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Jean Luc Monsempès

Lorsqu’on cite le nom de Robert Dilts à des praticiens PNL, c’est immédiatement le modèle des niveaux logiques qui est cité. Comme si la popularité de Robert Dilts reposait sur ce seul modèle ! Et il est vrai que ce modèle est un peu le couteau suisse de la PNL, c’est un guide indispensable pour comprendre en profondeur le changement et pouvoir le guider de manière efficace. Robert Dilts est pourtant l’auteur de plus de 25 ouvrages dont l’encyclopédie de la PNL systémique en deux volumes, et si on devait faire l’inventaire des outils, techniques et modèles développés par Robert Dilts, la liste en serait fort longue. J’ai lu quelque part que la technique dont il a longtemps été le plus fier était le ré-imprinting. Rien de surprenant si on considère les dizaines de milliers de personnes dont la vie a changé grâce à l’efficacité de la technique et à la bienveillance de l’accompagnateur. Et de ce fait l’image de Robert Dilts est indissociablement associée au monde de l’accompagnement individuel (coaching, thérapie…etc.).

Robert Dilts est sans aucun doute le modélisateur hors pair de la PNL. Il y a dans les techniques, outils et modèles qu’il propose, un souci d’élégance, de pertinence et d’efficacité. Car son travail répond de manière précise à la question centrale de la modélisation «  Quelle est la différence qui fait la différence ». Et sa manière d’enseigner la PNL incarne les présupposés de la PNL et apporte un exemple vivant des qualités relationnelles d’empathie, de bienveillance et de compassion qui donnent toutes ses titres de noblesse à la PNL. Maintenant si vous demandez à Robert Dilts ce qui le passionne depuis de nombreuses années, il vous parlera bien volontiers des aventures collectives, de l’excellence des groupes, de l’intelligence collective. Après la modélisation de l’excellence individuelle Robert Dilts porte depuis pas mal d’années son attention sur l’excellence des groupes et en particulier les facteurs de réussite des entrepreneurs de nouvelle génération, de l’intelligence collective et du leadership conscient. Ce sont les thèmes de ses trois derniers ouvrages. Et c’est le thème des entrepreneurs de la nouvelle génération que je vous propose de découvrir dans cet article.

Qu’est-ce qu’un entrepreneur ?

L’entrepreneur est celui qui prend des risques pour créer de la richesse en proposant quelque chose de nouveau qui répond aux attentes d’un marché, et qui prend la responsabilité de l’atteinte d’un résultat. Si l’image de l’entrepreneur est classiquement associée à cette du profit, nous voyons apparaître depuis une décennie un nouveau genre d’entrepreneurs, qui portent parfois le nom d’entrepreneurs sociaux, ou de zen entrepreneurs. Qu’ont-ils de différents et de spécial ces entrepreneurs tels que Richard Branson, Steve Jobs, Elon Musk (Tesla Motor et Solar City et cofondateur de Paypall), Anita Rodick (Body Shop) ?

Ces personnages dont la réussite fait l’actualité représentent cette nouvelle génération d’entrepreneurs car à travers la création et le développement de leur entreprise, ils veulent à la fois vivre leur rêve et créer un monde meilleur. Ce qui les passionne, ce n’est pas de faire des profits en vendant des produits ou des services, mais comment leurs créations vont contribuer à créer le futur et le monde de demain. L’argent n’est qu’un moyen d’innover, de faire une différence dans le monde en y apportant des améliorations qui vont compter dans la vie des individus. Notre avenir n’est cependant pas créé que par des personnages célèbres. Si nous avons besoin des modèles d’exception pour comprendre les facteurs clés d’une réussite, chaque individu, au travers de la réalisation d’un projet, quel qu’en soit la taille, peut avoir l’occasion de réaliser quelque chose qui va au-delà d’une simple démarche économique. Que ce soit en tant que solo entrepreneur, intra preneur, chacun peut s’approprié le futur à sa façon et contribuer à l’améliorer.

