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par Robert Dilts

Nos certitudes, convictions et croyances ont un impact considérable sur nos comportements. Nous savons que si quelqu’un croit vraiment qu’il peut faire quelque chose, il le fera, et que s’il croit que quelque chose est impossible, rien ne pourra le convaincre de l’accomplir. Nos croyances sur nous-mêmes et ce qui est possible dans le monde qui nous entoure influence considérablement notre efficacité quotidienne. Les périodes de transition et de crises font ressortir avec encore plus de force la portée de nos croyances. Ce que nous nous racontons (modèles mentaux et présuppositions) au cours d’une période d’instabilité ou critique, détermine le degré de ressource avec lequel nous ferons face à la situation. Des croyances facilitantes nous aident à identifier et tirer le meilleur parti des opportunités potentielles, alors que des croyances limitantes nous focalisent sur le danger et peuvent nous emprisonner dans de vieilles stratégies de survie (par exemple, l’attaque, la fuite, l’immobilisme,…etc.).

La puissance des croyances

Une étude sur l’apprentissage a bien mis en lumière l’impact puissant des croyances. Un groupe d’enfants dont l’intelligence avait été évaluée comme moyenne a été divisé de façon randomisée en deux groupes égaux en nombre. Le premier groupe a été confié à un enseignant à qui on a préalablement dit que les enfants dont il avait la charge étaient « doués » Le second groupe a été confié à un enseignant en lui disant que les enfants étaient lents dans leurs apprentissages. Un an plus tard, l’intelligence des deux groupes a été évaluée une seconde fois. Sans surprises, les enfants du groupe arbitrairement considérés comme “doué” ont augmenté leurs scores, alors que les enfants du groupe jugé “lent” ont pour la plupart vu leurs scores diminuer ! La croyance de l’enseignant à propos de leurs élèves a eu un impact marqué sur leur capacité d’apprentissage.

Ces exemples démontrent l’impact que la croyance peut avoir sur notre intelligence, notre santé, nos relations, notre créativité, également notre degré de bonheur et de réussite personnelle.

Alors que nos vies et le monde changent, nous avons également besoin de nous adapter et d’actualiser nos croyances à propos de nous-mêmes. Des croyances qui nous ont été utiles même une fois peuvent devenir limitantes si elles sont trop rigides. De nombreuses croyances ont été installées en nous au cours de notre enfance, par nos parents, nos professeurs, notre éducation et les média, bien avant d’être capable de prendre conscience de leur impact ou d’avoir des choix. Est-il possible de restructurer, désapprendre ou changer de vieilles croyances qui peuvent nous limiter et d’en installer de nouvelles qui peuvent élargir notre potentiel au-delà de ce que nous imaginons ? Si oui, comment le faisons-nous ? La PNL offre probablement un modèle mental et un ensemble d’outils comportementaux les plus puissants et les plus excitants qui soit. Les processus PNL permettent de cartographier et rediriger les croyances et stratégies de croyances.

Les catégories de croyances limitantes

Les trois catégories de croyances limitantes les plus courantes tournent autour du désespoir, de l’impuissance, et de la dévalorisation. Ces trois catégories de croyances peuvent exercer une grande influence sur la santé mentale et physique d’une personne.

Le désespoir survient lorsque quelqu’un ne croit pas qu’il soit possible d’atteindre un objectif particulier. Il s’exprime par « Quoi que je fasse, cela ne fera aucune différence. Ce que je veux n’est pas possible à obtenir. Ce n’est pas sous mon contrôle. Je suis une victime. »

L’impuissance survient lorsqu‘une personne, même si elle croit que l’objectif existe et qu’il est possible de l’atteindre, ne croit pas qu’elle en est capable. Ce qui peut se traduire par « C’est possible pour les autres d’atteindre leur but mais pas pour moi. Je ne suis pas assez bien ou incapable de l’accomplir »

L’absence de valeur survient lorsqu‘une personne, même si elle croit que l’objectif désiré est réaliste et qu’elle a la capacité à l’atteindre, croit qu’elle ne mérite pas d’obtenir ce qu’elle veut. L’absence de valeur se caractérise souvent par « Je suis un imposteur. Je n’appartiens pas/je ne suis pas à ma place. Je ne mérite pas d’être heureux ou en bonne santé. Il y a fondamentalement quelque chose de négatif chez moi et je mérite la souffrance que je vis. »

Pour réussir leur projet, les personnes ont besoin de changer ces croyances limitantes en croyances impliquant l’espoir dans le futur, un sens de ses capacités et de ses responsabilités, et un sens de sa valeur personnelle, et de son appartenance.

Evidemment, les croyances les plus envahissantes sont celles qui concernent votre identité. Quelques exemples de croyances à propos de votre identité : “ Je suis sans espoirs/ sans valeur/une victime” “Je ne mérite pas de réussir” “Si j’obtiens ce que je veux, je vais perdre quelque chose” “Je n’ai pas la permission de réussir”

Les croyances limitantes opérant comme des “virus de la pensée” avec une capacité de destruction similaire à celle d’un virus informatique ou biologique. Un “virus de la pensée” est une croyance limitante qui peut devenir une « prophétie auto réalisatrice» et interférer avec les efforts et aptitudes à guérir ou à s’améliorer. Les virus de la pensée contiennent des postulats et présupposition non exprimées qui les rendent difficiles à identifier et à mettre en question.

