Par Marie José Lacroix- Juillet 2014
Bien souvent dans nos formations au coaching nous avons reçu des éléments plus ou moins développés de psychopathologie, mais l’application concrète nous paraît délicate car trop peu approfondie et intégrée.
Bien souvent, en tant que coach nous n’avons pas de formation en psychologie clinique et n’avons pas la possibilité de faire plusieurs années de formation à l’université dans ce domaine, parallèlement à notre activité professionnelle et avec nos contraintes familiales.
Bien souvent en tant que coachs, nous avons été formés à de magnifiques et puissants outils de développement personnel, voire de thérapie tels que P.N.L, Analyse Transactionnelle, Gestalt, hypnose, systémique… sans en avoir mesuré l’impact, sans toujours savoir s’ils sont adaptés à toutes les structures psychiques ; Sans connaître la notion de « mécanismes de défense » et l’utilité de ceux-ci pour maintenir la personne en équilibre …
D’ailleurs, comble du paradoxe du coaching, nos clients nous demandent de faire disparaître ou d’atténuer par le coaching, ces comportements excessifs qui permettent pourtant au coacher …de lutter contre l’angoisse, la dépression, la décompensation !
Combien parmi nous savent qu’un exercice de visualisation positive peut déclencher une bouffée délirante chez quelqu’un qui a une dimension psychotique non visible à l’œil nu ?
Bien souvent, nous commençons à exercer en tant que coachs, en toute bonne foi, mais avec des méconnaissances importantes sur la complexité et vulnérabilité du psychisme humain, en manquant de repères par exemple sur les différences entre névrose et psychose, perversion et états-limites. Nous sommes, pour la plupart, dans une quasi incapacité à porter un diagnostic suffisant sur le plan de la psychopathologie pour ajuster notre modalité de coaching à la personne, sans jouer pour autant au psychiatre ou au psychologue clinicien. Acceptons-nous de coacher quelqu’un en dépression ou qui dit avoir des hallucinations ou qui est décrit comme un harceleur d’une grande perversion ?
D’ailleurs savons-nous bien ce que c’est que la psychopathologie, ses diverses approches, à quoi cela sert et en quoi des repères en psychopathologie permettent d’optimiser son coaching et surtout de se protéger comme de protéger son client ?
On ne comprend pas et ne coache pas de la même manière quelqu’un qui est sur le versant hystérique ou sur le versant obsessionnel et il n’est pas évident de saisir la nature de l’impulsivité et de l’agressivité chez une personnalité borderline. Avoir une idée les éléments qui ont pu être à l’œuvre dans la construction de la personnalité, sans jouer au thérapeute, est bien utile quand nous touchons les limites de notre rôle.
Quatre jours de formation en deux modules pour favoriser intégration et application de notions passionnantes mais complexes et assez denses sur le sujet et illustrées de nombreux cas concrets, n’est pas de trop. Transmettre ces savoirs, éveiller les coachs à ce domaine m’est apparu comme indispensable.
Ceux et celles qui sont venus s’ouvrir à cet apprentissage et cette compétence là, élément déontologique majeur du professionnalisme d’un coach, même s’il est orienté « solutions » ou techniques comportementales-cognitives, ont découvert souvent avec un immense intérêt et un besoin d’en savoir toujours plus ce champ de connaissances.
Ils en ont été touchés et voient, mettent en œuvre leur métier autrement, avec de meilleurs outils et une conscience de leur action éclairée.
Psychopathologie pour pratiques de coaching
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