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Quels sont les outils principaux du coaching et à quoi contribuent-ils ?

Introduction

Qui ne connait pas le fameux sac de Mary Poppins qui au besoin permet de sortir un lampadaire allumé ? Dans ce sac, Mary Poppins dispose d’objets qui lui permettent de faire ce qu’elle a à faire.

Cet objet quasi mythique est une belle représentation de la boîte à outil du coach.  Cela m’évoque les questions suivantes :

Quels sont les outils et les ressources que l’on retrouve dans le sac du coach professionnel ? 

Comment sélectionner ceux que l’on va utiliser lorsque l’on ouvre le sac ?

Comment les sortir du sac de manière adéquate pour créer l’effet recherché ?

C’est à ces questions que cet article propose une réponse non exhaustive.

Quels outils pour les coachs professionnels ?

Pour répondre à cette question, repositionnons le métier de coach par rapport au besoin du client.

Lorsqu’un client s’adresse à un coach, c’est qu’il fait face à des situations qu’il n’arrive pas à gérer dans son fonctionnement habituel ou qu’il veut développer une capacité ou une manière d’être dont il/elle a une représentation sans en percevoir la manière d’y arriver.

Le client est face à un processus de changement.  Il n’est pas satisfait de sa situation présente et a envie d’évoluer vers une nouvelle situation, parfois imprécise, floue voire inconnue de lui.

Quelles sont ses attentes ? 

  • Se sentir en sécurité
  • Obtenir un résultat utile et durable
  • Dans un délai et un budget raisonnable

Partons de ce point de vue pour aborder les outils du coach professionnel.

1.    Outils pour créer un cadre de sécurité

Pour assurer la sécurité du client, il est nécessaire de tenir compte de trois facteurs :

  • Le positionnement du coach
  • Le vécu du client
  • La nature de la relation

Ces trois facteurs sont présentés dans un ordre progressif.  Le/la coach va travailler sa posture avant de recevoir le vécu du/de la client et de co-construire la relation.

Le positionnement du coach

Le/la coach joue évidemment un rôle important dans le processus :  sa posture, sa capacité à rester centré et présent pour le client, son niveau d’écoute, son respect du cadre du client apportent tous leur contribution à la sécurité.

Une belle posture consiste à combiner bienveillance et neutralité.  Pour cela, le coach a la responsabilité de bien se connaître et de pouvoir maintenir ou adapter son état interne (ressentis, émotions, vécu intérieur). 

Exemples d’outils : L’alignement des niveaux logiques de Robert Dilts (pour développer sa congruence), cercle d’excellence et ancrages (pour installer et maintenir des états ressources) , PCM(c) (pour la connaissance de soi et de ses besoins et leviers psychologiques), matrice de l’identité (pour faire la part des choses entre ses frontières, ses limites, son potentiel, son ombre, …), conscience de ses méta programmes « orientation de l’attention » et « cadre de référence » (pour se conscientiser de la direction de l’attention et du point de vue adopté à tout moment dans le processus), les positions de vie (pour se conscientiser de sa posture générale dans la relation et éviter de tomber dans des pièges relationnels),… 

Le niveau d’écoute influence énormément la qualité du processus de coaching.  Pouvoir accompagner le client dans son monde à lui sans imposer de représentation propre est un défi quotidien pour le/la coach.  Ainsi, la représentation que le coach se fait de son client a énormément d’importance pour la qualité de son écoute.

Exemples d’outils :   Le métamodèle (pour écouter au-delà des mots), les différentes formes de reformulation (pour montrer au client qu’il a été écouté), les niveaux d’écoute d’Otto Scharmer (pour se conscientiser de la qualité de son écoute à tout moment), …

Enfin, la qualité de la présence du coach impacte énormément le client.  Une pratique régulière de méditation, de conscience corporelle ou de Pleine Conscience est également recommandée.

Le vécu du client

La sécurité du client est complètement dépendante de sa représentation du monde.  La sécurité et l’insécurité sont des états internes perceptibles par des manifestations extérieures. 

Un mot, un geste peut créer chez la personne accompagnée des réactions diverses.  Durant un processus d’exploration ou de transformation, quelque chose peut rebuter la personne.  L’intervention devra dès lors tenir compte de ce qu’il se passe.

