En l’absence de diplôme juridiquement requis pour se déclarer coach et exercer, un coach sait qu’il pratique le coaching parce qu’il s’autorise à se dire coach. Mais s’il s’accorde cette posture, c’est qu’il dispose de repères sur les limites du champ du coaching et sur ce qu’est ou n’est pas ce métier. Le référentiel du métier de coach devient donc nécessaire en tant que support d’une vision partagée du coaching. En France, lorsqu’on aborde le thème des compétences des coachs, on est le plus souvent renvoyé aux listes des compétences centrales établies par des associations de coachs telles que l’ICF (l’International Coach Federation), la SFCoach (Société Française de Coaching), l’EMCC (European mentoring & Coaching Council), le Syndicat Professionnel des métiers du coaching ou aux référentiels métiers établis par les écoles de coaching dans le cadre d’une inscription d’une certification de coaching au RNCP (Répertoire National des Compétences Professionnelles). L’ICF a par exemple définit les 11 compétences centrales qu’un coach doit posséder. Elles comportent par exemple l’adoption de comportements éthiques, l’établissement d’une relation de confiance, un questionnement, le développement de la conscience, la réalisation de tâches, le suivi et l’évaluation des progrès. La question est cependant de savoir si ces compétences sont suffisantes pour assurer la réussite du coach, c’est-à-dire la capacité du coach à vivre correctement de son métier. Si on se réfère aux statistiques sur les revenus annuels moyens des coachs, la réponse est mitigée, car de nombreux coachs exercent le métier de coach comme activité secondaire, il est difficile de savoir la part revenant strictement au coaching. Ce qui est constaté le plus souvent, c’est que les coachs nouvellement certifiés mettent en moyenne deux à trois ans avant de pouvoir vivre des revenus du coaching. Ce qui signifie que certains coachs mettent bien plus de trois ans à établir une clientèle suffisante, certainement par manque de compétences marketing et commerciales.
Rien de surprenant car on peut noter que la plupart des référentiels de compétences se rapportent à l’accompagnement de coaching lui-même, en présupposant que le coach possède d’une part un niveau suffisant de maturité mentale et émotionnelle pour exercer son métier, et d’autre part qu’il sait comment trouver ses clients. La plupart des formations au métier de coach visent bien plus les compétences centrales pour accompagner un client que sur le niveau de développement personnel du coach, ou que sur la connaissance du monde de l’entreprise et la capacité à créer et développer une entreprise durable. S’il fallait concevoir une formation susceptible de développer des compétences dans les trois domaines cités, on peut imaginer que cette formation coaching puisse durer fort longtemps. C’est la raison pour laquelle bien des formations au coaching vont de 15 jours à 3 semaines en se focalisant avant tout sur le processus de coaching et non sur l’exercice du métier de coach en profession libérale ou en tant que chef d’entreprise, ce qui nécessite bien d’autres compétences.
Il est cependant à noter que le référentiel de compétence du Coach Professionnel inscrit au RNCP comporte la mention des activités se rapportant au développement d’une activité de coaching : la définition de son positionnement personnel et de son plan d’évolution ; la création d’une structure entrepreneuriale ; la pérennisation de la structure.
Cartographier les compétences du métier de coach, n’est pas évident si on ne précise pas le contexte d’exercice du métier en précisant, d’une part le domaine d’intervention (entreprise, association, ONG, administration, école, vie personnelle…etc.), d’autre part le type de clients auxquels s’adresse le coaching (dirigeant, cadre, middle management, équipes) et enfin le mode d’exercice du métier de coach (salarié, profession libérale, chef d’entreprise, activité à temps plein ou complémentaire à un autre métier).
Le référentiel qui nous intéresse dans cet article est celui du coach expérimenté de dirigeant (business coach), ayant au moins 5 années d’expériences professionnelles et exerçant en profession libérale ou au sein de sa propre entreprise. Parmi les nombreux référentiels de compétences liés au coaching de dirigeants pouvant exister dans le monde, celui qui semble proposer une vision systémique du métier de coach d’entreprise, tout en s’appuyant sur une démarche rigoureuse de modélisation des compétences de coachs d’excellence, celui du Worldwide Association of Business Coaches (WABC) nous apparaît particulièrement pertinent. Le travail du WABC repose sur une longue collaboration avec un organisme de recherche réputé en matière d’éducation (UK-based Professional Development Foundation), une revue de la littérature, l’interview de coachs d’entreprises réputés et de leurs clients.
