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“Je suis riche des biens dont je sais me passer”.  Louis Vigée

Dans son ouvrage « Bonheur de la méditation », Yogey Mingpour Rinpotché raconte l’histoire d’un vieil homme qui avait acheté un ticket de loterie dont le lot était de plus de cent millions de dollars. Peu après, il eut un problème cardiaque et dut être hospitalisé. Le médecin qui le soignait lui imposa le repos complet et lui interdit tout ce qui pouvait lui causer une excitation trop forte. Pendant ce temps, le tirage eut lieu et le ticket gagnant se révéla être le sien. Comme il était alité, il n’en savait rien, mais sa femme et ses enfants l’apprirent et allèrent le voir à l’hôpital pour lui annoncer la bonne nouvelle.

Avant d’entrer dans sa chambre, ils rencontrèrent son médecin et lui parlèrent de ce qui venait de se  passer. Le médecin les supplia de ne rien dire à leur père sur le moment, car le choc de la nouvelle risquait d’être fatal à son cœur. La famille plaida que la bonne nouvelle pouvait, au contraire, l’aider à guérir mais finit par accepter que le médecin se charge lui-même de le mettre au courant petit à petit, pour éviter une réaction trop brusque.

Pendant que la famille attendait dans le hall, le docteur entra dans la chambre du malade et lui
posa différentes questions sur ce qu’il ressentait. Puis il lui demanda, sur un ton désinvolte, s’il avait déjà acheté un billet de loterie. L’homme répondit qu’il en avait justement acheté un avant de se retrouver à l’hôpital.
« Que ressentiriez-vous si, par hasard, votre ticket était gagnant ? » 
« Ce serait bien répond le vieil homme. Mais si je ne gagne pas, je m’en  ficherai. Vous savez, je suis vieux, je n’en ai plus pour très long temps à vivre. Que je gagne ou non  n’a pas vraiment une grande importance ».
« Ce n’est pas tout à fait vrai », dit le docteur comme s’il parlait d’une chose purement hypothétique. « Si vous gagniez, vous seriez, bien sur, très excité, n’est-ce pas? »
« Pas vraiment. En fait, je serais très content de vous en donner la moitié, si seulement vous trouviez un moyen pour que je me sente mieux ».
Le médecin se mit à rire. « Vous n’y pensez pas ! Je posais juste la question ! »
Mais le patient insista : « Non, non, je suis sincère. Si je gagnais, je vous en donnerais vraiment la moitié, pourvu que vous puissiez améliorer mon état. »
Le médecin se mit de nouveau à rire. « Pourquoi ne pas mettre cela par écrit ? » demanda-t-il sur le ton d’une boutade. « Bien sur, pourquoi pas? »

Et le vieil homme s’exécuta. Il  rédigea lentement, péniblement, une note dans laquelle il déclarait donner au médecin la moitié de l’argent qu’il pourrait gagner à la loterie. Puis il la signa et la tendit au médecin. Quand celui-ci vit le texte suivi de la signature, il fut si excité à l’idée qu’il venait de gagner tant d’argent qu’il s’écroula, mort.

Le vieil homme appela aussitôt à l’aide. En entendant les cris, les enfants s’imaginèrent que le médecin avait eu raison sur toute la ligne, que la nouvelle avait été trop forte et que le cœur de leur père avait lâché. Ils se précipitèrent dans la chambre, mais virent leur père assis dans son lit et le médecin étendu à terre. Pendant que le personnel tentait de ranimer ce dernier, la famille annonça tranquillement au vieil homme qu’il avait gagné le gros lot et fut surprise de voir que cela ne l’émouvait pas outre mesure. Au bout de quelques semaines, son état de santé s’améliora et il put sortir de l’hôpital. Il fut content d’être riche, sans pour autant s’y attacher. Le médecin, à l’inverse, s’était si fortement attaché à l’idée d’avoir tant d’argent, et son excitation avait été si forte, que son cœur n’avait pu le supporter.

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