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A la fin d’une formation PNL, il est courant de recevoir les témoignages enthousiastes des stagiaires concernant le fort impact de leurs apprentissages sur leur vie personnelle et professionnelle. Les yeux brillent de la satisfaction d’avoir réussi quelque chose de hautement important. Et l’obtention d’une certification n’explique pas tout. Les changements observés sont parfois flagrants, ils témoignent d’un changement,  comme si les individus s’étaient autorisés à lever quelques verrous gênants pour retrouver une nouvelle liberté. Nous parlons pourtant de formations visant l’acquisition de compétences professionnelles et non de thérapie. Alors la PNL aurait des pouvoirs de transformation ? Il est fort tentant de rechercher à modéliser ce qui se passe dans une communauté d’apprentissage et d’en isoler les facteurs de réussite. Est-ce du à la matière enseignée, aux exercices réalisés, aux caractéristiques des personnes présentes, aux talents pédagogiques  du formateurs, ou à l’interaction de ces différents facteurs ? Cet article se propose de répondre à ces questions, à partir de ce que l’expérience de l’enseignement de la PNL nous apprend et des données de la littérature sur les processus d’apprentissages.  

Quelle est la valeur de ce que nous achetons ?

Qu’est-ce qui motive certains à casser leur tirelire pour suivre une formation en PNL au lieu de s’acheter un costume de marque, une montre de luxe, ou même parfois une nouvelle voiture ? Comment expliquer la puissance du facteur d’attraction que peut représenter une formation PNL ? Il y a certainement un effet d’attente mais lequel ? Une quête de vie plus satisfaisante et de bonheur ?

Quel est le potentiel de bonheur de nos achats ?

Nous sommes nombreux à croire que ce bonheur réside dans ce que nous pouvons acquérir et posséder, car nous associons la durée du bonheur attendu à la durée de vie de l’objet, et aussi à la durée de notre intérêt pour cet objet. De ce fait le potentiel de bonheur attribué aux biens matériels est survalorisé par rapport à celui d’une expérience.  L’expérience apparaît avoir moins de valeur car elle est perçue comme éphémère et elle n’est pas considérée comme visible ou objectivable par les autres. L’expérience d’un concert, d’une activité sportive, d’un voyage, d’une rencontre,… ou d’une formation PNL contribuerait-elle moins à notre épanouissement ?  Pourtant les recherches montrent que l’hypothèse est totalement erronée.

Pour le Dr Thomas Gilovich, professeur de psychologie à l’Université Cornell, «L’un des ennemis du bonheur est le phénomène d’adaptation», « Nous achetons des choses pour nous rendre heureux, et nous réussissons. Mais seulement pendant un certain temps. Les nouvelles matérielles nous passionnent au début, mais nous nous adaptons vite à elles pour les intégrer comme des choses normales.” Donc, plutôt que d’acheter le dernier iPhone ou une nouvelle voiture, Gilovich suggère que nous obtiendrons bien plus de bonheur en dépensant notre l’argent à l’acquisition d’expériences comme celles d’aller à une exposition d’art, avoir des activités de plein air, acquérir une nouvelle compétence ou voyager. Si avec le temps, la satisfaction à l’égard des choses achetées diminue, la satisfaction issue des achats d’expériences augmente. Comment expliquer cela ?

Les expériences contribuent à renforcer notre identité

Si le bonheur procuré par des achats matériels diminue avec le temps, les expériences deviennent par contre une partie intégrante de notre identité. Selon Gilovich, l’expérience constitue une part de nous bien plus importante qu’un objet auquel on a pu s’identifier. Et il est plus facile de s’identifier à nos expériences qu’à nos biens matériels “Vous pouvez vraiment aimer vos biens matériels. Vous pouvez même penser qu’une partie de votre identité est liée à ces biens, mais ils resteront toujours distincts de vous. En revanche, vos expériences font vraiment partie de vous. Nous sommes la somme de nos expériences.” Les biens matériels peuvent satisfaire momentanément un égo, car par nature celui ci restera toujours insatiable. Certaines expériences peuvent nourrir notre âme car elles nous aident à nous définir au-delà de ce que nous possédons.

Gilovich a aussi montré qu’une expérience dont l’impact est considéré comme négatif sur une évaluation d’un niveau de bonheur, peut devenir positif une fois que les individus ont eu l’occasion d’en parler. Gilovich attribue cela au fait que quelque chose qui aurait pu être stressant ou effrayant dans le passé peut devenir une histoire drôle ou dont on peut se vanter à raconter lors d’une soirée, ou être considérée comme une expérience précieuse de construction du soi.