L’idée de base des entrepreneurs de la nouvelle génération est la création de quelque chose de nouveau qui va faire une différence dans la vie des individus, qui va permettre au créateur et ses équipes de grandir et de développer leur potentiel pour donner au monde le meilleur d’eux même. En contribuant à créer un monde meilleur, ils en reçoivent en retour les bénéfices.

Robert Dilts illustre bien cet esprit entrepreneurial de la nouvelle génération. C’est un formateur international, un consultant, l’auteur de 25 ouvrages, le fondateur d’organisations telles que NLPUniversity à Santa Cruz en Californie, ou l’International Association for Generative Change (IAGC) avec Steve Gilligan et tous ces projets représentent des activités entrepreneuriales dont le but est d’apporter quelque chose de nouveau dans la vie des individus à travers la PNL de 3ème génération et le changement génératif. Le parcours de Robert Dilts est intimement lié à celui de la PNL et quand il a commencé il y a 40 ans, il n’existait aucun institut de PNL, ni livre sur la PNL. Et depuis il est très certainement celui qui a le plus contribué au développement de la PNL dans le monde. Il a créé un métier qui n’existait pas il y a 40 ans, celui de formateur en PNL, et qui maintenant est exercé par des milliers de personnes dans le monde. Il est devenu le fer de lance de cette « PNL de nouvelle génération ». Robert dit que ses parents lui ont longtemps demandé « Mais quand vas-tu vraiment commencer à travailler ? »

Mais comme nous le rappelle Robert Dilts, si vous êtes coach, formateur, consultant, si vous aidez les individus à changer pour donner le meilleur d’eux-mêmes, et si vous êtes le fondateur de votre propre entreprise, c’est que vous avez conscience d’être là pour créer quelque chose qui se trouve en dehors du statu quo ou de ce qui est connu du plus grand nombre. Entreprendre signifie donc prendre des risques et faire face à l’incertitude.

Les entrepreneurs de la nouvelle génération

L’entrepreneuriat est une vague qui touche le monde entier puisque aux USA, presque 50 % des jobs sont le fait des freelances. Est-ce la fin du salariat avec l’arrivée des générations Y et Z ? La grande évolution vient certainement des aspirations des jeunes au travail. Mes enfants n’ont jamais imaginé travailler uniquement pour gagner de l’argent, et surtout pour un travail qu’ils n’aimeraient pas. Ils veulent exercer un métier qui les passionnent, qui leur apportent un sentiment d’utilité, de satisfaction, de contribution, de participation. L’un fait découvrir la beauté du monde sous-marin, et l’autre contribue à la révolution des énergies renouvelables.

Alors qu’est ce qui caractérise l’entrepreneur de la nouvelle génération ? Pour Robert Dilts, c’est celui qui crée une entreprise ou un projet qui lui permet de vivre son rêve, tout en offrant un produit ou un service qui fait une différence positive dans le monde et au travers duquel il grandit lui-même à titre personnel. Les points clés sont donc les suivants :

–  Vivre son rêve : être passionné par quelque chose d’autre que de l’argent 

–  Apporter une contribution et faire une différence positive dans le monde 

–  Offrir quelque chose de nouveau et d’innovant 

–  Réaliser un projet économiquement viable, si ce n’est en croissance 


1- Vivre son rêve et être passionné par quelque chose d’autre que de l’argent

Comme l’illustre les propos de Steve Jobs, les motivations au travail changent donc profondément « Etre l’homme le plus riche du cimetière ne m’intéresse pas….Mais se coucher le soir en se disant que nous avons fait quelque chose de merveilleux aujourd’hui ensemble, cela m’intéresse ». Voilà une manière nouvelle de considérer sa vie. Pourquoi attendre d’avoir assez d’argent ou d’être retraité pour commencer à jouir de la vie, car l’argent est un piège sans fin vis à vis d’un égo toujours affamé ? Alors que vous pouvez commencer dès aujourd’hui à vivre votre vie, c’est à dire à vivre votre rêve et votre passion.

Steve Jobs se disait aussi en se rasant « Si aujourd’hui était le dernier jour de ma vie, aurais-je toujours envie de faire ce que je m’apprête à faire aujourd’hui ? » Il ajoutait que si la réponse était non plusieurs jours de suite, il savait qu’il devait apporter des changements dans sa vie.

