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Research NLP 2Si il y a un lieu associé à la naissance de la programmation neuro-linguistique (PNL), c’est bien le Kresge College de l’Université de Californie à Santa Cruz (UCSC), John Grinder, un expert de la grammaire transformationnelle avait été nommé fin 1970 au Kresge College à un poste de professeur assistant en linguistique. Le Kresge College avait été fondé cette même année pour promouvoir la recherche interdisciplinaire en particulier dans le champ de l’innovation pédagogique par une approche des relations humaines. Richard Bandler, le co-fondateur de la PNL, était un étudiant en mathématiques du Kresge College. Et Gregory Bateson, dont le travail a largement inspiré la PNL, a enseigné au Kresge College entre les années 1972 et 1977. On comprend ainsi mieux les sources interdisciplinaires de la PNL qui associe la linguistique, la psychologie, l’anthropologie, la philosophie, la neurologie et les sciences informatiques. On peut également comprendre comment, dans courant de contre culture des années 70, cette pluridisciplinarité a pu faire l’objet d’une recherche atypique qui à donné naissance à la PNL.

Une recherche en PNL en marge des méthodologies scientifiques

Jean Luc Monsempès

Comment choisir une méthode de recherche qui puisse s’appliquer à des disciplines allant de la psychologie à l’informatique ? Les géniales découvertes de la PNL ont pour source, d’une part la rencontre entre trois hommes forts différents (John Grinder le linguiste, Richard Bandler le mathématicien Gestaltiste, et Franck Pucelik un autre Gestaltiste) et d’autre part l’application inhabituelle d’une méthode de recherche en linguistique à l’expérience subjective. Les rencontres les plus improbables sont les plus fructueuses. On peut également comprendre pourquoi la PNL se soit en quelque sorte développée en marge des approches de recherches conventionnelles.

Les méthodes de recherche utilisées par la première communauté PNL étaient celles des linguistes, des philosophes, c’est-à-dire avant tout descriptives. Les méthodes de recherche en linguistique portent par exemple sur les changements structurels que subissent une langue dans le temps, ses invariances ou l’impact du contexte sur une langue. Au cours de la période 1972-1974,  John Grinder à utiliser la Grammaire Transformationnelle de Chomsky pour modéliser les schémas linguistiques de Perls et Satir, Cette influence de la linguistique s’est largement retrouvée dans le premier ouvrage sur la PNL « Structure of magic » publié en 1975 par John Grinder et Richard Bandler. Depuis que John Grinder a quitté l’université à la fin des années 1970, la recherche en PNL est devenue une préoccupation secondaire des membres de la communauté PNL. La commercialisation des praticiens PNL accaparait bien plus les esprits. Par rapport aux méthodes modernes en psychologie qui s’appuient sur les statistiques, les méthodes de recherches en PNL utilisées initialement devenaient obsolètes. Si quelques chercheurs ont continué à montrer la validité du modèle PNL (Voir NLP Research data base), la plupart des représentants de la PNL avec en 2002 John Grinder en tête rejetaient la possibilité d’appliquer les méthodologies de la psychologie moderne à la recherche en PNL en général et à modélisation.

La psychologie universitaire, du moins telle qu’elle est pratiquée aux Etats Unis et dans de nombreux pays du monde est une approche statistique des comportements humains, l’étude des performances moyennes des individus à qui on donne certaines tâches. Une recherche que John Grinder avait pratiqué au laboratoire de George Miller à l’Université Rockefeller de New York (1969-70) et qu’il a par la suite considérée comme non appropriée à la PNL. Car la PNL se positionne comme l’étude de la subjectivité humaine, celle qui structure la performance humaine « extrême », l’étude des schémas du génie, de l’excellence humaine et des réalisateurs d’exception (Voir Origines of NLP. 141). Comme si les sujets d’étude de la PNL devenaient trop “hors normes” pour rentrer dans la standardisation des approches statistiques de la recherche moderne. Un point de vue défendable ou un prétexte pour laisser la PNL en marge du regard critique de la recherche ? Steve Andreas donne son avis un peu plus bas dans cet article.

