par Robert Dilts
Les présuppositions linguistiques se produisent quand certaines informations ou relations doivent être acceptées comme vraies pour qu’une déclaration particulière soit compréhensible. Par exemple, pour comprendre la déclaration suivante – « dès que vous cesserez d’essayer de saboter nos efforts thérapeutiques, nous serons capables d’accomplir plus de progrès, »- nous devons supposer que la personne à qui le propos est destiné a déjà essayé de saboter les efforts thérapeutiques. La déclaration présuppose également qu’un certain type d’effort thérapeutique ont été tentés, et qu’au moins des progrès ont été réalisés.
Les présuppositions linguistiques sont typiquement explorées ou défiés, avec la PNL, en demandant, « comment, spécifiquement, vous savez-vous cela ? »
Les véritables présuppositions linguistiques devraient être distinguées des suppositions (hypothèses) et des inférences. Une présupposition linguistique est quelque chose qui est énoncée dans le corps du propos et qui doit être « supposé » ou admis pour que la phrase ou l’expression puisse être comprise.
Par exemple, dans la question, « Avez-vous arrêté d’exercer régulièrement ? », l’utilisation du verbe arrêter de implique que l’auditeur a déjà exercé régulièrement. La question, « Exercez-vous régulièrement ? » ne contient pas une telle présupposition.
Les conclusions telles que « le conférencier pense que l’exercice est important, » ou « le conférencier est peu familiarisé avec les habitudes d’exercice de l’auditoire, » ne sont pas présupposées dans les questions. Ce sont des hypothèses et des inférences que nous pourrions faire à propos de la question, mais qui ne sont pas présupposées dans la question elle-même. Considérez les deux déclarations suivantes :
Les deux propos ont exactement la même structure, sauf les mots « craint » et « préconisé. » Selon le mot utilisé, nous supposons que le terme « ils » se rapporte soit aux « autorités » soit aux « manifestants. » Nous sommes plus enclins à penser que ce sont les autorités qui craignent la violence, et les manifestants qui préconisent la violence ; mais ceci n’est pas présupposé par le propos lui-même. C’est ce qui est supposé par nous en tant que personne qui écoute. Les deux phrases présupposent qu’il y avait des manifestants qui projetaient de marcher, et c’est tout.
Une inférence liée aux deux propos ci-dessus serait que « les manifestants et les autorités n’étaient pas un groupe identique d’individus. » Les inférences se rapportent aux conclusions logiques qui sont faites, à partir des informations fournies par le propos. Les présuppositions, les suppositions (hypothèses) et les inférences sont toutes le reflet des croyances et des valeurs, mais de manière différente.
Dans la structure de la magie volume I (1975) des fondateurs de la PNL, Bandler et Grinder identifient 29 formes différentes de présuppositions linguistiques.
Les présuppositions épistémologiques sont profondes, et souvent non exprimées, ce sont les croyances qui forment les fondations d’un système particulier de connaissance. Comme les fondations d’une épistémologie, elles doivent être « présupposées, » et ne peuvent pas être prouvées. En fait, elles constituent les postulats fondamentaux sur lesquels tous les autres concepts et idées contenues dans l’épistémologie sont “prouvés. » Euclide, par exemple, a construit sa toute sa géométrie sur le concept du « point ». Un point est défini comme « entité qui a une position mais aucune autre propriété » ; il n’a ni taille, ni masse, ni couleur, ni forme. Il est naturellement impossible de montrer qu’un point n’a vraiment aucune taille, masse, couleur, etc. Cependant, si vous acceptez cette présupposition, avec quelques autres, vous pouvez établir tout le système de la géométrie (c.-à-d., « une ligne est la distance la plus courte entre deux points, » Un “rectangle” est constitué de quatre lignes reliées ensemble avec des angles égaux, » etc.). Les conclusions de ce système peuvent alors « être prouvées » en référence à une acceptation des concepts fondamentaux mais non prouvés. Il est important de se rendre compte qu’on ne doit pas accepter le postulat d’Euclide concernant un point pour créer une géométrie. Il y a d’autres géométries basées sur différentes présuppositions. Par exemple, le mathématicien Seymour Pappert (1980) du MIT a établi sa fascinante « géométrie de la tortue » pour des enfants en substituant la notion de point par celle de la « tortue » ; une « tortue » étant une entité qui a une position et une direction.
