Parler de l’institut Repère pour ses 40 ans – belle longévité – c’est parler de comment j’ai pu y être accueillie avec cœur et intelligence.
Il me semble bien que cela fait au moins 15 ans que l’Institut Repère est venue me solliciter pour animer régulièrement les formations en psychopathologie. Il s’agissait de donner des repères aux coachs et spécialistes de la relation d’aide dans ce domaine particulier.
Psychosociologue, consultante et formatrice en R.H, j’avais été formée au coaching chez Transformance, avec Vincent Leenhardt, mais surtout j’avais suivi une longue formation de psychothérapeute intégrative et multiréférencielle et psychanalyste, sous l’égide de Jean-Michel Fourcade, formation qui correspondait à mon besoin d’une approche ouverte sur l’être humain et respectueuse de ses différences .
J’avais à cœur de transmettre ce que j’avais reçu.
C’est pourquoi j’ai toujours été heureuse de cette sollicitation par l’Institut Repère, et qu’elle continue encore.
Cela avait commencé, juste avant ce début à l’Institut Repère, avec l’appui d’un fraternel formateur de Repère qui m’avait recommandée à son éditeur, Dunod. J’avais publié à l’époque un livre sur « Vivre et travailler avec les personnalités difficiles » et ce, après avoir monté une formation dans le domaine de l’initiation à la psychopathologie, rarement enseignée aux coachs.
J’avais constaté chez nombre de mes camarades coachs, le manque, qui me semblait préjudiciable, de connaissances dans le domaine de la psychiatrie et de la psychopathologie.
Cette transmission sur deux fois deux jours, dont je m’étais fait un devoir, devait avoir une certaine qualité et être accessible et utile, d’où sa densité. C’était un peu une gageure et une transgression par rapport aux enseignants dans ce domaine.
L’intérêt passionné des stagiaires, et les émotions parfois associées quand la lumière éclaire des notions inconnues, m’incitèrent à continuer.
À l’époque, c’est Jean-Luc Monsempes, que j’apprécie beaucoup, et sa compagne, Jeannette Kowalczyk , si dynamique, qui m’avaient demandé d’animer cette formation dont le contenu était assez singulier par rapport au cœur de métier de l’Institut Repère qui était, à l’époque, très centré sur la PNL. Je les remercie de leur confiance.
Avec mon approche de la psychiatrie, de la psychanalyse et autres théories, des mécanismes de défense en psychopathologie qu’il faut respecter quand on est coach… avec ce vocabulaire qui pourrait faire croire que l’on enferme les personnes dans des boîtes, comme de l’« hystérie » ou de l’« obsessionnalité », l’approche dénotait un peu par rapport aux autres formations organisées par l’Institut Repère. Je me suis parfois sentie drôle de canard, mais jamais vilain petit canard !
L’Institut Repère était, et est encore, un lieu de grand professionnalisme, d’ouverture d’esprit, dans le respect et la convivialité, de grande qualité des formateurs et des formatrices, de grand sérieux de l’équipe de direction qui a un fort système de valeurs et qui tient à associer aussi leurs formateurs et formatrices quand c’est possible.
Aussi étais- je très heureuse, une fois installée dans le sud-ouest, il y a de cela plus de 10 ans, de me rendre à Paris pour animer et pour croiser mes collègues, en particulier, une fois par an, pour les rencontrer en séminaire de rentrée, en toute amitié, afin de mieux se connaitre et pour parler de l’Institut Repère et de ses perspectives.
Je m’y suis toujours sentie bien accueillie, respectée dans ma différence de cadres de référence et finalement vécue comme complémentaire des autres approches qui se sont progressivement développées. J’étais juste l’oiseau singulier sur son île.
Les groupes étaient assez petits mais cela était souhaitable pour préserver de l’intensité des apports et échanges quand une forte lumière est apportée sur des comportements pathogènes qui peuvent faire résonance. Tous se passionnaient pour le sujet mais aucun ne sortait indemne, animé par le désir de continuer à mieux comprendre et à mieux se comprendre.