Les principaux outils soutenant cette démarche sont la calibration, le questionnement et la reformulation.  

La calibration est la capacité à déceler des états internes ou des processus de pensées par l’intermédiaire des signaux non-verbaux (langage du corps), paraverbaux (vitesse et rythme d’élocution, volume de la voix, inflexions, silences, fréquence sonore, …) et verbaux (mots utilisés).

Le questionnement le plus neutre nous est proposé par le Clean Language qui vise à éliminer toute « contamination » des représentations du client par le coach.

La PNL est construite en partie sur la linguistique et plus précisément sur la grammaire sémantique (Korzibsky), c’est-à-dire le lien entre les mots utilisés et la logique de pensée.  Un outil comme le métamodèle permet une écoute fine renforcée et un questionnement précis.  Ceci donne des clés au/à la coach pour détecter les imprécisions du langage et de repérer des logiques de pensée particulières.  Grâce à cet outil, il est possible de conscientiser le client de son processus de pensée « habituel ».  L’utilisation du point de vue du client est également sécurisant pour la personne.

Les différentes reformulations (faits, émotions, processus logique, résumé, exploration) sont également des outils puissants dans la sécurisation du client.  La reformulation permet en effet de :

  • Montrer à la personne que l’on a pris en compte ce qu’elle a dit
  • Opérer comme un effet miroir sur la personne en lui reflétant sa manière de penser ou de s’exprimer
  • Vérifier la bonne compréhension et l’écoute pour le coach.

La phase d’écoute et de prise en compte du vécu de la personne est critique pour assurer sa sécurité.  Le plus beau cadeau que vous puissiez faire à quelqu’un c’est de l’écouter vraiment en profondeur, pleinement présent.  Rien que cela est déjà « réparateur » pour la personne.

La nature de la relation

Le troisième ingrédient de la sécurité est la relation entre le coach et son client. 

En PNL, un élément fondamental de la discipline et un principe fondateur est que toute intervention est subordonnée à l’établissement d’un bon « rapport ».  Le rapport est le processus de synchronisation naturelle qui se produit entre deux mammifères et donc particulièrement deux humains.  L’observation à l’aide de caméra de conversations a montré que lorsque que deux personnes s’entendent bien elles se synchronisent corporellement (adoption de postures similaires, esquisse de gestes en miroir, …). 

L’établissement du rapport par la synchronisation à tous les niveaux du langage (verbal, paraverbal et non verbal) est une compétence incontournable du coach.

Exemples d’outils complémentaires pour assurer la sécurité dans la relation :

  • L’utilisation des positions perceptuelles (pour le coach) et particulièrement la 3ème position qui permet de « sentir » la qualité de la relation
  • L’identification des boucles interactionnelles et de décodage selon l’approche systémique de Palo Alto qui permet de repérer les processus circulaires (tourner en rond).
  • L’utilisation du Process Communication Model qui permet d’affiner la synchronisation en utilisant le canal préférentiel de communication de la personne
  • L’identification des transactions selon l’Analyse Transactionnelle qui permet de garder la relation dans une configuration « adulte autonome à adulte autonome ».

L’écologie ou la sécurité avant tout

Dès le premier contact, le décor est planté.  Le coach induit la relation par sa posture et ses interactions.  Le client va se positionner également dans la relation.  Le processus relationnel va se construire progressivement et se développer.  La relation constitue l’espace de travail du coaching.  Le processus peut alors se dérouler.

2.    Outils pour atteindre des résultats durables

Le coaching est un processus de transformation.  La métaphore la plus proche de ce processus est le voyage.  Dans la section précédente, les outils présentés permettent à la fois de sécuriser le client et en même temps de déterminer le point de départ du client.  Sans point de départ, pas d’itinéraire.

A l’aide de cette métaphore, voyons maintenant quels sont les outils qui contribuent à l’efficacité du processus du coaching.

Le but du voyage : Déterminer un objectif opérant

Il arrive parfois que 90 % du processus du coaching consiste à définir de manière très précise le but à atteindre et une fois que c’est clair, le client fait ce qu’il faut.  A d’autres moments, une ou deux premières séances permettent de clarifier l’objectif avant de passer au processus de transformation.  Quoiqu’il en soit, l’efficacité d’un coaching repose en grande partie sur une représentation claire, utile et réaliste de l’objectif dans le chef du client.