Les croyances limitantes et virus de la pensée surviennent souvent comme des « impasses » insurmontables dans le processus de changement. Devant une telle impasse, la personne ressentira « J’ai tout essayé pour changer cela, et rien ne marche. » Gérer de façon efficace ces impasses implique de trouver la croyance limitante centrale et de la porter.

Identification des croyances limitantes

La difficulté dans l’identification des croyances, vient du fait que les croyances qui nous impactent le plus sont celles qui sont hors de notre conscience. Les problèmes les plus habituels dans l’identification des croyances sont :

1. L’écran de fumée” – Quand une personne devient très vague ou comme devant un blanc, dans le but de se protéger d’un contact avec le sentiment négative.
2. Le hareng rouge  – Quand la personne présente ou suit un signal ou un indice inapproprié.
3. “Le poisson dans les rêves – Quand la personne projette ses propres croyances dans les comportements d’une autre personne.
4. La masse critique” – Quand la personne méconnait le fait qu’il y a souvent de multiples causes impliquées dans un système de croyances.

Une fois que l’impasse a été identifiée, il peut être utile de faire  un cliché mental de la physiologie du client. La présence d’une asymétrie dans la physiologie est  probablement l’indice d’un conflit dans le système de croyance, et invite à utiliser la technique d’Intégration des Croyances (Voir Croyances en conflits). La présence d’une symétrie dans la physiologie, accompagnée d’une impasse concernant le sentiment d’être submergé ou de confusion, invite à utiliser la technique du Réimprinting.

La fonction positive des croyances

Nous transformons des croyances limitantes et devenons immunisé contre les “virus de la pensée” avant tout en élargissant et en enrichissant notre modèle du monde, et en devenant plus clair à propos de notre identité et mission. Par exemple, les croyances limitantes se développent dans le but de remplir une fonction positive, telle que la protection, l’établissement de frontières, le ressenti d’une puissance personnelle, etc. Par la reconnaissance de ces intentions profondes, l’actualisation de nos cartes mentales pour en inclure de nouvelles, l’intégration de moyens plus efficaces de remplir ces intentions, les croyances peuvent changer souvent avec une quantité  minimum d’effort et de douleurs.

De nombreuses croyances limitantes sont la résultante de questions restées sans réponses concernant le “comment”. C’est-à-dire que si une personne ne sais pas comment changer son comportement, c’est facile pour elle de construire la croyance “ Ce comportement ne peut être changé” Si une personne ne sait pas comment accompli une tache particulière, la personne peut développer la croyance  “Je suis incapable de réaliser cette tâche  avec succès” Pour aider la personne à transformer des croyances limitantes, il est donc souvent important d’apporter des réponses à un certain nombre de questions avec un “comment”. Par exemple, dans le but de prendre en compte une croyance telle que “Il est dangereux de ne montrer aucune émotion”, nous devons répondre à la question “ Comment dois-je montrer mon émotion tout en restant en sécurité”

Pratiquez cet exercice simple en transformant les croyances limitantes suivantes en questions avec le “Comment” :
« C’est parfois dangereux d’essayer quelque chose de nouveau (par exemple : “Comment puis-je essayer quelque chose de nouveau dans la sécurité »)
« Si j’obtiens ce que je veux maintenant, quelque chose de mal surviendra après. »
« Je ne suis pas assez créative pour réussir. »
« Je suis trop vieux pour apprendre quoi que ce soit. »
« Je suis trop jeune pour contribuer à quelque chose d’important. »

L’influence des personnes importantes pour nous

Les croyances facilitantes ou limitantes sont souvent construites en relation aux feed back et messages de ré renforcement venant des personnes importantes pour nous. La sensation de notre identité et de notre mission est par exemple définie en relation aux autres personnes importantes pour nous et qui servent de point de référence pour le système plus large dans lequel nous nous percevons appartenir. Notre identité et mission formant le cadre le plus large entourant nos croyances et valeurs, le fait d’établir ou de modifier des relations importantes, peut exercer une forte influence sur nos croyances.  De ce fait, la clarification ou la modification des relations clé ou des messages reçus dans le contexte de ces relations, facilitent souvent la promotion d’un changement durable des croyances, en particulier les relations qui apportent un soutien positif au niveau de l’identité (Un de principes fondateur de la technique de changement de croyance du Réimprinting.

Actualiser et transformer des croyances

En résumé, les croyances limitantes peuvent être actualisées et transformées par :

1. L’identification et la reconnaissance de l’intention positive sous-jacente.
2. L’identification de toute présupposition inconsciente et non verbalisée à la base de la croyance.
3. L’élargissement de la perception de la chaine de causes effets ou d’équivalences complexes en lien avec la croyance.
3. L’apport d’information sur le “comment” trouver des alternatives pour satisfaire l’intention   positive ou la raison d’être de la croyance limitante.
4. La clarification ou l’actualisation des relations clé qui donnent forme au sens de notre mission ou raison d’être et le fait de recevoir un soutien positif au niveau de l’identité.

La programmation neuro-linguistique ou PNL offre des techniques spécifiques pour aider efficacement et avec élégance une personne à actualiser des croyances limitantes en croyances impliquant une confiance dans le futur, le sentiment de sa capacité, de ses responsabilité, de sa valeur personnelle et de son système d’appartenance.

Sources : Robert Dilts NLPU  « Dépassez vos limites et réalisez vos projets »

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