C’était toujours une aventure avec des groupes un peu hétérogènes en termes d’expérience, de type de formation et métier, et qui pouvaient être impressionnés, déroutés, par des apports qui leur paraissaient au bout du compte, fondamentaux pour leurs pratiques, s’étonnant à la fin de chaque formation que ce ne soit pas « obligatoire !
C’était, à chaque fois, une joie pour moi, et encore maintenant, de les éveiller à ce regard en m’efforçant à ce qu’il ne soit pas trop dogmatique et que chacun puisse faire des liens avec ses différents cadres de référence tels que, process communication management ou la systémique, ou l’analyse transactionnelle…et même les neurosciences. Je connaissais tous ces outils, mais il s’agissait quand même de regarder l’être humain dans sa construction psychique, selon divers courants dont ceux de la psychopathologie, en termes de névrose, psychose, perversion etc., classifications utiles pour accepter un coaching.
M’étant spécialisée, ensuite, dans les risques psychosociaux, c’est aussi une formatrice de l’Institut Repère qui m’a recommandée à son éditeur. C’est ainsi que j’ai publié maintenant la quatrième édition de mon livre sur ce sujet des R.P.S. C’est dire qu’il y avait une solidarité parmi nous, une fraternité, une convivialité tout à fait remarquable.
L’épidémie de Covid a été une très grande épreuve pour Repère mais, vaille que vaille, l’Institut a repris des forces, avec courage et détermination, lancé une nouvelle dynamique, déménagé mais conservé son cœur, son Essentiel.
Cette formation en psychopathologie continue à exister régulièrement et, à chaque fois, l’aventure recommence avec le même plaisir et la même énergie.
L’Institut Repère a évolué; a élargi son offre de formation et je continue, un peu singulière encore sur mon arbre, à transmettre des repères en psychopathologie ; mais je ne me sens pas isolée, au contraire. Je fais bien partie de la grande famille de l’Institut Repère avec toute sa richesse et diversité.
Je ressens de la gratitude pour cet organisme qui s’efforce toujours d’agir avec professionnalisme, déontologie et compétence ; qui reste en mouvement après avoir traversé ces temps difficiles de l’épidémie de Covid, a su affronter l’épreuve pour se redéfinir.
Je fais toujours partie de ces vaillants petits soldats qui ont le désir d’élever le degré de conscience des coachs. Il y aura peut-être à venir, d’autres applications de la psychopathologie, peut-être pour les coachs de santé.
Je serai toujours heureuse d’aller à Paris, même si Montauban dans le sud-ouest, est un peu loin. J’ai toujours de la fierté et de la joie à travailler pour l’institut Repère ; d’y être une petite bougie, une petite flamme parmi les autres, qui éclaire à sa mesure, pour lui souhaiter un » bon anniversaire » et encore » longue vie ».
Marie-José Lacroix
Marie José Lacroix anime pour l’Institut Repère la formation Comprendre les comportements pathogènes en milieu professionnel
Ne manquez aucun article de nos formatrices et formateurs experts et recevez leurs coups de cœur, actualités, conseils et recommandations, en vous abonnant à Repérages, la lettre d’information mensuelle de l’Institut Repère.
L'Université d'été du Collège des Enseignants - Formateurs Experts en PNL de la fédération NLPNL,…
Le 4 juin 2025 à 18h30, la délégation IDF de la fédération NLPNL aura le…
A l'occasion des 40 ans de l'Institut Repère, Claude Lenoir, Président de Juin 2017 à…
Kalak Abdelmoumen, formateur en approche systémique, partage son coup de cœur pour le nouveau livre…
C'est au cours de sa formation chez Elantiel (l'entreprise sœur de l'Institut Repère spécialisée en…
Neo et l’Odyssée du Management est bien plus qu’un livre. C’est un parcours, une quête,…
Ce site utilise les cookies