiveness Research models). L’efficacité des résultats des bases de données qui suivent le traitement d’une population de patients est alors comparée à d’autres interventions, et une analyse des coûts/bénéfices peut être réalisée. Ce genre d’étude est rentable en termes de coûts et peut être conçue pour produire une information de haute qualité sur le choix du traitement à utiliser pour le problème en question. Cette approche surveille les réactions des patients recevant différents traitements pour un même problème ou un même trouble. Des données comparatives sont extraites d’une base de données de patients ayant reçu les deux traitements. Dans la mesure du possible les groupes de patients étudiés sont comparables sur certains éléments de leur dossier comme les antécédents médicaux et psychiatriques, le statut socio-économique et d’autres variables pertinentes. Les groupes font ensuite l’objet d’une comparaison déterminant le traitement qui apporte les meilleurs résultats en termes d’efficacité et de coûts. L’obtention de bases de données sur les traitements PNL permet de produire des informations significatives sur l’effectivité clinique de l’approche PNL par  rapport à des traitements plus standards.  (Begley, 2011; Morton, & Ellenberger, 2012; Neely, Sharon, Graboyes, Paniello, Nussenbaum, Grindler, & Dassopoulos, 2013).

Afin de développer des techniques d’application générales, les modèles PNL souvent évalués sur des bases individuelles (« Traitement Rapide des Phobies — Procédure de dissociation V/K- ou -RTM », la « Stratégie PNL d’orthographe », et le processus du Rapport), peuvent être évalués sur des groupes plus larges. Ces techniques, comme les principes théoriques à un autre niveau (en utilisant les procédures de modélisation PNL décrites précédemment pour identifier la structure générale d’un phénomène spécifique et comment y remédier ou le reproduire), sont susceptibles d’être évalués en utilisant des mesures quantitatives standard. Dans ces derniers cas, des essais cliniques significatifs ou des évaluations statistiques ont déjà été mises en place. Le « Traitement Rapide d’une Phobie », également connue sous le nom de RTM ou « Rewind Technique » a apporté un soulagement significatif à 85% des participants d’un échantillon de survivants du génocide rwandais (Utuzza, Joseph et Muss, 2011). La même technique est actuellement l’objet d’une étude contrôlée et randomisée (Randomized Controlled Trial ou RCT) sur 30 personnes, et subventionnée par l’état de New York (www.Researchandrecognition.org). Le modèle du Rapport a été très largement reconnu dans de multiples études. (Gray, Wake, Andreas, & Bolsted, 2012).
Une mise en garde doit cependant  être faite à ce stade : Une fois que le processus de base PNL/TA de production de théories est terminé, et qu’une technique d’application générale (ou spécifique) apparait, toute évaluation quantitative effectuée sur ce modèle devient une évaluation du modèle ou de la technique, mais pas une évaluation de la PNL. Dans ces cas-là, la PNL comme une variation de la TA produit un principe théorique ou une technique qui se distingue du processus qui l’a créé et qui est testée comme une application à part entière.

Axiomes et principes de la PNL

Depuis sa création, la PNL a été sujette à des investigations empiriques. Cependant, du fait de l’absence de modèle théorique de la PNL susceptible de guider la recherche, les chercheurs ont dû les concevoir en testant des modèles (des modèles de courte durée comme évoqués précédemment, comme la Primary Representational System, ou RPS, les clés d’accès oculaires liés à la PRS, des modèles comme le rapport ou des techniques comme le traitement rapide de la phobie). Comme ces chercheurs prétendaient de manière constante que les principes théoriques mis en évidence étaient les éléments essentiels de la PNL, une grande majorité de chercheurs établirent une analyse mettant la PNL à l’écart (pour les analyses voir  Heap, 1998; Sharpley, 1984, 1987; Witkowski, 2010).

Nous soutenons l’idée que la PNL peut être comprise comme une forme de Théorie Ancrée. Comme le note Fassinger (2005), la Théorie Ancrée rassemble de nombreuses sources théoriques, certaines liées au Positivisme, d’autres au Constructivisme, d’autres plus ou moins structurées. Chacune de ces sources peut inclure un nombre variable de principes plus ou moins évidents. Ces principes peuvent fournir un cadre à l’ensemble de l’investigation ou être inclus dans le processus de modélisation de la phase de questionnement analytique. Dans sa recherche de schémas et créer des modèles, la PNL s’attache (cependant de façon approximative) à certains principes de base qui la renseignent. Afin de donner un cadre précis à l’évaluation de la PNL selon ses propres principes, nous présentons la liste suivante :