Se dire chaque matin « Oui j’ai envie de faire ce que je vais faire aujourd’hui », et chaque soir « j’ai fait quelque chose de merveilleux aujourd’hui », peut paraître bien prétentieux, irréaliste, réservé à quelques élites, alors que c’est une attitude vécue par bien des entrepreneurs. Robert Dilts est un formidable exemple de quelqu’un dont le moteur est depuis toujours la passion.

2-Apporter une contribution et faire une différence positive dans le monde

Cindana Turkettela dirigeante d’une entreprise de haute technologie dans la Silicon Valley, ajoute « Vous devez croire en ce que vous faites car si vous n’y croyez pas, alors vous devriez être en train de faire autre chose ». Voici une autre manière de considérer le travail, car il ne s’agit plus de travailler uniquement pour survivre, mais pour croire en ce que vous faites.

Et elle ajoute : « Les gens qui deviennent entrepreneurs le font parce qu’ils en ont envie. Personne d’autre ne leur dit ce qu’il faut le faire. Ceux qui deviennent entrepreneurs vivent pour apporter une contribution. Et nous ne le ferions pas si nous ne n’y prenions pas du plaisir. La vraie satisfaction vient lorsque quelqu’un d’autre utilise votre produit pour leur bénéfice ; pour accomplir quelque chose qu’ils ne savaient pas possible, grâce aux outils que vous leur avez fournis ».

Les entrepreneurs de la Sillicon Valley sont animés par cette attitude « Croire en ce qu’on fait pour apporter une différence dans le monde et avoir du plaisir à le faire ». Ce n’est bien sûr ni évident ni facile de savoir ce qui vous anime le plus dans la vie et savoir transformer cette passion en service innovant. La passion est un processus qui s’apparente à un mouvement et qui débute souvent avec l’envie de réaliser une idée simple. C’est en chemin que la passion va se construire et prendre de l’ampleur, parallèlement au développement du sentiment de contribution et de gratitude.

3- Offrir quelque chose de nouveau et d’innovant

Robert Dilts dit que l’une des plus grandes satisfactions apparait lorsqu’un client qui vous dit que votre produit ou service a été utilisé pour faire quelque chose qu’il ne croyait pas possible. Son travail en PNL lui apporte cette constante satisfaction et ceux qui utilisent la PNL dans leur activité professionnelle pourraient témoigner de leur passion qu’ils vivent à pouvoir contribuer, à leur manière, à améliorer la vie des individus.

Ce désir d’apporter au monde des produits ou services que la plupart des gens ne pensaient pas possible se retrouve chez les entrepreneurs de la nouvelle génération. Ce désir de « créer quelque chose qui peut changer la vie des gens » est bien au-delà de celui de seulement gagner assez d’argent pour payer ses factures. Envisager un monde dans lequel chacun crée quelque chose qui aide les autres à changer leur vie, est encore une vision tout à fait inhabituelle, pas facile à mettre en œuvre, mais tout le travail que propose Robert Dilts porte sur ce thème.

4-Réaliser un projet économiquement viable et en croissance

Pour les entrepreneurs de la nouvelle génération qui réussissent, l’argent est un moyen et non un but en soi. Cet argent est indispensable pour avoir une vie confortable, rémunérer les équipes, les investisseurs, les projets de développements. L’argent est un moyen incontournable de faire une différence positive dans le monde, faire quelque chose de nouveau et d’innovant, créer un projet viable sur le plan économique et porteur d’un potentiel de croissance. Mais l’argent n’est pas une fin en soi.

La modélisation des facteurs de succès

Si l’idée de devenir un entrepreneur de la nouvelle génération vous tente, munissez-vous d’une bonne carte pour vous guider dans la réalisation de votre projet, et de préférence une carte qui a fait ses preuves, une carte utilisée par les modèles d’excellence en matière d’entrepreneuriat. Le point de départ est d’avoir une idée de projet ou d’entreprise, de vouloir faire grandir ce que vous faites déjà, ou de vouloir accompagner des entrepreneurs. Les outils et modèles proposés par Robert Dilts sont pertinents efficaces, car ils ne sont pas issus de nouvelles théories, mais de la Modélisation des facteurs de Succès (SFM ou Success Factor Modeling) des entrepreneurs de la nouvelle génération.