Il n’est donc pas surprenant de voir apparaître en 2003 des critiques sur la non validité statistique de la PNL et de ses modélisations des schémas d’excellence (Voir l’article “From Abracadabra to Zombies : Neuro linguistique Programming” du site Skeptic’s Dictionary). Ou de voir parfois la PNL rangée au rayon des pseudo-sciences et des médecines complémentaires. L’expérience individuelle n’est pas une preuve dans le domaine de la science. Si on veut que la PNL soit prise au sérieux par la science, il apparaît indispensable de démontrer statistiquement l’efficacité des techniques PNL. Comme le montre l’article ci-dessous de Steve Andreas (2011), un pionnier de la PNL, le monde de la recherche en neuro-science et en psychologie a grandement évolué depuis 30 ans. A l’heure actuelle, de nombreux travaux de recherches valident les concepts ou techniques PNL, sans rien connaître de l’existence même de la PNL. L’histoire de la PNL restera donc surprenante, puisque la science moderne redécouvre, plus de 30 ou 40 ans après et grâce à ses nouveaux moyens d’investigation, les vertus d’efficacité et de sagesse humaine contenues dans les modèles PNL. A l’heure actuelle, dire que la PNL n’a pas de bases scientifiques me parait tout à fait absurde. Par contre la recherche en PNL a encore besoin de valider son efficacité selon les critères statistiques de la recherche moderne. Et il reste également un travail considèrable à faire sur les bonnes conditions d’application des techniques PNL. Autrement dit professionaliser les pratiques PNL.

Un regard nouveau sur la recherche en PNL par Steve Andreas

Steve Andreas, un article publié en 2011 sur son blog “Real Peaple Press”

On me demande souvent s’ il existe des “preuves tangibles” venant de la recherche scientifique et académique qui soutiennent l’efficacité de la PNL. A ce sujet, il y a des bonnes et des mauvaises nouvelles

Pour commencer, voici les mauvaises nouvelles

(si vous n’aimez pas les mauvaises nouvelles, n’hésitez pas à sauter ou feuilleter rapidement cette partie)

C’est dans les années 1980 et 1990 que la plupart des recherches sur les concepts de la PNL ont eu lieu. Ces dix dernières années, très peu ou aucune recherche directe sur la PNL n’a été menée. La grande majorité des études qui ont été effectuées auparavant s’intéressaient au concept du système de représentation primaire (SRP ou Primary Representational System) – qui avancent l’idée que les personnes seraient plutôt visuelles, auditives, ou kinesthésiques – ou sur l’impact qu’a la coordination des prédicats sensoriels lors du rapport entre les personnes.

Il y a un problème avec cela. Lorsque Bandler et Grinder ont introduit l’idée du SRP dans les années 70s, c’était principalement en tant qu’outils d’enseignement, afin d’orienter l’attention de leurs élèves sur les prédicats sensoriels ainsi que sur les accès oculaires des individus. Peu après, ils ont affirmé que l’idée d’un SRP était une simplification grossière et délibérée. Il pouvait parfois s’avérer vrai dans un contexte problématique particulier. Malgré cela, les pseudos recherches « sur la PNL » de cette époque ont en majorité été menées avec une volonté de prouver ou d’invalider ce concept.

Comme le savent déjà ceux d’entre vous qui sont formés à la PNL, le fait de connaître si une personne a un SRP ou non n’est absolument pas une question importante/centrale à la PNL. Nous ne l’avons même pas évoqué dans notre livre d’introduction à la PNL « Heart of the Mind (1989) », car nous considérions que cette notion n’était ni importante ni utile. Le SRP n’a en réalité rien à voir avec l’efficacité qu’ont les diverses méthodes que nous appliquons en PNL pour aider les gens en recherche de changement dans leurs vies à obtenir les résultats souhaités. Lorsque je m’assoie avec quelqu’un pour effectuer une séance, je n’ai aucun souvenir de m’être un jour posé la question « Quel est le SRP de cette personne ? ». Ce n’est tout simplement pas une question utile à se poser.

En même temps, il est vrai qu’il est souvent utile de remarquer quel est le canal sensoriel utilisé par le client dans l’instant, ou dans son état problématique. Par exemple, reconnaître que les émotions difficiles d’une personne proviennent d’une voix interne qui l’auto-critique peut se révéler utile. Un autre exemple serait de reconnaître que l’on se sent submergé par les choses à faire lorsqu’on se représente ces tâches comme des films projetés sur un grand écran tout proche de soi.