  1. Tous ses principes, considérés comme des schémas comportementaux par nature aléatoires (en opposition au déterminisme), ont une nette tendance à se rapprocher d’un système de valeur mais cette valeur est un artefact statistique (Bandler et Grinder, 1975; Bostic St. Clair et Grinder, 2001; Dilts et Delozier, 2001).
  2. La plupart des perceptions et des comportements peuvent être découpés en données d’expérience sensorielle (VAKOG). Dans ce cas le mouvement est compris comme une variété de perceptions kinesthésiques (Bandler & Grinder, 1975; Andreas & Andreas, 1980, Bandler 1985; Lewis & Pucelik, 1990; O’Connor & Seymour, 1990).
  3. Les structures de comportement sont souvent récursives et autoréférentielles, et peuvent être décrites en termes de Méta-états de Michael Hall ou de TOTE comme outil de découverte (Dilts, Grinder, et al.1980; Hall, 2001)
  4. Les données sensorielles sont modifiées par les distinctions des submodalités qui codent l’importance et la signification positive ou négative d’une expérience (Andreas & Andreas, 1980, Bandler 1985; Gray, Wake, Andreas, & Bolsted, 2012; Lewis & Pucelik, 1990; O’Connor & Seymour, 1990).
  5. La structure et la syntaxe sont plus importantes pour la structure des perceptions et comportements que leur contenu (Andreas & Andreas, 1980; Bandler & Grinder, 1975, 1979; Dilts, Grinder et al.1990).
  6. Les représentations internes des données sensorielles ne correspondent pas aux objets extérieurs qu’elles représentent dans une relation individuelle (la carte n’est pas le territoire) (Andreas & Andreas; 1980, Bandler & Grinder, 1975, 1979; Lewis & Pucelik, 1990; O’Connor & Seymour, 1990).
  7. Le méta-modèle du langage est un outil essentiel pour découvrir les expériences sensorielles à partir des constructions linguistiques (Bandler & Grinder, 1975; Dilts, Grinder, Bandler & Delozier, 1980).
  8. Les présupposés de la PNL construisent un cadre pour la communication et la modélisation, un cadre qui peut être compris comme une croyance personnelle ou une perspective de travail (Andreas, 2006; Dilts & Delozier, 2001, IASH & Delozier, 2010; Lewis & Pucelik, 1990; O’Connor & Seymour, 1990).

Voici quelques concepts de base qui sous-tendent la position de la PNL. Ses idées fondatrices font l’objet d’un large consensus, même si elles sont mollement défendues. Toute évaluation du champ de la PNL doit inclure une analyse de ces principes admis comme évidents. Les présupposés et les distinctions des submodalités comprennent de multiples propositions et assertions, dont la plupart ont déjà été confirmées par une recherche parallèle (Gray, 2013; Gray, Wake, Andreas & Bolsted, 2012). Les racines du concept des modalités sensorielles et des submodalités ont été décrites en psychologie depuis les publications en 1909 des conférences de Titchner.

Conclusions

La PNL ayant été la cible d’évaluations mal renseignées dans la littérature des revues, elle a souffert de sa difficulté à se définir elle-même en des termes assez clairs pour susciter de sérieuses évaluations scientifiques de sa valeur. Nous avons présenté ici la possibilité de considérer la PNL comme une variante de la Théorie Ancrée. Malgré l’affirmation des premiers développeurs selon laquelle la PNL ne pouvait pas être décrite par une théorie, nous suggérons ici que la dynamique et la nature récursive de la Théorie Ancrée décrit très bien le processus de la PNL et que si les développeurs en avaient été conscients, ils auraient pu l’identifier comme une approche similaire, voire plus vaste. Nous avons désigné différents moyens d’évaluer la PNL selon des méthodes standard. Ces méthodes sont :

  1. Une recherche comparative de l’efficience  de la PNL et son application à divers problèmes.
  2. Des données statistiques sur les taux de satisfaction des clients, rassemblées à partir d’un ensemble de clients de la PNL.
  3. Une analyse standard positiviste et statistique des grandes techniques de la PNL (ex : Le protocole Dissociation V/K-D—RTM, la Stratégie d’orthographe de la PNL, et le modèle du rapport). Pour cette dernière catégorie de technique, nous avons déjà dit qu’une évaluation porterait sur la technique et non sur la PNL.

Enfin, nous présentons une liste de propositions qui sont tenues pour évidentes dans le champ de la PNL. Toute évaluation scientifique sérieuse de ces propositions constituerait un test des postulats de base de la PNL. Même si n’importe lequel de ces principes était réfuté, cela ne remettrait pas en cause le champ de la PNL, l’évaluation de ces propositions permettrait une amélioration empirique de principes largement acceptés  sur la base de l’expérience individuelle pendant 35 ans ou plus.

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