Cette recherche a permis d’aboutir à la description des compétences mises en œuvre par un business coach d’un niveau master. Ces compétences reflètent les réelles pratiques des master coachs au sein de petites ou grandes entreprises, les organismes gouvernementaux, les institutions, ONG dans lesquelles ils exercent. Et en 2007, la charte des business coach de la WABC devint la base du programme d’accréditation des formateurs en business coaching. Selon le modèle du « WABC Business Coaching », les compétences sont divisées entre trois grandes catégories d’activités hiérarchisées
Chaque catégories d’activités comportent une liste de compétences et celles-ci sont illustrées par un exemple de comportements attendus chez un master coach doté d’une expérience d’au moins 5 ans, et non un débutant. Ce référentiel de compétences peut donner un cadre aux nouveaux venus dans le métier de coach pour établir un plan de développement personnel et professionnel et mesurer leur progrès. Chaque catégorie (bloc de compétences) est composée d’un certain nombre de compétences avec pour chacune d’entre elle des indicateurs spécifiques d’évaluation.
L’exercice professionnel du coaching nécessitant une importante formation continue, les grilles présentées dans cet article peuvent être utilisées pour la construction d’un plan de développement professionnel. Cet article fait largement référence aux compétences décrites par le WAC, tout en proposant des commentaires et pour faciliter la compréhension par un public de coachs français, des adaptations concernant la formulation des sous catégories de compétences.
Ces compétences concernent la connaissance de soi, le management et la maitrise de soi, le développement de soi.
Le coach est un accompagnateur, il accompagne son client là où il souhaite se rendre et l’efficacité de l’accompagnement va dépendre de la connaissance que possède le coach du territoire de l’expérience humaine et de son potentiel de développement. Difficile de montrer le chemin d’un territoire que l’on ne connaît pas.
La connaissance de soi permet la connaissance des autres. Car l’autre est un miroir de soi. Nous sommes des êtres complexes et « multiples » et portons en nous des composantes (types ou aspects) de personnalités qui ont un caractère universel. Se connaître consiste donc à identifier les composantes de personnalité les plus présentes en nous et leurs caractéristiques : zones d’excellence, points forts ou capacités, motivations…etc. Notre relation à ces différents aspects de nous-même conditionne notre relation à ces mêmes aspects chez mon interlocuteur. Ce que j’aime ou n’aime pas en moi sera le reflet de ce que j’aime ou n’aime pas chez l’autre.
Le management et la maîtrise de soi permettent de choisir les émotions ou l’attitude mentale les plus adaptées à une situation donnée ou une relation donnée. Vous savez aller chercher en vous les ressources dont vous avez besoin en fonction des situations. Vous devez être capable d’être pour votre client un exemple de ce qu’il souhaite. Si vous ne savez pas gérer vos émotions ou votre stress, comment pouvez-vous l’enseigner à votre client.
Le développement de soi est un développement de la conscience de soi, une conscience des comportements adaptés ou inadaptés que nous utilisons dans une situation, une conscience des processus cognitifs qui produisent ces comportements, une conscience des systèmes de croyances qui autorisent ou pas la mise en œuvre des processus cognitifs, une conscience des valeurs ou besoins psychologiques qui déclenchent l’énergie nécessaire à l’utilisation des stratégies mentales, une conscience des différents processus d’identification qui concourent à la construction d’une image de soi (ou égo), une conscience que nous sommes bien plus que nos égos et qu’il existe en nous une source de toutes nos ressources (notre singularité, notre nature profonde) intacte de toute blessure et porteuses d’un potentiel de développement et de changements, et enfin une conscience de notre appartenance à quelque chose de bien plus vaste que nous et auquel chaque humain souhaite apporter sa contribution.