Effectuer des recherches sur le SRP est un peu comme si on essayait de retrouver ses clés de voitures perdues en cherchant sous un lampadaire, car là «on y voit mieux» alors qu’en réalité on les a perdues autre part. Le SRP a été perçu comme un concept « facile » à étudier, mais le résultat de ces études ne nous démontre rien du tout sur le champ de la PNL.(Voir l’article “35 ans de recherches sur la PNL

Il est également intéressant de remarquer que les études elles-mêmes contenaient de nombreuses erreurs méthodologiques. Les questionnaires utilisés pour évaluer le SRP contenaient souvent des questions d’auto-évaluation déroutantes tels que « Est ce que vous vous voyez comme quelqu’un d’émotionnel ? » ou alors «Ressentez-vous que vous êtes une personne auditive ? ». Ce genre de question montre clairement que les chercheurs n’étaient pas formés à la PNL, ne comprenaient pas le sujet-même de leurs recherches et n’avaient pas fait appel à un consultant formé en PNL pour examiner leurs protocoles d’expérimentations. En conséquence, aucun contrôle n’a été fait sur le langage utilisé dans ces recherches, ni sur les variables non verbales qui peuvent influer sur le résultat telles que les gestes ou le ton de voix.

En outre, il y a des façons de faire qui sont plus en accord avec un traitement visuel des informations et peuvent favoriser le rapport avec un sujet qui utilise dans sa phrase un prédicat visuel. Ces façons de faire peuvent être, par exemple, de se synchroniser sur le prédicat visuel du sujet en répondant avec une phrase du genre « Je vois ce que tu veux dire », ou en prenant une voix plus aigu, en regardant vers le haut ou en pointant son doigt vers le haut. Par contre, prendre une voix plus grave, en regardant vers le bas, ou en faisant un geste avec la paume de la main vers le haut dans l’aire visuelle inférieure ne serait pas congruent, ce qui rendrait probablement le rapport plus difficile. (Un traitement visuel des informations s’accompagne souvent d’une voix plus aiguë, de regards vers le haut ainsi que de gestes avec les doigts qui pointent. A l’inverse, un traitement d’informations kinesthésiques est souvent accompagné par une voix plus grave, des regards vers le bas, et des gestes avec la paume de la main pointée vers le haut).

Du fait de ce genre d’erreurs, la plupart des recherches menées étaient de piètre qualité. Il n’est pas surprenant qu’il y ait eu très peu de soutien direct à la PNL de la part des milieux académiques et universitaires. Un comité de recherche qui travaillait pour le Conseil National de Recherche des États Unis (« United States National Research Council » en 1988 déclarait qu’il y avait peu, voire aucune preuve, pouvant soutenir les affirmations de la PNL ni démontrait son efficacité comme stratégie d’influence sociale. « Elle [la PNL] suppose qu’en repérant les mouvements des yeux et le langage de quelqu’un, un formateur en PNL peut donner forme aux pensées, émotions et opinions de cette personne. Il n’y a aucune preuve scientifique à ces affirmations ».

Pour résumer, la recherche réalisée sur la PNL s’est intéressée aux mauvaises questions. Elle a été menée par des personnes qui ne comprenaient pas ce qu’ils essayaient de mesurer, ignorant les variables linguistiques et comportementales qui pouvaient influer sur le résultat. Alors, bien évidemment, les résultats furent négatifs ou non concluants.

Même si la recherche sur la PNL, est tout à fait possible, une recherche efficace dans ce domaine est difficile pour plusieurs raisons

La recherche en psychologie coûte une belle somme d’argent, et la plupart des PNListes n’en ont pas. De plus, si la recherche n’est pas effectuée au sein d’une institution académique reconnue, elle est la plupart du temps ignorée, même si les protocoles et les contrôles effectués en double aveugle sont impeccables.

