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Métaphore : La case qui brule

En 1902, pendant l’un de ces grands voyages maritimes à vapeur du début du XX siècle, le Prince Jean, célèbre paquebot, coula au beau milieu de l’océan Pacifique, au beau milieu d’une terrible tempête tropicale. Seul Antoine, par un destin unique, a été emporté par les flots, loin des débris jonchant la mer. Il fut rejeté sur un atoll désert, pratiquement sans ressources. Il survivait en mangeant des coquillages récoltés dans les coraux, au bord de l’eau. Il buvait les quelques gouttes d’eau de pluie que retenaient les anfractuosités des rochers après les averses tropicales. Seul au monde, désespéré, il priait chaque jour le seigneur qu’il ne meure pas abandonné ici. Mais, jours après jour, aucun bateau ne se profilait à l’horizon.

La situation devenait d’autant plus difficile que, l’été arrivant, peu à peu, le soleil du tropique du capricorne devenait plus ardent et, la chaleur augmentant, les orages devenaient de plus en plus violents. C’est pourquoi, Antoine décida de bâtir une case afin de se protéger des éléments. Pour en réaliser l’ossature et la charpente, il utilisa toutes les branches d’arbres morts roulés par les flots qu’il pouvait trouver sur la plage. Il posa des feuilles de cocotier sur son ouvrage pour constituer un toit épais. Il pu ainsi s’installer à l’ombre et au sec, et protéger les maigres effets qu’il avait pu sauver du naufrage.
Ainsi la vie reprenait et Antoine partait à la pêche ou à la recherche d’eau d’un pas plus léger. Mais un jour, alors qu’il revenait de la chasse, il vit un énorme panache de fumée au dessus de son campement. Il couru pour constater le désastre de sa demeure qui finissait de se consumer. Pris de désespoir, seul au monde, il décida de se laisser mourir. Il s’allongea sur la plage, les bras en croix, et attendit que la mort vienne le cueillir.

Le lendemain matin, alors que l’aube pointait, il était étendu toujours sur la plage, dans la même posture de résignation, laissant le soleil et le temps faire leur œuvre de libération. C’est alors qu’il pris conscience d’hommes penchés sur lui. Il ouvrit les yeux et vit cinq marins qui lui proposaient de l’eau et l’aidaient à se relever pour rejoindre leur bateau mouillé à quelques encablures du rivage.
Il suivit ces hommes jusqu’au bateau où le capitaine l’accueilli. Antoine remercia le ciel d’avoir permis au bateau de mouiller dans cette crique. C’est alors que le capitaine lui dit : « Votre signal de fumée était parfait : visible à des dizaines de miles à la ronde ».

Source : Damien Raczy

Institut Repère

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