Le philosophe Spinoza a écrit de belles phrases sur ce qui nous arrive quand nous nous attachons à des choses périssables ou des choses éternelles. (1)

« A la réflexion, ces maux (le sacrifice d’une vie pour la richesse, les honneurs…etc) me semblent venir de ce que toute notre félicité et notre misère dépendent de la seule qualité de l’objet auquel nous sommes attachés par amour. Car on ne se dispute jamais à propos d’un objet qu’on aime pas. S’il périt, nulle tristesse ; si un autre le possède, nulle envie, nulle crainte, nulle haine et, en un mot, nulle émotion. Voilà au contraire, ce qui arrive si on aime les choses périssables, comme le sont toutes celles dont nous venons de parler. Mais l’amour d’une chose éternelle et infinie nourrit l’âme d’une joie sans mélange et sans tristesse, ce qui est très désirable et mérite qu’on la recherche de toutes ses forces ».

En parlant de choses éternelles, Spinoza fait référence à un Dieu qu’il identitie à la nature. Nous tenterons de définir dans les chapitres suivants ce que peuvent être ces choses éternelles qui détiennent un potentiel de joies et qui méritent qu’on les recherche de toutes nos forces.

La puissance des expériences partagées

Les expériences partagées nous relient bien plus aux autres personnes qu’une consommation partagée. Vous vous sentirez plus facilement connecté à ceux qui ont partagé vos vacances au Machu Pichu, ou votre formation PNL qu’à ceux qui possèdent la même marque de téléphone ou qui ont comme vous acheté le dernier téléviseur extra plat. Après le départ des personnes avec lesquelles nous avons vécu une expérience commune, ces personnes font partie des histoires que nous racontons aux autres.

Une étude menée par les chercheurs Ryan Howell et Graham Hill a montré qu’il est bien plus facile de comparer de façon négative des biens matériels (la version de votre téléphone, le nombre d’étoiles de votre hôtel, le nombre de carats de votre bague, la vitesse de votre ordinateur portable ?) que les expériences. Et nombreux sont ceux qui ne s’en privent pas. Par contre les expériences ne peuvent être comparées, car elles font référence à des vécus singuliers et subjectifs, qui impliquent l’ensemble de notre être, notre corps et nos émotions, nos pensées (croyances, valeurs, identité, spiritualité…). Les expériences se partagent mais ne peuvent se comparer. Les expériences partagées créent du lien  même avec ceux qui ont un modèle du monde si différent du nôtre.

Les expériences partagées, en particulier dans un cadre de totale protection et d’amour, possèdent un formidable potentiel de guérison et d’évolution personnelle. Ces expériences nous procurent du bonheur immédiat et une satisfaction durable car elles font sens pour nous.

Les particularités de l’expérience de la PNL

Comment décrire les spécificités de l’expérience de la PNL, de sa pratique et non de sa lecture ? Qu’est-ce qui distingue l’expérience de la PNL de celle des autres approches en sciences humaines ? La PNL est définie dans Wikipédia comme « l’exploration et la transformation de la structure du vécu de l’expérience subjective » Qui voudrait acheter un truc aussi peu évident à comprendre ? Et pourtant chaque mot à sa place dans cette définition, pour comprendre où se trouve le pouvoir transformatif de la PNL.

La subjectivité versus objectivité

L’expérience humaine est subjective car unique et propre à chaque individu. L’expérience humaine est subjective car chaque individu peut interpréter le vécu d’une situation  de manière fort différente et parfois même de façon contradictoire. N’avez-vous pas vu certaines personnes handicapées se dire fort heureuses ? N’avez-vous pas entendu d’autres personnes dire « cette maladie à été l’horreur de la vie… », et d’autres « cette maladie a été la chance de ma vie ? »  Cette subjectivité vient du fait que les humains ne recherchent pas les mêmes choses dans leur vie, ou n’ont pas la même intentionnalité : une reconnaissance (amour, confiance, différence, compétence et savoir, statut et image…etc.) ou un besoin de grandir émotionnellement et spirituellement. Tout ce que nous percevons, pensons, ressentons, faisons, tente de répondre à une intention plus ou moins consciente. C’est l’intention, et les valeurs centrales qui la soutiennent, qui organise et structure la carte de notre activité mentale. L’intention est comme un « attracteur » qui donne une direction à notre vie, ainsi qu’une stabilité et une cohérence à notre mode de fonctionnement.  Cette intention plus ou moins consciente qui guide nos habitudes de vie. C’est aussi sur cette intention que nous allons nous appuyer pour soutenir une expérience de transformation.

La structure versus contenu

L’expérience humaine est structurée, c’est à dire organisée en schémas ou « programmes » de fonctionnements relativement stables. Comme le disait William James, les humains sont des paquets d’habitudes. Dans une situation donnée, ils ont une tendance à répéter sans cesse la même manière de penser, de ressentir et d’agir. Car les humains sont bien souvent guidés par la croyance  qu’il y a une bonne manière de répondre à leur intention. Le contenu se rapporte aux explications (le quoi) qu’une personne  donne d’une situation. La structure décrit les schémas (le comment) qu’une personne active pour percevoir, interpréter ou mémoriser une situation. Si on veut aider une personne à changer le vécu d’une situation, c’est sur la structure et non le contenu d’une expérience qu’il faut intervenir. L’identification des séquences qui aboutissent à un résultat désirable ou indésirable, permet d’agir sur ces séquences et ainsi modifier  le résultat produit.