Une méta cognition permet de se voir agir dans le monde, de comprendre ses propres modes de fonctionnement cognitifs et émotionnels qui permettent ou inhibent ces comportements. Le coach a donc nécessairement besoin de travailler sur lui car le meilleur outil du coach qu’il puisse mettre à la disposition de son client est lui-même. Le client apprendra avant tout du modèle que vous lui donnerez.
Outils et méthodes : Les outils de connaissance de soi diffèrent par leur niveau de complexité ou de focalisation sur l’expérience humaine. Les plus connus sont le MBTI, la Process Communication, l’ennéagramme,…etc. les outils de maîtrise et de management de soi font surtout appel à l’hypnose ou à la PNL (en savoir plus sur notre formation pnl).
Compétences 1-1-1 Accéder à vos pensées et à vos ressentis et être conscient de la manière dont ils affectent vos comportements.
• Etre conscient de vos émotions et capable de les reconnaître à tout moment
• Identifier les raisons pour lesquelles vous vous sentez de telle manière
• Reconnaître la manière dont vos ressentis vous affectent et affectent l’efficacité de votre travail
• Avoir un haut degré de conscience de vos valeurs, de ce qui vous passionne, de votre vision, de votre mission avec la contribution que vous voulez apporter à la réalisation de vote vision.
• Savoir ce que vous voulez et savoir comment l’obtenir
• Savoir quand votre dialogue interne est utile ou ne l’est pas.
Compétences 1-2-1 : Acquérir une perception réaliste de vos forces, limitations et besoins de développement et montrer votre engagement à apprendre et vous développer en permanence
• Connaître vos points forts, vos aspects les moins développés, vos limitations
• Savoir comment apprendre d’une expérience
• Rechercher des feedback constructifs pour améliorer vos performances
• Se comporter comme un apprenant permanent ; rechercher les opportunités de développement personnel et d’apprentissages durables, rechercher en permanence les moyens de vous améliorer et grandir.
Compétences 1-2-3 : Croire en soi, en sa propre valeur et en ses capacités
• Se présenter aux autres avec une confiance en vous et en vos capacités
• Savoir déplaire si besoin quand une décision ou une stratégie heurte vos principes
• Décider efficacement dans des situations difficiles, ambiguës ou critiques
• Faire confiance à ses intuitions, même dans des situations incertaines
• Soulignez vos points forts et appréciez-les; Accepter vos insuffisances et en tenir compte pour progresser.
Etre en mesure de mettre en œuvre des comportements qui contribuent à la réussite d’un projet, d’une carrière et d’une organisation.
Compétences 1-3-1 : L’auto-régulation – gérer de façon constructive vos réactions et vos émotions
• Agir sur vos émotions de stress et les réguler de façon à ce qu’elles ne vous gênent pas pour réaliser ce que vous avez à faire
• Maintenir un contrôle de vous-même dans des situations difficiles ou stressantes (Par exemple, maintenir votre posture, sa posture, votre sang-froid)
• Gérer vos propres comportements pour prévenir ou réduire les émotions de stress
• Etre capable de penser clairement et de rester focalisé dans des conditions de stress
• Accepter les feedbacks négatifs sans rentrer dans des comportements défensifs
• Se parler à soi-même sans état interne négatif
• Distinguer les responsabilités du client et les vôtres dans la survenue de vos réactions émotionnelles.
Compétences 1-3-2 : Intégrité – choisir une conduite éthique et rester ferme par rapport à vos principes et croyances
• Définir un modèle d’intégrité et d’honnêteté en modélisant les plus hauts standards dans ces domaines
• Confronter les comportements non éthiques des autres
• Avoir la volonté d’admettre ses erreurs ainsi que leurs conséquences
• Construire la confiance en vous en démontrant un comportement éthique
• Prendre la responsabilité de vos échecs et erreurs, sans blâmer les autres ou les circonstances.
Compétences 1-3-3 : Responsabilité – assumer la responsabilité de vos résultats
• Assumer votre responsabilité personnelle dans l’atteinte des buts, résultats et délais à respecter.