Les trois niveaux de modélisation des entrepreneurs

Dans la démarche de modélisation des facteurs de succès, on porte notre attention sur trois éléments fondamentaux. Avec la PNL, nous savons que nos comportements sont générés par notre état d’esprit. La réussite n’est pas le fruit du hasard mais d’un état d’esprit propice à la réussite. Car c’est notre état d’esprit qui va produire des actions efficaces et celles-ci créent les résultats souhaités. Le processus de modélisation des facteurs de succès observe la relation entre état d’esprit, actions et résultats.

Les caractéristiques clés du succès ou la réussite

Le succès n’est certainement pas une question de taille d’entreprise ou de richesse financière, si on pense aux personnes très riches et terriblement malheureuses dans leur vie. Robert Dilts nous propose d’adopter une vision holistique de la réussite : un système dans lequel ses différentes composantes seraient toutes gagnantes. Par exemple, dans le choix d’un véhicule, j’achète une voiture électrique qui me transporte, qui enrichit son constructeur, et qui ne pollue pas l’environnement. Par exemple, dans le choix d’une activité professionnelle dans laquelle je ne vais pas sacrifier ma santé pour ma carrière, ou ma famille pour ma carrière, ou l’environnement. La réussite holistique comporte une vision systémique dans laquelle les différents aspects de ma vie réussissent et gagnent, sans exclusion.

Le mot succès vient du latin « se rapprocher de » c’est-à-dire se rapprocher de quelque chose que l’on veut. Se rapprocher de quoi de si important ? Se rapprocher de deux caractéristiques fondamentales :

–  le sentiment de gratitude pour ce qui est reçu, pour ce que la vie nous apporte, pour les cadeaux quotidiens de la vie, et,
–  le sentiment de générosité à donner ce que l’on a. Cette générosité ne concerne pas seulement l’argent, mais une expérience, un savoir…etc.

Pour Robert Dilts, la réussite « holistique » est associée au ressenti de gratitude pour ce qu’on a reçu et de générosité. Quels sont les domaines de votre vie dans lesquels vous ressentez à la fois de la gratitude et de la générosité ? Car ces deux qualités constitueront la base d’un état d’esprit de réussite « holistique ».

Bill Gates, l’homme le plus riche au monde, donne ses milliards à une institution « Bill & Melinda Gates Foundation» dans laquelle il invite d’autres milliardaires à donner de leur vivant entre 50 et 90 % de leur fortune. Car s’ils le font après leur mort ils n’en tireront aucun bénéfice. Gratitude et générosité sont des éléments clés de l’état d’esprit de l’entrepreneur de la nouvelle génération. Sans ces éléments la réussite sera partielle. C’est par exemple le cas de Steve Jobs qui est mort jeune et qui a probablement sacrifié sa santé pour autre chose.

La notion de Holon

Le modèle de l’entrepreneur de la nouvelle génération est associé à la notion de Holon dont le nom vient d’Arthur Koestler. Dans cette notion de Holon, tout ce qui existe dans l’univers est à la fois un tout en soi constitué d’autres tous, et simultanément une partie d’un tout plus grand. Par exemple, chaque cellule de votre corps est un tout composé de molécules qui sont elles-mêmes des touts composés d’atomes, eux-mêmes composés d’éléments subatomiques…etc. Et chaque cellule appartient à un tissu, un organe, un corps et ce corps est un tout qui fait partie d’un système successivement de plus en plus grand.

Cette capacité à porter tout cela simultanément est une caractéristique de l’état d’esprit holistique des personnes exceptionnelles et des génies. Einstein disait « Un être humain fait partie d’un tout qu’on appelle univers, mais l’être humain est une partie limitée dans le temps et l’espace, et cette limitation crée une distorsion dans notre conscience, ce qui fait que nous vivons comme séparés du reste » Cette distorsion de la séparation est une illusion qui nous amène à ressentir de l’affection uniquement pour quelques personnes autour de nous. Einstein nous invitait à nous libérer de cette prison en élargissant notre cercle de compassion pour étreindre toute l’humanité et l’ensemble de la nature.