L’attention portée par la PNL aux paramètres sensoriels de l’expérience vécue fait qu’il est extrêmement difficile de communiquer avec des universitaires et des professionnels de santé. La raison est que cette démarche PNListe est très différente de l’attention prioritaire que le milieu psychiatrique porte au contenu de l’expérience. Par exemple, la Psychothérapie Cognitivo-Comportementale, la thérapie la plus proche de la PNL (et qui a le plus de preuves expérimentales), se focalise exclusivement sur le contenu du dialogue auditif interne – c’est à dire sur les mots que les personnes se disent à elles-mêmes. Cette thérapie ignore complètement le volume de la voix intérieure, sa localisation dans l’espace de la personne, sa direction, sa tonalité, son tempo, etc… Habituellement le fait de changer ces paramètres est bien plus facile et a un bien plus grand impact sur l’expérience que d’en changer le contenu. Ceci est quelque chose que j’ai exploré en détail dans mon e-book Help With Negative Self-talk (De l’aide fa ce à un discours négatif personnel).

Être l’avocat d’une recherche rigoureuse sur la PNL n’a pas été facile et suscite des résistances à l’intérieur même du monde de la PNL. Les fondateurs de la PNL, ainsi que de nombreuses autres personnes dans le domaine – dont certaines sont largement respectées – ont affirmé de façon explicite que la PNL n’était en soi pas vérifiable par la recherche scientifique. Un leader très respecté du monde PNL a même déclaré que la PNL était non vérifiable de façon inhérente, du fait de sa focalisation sur l’expérience subjective.

Ce point de vue méconnait le fait que les rêves – les expériences les plus subjectives que la plupart d’entre nous pouvons avoir – ont été étudiées de façon scientifique depuis des décennies. Une myriade de nouvelles méthodes de scéanographie du cerveau nous permettent de faire un tas d’expérimentations sur les phénomènes mentaux internes, dont certains ne sont même pas des expériences subjectives ! Par exemple, l’imagerie cérébrale a été utilisée pour détecter chez un sujet le moment où une décision est sur le point d’être prise par lui, sept secondes avant qu’il ne soit conscient de sa prise de décision.

Le manque de soutien au sein du monde de la PNL pour l’obtention de bourses de recherche a rendu bien délicat l’approche de chercheurs potentiels. Ce qui à mon sens constitue encore plus un problème, provient du fait que de nombreuses personnes qui disent « faire de la PNL » combinent la PNL avec la réflexologie, la visualisation à distance, la litho-thérapie, l’aromathérapie, la lecture d’aura, ainsi qu’une pléthore de méthodes New-age. La plupart de ces méthodes ne revendiquent rien de suffisamment spécifique pour être évalué par la méthode scientifique. Associer la PNL avec ces méthodes donne l’impression que la PNL est une arnaque de plus voire même une secte.

Et maintenant voici les bonnes nouvelles…

Toutes les interventions de PNL partent d’objectifs clairement définis et évaluables, et se servent de protocoles systématiquement détaillés répondant chacun à des problèmes spécifiques. De plus, la PNL utilise des tests opérationnels basés sur le vécu sensoriel pour déterminer si un client a atteint ses résultats. En outre, de nombreux protocoles PNL peuvent être réalisés en une seule séance d’une heure ou moins. Grâce à cela, la PNL serait bien plus facile à étudier que la plupart des thérapies qui sont bien moins structurées et qui se déroulent habituellement sur une période de plusieurs semaines ou plusieurs mois. Une recherche scientifique a besoin d’être réalisée afin de valider (ou d’invalider) les divers procédés et concepts intégrés dans le terme « PNL ».

Un groupe diversifié de personnes formées à la PNL s’est réuni pour fonder le Projet de Recherche et de Reconnaissance de la PNL (« Research And Recognition Project »). L’objectif de ce projet est de proposer, développer et apporter un soutien à une recherche pertinente de la PNL, celle qui peut être réalisée par des institutions universitaires. Seules des recherches/études de haute qualité étant susceptibles de réellement évaluer les principes et méthodes de la PNL. Ceci pourrait grandement contribuer à établir la légitimité de la PNL et faire également avancer le champ de la psychothérapie dans sa globalité. Le directeur du projet, Frank Bourke, un psychologue clinicien qui a effectué un solide parcours dans la recherche, en est l’infatigable partisan. Pour favoriser la production d’études, il travaille autant avec les membres de la communauté PNL, qu’avec ceux des administrations gouvernementales et des universités. Ses efforts ont été a plusieurs reprise sur le point d’aboutir pour l’obtention de financement pour des études de grande portée. Ce résultat témoigne réellement de la persévérance et de l’engagement de Frank car il n’est pas facile de franchir ces obstacles pour obtenir ce niveau d’approbation.

