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Préface de Jean Luc Monsempès à l’ouvrage de Shelle Rose Charvet «Le plein pouvoir des mots » InterEditions 2009

Vous est-il arrivé de découvrir quelque chose en vous disant « C’est génial mais je ne sais pas ce que c’est ? » C’est ce qui s’est passé pour moi il y a plus de 15 ans en découvrant les schémas des « méta-programmes ». Le côté génial, c’était l’intuition d’avoir trouvé quelque chose au cœur des mécanismes de l’influence, et en particulier l’impact de nos modes de pensée sur nos « programmes » comportementaux. Et avec la frustration de « ne pas savoir ce que c’est », c’est-à-dire de ne pouvoir m’en servir au quotidien. Il me manquait le mode d’emploi pour identifier de façon simple ces modes de pensée enfouis dans le fonctionnement « méta » de notre subjectivité et dans les profondeurs de notre inconscient. C’est comme si on vous montrait votre trésor au fond du lac sans vous donner les moyens d’aller le chercher !

L’Homme est paraît-il un animal en quête de sens. Un double sens. Un sens lié à l’intention ou la finalité de nos actes et de nos choix qui visent la satisfaction de nos valeurs profondes. Et un autre sens lié aux moyens cognitifs utilisés inconsciemment pour nourrir ces valeurs. En effet, dans une situation déterminée, nous avons des manières habituelles d’organiser notre pensée et de diriger notre attention. Nous filtrons les informations disponibles en nous et autours de nous pour créer les cartes mentales qui vont organiser l’action. Ces schémas dont parle l’ouvrage de Shelle Rose Charvet décrivent ou se porte notre attention pour mieux ajuster nos actions à nos intentions dans une situation donnée. Une attention qui est comme le faisceau de lumière dans l’obscurité et qui selon les situations me procure ou pas les informations dont j’ai besoin pour atteindre un but. Ces « méta-programmes » représentent en quelque sorte les grandes tendances de notre pensée.

En organisant notre pensée et en dirigeant notre attention, les «méta-programmes » influencent nos représentations d’une situation, et déterminent notre manière de ressentir et d’agir. Nous sommes bien au cœur du système d’auto influence ou d’auto manipulation des individus. Une influence qui nous concerne au premier chef. J’ai trouvé pour ma part génial et parfois déroutant de découvrir mes schémas d’auto manipulation pour faciliter ou saboter l’atteinte de mes objectifs. Car les influences que nous n’arrivons pas à discerner possèdent les effets les plus puissants. Le problème n’est jamais le système d’influence en lui-même, mais son inadéquation à la situation. J’ai depuis, grâce aux méthodes présentées dans l’ouvrage de Shelle Rose Charvet, appris à mettre bien plus de flexibilité dans mes modes de pensée, avec un bénéfice inattendu. Car l’influence est bien souvent synonyme d’affluence, pour le meilleur comme pour le pire. Le navigateur et artiste Titouan Lamazou a bien compris cela en disant « Ce ne sont pas les influences qui comptent, c’est le choix de ses influences qui est important. »

Il ne suffit pas de se parler pour se comprendre, même et surtout lorsque nous parlons la même langue. Encore faut-il savoir se brancher sur les modes de pensée de l’autre. Adopter les mots qui ont un impact sur l’autre. Pour moi, seules les méthodes présentées dans ce livre savent faire cela avec autant de simplicité et d’efficacité. Posez la bonne question et observez attentivement ce qui se passe chez l’autre : sa réaction physique, puis la structure de son langage vous donne des clés pour identifier comment l’autre s’influence et non pas ce qu’il sait de son mode de pensée. C’est la différence qui fait toute la différence parmi les méthodes de communication. Et vous disposez des mots qui ont du pouvoir, celui de déclencher et maintenir la motivation d’une personne. Sans oublier que cette autre personne c’est souvent vous-même. En tant que médecin, je trouve que nous sommes plus dans l’observation de la physiologie que dans l’interprétation psychologique car les informations sont observables et vérifiables. Les « méta-programmes » se manifestent en effet à travers le langage verbal et non verbal

En suivant le mode d’emploi et en expérimentant la méthode vous pourrez rapidement constater par vous-même son efficacité, pour résoudre de nombreux problèmes ou booster l’atteinte de vos objectifs. Une méthode qui vous permet d’analyser en profondeur une situation et aussi de passer à l’action avec plus de justesse. L’approche de Shelle Rose Charvet m’a donné le goût de la vente, moi qui me sentais incompétent dans ce domaine.

Quand vous avez pris conscience des mécanismes inconscients de influence, vous pourrez en faire un usage plus efficace et plus respectueux de vous-même et des autres. Et comprendre pourquoi la communication est un art. Il y a bien sur un risque à la méthode : c’est l’envie irrésistible de l’utiliser dans ses multiples applications : sécuriser et améliorer vos recrutements ; Orienter une personne vers le métier qui lui conviendra ; Mener des études de marché ; Construire un message promotionnel ; Manager, vendre de façon plus efficace ; Souder une équipe ; Faire le diagnostic d’une culture d’entreprise ; Modéliser une démarche d’excellence ; Gérer les conflits et les incompréhension…. et bien d’autres manières de mieux répondre aux défis constants de communication. Et surtout, n’utilisez pas la méthode si vous ne voulez pas vous faire remarquer par une plus grande flexibilité relationnelle, ou un nouveau gain de performance dans votre travail.

Et pour ceux qui sont mal à l’aise avec l’influence, sachez tout d’abord que toute communication est influence et qu’on ne peut pas ne pas influencer ou ne pas être influençable. « J’ai pris la décision de ne plus être influençable. Qu’est-ce que vous en pensez ? » demande Patrick Sébastien à son entourage. Et aussi que votre capacité à influencer l’autre est fonction de votre capacité à établir des relations de confiance autant avec vous-même qu’avec l’autre. Un bon garde fou contre les influences mal intentionnées

Shelle Rose Charvet m’a enseigné le modèle du LAB Profile il y a plus de 10 ans au Canada et je ne cesse depuis de transmettre à mon tour le modèle avec un vif plaisir.  Shelle est une belle démonstration de ce qu’elle enseigne. Quand vous l’écoutez, vous êtes tout disposé à vous laisser influencer par elle. Son langage a un vrai pouvoir, parce qu’il utilise les schémas d’influence qui résonnent agréablement en vous, parce qu’il vient du cœur et parce qu’il véhicule un humour décapant. De quoi décoincer n’importe quel « méta-programme » un peu grippé. Une influence externe qui nous aide à devenir nous-même. Merci Shelle

Jean Luc Monsempès, Directeur de L’institut Repère, Avril 2009

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