La construction de la « réalité » individuelle

La « structure de l’expérience subjective » correspond à ce que nous appelons la « carte du monde », ou le « cadre de référence » ou la « réalité individuelle » C’est une réalité construite, de la même manière qu’un cartographe construit une représentation personnelle (la carte) d’un territoire. La construction de notre « réalité » individuelle résulte de nos relations avec le monde extérieur et des filtres  culturels, neurologiques, et linguistiques qui interviennent dans un processus d’abstraction. Nous vivons la « réalité » d’un événement initial avec nos cinq sens. Ces informations sensorielles vont alors faire l’objet de suppressions, de généralisations et de déformations de façon à répondre aux exigences d’un cadre de référence individuel (valeurs, méta-programmes, croyances), pour que cette expérience fasse sens et réponde à une intention. Les expériences suivantes seront « filtrées », car elles seront vécues non pas à partir des informations sensorielles extérieures (VAKOG externe) mais sur la base des informations sensorielles (VAKOG interne) internes contenues dans nos cartes mentales. Toute expérience sera alors comprise et racontée à partir d’une carte du monde qui fait sens pour nous. Ce que nous relatons d’une expérience résulte d’une représentation fort réduite de ce qui s’est réellement passé. Notre mode de recherche de signification nous fait abstraire la réalité et guide notre réaction. La PNL étudie donc comment les individus construisent, déconstruisent et reconstruisent les limites du soi afin d’interagir aux mieux avec la perception de la « réalité » et de ses conditions de vie.

Une reconstruction permanente de la « réalité »

Nos processus de fabrication de notre « réalité » et de recherche de sens sont des héritages de notre condition d’humain et de notre enfance. Pour grandir, évoluer, répondre à l’appel de nouvelles intentions, de nouvelles conditions de vie, de nouvelles cartes du monde s’imposent. Vous ne pouvez pas changer de vie en conservant les cartes du monde qui vous ont amené à ne plus apprécier votre vie actuelle.  Comme vous ne pouvez aborder des territoires inconnus avec la carte du quartier dans lequel vous vivez. Changer de carte du monde peut sembler difficile voire impossible ? C’est en effet un point de vue, et seule l’expérience peut vous prouver le contraire. Selon un des postulats de la PNL, nous avons en nous et aussi autour de nous (dans l’inconscient collectif), l’ensemble des ressources dont nous avons besoin pour actualiser nos cartes mentales, réaliser nos buts et poursuivre notre évolution. Actualiser des cartes mentales veut dire s’autoriser à en changer pour adopter les cartes de ceux qui ont franchi avant nous les étapes de l’aventure humaine. Nous n’inventons pas nos cartes, nous nous rendons suffisamment ouvert pour recevoir les cadeaux du savoir de nos ancêtres. Si le champ de la technique change à toute vitesse, la sagesse humaine est universelle et intemporelle. Cette sagesse est présente dans les mythologies, les philosophes de l’antiquité, les réflexions de Spinoza ou les enseignements de Bouddha. Quand nous sommes réellement prêts et ouvert au changement, nous « héritons » des cartes du monde dont nous avons besoin pour la prochaine étape de notre évolution. Ces cartes du monde préexistent en chacun d’entre nous, elles sont en quelque sorte endormies et en attente d’être activées par une nouvelle intention et validées par une présence humaine.

Et si les cartes du monde que nous recevons apparaissent fort modestes, c’est que nos buts le sont aussi. L’inconscient collectif nous offre une gamme fort riche de cartes aux trésors puisqu’elles concernent l’évolution de notre conscience. Chacun est invité à se positionner par rapport à cette offre : les ignorer, les endormir, ou ne pas oser les recevoir. Le changement nous fait peur car il s’apparente à un grand saut dans l’inconnu d’un territoire pour lequel nous ne disposons pas de carte. Car nous avons tendance à croire que changer signifie l’abandon de nos vieilles cartes, avec pour conséquence le néant, la non existence.  Ce que nous ne savons pas c’est que chaque nouvelle carte a le pouvoir « d’inclure et de transcender » les précédentes.  Changer ne consiste pas à jeter quoi que ce soit, mais à élargir notre perception du monde tout en faisant le meilleur usage des anciennes cartes. Si les nouvelles cartes restent indisponibles, c’est que l’intention de changement est mal formulée ou que nous n’y croyons pas. De même que « quand l’élève est prêt, le maître apparaît », quand l’intention est claire, la carte appropriée pour s’y rendre apparaît.  