Par exemple, Elon Musk a une vision d’un être humain interplanétaire et c’est pour cela qu’il a créé Space X, une entreprise qui construit des fusées réutilisables qui doivent commencer la colonisation de mars en 2020, c’est-à-dire dans 4 ans. Soit le gars est fou, soit c’est un génie.

La notion d’Holon propose une vision qui n’exclut rien. Quand j’exclue quelque chose je vais à la rencontre de problèmes tout à fait prévisibles. Si je m’exclue, si j’exclue mon corps ou ma famille, je peux terminer comme Steve Jobs. Si j’exclue la planète, cela entraînera les perturbations environnementales que l’on observe aujourd’hui. La vision holistique permet d’agir localement et penser globalement.

Dans un hologramme, l’ensemble de l’image est présent dans toutes les parties de l’image. Notre corps est construit ainsi. L’ADN est présent dans chaque cellule du corps. Et dans toute organisation efficace, on va retrouver les aspects clés de l’organisation chez chaque personne. Et si la vision et les valeurs de l’entreprise ne sont pas présentes chez chaque personne, cela va créer du chaos, de la confusion. La pensée holographique est un changement du niveau de conscience.

Niveaux logiques de la pensée

Dans la modélisation des facteurs de succès, on recherche la différence qui fait la différence à différents niveaux de pensée : l’environnement car on sait bien que deux personnes ou deux équipes dans un même environnement n’auront pas les mêmes réalisations ; comme dans le sport, il y a des gagnants et des perdants ; les comportements car c’est parfois ce que nous faisons qui crée la différence ; les capacités car elles organisent l’efficacité de ce que nous faisons ; les croyances comme nous l’avons vu avec les propos de Cindana Turkette ; l’identité car c’est le niveau de qui je suis, de mon rôle et de ma mission ; et enfin la raison d’être ou le but ultime avec la question est « Pour qui »  ou « pour quoi ? »

Niveaux logiques ame ego DiltsSi l’un des facteurs clé du succès est l’alignement de ces niveaux de pensée, un autre facteur est l’équilibre entre les deux aspects d’une réalité duelle que nous vivons: celui de l’égo ou celui de l’âme.

L’égo ne fait ici pas référence à Freud, comme l’âme ne fait pas référence à la religion. Du côté de l’égo, je me pense et me ressens comme un individu séparé et unique et je dois apprendre à prendre soin de moi, à profiter de ce que la vie m’apporte en termes de performance, statut, richesse, et « laisser son empreinte » comme le disait Steve Jobs. Le sens de ma vie vient de la réalisation d’ambitions personnelles. Quand je suis guidé par mon l’égo, j’agis à partir d’un manque et d’une recherche de compensation ?

Du côté de l’âme je fais partie de quelque chose de plus grand que moi, une famille, une communauté, une culture, une planète. J’ai besoin d’apprendre ce que je peux apporter au monde, ce que je peux améliorer dans un monde où il ne s’agit pas que de juste moi. Le sens de ma vie vient de ma mission personnelle et de ma contribution à ce quelque chose de plus grand que moi. Quand je suis guidé par mon âme, j’agis à partir de ma plénitude.

Quel est le lien entre cet « état d’esprit » et le monde de l’entreprise ? Et c’est là où nous allons explorer ce que j’appelle le cercle du succès.