Même si actuellement il y a peu, voire aucune étude menée directement sur la PNL, il y a une importante recherche académique soutenant indirectement la PNL. Les méthodes et principes de la PNL sont en train d’être « redécouverts » petit bout par petit bout à travers une myriade d’études de recherche dans divers domaines. Vous trouverez ci-dessous quelques exemples.

Guérir de l’état de stress post traumatique en utilisant la dissociation

Les personnes souffrant de ce syndrome à qui on a demandé d’écrire leur souvenir traumatisant à la troisième personne, comme si l’événement était survenu à quelqu’un d’autre (« Il percuta une voiture et fut lancé à 20 mètres de distance dans un ravin à côté de la route) ont guéri plus rapidement qu’un groupe témoin. Le fait d’écrire un événement à la troisième personne exige de pouvoir observer ces événements avec du recul, comme si cela arrivait à quelqu’un d’autre. Voilà une façon de créer de la dissociation. Voir “Recherches parallèles” sur le site de psychology today

Ayduk et Kross proposent deux manières très différentes de traiter des expériences émotionnelles intenses. Dans l’approche d’auto-immersion, on tente de retrouver l’expérience tout en l’analysant. Un exemple serait de se poser la question : « Pourquoi est-ce que cette remarque désobligeante m’a-t-elle autant touchée ? » Dans l’approche d’auto-distanciation on cherche à ce que le sujet prenne du recul sur les événements, comme si il était un tiers observateur – ou une mouche sur un mur – qui les observe et les analyse : « Pourquoi est-il autant touché par cette remarque désobligeante ? ». Dans les deux cas, on tente de comprendre les émotions, mais lorsqu’on le fait en utilisant la première personne, la force de l’émotion peut submerger la compréhension de la situation.

Il semble extraordinaire qu’un aussi petit changement dans la façon que l’on a d’analyser une expérience difficile (en utilisant le pronom « il/elle » au lieu du « je ») puisse mener à des résultats si spectaculaires, mais la recherche en rapport avec ce sujet est très claire et très solide. Dans une étude, les personnes invitées à se retrouver une expérience négative à partir d’une position de distanciation (pourquoi est-ce qu’il/elle s’est senti(e) ainsi?) se sentaient une semaine plus tard bien moins en détresse que ceux qui se sont rappelés une expérience négative similaire à partir d’une position d’auto-immersion (pourquoi est-ce que je me suis senti(e) ainsi?). Dans d’autres études, il a été démontré que les sujets qui arrivent spontanément à prendre du recul ont moins tendance à ruminer les expériences négatives et seront probablement moins agressifs lorsque des désaccords surviennent.

Les lignes du temps

Voici un extrait de la recherche menée par le Professeur Dov Shmotkin du département de psychologie de l’université de Tel Aviv en Israël (Tel Aviv University Department of Psychology in Israel) : « Nous avons découvert qu’il y avait une corrélation entre le fait de surmonter un traumatisme et la manière dont les personnes organisaient le souvenir de ce traumatisme dans le temps à l’échelle de leur vie. Dans l’étude menée avec les survivants de Holocauste, le Professeur Shmotkin a séparé les sujets en deux groupes : ceux qui considéraient que « l’Holocauste est passé », et ceux qui concevaient que « l’Holocauste est présent ». Les sujets appartenant au groupe « l’Holocauste est passé » arrivaient à tirer un réel trait entre le moment présent et le traumatisme passé, ce qui leur permettait d’aller de l’avant. Les sujet appartenant à la catégorie « l’Holocauste est présent » considéraient leur expérience traumatisante comme toujours vivante, ce qui démontrait une difficulté à contenir le trauma dans une limite temporelle spécifique.