La souffrance est une invitation à acquérir une nouvelle réalité

En tant qu’être humain, nous sommes des voyageurs engagés sur un chemin d’évolution de notre conscience. A chaque étape de cette évolution, nous organisons notre fonctionnement mental, émotionnel et comportemental autour de nouvelles significations. Tant que cette organisation interne semble adaptée aux conditions de vie, tout va bien. Quand un mal être durable s’installe, notre corps nous fait savoir que notre organisation interne (niveau de conscience) s’est figée et n’est plus à même de répondre à de nouvelles conditions de vie. Nous sommes alors appelés à élargir notre niveau de conscience. En répondant à l’appel d’une nouvelle étape de notre voyage, et accompagné d’une relation de soutien pour valider une nouvelle intention, dépasser la peur de l’inconnu, nous allons découvrir un cadre de pensée plus vaste, capable d’intégrer et valoriser les anciens, et de vivre plus aligné avec nous-même et notre environnement.  S’accrocher à nos anciens modes de fonctionnement est une bonne façon de limiter un mouvement naturel vers la poursuite de notre voyage. 

La prise de conscience des écarts pouvant exister entre la direction que notre cœur nous invite à suivre, et les mises en garde de nos cartes mentales est le premier pas d’un changement. Une formation PNL nous invite à découvrir la structure de notre propre expérience subjective, et les composantes qui contribuent à notre alignement. Une compétence indispensable pour ceux qui sont dans un métier d’accompagnement.

Quel est le bénéfice de l’expérience PNL ?

Quel est  le bénéfice d’une formation en PNL ? Une capacité à influencer les autres ou à exercer un pouvoir sur les autres ? Un gain de performance ou financier ? Une créativité nouvelle ? Une capacité à aider de manière efficace ? La modélisation de l’excellence humaine ? Un meilleur équilibre de vie ?

Les réponses sont nombreuses car une formation en PNL est comme une auberge espagnole, puisqu’elle vous propose au menu des expériences en lien avec la communication interpersonnelle, l’apprentissage et le changement. Mais communiquer quoi à qui ? Apprendre quoi ou enseigner quoi ? Et changer quoi en vous et dans le monde ? Vous y trouverez avant tout ce que vous êtes venu y chercher, mais bien sûr dans le champ de compétences de la PNL. Une formation PNL est aussi comme un voyage, un voyage à l’intérieur de soi. Quel type de voyageur êtes-vous ? Celui qui voyage à travers l’écran de son appareil photos, qui ramène des objets chargés de témoigner de sa vie aventureuse, ou celui qui veut s’enrichir de l’expérience de la rencontre avec des humains si différents de lui ?

La recherche de performance

La PNL ayant la réputation (bien exagérée) de puissance et de magie, les attentes des premiers stagiaires des formations PNL, s’orientent bien souvent  vers le faire et l’avoir :  travailler de façon plus efficace, avec plus d’aisance, plus d’argent, plus de statuts, de responsabilités, de réputations…etc. En fait un peu plus de quelque chose déjà présent.  L’artillerie lourde de la PNL en matière de « persuasion psychologique, d’accès à des ressources inépuisables,  devrait parfaitement répondre aux insatiables exigences de performance, de contrôle, de pouvoir, d’amour…de l’égo.

La PNL peut représenter pour certains l’arme absolue de la compétition individuelle sociale et matérialiste. Mais le prix à payer pour faire ou avoir plus de la même chose est parfois fort élevé. Il peut se traduire par un épuisement professionnel avec burnout ou dépression, un divorce, des maladies, le sentiment d’y perdre son âme à défaut de sa vie, et de la futilité de l’existence. Bateson disait simplement que tout objectif conscient est source de problème. Il conviendrait de rajouter que tout objectif non écologique, c’est-à dire qui ne respecte pas l’intégrité de l’individu et qui n’est pas en accord avec des aspirations les plus profondes est en effet sources de difficultés.

Une recherche d’évolution

D’autres stagiaires seront assez clairs sur ce qu’ils ne veulent plus, surtout lorsqu’ils en ont payé le prix fort en termes de santé, tout en aspirant à « quelque chose d’autre » dont la représentation mentale n’a pas encore pris forme, à quelque chose d’important et de valable qui a été négligé ou méprisé pendant de longues années, à la recherche d’un monde plus humain, plus authentique, plus riche de sens. Dans l’exercice PNL des « conditions de bonne formulation des objectifs », la question magique est souvent la dernière « Qu’est-ce qui est important dans la réalisation de cet objectif » car elle relie le faire et l’avoir de l’égo à l’intention de l’être. Posée une ou plusieurs fois, cette question réveille en nous des expériences qui nous touchent profondément car elles sont sources de satisfactions, de joies et de plénitudes. L’humain faisant le meilleur choix parmi ceux qui lui sont disponibles, il saura rapidement reconsidérer ses buts « c’est dans cette direction que je veux aller, car c’est là que se trouve ce supplément de vie et d’âme ». Si la PNL sait répondre à des attentes de performance, elle sait également répondre à celles de notre âme, de notre raison d’être.