Une application du cercle de succès de Robert Dilts à l’Institut Repère

Le modèle SFM de Robert Dilts est certainement un apport majeur à la réussite des groupes et des organisations. Le modèle est simple à comprendre, mais demande un travail permanent, avec de nombreux allers retours, de mise en cohérence de ses différentes composantes. Le modèle SFM est une carte pour guider la réflexion de l’entrepreneur et de ceux qui vont l’accompagner dans son aventure. Si le livre de Robert Dilts « Entrepreneurs de la nouvelle génération » est illustré de nombreux exemples d’application du modèle SFM et de sa pertinence, je voudrais compléter ces exemples par celui de l’Institut Repère. Dès la découverte du modèle SFM il y a 7 ou 8 ans, j’ai eu l’intuition que je pouvais me l’approprier et l’utiliser pour guider la réussite du développement de l’Institut Repère. Je ne me suis jamais considéré comme un chef d’entreprise, et je n’en ai jamais eu le désir. Mais quand je me suis retrouvé dans les années 2000 à la tête de l’entreprise fondée en 1985 par Brian Van der Horst et France Camerlinck, je ne disposais d’aucune stratégie, ni guide de développement, ni carte pour organiser l’action. Ma seule conviction, nourrie par l’expérience de plusieurs métiers, était qu’on ne réussit bien que ce qui nous passionne, et que tout ce que l’on met en œuvre doit être inspiré par cette passion. Et c’était exactement ce que proposait le modèle SFM de Robert Dilts. Alors quels sont les éléments du SFM de l’Institut Repère qui ont guidé ses actions individuelles et collectives ?

Ma passion : la mienne est de révéler au monde ce qui apporte plus de liberté, d’équilibre et de sagesse. Et cette passion a été le fil rouge de l’exercice de plusieurs métiers. Le photographe saisit des images et des instants de vie à montrer au monde, puis dans la solitude de la chambre noir, il agite avec douceur le papier photographique dans un bain de révélateur pour faire apparaître quelque chose qui va pouvoir être vu et reconnu par les autres. Cette métaphore de ma passion a profondément imprégné les pratiques professionnelles de mes différents métiers.

Ma vision : c’est celle d’un monde du travail dans lequel les relations sont sources d’enrichissements, de satisfactions et de sens. Le mot « subordination » est placé dans un musée et chacun est invité à révéler et exercer son excellence ou son talent (leadership, entrepreneur ou intrapreneur…). L’autorité reconnue n’est plus celle du statut mais celle de la capacité à faire grandir les collaborateurs.

Ma mission : comme il est difficile de changer le monde du travail seul, j’ai besoin de m’appuyer sur une équipe capable de porter, enseigner, mettre en œuvre et être à l’exemple du changement que je voudrais voir apparaÎtre dans le monde. Notre mission est donc de former les professionnels de la communication interpersonnelle, de l’accompagnement et du changement (formateurs, consultants, coachs…etc.) qui seront les relais de la transformation des relations dans le monde du travail. Nous formons ces professionnels à acquérir et transmettre les compétences transversales et transférables qui conditionnent la réalisation de soi et employabilité des individus.

Mon ambition : être à l’image de ce que nous enseignons, c’est-à-dire une organisation apprenante, animée par des experts reconnus partageant le plaisir de travailler ensemble ; disposer d’une solidité financière pour ne pas conditionner la croissance de l’entreprise à des facteurs externes ; être leader de son segment de marché.

Nos rôles : nous sommes des éclaireurs ou révélateurs des sciences humaines qui peuvent apporter un plus dans la vie des individus. Notre niveau d’expertise et notre degré d’innovation dépendent de notre capacité à établir des partenariats durables avec des pionniers, experts de la PNL ou d’autres sciences cognitives.

Ce guide SFM a répondu parfaitement à ce qu’on pouvait attendre de lui, car il a permis à l’entreprise de se développer ; multiplier par 6 son chiffre d’affaire en 15 ans, réaliser les ambitions attendues, travailler avec une équipe de professionnels, d’experts et d’amis ; former plusieurs dizaines de milliers de professionnels ; avoir le sentiment d’avoir contribué à la réalisation d’une vision et la satisfaction d’avoir vécu une fois de plus ma passion. Et tout cela me permet de ressentir une immense gratitude vis à vis de tous ceux (clients, formateurs, équipes, partenaires…etc) qui ont contribué à cette réussite qui se poursuit et va se démultiplier.

Jean Luc Monsempès

Sources : conférence de Robert Dilts du 14 novembre 2014 à l’Institut Repère sur le thème de l’entrepreneuriat.

Ce texte a été rédigé pour le numéro spécial de janvier 2017 de la revue de l’association NLPNL Metaphore consacré à Robert Dilts.

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