Les présuppositions fondamentales de la PNL constituent l’épistémologie de base sur laquelle la méthodologie et la technologie PNL est construite. Elles sont comme les concepts fondamentaux de la géométrie euclidienne. Et, de même que la notion d’Euclide du « point, » les présuppositions de base de la PNL ne peuvent pas être “prouvées” d’aucune manière objective que ce soit. Vous ne pouvez par exemple pas objectivement « prouver », qu’il y a vraiment « une intention positive » derrière un comportement particulier ; c’est pourquoi on considère cette intention positive comme une « présupposition ». De même, on ne peut pas « prouver » que la « carte n’est pas le territoire » et « qu’il n’y a pas une seule bonne carte du monde ». Ces présuppositions font partie de « l’épistémologie » de base de la PNL – elles représentent les croyances de base sur lesquelles le reste du modèle est constitué.
Ainsi, en acceptant les présuppositions que « la carte n’est pas le territoire » ou « une intention positive se trouve derrière chaque comportement» on fait en fin de compte un acte de foi. Si nous acceptons ces présuppositions, elles seront alors présentes dans notre expérience, ou nous les créerons, plutôt que d’attendre la preuve de leur “véracité”
Comme pour de nombreux autres aspects de la PNL, les présuppositions de base de la PNL sont des synthèses de nombreux champs de pensée différents : la sémantique générale, la grammaire transformationnelle, la théorie des systèmes, la cybernétique, le pragmatisme, la phénoménologie, et le positivisme logique. Les présuppositions épistémologiques essentielles de la PNL peuvent être résumées de la façon suivante :
Tous les modèles et techniques de la PNL reposent sur la combinaison de ces quatre principes. Ils forment le cadre de base sur lequel la PNL est construite. Selon ces présuppositions, la sagesse, l’éthique et l’écologie ne proviennent pas du fait de disposer de la « bonne » carte du monde, car les humains ne sont pas d’être capables d’en concevoir une. L’objectif est plutôt de concevoir la carte la plus riche possible, celle qui respecte notre nature systémique et écologique, et le monde dans lesquels nous vivons.
1.Trouvez des expériences de références dans votre propre vie, et dans lesquelles vous avez agi en accord avec chacune de ces présuppositions
2.Associez-vous complètement à l’état correspondant à l’expérience de chaque présupposition. Notez la posture et la physiologie de votre corps, et où votre attention se focalise. Quelle perception de la réalité émerge de cet état ?
3.Interrompez l’état, et puis pensez aux contraires de chacune de ces présuppositions :
4. Agissez « comme si » ces contres présuppositions PNL étaient vraies. Notez la posture et la physiologie de votre corps, et où votre attention se focalise. Quels sont les états et les perceptions du monde qui résultent de ces présuppositions ?
5. Adoptez une position d’observateur et comparez les deux états et deux réalités. Laquelle trouvez-vous la plus “naturelle” », la plus facile à maintenir ? Laquelle vous semble la plus « étrangère » et difficiles à maintenir ? Comment expérimentez-vous la différence ? Qu’apprenez-vous sur vous même, votre culture et votre congruence par rapport aux présuppositions de la PNL ?
6.Considérez la croyance suivante :
Prenez chacune de ces croyances et agissez « comme si » elles étaient vraies. Quelles présuppositions épistémologiques ont pu être à la base de chaque croyance ?
Les présuppositions fondamentales de la PNL forment l’épistémologie de base sur laquelle tout le reste de sa méthodologie et sa technologie sont établies. Les présuppositions PNL sont comme les concepts centraux de la géométrie euclidienne. Tout le reste découle de ces idées et de ces postulats essentiels. Les présuppositions forment la philosophie qui sous-tends tous les modèles, distinctions et techniques de la PNL.
Comme de nombreux autres aspects de la PNL, les présuppositions de base de la PNL sont issues de différents domaines, dont : la sémantique générale (Alfred Korzybski), la grammaire transformationnelle (Noam Chomsky), la théorie des systèmes (Gregory Bateson), la cybernétique (W. Ross Ashby), le pragmatisme (William James), la phénoménologie (Edmund Husserl), et le positivisme logique (Bertrand Russel et Alfred North Whitehead). Ce qui suit est un résumé des présuppositions de base de la PNL, et de leurs corollaires.
Mettre en pratique les présupposés de la PNL
Applications of NLP; Dilts, R., 1983.
Strategies of Genius; Dilts, R., 1994-1995.
Tools of the Spirit; Dilts, R. and McDonald, R., 1997.
Modeling With NLP; Dilts, R., 1998.
Mindstorms; Papert, S., 1980.
Sources : nlpu.com
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