Exemples d’outils pour définir un objectif :

  • La clarification d’objectif ou les 7 conditions d’un objectif opérant
  • Le modèle SCORE ou le script du coaching
  • La stratégie de Disney ou la créativité au service de son développement

S’équiper pour le voyage : Développer un pont de ressources

Dans les postulats de la PNL, toutes les ressources sont dans le système.  Le coaché a donc tout ce qu’il faut pour atteindre ses objectifs.  Le coaching va faciliter la mobilisation des bonnes ressources.

Exemples d’outils pour mobiliser les ressources :

  • Les ancrages pour associer des états internes à des contextes spécifiques à l’aide de « raccourcis de pensée »
  • L’alignement des niveaux logiques qui permettent de transcender une situation et d’y trouver un sens
  • Le centrage et l’état COACH qui permet de créer un espace intérieur adéquat pour développer de nouvelles manières d’être et de faire
  • Le Milton Model qui permet de faire émerger des ressources de notre intelligence profonde
  • L’identification de stratégies de réussite que l’on pourra appliquer à des contextes plus larges voire différents
  • Le modèle SOAR qui permet de renforcer des ressources naissantes
  • La hiérarchie de valeurs pour se motiver
  • La Dissociation qui permet de prendre de la distance avec des contextes stressants
  • Trouver la source et amplifier ses ressources existantes pour renforcer les côtés positifs de soi.
  • La matrice de l’identité pour révéler son potentiel et renforcer l’estime de soi.

Découvrir le Nouveau monde : Découvrir et installer des nouvelles habitudes

Une fois équipés pour le voyage, nous pouvons aller découvrir de nouveaux horizons.  Dans le coaching, c’est le moment où l’on sort de sa zone de confort et de ses habitudes pour en créer de nouvelles qui nous conviennent mieux aujourd’hui.

Exemples d’outils pour découvrir et installer de nouvelles habitudes :

  • Le générateur de nouveau comportement pour modéliser des personnes exemplaires et intégrer leurs manières d’être ou de faire
  • Le recadrage en 6 pas pour inventer de nouvelles manières de faire
  • Les positions perceptuelles pour aller explorer la réalité sous de nouveaux angles
  • Les niveaux d’apprentissage de Bateson pour développer de nouvelles stratégies
  • Les prescriptions de l’approche interactionnelle de Palo Alto qui permettent de mettre en place de nouvelles approches dans un contexte bien particulier.

Placer des jalons : Consolider les progrès

Au fur et à mesure de l’avancement du coaching, il va être intéressant de consolider les avancées.  C’est un moment important lorsque le client se rend compte de ce qui a évolué.  Parfois, il ne relie même pas les avancées au processus de coaching.  Et ce n’est pas important.  L’important c’est l’évolution. On va retrouver les mêmes outils que pour l’exploration du vécu du coaché : écoute, questionnement, reformulation.

Parfois, un ancrage ou la mise en place de ressources constitue une aide précieuse pour rendre la transformation durable.

La « futurisation » ou projection dans le futur est également une bonne pratique pour consolider les progrès.

Après les outils qui permettent de créer un cadre de sécurité et ceux qui permettent d’avoir un processus efficace, il reste à explorer les outils de l’efficience.  Comment utiliser le moins d’énergie et de temps possible ?

3.    Outils pour un processus élégant

L’élégance, dans une démonstration en mathématiques, se mesure au nombre de lignes d’enchaînements logiques pour arriver au résultat final.  De même, dans un processus de coaching, l’élégance viendra du peu de moyens mis en œuvre pour atteindre un objectif.  Idéalement, le client devrait pouvoir se dire « c’était presque trop facile ».

Qu’est-ce qui diminue l’efficience du coaching ?

  • Les obstacles internes, les freins, les peurs, la résistance au changement
  • L’influence de l’environnement extérieur qui souhaiterait que la personne change mais pas trop
  • L’agilité du coach et sa capacité à trouver la guidance idoine pour son client.

Voyons quels outils peuvent nous aider pour cela.

Lever les obstacles internes

Tout changement « perturbe » notre équilibre neurologique.  Notre cerveau est un organe du passé, il enregistre ce qui existe et le conserve précieusement.  Parfois, les choses changent et nous ne les voyons pas, c’est ce que l’on appelle un biais cognitif.