La motivation, les résultats spécifiques et les changements de comportements

Récemment, le BPS Research Digest (qui mérite bien une inscription gratuite) résuma plusieurs études récentes menées sur le changement de comportements :

Dans les pays riches, la tentation n’est jamais bien loin et nombre d’entre nous luttons pour atteindre sur le long-terme nos objectifs de modération, d’engagement et de fidélité. Une stratégie de plus en plus populaire pour reprendre le contrôle est de formuler ce que l’on nomme des intentions de réalisations. A la place d’un vague objectif comme le fait de manger moins ou de faire plus d’exercices, on explicite quand, où et comment on effectuera une activité précise. Par exemple, « Lorsqu’il sera midi dans la caféteria j’achèterai du jus d’orange au lieu d’un Coca-Cola ». Une variante plus spécifique est de formuler un objectif du type « si-alors », par exemple : « Si on est mardi matin, alors j’irai faire un footing ».

Des recherches précédentes ont montré que ces programmes réussissaient et aidaient les individus à manger de manière plus saine. Il y a même des preuves que ces programmes étaient particulièrement bénéfiques à ceux dont la volonté avait été mise à mal par des lésions cérébrales ou par des tâches ardues de laboratoires. Deux nouvelles études, dont l’une est prudente, l’autre plus optimiste, complètent ces raisonnements.

Sue Churchill et Donna Jessop ont étudiés 323 étudiants chargés de manger plus de fruits et de légumes. Ils ont trouvé que les intentions de réalisations aidaient les élèves à réaliser cette tâche sur une période de 7 jours, mais seulement s’ils obtenaient un score faible quant à l’évaluation de « l’urgence » de la tâche. Ceci était mesuré par leur degré d’accord avec l’affirmation « Lorsque je suis contrarié, j’agis souvent sans réfléchir ». Les chercheurs ont pourtant conclu que les résultats suggéraient que les intentions de réalisations ne pouvaient être une solution miracle. Voici leurs propos : « Ironiquement, les personnes ayant de faibles aptitudes à l’auto-régulation du fait de leurs actions impulsives en cas de contrariété, et qui auraient sans doute le plus besoin d’aide pour atteindre leurs objectifs, sont celles qui pourraient le moins bénéficier d’un changement de comportement grâce aux intentions de réalisations. »

Le sentiment « d’urgence » semble être identique à « l’impulsivité ». Il n’est alors pas surprenant que ces personnes aient des difficultés à mener à terme un programme, même si les réponses aux questions des « quand, où et la manière de mener une activité donnée » sont précisées. L’impulsivité peut souvent être atténuée en changeant la chronologie, ou via d’autres méthodes comme celles qui s’intéressent à l’objet de l’attention au moment où le sujet répond à la tentation, par exemple en intégrant une représentation visuelle des conséquences des différents choix alternatifs qui se présentent au sujet.

…Voilà les nouvelles qui appellent à la prudence. Les bonnes nouvelles proviennent d’une étude menée par Barbel Knauper et ses collègues qui ont trouvé que l’utilisation de la capacité de création d’images mentale augmentait considérablement les intentions de réalisations des élèves pour accroître leur consommation de fruits sur une période de 7 jours. Au lieu de former juste un objectif de type « si-alors », comme « si je vois un jus d’orange, je l’achète », ils se sont également imaginés en train de réaliser cet acte avec le plus de détails sensoriels possible. Ce fût un résultat probant, et les chercheurs ont exprimé leur surprise devant le fait qu’auparavant personne n’avait pensé à étudier la combinaison des deux stratégies.

Ce résultat n’est absolument pas surprenant pour quelqu’un qui a reçu ne serait-ce qu’une formation PNL de base. «S’imaginer en train de réaliser un acte, avec autant de détails sensoriels possibles » est une activité courante et essentielle, de l’entraînement ou du « pont sur le futur » dans la mise en œuvre de tout changement comportemental. Si cela est bien fait, une personne « impulsive » choisira souvent « impulsivement » ce qui a été répété. Pour plus de détails, vous pouvez visiter mon blog « » (« se programmer pour s’en rappeler plus tard). Cette étude ne faisant pas mention des vérifications concernant la présence de parties internes réfractaires aux changements, je suppose que leurs résultats auraient été encore plus concluants si cela avait été le cas.

