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Par Marion Sarazin

Marion SARAZIN Institut RepereDu point de vue de la PNL, Bénéfice Secondaire et Intention Positive sont deux notions différentes. Elles sont pourtant souvent confondues. Elles jouent toutes les deux un rôle fondamental dans la persistance du problème d’une personne. Il est donc utile de connaître leurs fonctions respectives et de savoir comment les identifier et les prendre en compte, pour favoriser le processus de changement. Un des présupposés de la PNL, est que tout comportement a une Intention Positive. Dans le cas où le comportement est néfaste, nous pouvons lui trouver, à juste titre, de nombreuses intentions négatives. Mais il est toujours possible de trouver aussi l’Intention Positive de ce même comportement néfaste.

Distinguer l’intention positive du bénéfice secondaire

Par Intention Positive nous n’entendons pas ici la satisfaction des intérêts « mesquins » de la personne. L’intention doit être positive pour la personne et aussi pour l’ensemble du système. Il s’agit d’une valeur reconnue comme telle par tous comme l’adaptation, la paix, la sécurité, la reconnaissance, le respect etc..  Nous la trouvons en posant la question ” Qu’est-ce que vous tentez de faire d’important pour vous, en mettant en œuvre ce comportement non souhaité ? ”
Cela sous-entend que nous faisons une distinction entre ce que fait la personne et ce qu’elle est. Ce qu’elle fait sont ses symptômes cognitifs, émotionnels, comportementaux que nous pouvons comprendre mais aussi juger, condamner. Ce qu’elle est, ses valeurs et son identité,  est  respectable inconditionnellement. Ainsi trouver l’Intention Positive est toujours possible. Et c’est aussi très utile car le nouveau comportement  doit satisfaire cette valeur. Elle est fondamentale pour la personne. Sans l’assurance qu’elle sera respectée, toute proposition de changement de comportement  suscitera résistances, déplacement de symptômes ou refus de la part de la personne.

Les Bénéfices Secondaires sont les effets bénéfiques mais secondaires pour nous, induits par notre comportement. La partie de nous-même qui est responsable du symptôme ne l’a pas provoqué avec l’intention d’obtenir ces bénéfices.  Le plus souvent ce sont des résultats positifs non voulus, non anticipés. Et ce sont toujours des résultats accessoires, que nous ne considérons pas comme primordiaux. Aussi se distinguent-ils de l’Intention Positive qui est constituée de nos motifs principaux, de la valeur positive qu’il y a pour nous à manifester ce symptôme. Par exemple manger de façon excessive et en conséquence être obèse peut avoir  comme Intention Positive de se donner du plaisir, de sentir son corps. Le Bénéfice Secondaire d’être obèse peut être  de ne pas attirer les personnes du sexe opposé et de ne pas mettre en danger son mariage.

Le bénéfice secondaire et la question de l’écologie

L’enjeu de la recherche des Bénéfices Secondaires est de permettre une bonne formulation d’objectif. Répondre à la question de l’écologie : « Est-ce qu’il pourrait y avoir un inconvénient pour toi ou pour les autres à ce que tu atteignes ton objectif ? » permet d’obtenir les Bénéfices Secondaires de l’état présent et de vérifier l’écologie du changement souhaité. Pour reprendre l’exemple ci dessus, il est important pour la personne qui souhaite maigrir de prendre conscience des Bénéfices Secondaires de son comportement boulimique. Si par exemple elle ne désire pas attirer les personnes du sexe opposé, elle pourra apprendre à repousser les avances non souhaitées. Elle peut aussi accepter les risques inhérents au fait de devenir séduisant. Dans les deux cas elle décidera de ne pas revoir son objectif de maigrir. Par contre s’il s’avère que le Bénéfice Secondaire a une grande valeur pour elle, elle devra revoir son objectif.

On ne prend pas en compte le Bénéfice Secondaire et l’Intention Positive de la même manière.

Un bénéfice reconnu comme secondaire se traite différemment d’un bénéfice principal. La solution du problème du client doit toujours satisfaire l’Intention Positive (le bénéfice principal). Ce n’est pas nécessairement le cas pour le Bénéfice Secondaire. Le client peut accepter d’y renoncer ou trouver facilement d’autres moyens que le symptôme pour en profiter.

Qui décide de la distinction entre Intention Positive et Bénéfice Secondaire ?

Le praticien peut se demander comment estimer si un résultat positif est un Bénéfice Secondaire ou une Intention Positive. Le contenu de la réponse peut relever de l’un ou de l’autre et le praticien peut hésiter. Ou bien à la question : « Est-ce qu’il pourrait y avoir un inconvénient pour toi ou pour les autres à ce que tu atteignes ton objectif ? », le client peut répondre en donnant l’Intention Positive. Ce n’est pas au praticien de juger si ce que dit la personne relève de l’Intention Positive ou du Bénéfice Secondaire. C’est la personne qui est seule juge : Elle seule sait si le bénéfice de son comportement négatif est pour elle secondaire et non anticipé (Bénéfice Secondaire). De la même façon, elle seule sait si le bénéfice est principal et correspond à une valeur importante pour elle (Intention Positive). Le praticien peut simplement lui demander d’éclaircir en cas de doute si ce bénéfice est la raison principale de son comportement ou si c’est un Bénéfice Secondaire.

Enfin un Bénéfice Secondaire peut s’ajouter à l’Intention Positive originelle.

Initialement le bénéfice apparaît comme une conséquence secondaire et non prévue du symptôme. Il peut par la suite être tellement valorisé qu’il devient primordial pour la personne. Elle essaiera d’obtenir l’effet positif secondaire intentionnellement en répétant le comportement négatif.  Le Bénéfice Secondaire devient alors une Intention Positive.

Exemple : Je tombe malade.

Intention Positive : Prendre du temps pour moi.
Bénéfice Secondaire : Que mes proches s’occupent de moi.
Mon Bénéfice Secondaire peut devenir une Intention Positive et je tombe malade pour les deux raisons.

Marion-SARAZIN-Institut-RepereMarion SARAZIN est formatrice et psychothérapeute. Maître- Praticien en PNL, formée par Robert DILTS, elle est enseignante en cours de certification. Marion est membre du réseau de formateurs certifiés par la NLPU dirigée par Robert DILTS et Judith DELOZIER. Elle a obtenu un Master en  Psychologie à l’Université américaine de Santa Clara. C’est en Californie, où elle a vécu pendant 7 ans, que Marion a pu travailler dans le cadre de l’Institut NLP Californie et de la NLPU avec les meilleurs formateurs américains, en particulier Robert DILTS et Robert McDONALD. Avant de se consacrer à la PNL, elle a occupé pendant 20 ans des fonctions de direction en entreprise. Elle est diplômée d’HEC et possède un DEA de sciences économiques.

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