• Suivre les projets, les difficultés et les questionnements jusqu’à leur pleine résolution
• Planifier et organiser le travail de façon efficace
• Agir de façon à respecter vos engagements
• Respectez vos promesses et vos engagements
Compétences 1-3-4 : Adaptabilité – flexibilité dans la conduite du changement
• Modifier si besoin vos priorités en adoptant de nouvelles pratiques face aux situations ambigües
• Etre flexible et adaptable en cas de confrontation avec des changements inattendus.
• Modifier votre approche ou votre stratégie lorsque la situation change
• Avoir la volonté de modifier une forte position face aux évidences de preuves contraires
• S’ajuster facilement à de nouvelles situations
• Gérer votre temps en jonglant efficacement avec les multiples exigences.
Compétences 1-3-5 : Se focaliser sur l’excellence – Etablir pour vous-même des objectifs exigeants, des normes élevées et les poursuivre avec confiance
• Etablir vos propres buts sous forme de défis
• Maintenir vos buts face aux obstacles et aux frustrations
• Démontrer votre volonté de prendre des risques calculés
• Rester optimiste et persévérant, même face aux difficultés et déceptions
• Etre confiant sur le fait de trouver des solutions même dans des situations de tension
• Rechercher en permanence des moyens d’améliorer vos réalisations
• Agir à partir d’une attente de réussite plutôt qu’une peur de l’échec
• Se sentir capable d’exercer une influence sur vos conditions de vie.
Compétences 1-3-6 : Initiative – adopter de nouvelles actions pour changer le cours des événements
• Préférer initier l’action plutôt que de réagir aux événements
• Chercher à réaliser plus que ce qui est nécessaire ou attendu de vous
• Assouplir les règles quand c’est nécessaire de façon à ce que le travail soit fait
• Agir de façon anticipée pour prévenir les problèmes avant leur survenue
• Rechercher de nouvelles actions de façon indépendante et saisir les opportunités.
Compétences 1-3-7 : Créativité et innovation : être réceptif aux nouvelles idées et capable de générer des voies alternatives d’envisager les difficultés
• Découvrir de nouvelles approches et développements dans votre domaine d’expertise
• Rechercher de nouvelles idées et approches à partir d’une grande variété de sources
• Expérimenter les situations avec de nouvelles et différentes manières de traiter les problèmes et les opportunités
• Considérer les voies alternatives comme des manières de redéfinir les problèmes
• Trouver des solutions alternatives aux problèmes et aux défis.
Rappelons qu’à la différence d’une thérapie, le coaching d’entreprise ne vise pas la réparation d’une souffrance psychologique qui concerne la vie de l’individu, mais l’intégration d’une personne dans un métier ou une fonction. Le coaching en entreprise permet au client de trouver l’équilibre dont il a besoin pour gagner en performance et motivation et exercer au mieux ses fonctions. Le processus de coaching ne va donc pas s’intéresser au passé du client mais aux objectifs à atteindre dans le futur, aux ressources permettant d’atteindre ses objectifs, ou de dépasser les obstacles qui s’y opposent.
Le processus de coaching s’inscrit dans un cadre déontologique et contractuel. Il nécessite la création d’une relation de confiance, de comprendre la situation du client ainsi que les demandes explicites et implicites par un questionnement approprié, de définir une stratégie d’intervention pour faciliter la transformation individuelle par l’apport de ressources cognitives ou émotionnelles, de conclure une séance ou un coaching par un bilan et des évaluations. Enfin le coach a besoin d’améliorer sans cesse ses compétences par des formations à de nouveaux outils ou de nouvelles approches du coaching.
