Histoire d’origine inconnue interprétée par Michaël Ameye
Un jardinier passionné avait créé un jardin magnifique. Il y passait du temps tous les jours. Il se renseignait sur chaque plante pour lui trouver le bon endroit. Il aimait tant son jardin qu’il finit par parler à chacune de ses plantes. Et il comprenait leur réponse en mouvements et parfums subtils.
Un jour, il dût partir pour s’occuper quelques temps d’un parent dans le besoin. À son retour, la première chose qu’il fit, c’est de se promener dans son jardin pour voir comment il avait évolué.
Quelle ne fut pas sa surprise quand il constata que ses plantations étaient en train de péricliter.
Il alla parler au cèdre, un arbre majestueux et plein de force avant son départ, et lui demanda de lui expliquer ce qui se passe.
Le cèdre lui dit : “De là où je suis, je vois très bien le pommier et cela m’a fait prendre conscience que jamais je ne produirai des fruits appétissants comme lui. J’ai perdu le goût de vivre.”
Le jardinier alla ensuite vers le pommier qui lui aussi était moribond. Le questionnant, il perçu la réponse la suivante : « Autour de moi, j’ai des rosiers magnifiques et cela m’a fait prendre conscience que mes fleurs n’ont pas beaucoup de parfum. Je ne serai jamais aussi odorant que la rose. Cela me décourage et je n’ai plus vraiment de sens à vivre » ;
Les rosiers, eux aussi, se laissaient mourir, et, après interrogation, ceux-ci lui révélèrent « Nous n’avons pas l’âge vénérable du cèdre et sa capacité à rester vert toute l’année, nous ne nous élancerons jamais haut dans le ciel et les enfants et les familles ne joueront jamais dans et sous nos grosses branches bien solides. Ça nous démoralise, à quoi bon continuer à vivre ! »
Désespéré, le jardinier termina son tour, allant de plus en plus triste jusqu’à rencontrer un magnifique lupin, resplendissant. S’étonnant de cela, il s’enquerra de sa force de vie, reprenant un peu espoir. Celui-ci répondit : « J’ai eu un moment où voyant le jardin péricliter, j’ai eu envie de faire comme tout le monde. Après tout, je suis tout petit, qui suis-je pour briller quand les grands autour de moi se laissent aller, je n’ai pas la verte toison permanente du cèdre, les fruits du pommier, le parfum enivrant de la rose…
Et puis, je me suis dit « Le jardinier prend le temps chaque jour de passer parmi nous, il nous a choisi en connaissance de cause. Si je n’avais pas ma place dans ce jardin, il ne m’aurait pas planté là. J’ai donc décidé d’être moi-même parce que c’est pour cela que je suis là. Et, dès lors, j’ai choisi de me montrer au mieux de ma forme ».
Morale :
Notre esprit est un peu comme ce jardin et ce jardinier. En prendre soin est important et pour nous épanouir il est important d’accueillir sans jugement nos états d’âmes, nos émotions, nos questionnements. Se comparer à d’autres peut nous inviter à nous sentir inadéquats. Et pourtant, si nous sommes là, autant faire profiter le monde de qui nous sommes vraiment professionnellement et personnellement.