Un voyage dans le monde de l’expérience

Si une formation en PNL est une sorte de voyage dans le monde de l’expérience intentionnelle, individuelle et subjective, la question essentielle est donc « Quel type de voyageur êtes-vous et qu’attendez-vous de ce voyage ? »  Trouver quelque chose de précis ou vous ouvrir à l’expérience de la nouveauté ? Toutes les attentes sont légitimes, car en tant qu’être humain il est souvent utile de nourrir les besoins de l’égo, avant de s’en détacher et rechercher une vie plus riche de sens. Ceux qui choisissent le voyage de la découverte de soi et de son potentiel de croissance seront ouverts à l’expérimentation des situations qui permettent de « déconstruire » d’anciens schémas de pensée et de « reconstruire » de nouvelles manières de se percevoir dans le monde. Comme nous le verrons, ce voyage nécessite de solides cartes et l’accompagnement d’un guide expérimenté. Mais si votre métier est d’accompagner des personnes dans leur propre chemin d’évolution, vous vous devez d’avoir vous même parcouru ce chemin au préalable.

Aucune lecture de livres PNL ne pourra remplacer l’expérience du voyage. Sauf si vous vous contentez de vivre ce voyage comme au cinéma, en tant que spectateur et non en tant qu’acteur. Le vrai voyage exige une implication totale, celle de votre mental, de vos émotions, de votre corps et des relations aux autres. Ce voyage vous invite à relâcher des structures mentales anciennes et figées, pour en construire de plus larges, capable d’intégrer et transcender les précédentes  et plus adaptées aux conditions de votre vie actuelle.  S’il est vécu pleinement, le voyage fait partie de ceux dont on se souvient à vie, car c’est celui de l’évolution de la conscience humaine.

Par les pratiques qu’elle propose, une formation PNL  permet l’adoption de  croyances (postulats PNL) qui vont favoriser la relance d’une croissance personnelle et les transformations attendues. Les pratiques PNL peuvent procurer le sentiment que rien n’est figé en nous, que nous pouvons à nouveau nous connecter à nos aspirations les plus profondes et à notre « raison d’être », trouver notre juste place, contribuer à améliorer le monde, et jouer pleinement notre rôle d’humain. Avec le soutien d’une réelle présence humaine, le voyage peut reprendre son cours naturel. Ces expériences sont sources de satisfactions durables, de joies et de plénitude.  Elles donnent le sentiment d’être plus vivant.

Ce voyage peut être transformatif car il apporte un nouveau regard sur soi et le monde, car établit de nouvelles hiérarchies dans notre système de valeurs, car il nous reconnecte à ce qui est préservé, à ce qui n’a jamais été blessé en nous, à ce qui « ne vieillit jamais en nous » pour reprendre les mots de Serge Marquis (2). Alors pourquoi avons-nous tant de mal à accepter cette invitation au voyage ? A nouveau car l’égo a son mot à dire. Là où nous donnons un coup d’accélérateur pour aller de l’avant, l’égo va donner un grand coup de frein. Devant l’inconnu  du voyage, l’égo prend peur de disparaître, cherche et va chercher à se protéger par l’attaque, la fuite ou la sidération. L’égo accapare toute notre attention et celle-ci  n’est plus alors disponible pour apprécier pleinement la vie.

L’égo s’est construit à partir d’un ensemble d’identifications : « je suis ce que je possède (un statut, une maison, un compte en banque, un diplôme, une certification PNL, un métier et un travail, des convictions …) Avec autant d’attachements , il n’est pas simple de larguer les amarres pour démarrer un voyage vers des territoires nouveaux. Nous anticipons nos pertes et ne savons pas ce que nous allons y trouver. Pourtant toutes ces choses que nous possédons et auxquelles nous nous identifions vont de toute façon vieillir et disparaitre, sans provoquer notre mort. Car en même temps quelque chose d’autre de plus immatériel peut continuer à vivre en nous, quelque chose qui est resté toujours vivant et présent depuis notre enfance, malgré les transformations physiques de l’âge, les aléas de la vie personnelle ou professionnelle, les multiples abandons que vous avez pu faire ?  Quelque chose qui reste vivant dans la mémoire de nos proches, et parfois dans l’inconscient collectif,  même après notre mort.

Ce qui ne vieillit jamais en nous est la joie d’être et d’agir, notre capacité à aimer au-delà des ruptures qui nous séparent de ceux qui comptent pour nous, c’est la capacité à s’émerveiller devant la beauté de la Nature et du monde, c’est la capacité à créer, à apprendre et transmettre tout au long de notre vie, c’est  en fin de compte la capacité à être présent à notre expérience, comme nous l’étions dans nos jeux d’enfants, et comme nous pouvons l’être tout autant lors de nos derniers instants de vie. Ce qui ne vieillit jamis en nous, c’est le sens que nous donnons à notre existence.

C’est cette « chose éternelle et infinie qui nourrit l’âme d’une joie sans mélange et sans tristesse », que le philosophe Spinoza nous invite à rechercher de toutes nos forces et que nous pouvons expérimenter dès que nous arrivons à nous détacher de notre égo.

