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une interview de Michaël Ameye dans le cadre des formations “Leadership niveau 1 et niveau 2”

Repère : « Michaël, en quoi est-ce important selon toi d’animer des formations en Leadership aujourd’hui ? »
Michaël
: La question du « leadership » aujourd’hui me semble particulièrement d’actualité.  On assiste en ce moment, en Lybie et en Egypte à un mouvement collectif qui veut contrecarrer le « pouvoir absolu » des dirigeants.  Chez nous, je sens, chez bien des personnes, un décrochage vis-à-vis de la classe politique…  Une réaction du genre, nous ne vous avons pas élu pour faire cela.  Dans les organisations, je perçois de plus en plus de difficultés émotionnelles : stress intense, découragement, mauvaise ambiance, … En quoi cela concerne-t-il le leadership ?  Pour moi c’est intimement lié, car je fais la distinction entre être un leader (Ghandi, Obama, DSK, …) et faire preuve de leadership ou encore faire usage de leadership.

Chacun au quotidien peut faire de petites choses pour influencer son environnement direct et « créer le monde dans lequel il fait bon vivre ».  Ghandi disait  « Si tu veux la Paix dans le Monde, commence par balayer devant ta porte ».  Faire preuve de leadership, pour moi, c’est être un exemple dans un domaine et inviter d’autres personnes à avoir envie de faire la même chose.  Une fois que plusieurs personnes sont ensemble, il est possible d’influencer encore plus de personnes et de faire grandir le mouvement. Cela ne veut pas spécialement dire que vous devez être la Tête d’un mouvement citoyen mais simplement que si vous voulez plus de « quelque chose », c’est en influençant positivement votre environnement direct que vous l’obtiendrez.

Dans les exemples que je citais toute à l’heure, ces mouvements citoyens, ce marasme collectif sont la résultante de personnes qui s’influencent mutuellement. Cette résultante peut être visible (mouvement citoyen) ou imperceptible (marasme).

Ce qui me passionne, c’est de transmettre aux personnes des moyens pour devenir des « acteurs positifs » de leur environnement.  Pour faire preuve de leadership, il faut avoir un but, qu’il soit professionnel, social ou personnel. Pour moi tout citoyen peut prendre la responsabilité d’une partie de ce qui se passe aujourd’hui et se poser la question de « comment est-ce que j’alimente ce qui me dérange dans ce que j’observe aujourd’hui ? ».
Une fois que nous savons vers quoi évoluer, nous pouvons alors mettre notre énergie dans une direction et « polariser » notre environnement. C’est ce qui me paraît important dans ce que j’enseigne.

Repère : « Qu’est-ce qui différencie les formations que tu donnes d’autres programmes »

Michaël : Bonne question, c’est  vrai qu’il y a pléthore d’offres sur le développement du leadership.  Souvent, les programmes proposent des modèles du type « Leadership Situationnel© » (qui sont plus centrés vers l’encadrement et donc le management), ou des méthodes d’influence basées sur les techniques  de communication (qui alimentent souvent chez les personnes l’envie de convaincre « à tout prix »).

Dans les programmes que je propose, j’aborde une dimension humaniste qui dépasse des modèles plus « mécaniques ».  Si le management peut se faire aider par des machines, le leadership se trouve au cœur de notre humanité.  Il y a très peu de rationnel dans nos réactions, nous oublions souvent que nous sommes des mammifères, supérieurs peut-être (quoique !) mais toujours mammifères, 80 à 90 % de notre cerveau n’est pas plus sophistiqué que celui d’un primate, d’un cochon, voir d’un canidé. Toutes nos réactions émotionnelles sont des réactions de mammifères.  Hors, nous sommes des animaux grégaires, nous vivons en tribu depuis des temps immémoriaux.  Nous avons donc en nous des mécanismes tribaux inconscients.  Chez les vaches, la « leader » est celle qui trouve les meilleures pâtures, et le leadership peut changer d’un jour à l’autre, si une vache fait preuve « d’intuition » plus régulièrement qu’une autre.  Chez certains singes, le leader est celui qui a le plus « d’amis », faisant primer le relationnel sur la dominance physique.

Chez nous les êtres humains, nous avons un peu tous les styles, certains ont besoin de « gourous », de figures d’autorité, d’autres privilégient la  bonne ambiance relationnelle, d’autres encore suivent ceux qui ont « une vision » ou de « l’intuition » sur ce qui est « bon » de faire.

Dans mes programmes, je reviens donc au fonctionnement « primaire » et mon objectif est de transmettre comment mettre ces mécanismes inconscients ou préconscients au service de ce que nous voulons vraiment voir « plus » dans notre environnement immédiat.

Repère : « Ce programme ne s’adresse donc pas qu’à des professionnels ? »

Michaël : En effet, chacun peut avoir envie voir « plus » de quelque chose dans son environnement immédiat. Cela peut être un parent qui veut développer plus de légèreté dans son environnement familial, un chef de projet qui veut transformer les résistances qu’il rencontre, un technicien de maintenance qui veut développer un relationnel plus positif avec les personnes de la production, un employé de bureau qui veut créer une meilleure ambiance dans son paysager.  Et cela peut également intéresser bien sûr des responsables, des dirigeants de sociétés, des consultants, des commerciaux. Tout ceux qui veulent développer une autre vision de leur environnement relationnel afin de « mieux » vivre leur vie qu’elle soit professionnelle ou personnelle.

Repère : « Pourquoi faire deux niveaux ? »

Michaël : Je m’y attendais un peu à cette question. Il y a plusieurs réponses, le mot « niveau » n’est d’ailleurs peut-être pas le plus approprié même s’il y a une gradation dans les deux programmes.  D’une part, lorsque l’on touche aux dimensions que j’ai abordée en répondant aux questions précédentes, cela nécessite de prendre du temps, car cela génère souvent pas mal de questionnements de la part des participants du fait que cela touche leur vie dans plusieurs dimensions. D’autre part, nous avons déjà par le passé, chez Repère et ailleurs, organisé des formations en trois jours seulement. Le feedback que nous avons reçu des participants était que le programme était « très riche mais très dense ». J’ai donc proposé de prendre plus de temps et comme on passe à six jours de programmes, il était plus facile pour tout le monde d’en faire deux programmes de trois jours.

Dans le premier « niveau, nous abordons la notion de leadership dans sa sphère d’influence personnelle : Moi en relation avec d’autres. Nous passons d’ailleurs pas mal de temps sur « Moi en tant que leader ». Nous apprenons à muscler des mécanismes innés d’influence et de leadership et à les utiliser à bon escient.

Dans le deuxième « niveau » nous reprenons la notion de « Moi dans la relation » mais nous abordons les difficultés rencontrées dans la poursuite de nos objectifs. Ce n’est ni toujours confortable, ni toujours simple de prendre « action » sur notre environnement.  Nous allons ensuite explorer la notion de « collaboration active », c’est-à-dire comment générer ce « mouvement de foule », cette vague collective qui fait que chacun contribue à la réussite collective. 

Pour moi une personne qui a vraiment réussi son action de leader, c’est quand les personnes avec qui il a atteint le résultat disent « nous avons réussi, ensemble ! ».

Institut Repère : « Merci et au plaisir de te retrouver chez nous, bientôt »

La formation Leadership niveau I

La formation Leadership niveau II

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