Compétences 2-1-1 : Travailler dans le cadre déontologique des normes professionnelles établies par des associations de coach
Compétences 2-1-2 : Etablir un contrat clair et efficace pour la relation de coaching
Compétences 2-2-1 : établir un cadre de confiance et de respect mutuel
Compétences 2-2-2 : Établir et maintenir le rapport par une flexibilité relationnelle
Compétences 2-3-1 : écouter et comprendre
Compétences 2-3-2 : Questionner de façon efficace et pertinente
Compétences 2-3-3 : Communiquer clairement
Compétences 2-3-4 : comprendre en profondeur le cadre de référence du client
Compétences 2-4-1 : Promouvoir l’action
Compétences 2-4-2 : Se concentrer sur les buts
Compétences 2-4-3 : développer les capacités de résilience
Compétences 2-4-4 : terminer un coaching
Compétences 2-5-1 : maintenir et améliorer vos compétences professionnelles
Compétences 2-5-2 : Etablir un plan de développement personnel et professionnel
De nombreux coachs luttent pour gagner leur vie parce qu’ils ne se concentrent pas suffisamment sur le développement des compétences marketing et commerciales. L’art d’attirer les clients et de se positionner comme coach sur le marché n’est pas inné. Le référentiel de compétences de l’ICF semble s’appliquer à partir du moment où commence la contractualisation des accords. Et même si vous utiliser à la lettre les lois de l’attraction prônées par le livre Le Secret, cela ne suffira pas à faire pleuvoir les clients. Vous devez savoir comment vous faire reconnaître en tant qu’expert du coaching, susciter l’intérêt des prospects, et conclure des affaires.
Votre réussite en tant que coach dépend de vos compétences de coach, mais aussi de vos capacités à trouver des clients. Le coach, qui exerce le plus souvent en profession libérale ou en tant que chef d’entreprise, a besoin d’une bonne compréhension du mode de fonctionnement d’une entreprise, d’une part pour lui-même et ses propres affaires, et d’autre part pour comprendre le monde de ses clients. Le coach a besoin d’adopter l’état d’esprit d’un entrepreneur pour faire de son entreprise une réussite et être un modèle crédible et légitime pour ses clients du monde des affaires. Pour aider son client au mieux et savoir poser les questions pertinentes, le coach a besoin de comprendre les facteurs clé de performance de l’entreprise, et en particulier des notions d’alignement, de pensée systémique, de qualité et de satisfaction du client, d’agilité….etc.
Compétences 3-1-1 Comprendre le monde de l’entreprise et ses stratégies
Compétences 3-1-2 : mettre en œuvre des capacités en pensée systémique
Compétences 3-1-3 : Aligner les actions de coaching avec les normes de l’entreprise
Compétences 3-2-1 : Agir de façon à être un modèle/exemple important et influent pour le coach
Compétences 3-2-2 : Connaître le leadership et les conditions de son développement de façon approfondie et pratique
Compétences 3-2-3 : démontrer un haut niveau de développement des compétences en communication interpersonnelles
Compétences 3-3-1 : Créer et gérer des réseaux de relations commerciales
Compétences 3-3-2 : Collaborer avec d’autres coachs
Compétences 3-3-3 : Développer des capacités entrepreneuriales
Compétences 3-6-1 : Évaluer la progression du client
Compétences 3-6-2 : évaluer les bénéfices pour l’organisation
Un coach professionnel est celui qui a des clients pour ses prestations de coaching et qui peut en vivre. Donc, une certification de coach est une étape indispensable mais insuffisante pour exercer ce métier. Rappelons ici les compétences incontournables des coachs qui réussissent dans le monde des affaires.
Le coach qui réussit apporte une importante valeur ajoutée à son client. N’oubliez pas que vous n’êtes pas dans le monde de la thérapie ou du bienêtre mais dans celui des affaires, et que vos clients dans l’entreprise raisonnent au quotidien en termes de retour sur investissement. Une valeur ajoutée est un retour sur investissement, qui peut être considérée comme 5 à 10 fois la valeur de vos tarifs. Donc une compétence clé du coach est de faire ce calcul avec son client en lui demandant « Qu’aimeriez-vous obtenir à la suite du coaching qui pour vous à une valeur qui soit au moins 5 à 10 fois le montant de mes honoraires ? » Si le dénominateur est un chiffre, le numérateur est un ensemble de compétences ou même un résultat économique, car certains coachs travaillent ainsi. C’est une question qui vous confronte à la réalité d’un marché, car si votre prestation n’apporte pas un fort retour sur investissement, le bouche à oreille ne sera pas en votre faveur.