L’expérience subjective de la transformation

Le terme transformation signifie « Action de changer quelque chose en profondeur, de manière drastique, métamorphoser quelque chose ». Pour les praticiens de la PNL, c’est avant tout un verbe non spécifique « Transformer quoi et comment ? », un processus d’action qui aboutit à un résultat perçu profond, radical, drastique. L’expérience de la transformation est donc un vécu tout à fait subjectif : pour certains, il se situe aux niveaux de l’environnement (découvrir où et quand obtenir quelque chose), des comportements (arriver à cesser un comportement ou adopter un nouveau comportement), au niveau des capacités (mettre en œuvre un savoir-faire), au niveau des valeurs et croyances (s’autoriser à, oser….), au niveau d’une identité de rôle (s’identifier à un titre, une fonction, un métier…), au niveau de notre raison d’être et de notre vision (une contribution à l’amélioration de ma communauté de mon environnement, et du monde…). Il n’y a donc pas de normes en matière de transformation humaine, puisque son vécu est hautement subjectif. Ce qui est vécu comme une transformation par vous peut être perçu comme un changement mineur par d’autres. Et l’inverse est vrai. La seule chose que l’on puisse constater, c’est que les plus grandes transformations observables de l’extérieur  chez un individu résultent de petites transformations au quotidien, et d’une pratique quotidienne de processus transformatifs.

Les conditions d’un voyage réussi

Toutes les formations PNL n’apportent pas les mêmes niveaux de satisfaction, et c’est bien normal puisque comme nous l’avons vu, les niveaux d’attentes des stagiaires sont bien différents. Une attente qui répond aux besoins insatiables de l’égo ou une attente de reconnexion à notre potentiel de présence, d’amour et de créativité qui ne vieillit pas en nous et qui donne le sentiment d’avoir une vie riche de sens ? Pour répondre à cette deuxième question, nous prendrons Stephen Gilligan comme guide, car pour ce dernier le changement transformatif nécessite de réunir trois conditions : un individu très congruent dans sa demande de changement,  un intervenant extrêmement bienveillant capable d’instaurer une relation générative, et en dernier un rituel ou une pratique régulière.

1 – Une demande congruente de changement

Une demande de changement commence par la formulation claire et congruente de ce qui est recherché. Les critères de formulation dépendent du niveau de changement attendu.  La formulation de l’objectif  organise notre attention et facilite l’auto-organisation des moyens cognitifs, somatiques, relationnels dont le sujet a besoin pour obtenir ce qu’il souhaite vraiment.  « Si vous ne savez pas ce que vous recherchez, vous ne comprenez rien à ce que vous trouvez » disait Claude Bernard.

Un changement de type correctif, adaptatif (une meilleure réponse à une situation donnée) ou évolutif (le transfert d’apprentissage d’un contexte à l’autre) nécessite la formulation d’un objectif selon des critères précis et datés dans le temps (positif, contextualisé, vérifiable, réalisable, atteignable, écologique, motivant). La formulation d’un état désiré sous forme d’objectif convient parfaitement au domaine du faire et de l’avoir.

Un changement de type révolutionnaire ou transformatif  (une modification des règles internes au niveau de l’identité) nécessite un autre type de formulation, celle d’une intention. L’intention est ce vers quoi nous tendons, c’est une direction vers laquelle nous portons toute notre attention et qui concerne l’être. La réalisation d’une intention ne comporte pas d’échéances. L’intention est en rapport avec notre raison d’être, notre vision de la vie, notre mission,  notre vocation, ce que nous voulons réaliser dans le monde.  C’est souvent le travail d’une vie. Un exemple de question pour mettre à jour l’intention : « si vous n’avez plus ce X qui vous gène tant dans votre vie, ou si vous obtenez ce Y auquel vous tenez, qu’est ce qui changera dans votre vie, et qui serez-vous ? »

Pour Robert Dilts et Stephen Gilligan, l’intention bien formulée est positive, succincte et résonnante. L’intention est positive car elle correspond à  la déclaration de ce que l’on veut expérimenter et réaliser dans le monde, en termes de création, santé, relation,… L’intention est formulée de façon succincte avec une phrase courte et un seul verbe d’action car une phrase trop longue brouillerait l’attention. Enfin l’intention  est résonnante, car elle crée  chez celui qui s’exprime et celui qui écoute  une résonnance somatique qui touche, suscite l’intérêt et donne du pouvoir et de la magie aux mots.  

Bien formulée, l’intention connecte le mental à sa base somatique, renforce l’unité corps-esprit nécessaire à l’action créatrice. Elle donne à l’esprit conscient et inconscient une direction claire  à suivre pour obtenir le changement attendu.  

2 – Une relation générative  

C’est la qualité de la relation entre l’intervenant et le sujet qui conditionne le changement humain. Sans un cadre de bienveillance, de protection ou de sécurité, il n’y a pas de changement possible. Les expériences n’existant pas indépendamment de l’expérimentateur, c’est la relation à l’expérience qui en déterminera sa forme, sa valeur et ses résultats. Et plus le niveau de changement attendu est important, plus le niveau de relation doit être renforcé. Si vous guidez le changement avec votre égo, n’attendez pas d’autres changements que ceux de l’égo de votre client. Pour S. Gilligan, si des niveaux relationnels de base (avec la PNL nous parlons de rapport) sont suffisants pour faire évoluer des fonctions cognitives, somatiques, et relationnelles « ordinaires » utile à une meilleure adaptation, c’est un niveau relationnel génératif qui s’impose pour aborder et transformer des fonctions « extraordinaires » qui se produisent, intentionnellement ou non, au cours du changement transformationnel. Pour Stephen Gilligan ces changements « extraordinaires » se produisent lorsque les formes génératives des trois intelligences, somatique, cognitive et du champ relationnel sont alignées.