Dans le coaching, la mise en place de nouvelles manières de faire ou d’être demande de réorganiser nos neurones.  Cela peut occasionner un peu à beaucoup de résistance.

Un des grands atouts de la PNL, qui est issue la modélisation de thérapeutes exceptionnels, est la transformation des résistances en leviers de changement.  Les outils utilisés agissent comme des catalyseurs, des facilitateurs pour l’intégration rapide d’une résistance comme une alliée.

Exemples d’outils pour lever les obstacles internes :

  • Les recadrages qui permettent de voir les objections et les freins d’un autre angle de vue
  • La résolution de conflits internes par différentes techniques comme le Squash, le Swish, la négociation entre parties
  • Le changement d’histoire et la « réempreinte » qui permet de détacher les élastiques du passé (en référence à l’Analyse transactionnelle)
  • La désintrication qui libère des virus de pensées du passé
  • Les chaînages d’ancres et la technique du choix conscient pour réorienter notre neurologie
  • Les métaphores et le langage narratif pour métamorphoser les obstacles par le biais de l’imagination et de notre sagesse profonde.

Intégrer l’influence du système et créer des alliances

Le changement ne crée pas seulement des effets sur la personne mais également sur son environnement.  Celui-ci peut inviter voire inciter la personne à rester « comme elle est » de manière consciente ou inconsciente.

Exemples d’outils pour intégrer les réactions de l’environnement :

  • L’approche interactionnelle de Palo Alto prend en compte ce facteur dans le travail d’accompagnement.
  • Le méta-miroir permet de transformer le relationnel difficile avec certaines personnes
  • Les positions perceptuelles et particulièrement la 4ème position permet de prendre un point de vue plus systémique
  • Les niveaux logiques permettent de s’accorder son environnement avant de le mener vers d’autres horizons.

Conclusion : Développer une stratégie agile

Le coach qui maîtrise tous les outils qui précède se trouve encore devant un défi important.  Celui de les utiliser de manière adéquate. 

La sécurité, l’efficacité et l’efficience ou élégance du processus du coaching sont le résultat d’une stratégie d’adaptation qui peut s’imager par une danse libre.  Les mouvements de l’un influencent les mouvements de l’autre.

Et quand le coach rencontre des obstacles qu’il n’arrive pas à dépasser ?

Il y a alors la supervision qui permet de développer et de dépasser ses propres limites pour devenir de plus en plus agile et habile dans ses interactions.

Au-delà des outils centrés sur le client, il y a encore dans la boîte à outils du coach professionnel un compartiment que nous n’avons pas ouvert : le compartiment du coach entrepreneur.

Il est en effet important que le coach sache comment se positionner sur le marché, se faire connaître, défendre sa plus-value, …

C’est pour cela que dans notre parcours coach, nous avons développé un quatrième bloc de compétences axé sur l’organisation professionnelle du coach et son plan d’affaires.

Nous proposons également un atelier de 3 jours : Activ’coach pour renforcer les compétences commerciales.

Enfin, pour ceux dont le rêve entrepreneurial est plus large qu’une activité de coach, nous avons développé le parcours « Du désir au plaisir d’entreprendre » et la formation Consulting Génératif.

Voir aussi : https://www.institut-repere.com/info/les-outils-du-coaching-ou-les-9-questions-qui-orientent-laccompagnement-dun-coache/

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Consultant, Coach, Formateur en Leadership, Intelligence collective et entrepreneuriat. Ingénieur Chimiste. Après un parcours dans la consultance technologique, il devient consultant interne en développement des compétences avant de cofonder la société Egregoria. Maître Praticien PNL (Robert Dilts et Judith Delozier, NLPU) et formé à l’Analyse Transactionnelle, à l’Approche Systémique, à la gestalt et à diverses approches psychocorporelles. Il est 6ème Dan d’Aïkido et intègre les bénéfices de sa pratique dans son approche des leaders et des organisations. Michaël a été formé en tant que Formateur en PNL par Robert Dilts et Judith Delozier (NLPU). Michaël accompagne les organisations dans le développement de l’intelligence collective par un changement de posture des dirigeants. Il a développé une véritable expertise dans la pédagogie active et l’apprentissage actif en ligne. Il accompagne les projets de digitalisation de la formation en tant que technopédagogue.