Le coach qui réussit possède des compétences marketing et commerciales. Ces compétences sont sous valorisées par les coachs qui luttent pour gagner leur vie. Attirer des clients et se positionner en tant que coach sur le marché est quelque chose qui s’apprend. Les clients ne sortent pas de nulle part. Vous devez donc savoir vous positionner en tant qu’expert, susciter l’intérêt des prospects, conclure une affaire, avant de pouvoir utiliser vos compétences d’accompagnement. Ou alors vous êtes un ancien champion et vous avez déjà une notoriété qui vous permettra de parler de motivation et de dépassement de soi.
Le coach qui réussit sait labéliser un savoir-faire pour le transformer en produit. Le coach sait que sa rémunération ne peut entièrement reposer que sur le temps de coaching. Sinon, il ne peut envisager sereinement son futur en cas d’incapacité ou d’indisponibilité. Le coach va donc créer une méthodologie originale dont il pourra revendiquer une paternité intellectuelle, et qui lui permettra de renforcer sa notoriété et son image d’expert. Ce produit de coaching pourra générer des revenus d’édition, de formation ou de cession de licence. Le coach sait de cette manière générer des revenus récurrents indépendamment du temps passé avec ses clients.
Le coach qui réussit dans les affaires est le plus souvent issu de ce milieu ou au moins connaît le monde de l’entreprise. Il connaît le mode de fonctionnement d’une entreprise et ses enjeux. Sauf si vous concevez le coaching comme un passe-temps, des compétences entrepreneuriales et en gestion d’entreprises sont indispensable. D’une part pour créer et développer votre propre affaire, puis pour être crédible et légitime aux yeux de vos clients.
Le coach qui réussit possède le raisonnement des entreprises de conseil et de service. Ils ont une vision à long terme des stratégies relationnelles qui permettront d’anticiper les besoins des clients, d’y répondre et de fidéliser ces clients.
Le coach qui réussit sait évaluer le résultat de son action de coaching. Le processus d’évaluation est une phase clé de l’engagement du client. Bien évidemment les critères d’évaluations sont définis avant le coaching et non à la fin. Sans évaluation, il n’y a pas de mesure du retour sur investissement. L’évaluation porte sur les critères du client, mais aussi de ceux qui ont financé le coaching.
Le coach qui réussit sait obtenir de son client un engagement sur la durée. Le coach n’est pas un magicien, et c’est peu éthique de promettre des résultats importants et durables en quelques séances. Les résultats viennent en partie d’un engagement fort du client sur la durée d’accompagnement. Pour obtenir des résultats significatifs, le coach propose un plan de coaching de 6-12 mois avec des étapes bien définies.
Un coach qui réussit adopte de multiples rôles et n’est jamais dans la seule posture de coach, telle qu’elle est décrite dans les référentiels métiers. La richesse des situations rencontrées en coaching, et les exigences de développement du client, invitent dans la réalité à adopter de multiples postures. Celle du guide pour montrer le chemin ; celle d’entraîneur au sens sportif ; celle d’enseignant pour apporter un savoir, celle d’un mentor pour donner confiance et dépasser des limitations ; celle d’un sponsor pour voir l’émergence d’une nouvelle identité ; ou celle d’un éveilleur pour faciliter un nouveau niveau de conscience.
Le coach qui réussit possède une compétence fondamentale et souvent méconnue, celle de la présence. Une présence à soi, à l’autre et à ce qui se passe dans la relation. La présence est une compétence hautement recherchée. Un coach qui possède cette présence sait générer un climat de protection, travailler sur un pied d’égalité avec les personnes puissantes ou célèbres, poser les questions les plus difficiles, donner des feedbacks pertinents. La présence est souvent perçue comme un don alors que cela s’apprend et se développe (Voir le coaching génératif)
Références
Quelle place pour les référentiels en formation ? Le cas du coaching. Valérie Guillemot et Michel Vial. Les Dossiers des sciences de l’éducation N° 30-2013 https://dse.revues.org/213
http://www.wabccoaches.com/includes/popups/competencies.html
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