L’intelligence somatique de base repose sur les instincts mammifères (nourriture, reproduction, territoire, contrôle) et l’histoire émotionnelle que nous portons et qui guide nos comportements. Au niveau génératif l’intelligence somatique repose sur l’art du centrage et de la présence. Le centrage inclut et transcende le niveau de base, atténue le dialogue interne, harmonise les fonctions somatiques, permet une réactivité plus efficace, stabilise l’attention, et permet l’apparition d’une conscience au-delà des contraires ; par exemple de ce qui est intérieur et extérieur, de ce qui génère de la détente et une vigilance, ce qui nécessite une focalisation et ce qui se réalise sans effort.

L’intelligence  cognitive de base  se rapporte  à la rationalité, la logique, la planification…etc. Au niveau génératif, l’intelligence cognitive se dote de cadres de pensée capables “d’inclure et transcender” le niveau de base, facilitant ainsi la pensée créative et l’émergence d’une identité systémique et de l’intentionnalité « résonnante » que nous venons de voir. Ce processus se réfère au principe du parrainage, un processus relationnel qui humanise (reconnaît, valide et soutient) ce qui est en train d’émerger, qui transforme une expérience qui semble n’avoir aucune valeur humaine en quelque chose dont la valeur devient évidente.

L’intelligence du champ relationnel se rapporte à ce que nous pouvons directement distinguer autour de nous, notre environnement immédiat, qu’il soit physique ou humain. Par exemple les champs de la famille, de la profession, de la culture, de l’art, de la science et de la religion, de l’inconscient collectif. Ces champs fonctionnent comme des contraintes, utiles ou inutiles, et influencent la conscience et l’activité d’une personne.  Avec le niveau génératif de l’intelligence du champ, la conscience s’ouvre et s’étend «à travers et au-delà» de tout contenu ou forme particulière. Ce niveau génératif constitue un méta-champ qui “transcende et inclut” les champs d’informations du niveau de base et alimente de façon créative la réalisation de vos intentions. Par exemple, dans l’aïkido, on s’entraîne à ne jamais « donner son regard à l’adversaire”. Pour cela on laisse ses yeux s’adoucir et s’étendre au-delà de l’adversaire, de façon à ne pas limiter son attention et ne pas être enfermé dans un mode réactif.

Lorsqu’on parle de générativité, on fait référence aux solutions créatives qui émergent au sein d’une personne et au sein de l’interaction entre deux personnes, par exemple le coach et son client.  Dans une intervention de type transformatif, par exemple qui concerne l’évolution de l’identité, la relation générative va impliquer les deux personnes, le sujet et son accompagnateur. La relation « générative » implique une « résonnance » entre les deux personnes. Le prérequis à toute intervention générative consiste donc à favoriser la mise en place et le maintien de ce « contenant » génératif tout au long de l’accompagnement. C’est le rôle de l’accompagnateur à enseigner l’installation d’un état de générativité à son client.

3 – Une pratique du changement

Une fois que les buts recherchés clarifiés (objectif et/ou intention) et qu’une relation appropriée (rapport et/ou relation générative) le changement (amélioration, évolution ou transformation) peut être facilité par une technique, puis par une pratique. La haute « technologie » de la communication, de l’apprentissage et du changement de la PNL peut alors être mise au service des buts recherchés et à la « gestion » des interférences (croyances) qui peuvent s’y opposer.  Puis il s’agit de développer l’autonomie de la personne par des pratiques créatives. L’esprit conscient est alors sollicité pour planifier, agir et évaluer le résultat pour agir à nouveau de façon ajustée.

Le changement humain quel qu’il soit donc en rien passif, mais résulte d’une participation très active de la personne concernée : « je veux changer, je peux changer et j’ai l’opportunité de changer ». Le changement exige une volonté de changement  (la motivation ou la détermination), une capacité  à changer (je peux y arriver) et des circonstances dans lesquelles il utilisera ses nouvelles capacités (J’ai l’occasion de pratiquer un rituel de changement).

Le changement est un processus naturel

Dans le monde du vivant, celui des plantes et des animaux, le changement est un processus naturel. L’humain n’y échappe pas, même s’il s’y refuse souvent. C’est le refus du changement qui n’est pas naturel et qui la source de souffrance. Quel que soit votre âge, observez les changements physiques, cognitifs, émotionnels, professionnels, familiaux, environnementaux, intervenus en quelques années ou en quelques décennies.  Croyez-vous toujours au Père Noël et à la petite souris qui vous apporte une pièce lors de la perte de votre dent ? Si notre corps vieillit, notre niveau de conscience n’a jamais fini de grandir. Nous possédons une plasticité cérébrale qui nous permet de continuer à apprendre, grandir et évoluer tout au long de notre vie. Car nous sommes des mammifères en quête de sens.