La synchronisation non verbale et l’empathie

La découverte des « neurones miroirs » apporte un fondement neurologique à la synchronisation non verbale des gestes et des mouvements, ce qui est une caractéristique fondamentale de la PNL depuis les années 1970. Ceci permet d’établir le rapport avec quelqu’un, d’avoir de la compassion et de pouvoir se mettre dans les « chaussures de l’autre. » La recherche récente dans ce domaine distingue bien les neurones qui s’activent seulement lorsque quelqu’un bouge sans faire exprès, et ceux qui s’activent lorsqu’il y a une intention délibérée de se mouvoir. Ceci montre que la perception de l’intention (ce qui est également un concept fondamental en PNL depuis plus de 30 ans) a intrinsèquement un fondement neurologique.

Le recadrage négatif d’un événement

L’étude menée par Susan Clancy auprès de sujet ayant subi des abus sexuels dans l’enfance montre une découverte étonnante. La grande majorité de ces personnes n’étaient pas traumatisées par l’événement. Et parmi celles qui ont été traumatisées par ces abus sexuels, une partie ne l’avait pas été à l’époque des faits, mais le sont devenues des années plus tard lorsque ce vécu a été reformulé comme une expérience horrible. Ceci est arrivé en écoutant l’opinion de ceux qui présupposaient que cette expérience aurait des conséquences néfastes et indélébiles sur le long terme. En conclusion, une part de ce que l’on appelle l’état de stress post traumatique n’est pas le strict reflet de l’expérience elle-même, mais de ce qui arrive bien après les faits, lors de l’évaluation de l’expérience – parfois des années plus tard.

Synesthésies

La recherche de John Bargh a porté sur « les mécanismes inconscients qui sont à la base de la perception sociale, de l’évaluation des préférences, de la motivation et de la poursuite d’objectifs dans un environnement social réaliste et complexe ». Lors de l’expérience on a demandé à des sujets de tenir un verre pendant qu’on leur pose des questions. La seule différence entre le groupe expérimental et le groupe contrôle est le fait que le verre était rempli de café chaud pour le premier groupe et d’une boisson froide dans le second groupe. Ceux qui tenaient le café chaud ont répondu plus positivement que ceux qui tenaient la boisson froide. Ces expériences mettent en avant l’idée que la synesthésie est une association d’effets liés à des modalités sensorielles différentes. A travers cette expérience, on s’aperçoit que la synesthésie transforme la perception de la chaleur physique en chaleur relationnelle. L’intérêt porté aux synesthésies se retrouve depuis longtemps dans les bases de l’enseignement de la PNL, et demeure une preuve importante des facteurs inconscients qui affectent le rapport, la réactivité et le changement.

La maîtrise de soi et les sous modalités (les micro-paramètres présents dans chacune des 5 modalités sensorielles)

Il existe une corrélation entre la capacité des jeunes enfants à exercer un auto contrôle lorsqu’on leur présente des marshmallows (Ceux qui arrivaient à patienter obtenaient deux marshmallows au lieu d’un) et le succès qu’ils obtiennent plus tard dans leur vie (à l’âge de 32 ans). Lorsque l’on demandait aux enfants comment ils avaient réussi à faire preuve de patience, ils répondaient qu’ils détournaient leur attention délibérément en regardant ailleurs ou en faisant autre chose. Certains disaient que les vrais marshmallows n’étaient qu’une image plate du marshmallow – un changement de sous modalités qui est utilisé dans plusieurs protocoles PNL.

Résumé

Ceci n’est qu’un petit extrait de la recherche actuelle qui, un peu plus chaque semaine, démontre la validité de plusieurs éléments de la PNL dans sa pratique et dans ses méthodes. Il existe une recherche importante qui soutient de nombreux aspects de la PNL, mais ceci n’est pas reconnu en tant que tel. Si toutes ces études étaient retranscrites dans un article d’une revue scientifique, cela apporterait un impressionnant  soutien à la PNL En attendant, certains d’entre nous continuent d’explorer les frontières de ce que nous savons déjà et de ce que nous pouvons faire.

Andreas-Steve-lexique-pnlSteve Andréas, Sources : Putting NLP Metaprograms Research in context: Studying the scientific validity of NLP

Research in NLP-Septembre 2011– by Steve Andreas.

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