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La loi des variété requise selon Darwin, Lamark, Lenton ou Bouddha.

La loi de la variété requise de William Ross Ashby, s’énonce ainsi : « Plus un système est varié, plus le système qui le pilote doit l’être aussi. » Variété représente ici le degré de complexité, c’est à dire le dénombrement de la quantité de comportements et d’états différents exhibés par un système. Présupposé de la PNL selon lequel c’est l’élément le plus flexible du système qui contrôle le système. La flexibilité est linguistiquement une nominalisation et les question du méta modèle de la PNL seront “une flexibilité de quelle nature” ou “Etre flexible comment spécifiquement ?” Tentons d’y répondre avec Darwin, Lamark, Lenton ou Boudha.

Théorie de l’évolution

Parmi les célébrations internationales de 2009, figure celle du bicentenaire de la naissance de Charles Darwin, un naturaliste et scientifique anglais, auteur de L’Origine des Espèces, et dont les observations l’ont amené à avancer une théorie qui a bouleversé les idées sur le vivant. Darwin (1809-1892) a fondé sa théorie de l’évolution de l’espèce sur l’idée que les organismes vivants sont perpétuellement engagés dans une « lutte pour la survie ». Pour Darwin, la lutte et la violence font partie de la nature animale et humaine et c’est une force motrice de l’évolution. Il ajoutait que l’évolution est aléatoire. Différentes forces évolutives agissent sur les individus au sein des populations (notamment la sélection naturelle, au centre de la théorie darwinienne)

Le biologiste français Jean baptiste de Monet, chevalier de Lamarck (1744-1829) présentait 50 ans avant Darwin sa théorie de l’évolution. Selon Lamarck, l’évolution est née d’une interaction instructive entre les organismes et leur environnement. Les organismes d’une même espèce acquièrent et transmettent les adaptations nécessaires à leur survie dans un environnement en changement. Les théories de Lamarck qui furent la cible de l’église et de ses contemporains scientifiques, furent oubliées pendant longtemps.

Qu’en dit la science ?

Aujourd’hui les scientifiques reconsidèrent la théorie de Lamarck à la lumière du développement de la biologie systémique. Les biologistes prennent conscience de la coopération entre les espèces.  Certaines anémones protègent des prédateurs le bernard l’ermite sur lesquelles elles se sont installées. Les milliards de bactéries de notre système digestif nous aident à digérer et à absorber les vitamines. Pour certains scientifiques, les gènes se transmettent entre les membres d’une même espèce, mais aussi entre les membres d’espèces différentes. Comme si le partage de l’information génétique par transfert de gènes accélérait  l’évolution puisque les organismes peuvent acquérir l’expérience « apprise » par d’autres organismes. De plus, ce partage de gènes ne nous permet plus de concevoir les organismes comme des entités isolées, et rendent évident les dangers du génie génétique.

Plus récemment, le scientifique britannique Timothy Lenton a montré que l’évolution dépendait plus de l’interaction entre espèces que de l’interaction entre individus d’une même espèce. L’évolution devient une question de survie du groupe le plus fort, plutôt que celle de l’individu le plus fort. Pour Lenton, il est important de considérer la totalité des organismes et de leurs environnements physique pour comprendre quels traits parviendront à persister.

Biologiquement, les humains sont  programmés pour réagir à l’environnement de façon relativement simple, en fuyant ce qui nous menace notre survie et en nous emparant des occasions d’améliorer notre force et notre bien-être. L’histoire des hommes est marquée de récits sanglants et de massacres. Cette programmation qui nous pousse à être violent, nous nourrit également d’émotions qui non seulement inhibent notre agressivité, mais nous incitent à servir les autres en mettant de côté notre impulsion de survie personnelle. Il y a donc également un programme biologique pour la bonté et la compassion, et le sentiment d’être relié à tous les autres êtres vivants. Les parents sacrifient une part énorme de leur énergie  et leur argent pour réussir l’éducation de leurs enfants. Des héros anonymes sacrifient leur bien être personnel pour secourir les victimes des guerres, des famines et des dictatures.

Point de réflexion

Plus nous nous laissons guider par la compassion, moins il y a de risque d’entrer en conflit avec les autres. La compassion, c’est un peu la « deuxième position de la programmation Neuro-linguistique. Elle permet de comprendre ce qui se passe chez l’autre et éviter bien des conflits. Elle permet de prendre conscience les comportements de l’autre, même s’ils m’insupportent, poursuivent une intention positive. « Vouloir éviter la souffrance et être heureux » diraient les bouddhistes. Une compassion qui permet de prendre conscience, qu’au delà des différences de nos apparences, nous sommes proches dans nos intentions. Quand cette compassion est présente en nous, nous prenons conscience de notre force.

Cet article n’a aucune prétention scientifique. Juste une réflexion à propos de la nature de la flexibilité. Le point de départ, c’est une affiche sur une exposition à propos de Darwin. Puis mes lectures de l’été (Biologie des croyances de B. Lipton et Bonheur de la méditation de Y.M. Rinpotché) m’ont donné envie de parler de la loi des variétés requise de William Ross Ashby dont on parle si souvent dans les formations PNL. Cette loi stipule que dans des environnements qui changent,  la même action ne va pas toujours produire le même résultat. Pour pouvoir s’adapter et survivre de manière satisfaisante, chaque membre d’un système nécessite un minimum de flexibilité. Cette quantité de flexibilité doit être proportionnelle à celle qui se trouve dans le reste du système. Plus un système se complexifie, plus il faut de flexibilité.

La grande question concerne la nature de cette flexibilité à s’adapter : exprimer sa force dirait Darwin, transmettre les facteurs d’adaptation aux descendants dirait Lamarck, coopérer entre espèces dirait les chercheurs en biologie systémique, exprimer sa compassion dirait Bouddha ! Tous ces paramètres en fonction du contexte dirait la PNL (Programmation neuro-linguistique).

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