Quand nous découvrons de nouvelles significations/directions à notre vie, nos cartes mentales s’actualisent tout naturellement par une déconstruction de nos représentations puis une reconstruction plus utile à un nouvel alignement sur de nouvelles significations. Quand la peur de l’inconnu s’en mêle et s’oppose à cette actualisation de nos cartes mentales, le désalignement entre nos buts et les ressources disponibles  se manifeste par de la souffrance. Nous avons l’impression que quelque chose s’est figée ou s’est cristallisée en nous.  

« Notre vie est un voyage constant, de la naissance à la mort, le paysage change, les gens changent, les besoins se transforment, mais le train continue. La vie c’est le train, ce n’est pas la gare » Paulo Coelho

Quand le train s’arrête trop longtemps en gare ou entre deux gares et n’arrive plus à redémarrer, nous avons le sentiment d’une dynamique de vie interrompue. L’inhibition de l’action est source de dépression disait Henri Laborit. Si l’avancement du train est stoppé, c’est qu’une peur s’installe à propos de ce qui va être perdu en continuant son chemin. Le train de la vie  a pour vocation d’avancer vers des territoires inconnus.  Seule la peur de l’inconnu lui fait emprunter parfois le même chemin. Qu’avons-nous si peur de perdre au cours du voyage ? Nous avons l’impression que nous pouvons disparaître en perdant quelque chose qui nous paraît fondamental ou même vital, c’est-à-dire qui nous sommes. Nous ne perdons pas notre identité, puisque celle-ci est une construction mentale. Nous ne pouvons perdre que ce que nous croyons être au travers des multiples  identifications produites par des associations mentales. Et pourtant nous nous comportons comme si la perte des associations mentales impliquait  des enjeux vitaux.

« Toute véritable transformation sera précédée par un grand moment d’inconfort, c’est là le signe que vous êtes sur le bon chemin » Ajahn Chah.

Pour nous définir en tant qu’entité distincte et unique, « voilà qui je suis », le mental va produire un ensemble d’identifications, pour le meilleur (« je suis quelqu’un qui a de la valeur, aimable, qui mérite, capable… ») ou pour le pire (je suis nul, incapable, un vaurien (ou vaut rien), diabétique, syphilitique… »).  Toutes ces identifications sont des illusions, des tours de passe-passe  cognitifs que nous avons figés.  Car nous pouvons avoir le sentiment d’être de façon inconditionnelle, sans identification. Comme nous sommes les artisans de la construction de nos égos, nous pouvons apprendre à les défaire pour en construire de plus utiles à la réalisation de nos nouveaux buts de vie …ou même apprendre à vivre des moments en marge de notre égo, en lui demandant respectueusement d’aller faire un tour dans le jardin, ou de vous en faire un allié plutôt qu’un ennemi. Si le train s’arrête un peu trop longtemps en gare, c’est qu’il est temps de déposer quelques bagages/égos à la consigne de la gare, soit d’aller boire un verre avec votre égo pour écouter ce qui lui fait si peur dans le voyage, le rassurer, puis pourquoi pas lui demander sa contribution pour que le train de la vie puisse reprendre son voyage.

S’il y a un potentiel de transformation dans la PNL, elle tient à l’attention toute particulière qu’elle porte à « l’exploration et la transformation de la structure du vécu de l’expérience subjective », à cette capacité à comprendre les schémas (la structure) qui organisent et maintiennent un vécu individuel. C’est la raison pour laquelle les questions  de la PNL ont ce pouvoir de chambouler profondément notre bavardage mental et nos schémas de pensée. Mais ceci est de la technique et cela ne suffit pas à la manifestation du potentiel de transformation. Car ces questions et techniques PNL ne s’adressent pas à une mécanique mais à un humain qui craint les conséquences de cette déstabilisation des schémas mentaux auxquels il s’accroche. La technique sans empathie, bienveillance, compassion, est  manipulatrice, voire destructrice.  Les techniques PNL vont faire émerger et donner forme à de nouveaux schémas de pensée, mais pour que ces derniers puissent réellement exister dans le monde, ils devront être vu, reconnu, validé et soutenu par une présence humaine.  S’il y a un potentiel de transformation dans la PNL  il est surtout dû aux processus qu’elle propose pour développer une qualité de présence humaine. C’est cette présence qui a le pouvoir de reconnecter tout individu à sa propre part d’humanité, à ce qui fait sens pour lui, à relancer l’expression de potentiel de créativité. Cette expérience est jubilatoire, car elle réveille en nous ce qui ne vieillit jamais.

1-Le problème Spinoza Irvin Yalom– Livre de poche (Spinoza identifie Dieu à la nature)

2-Le jour où je me suis aimé pour de vrai– Serge Marquis.

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