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par JL Monsempès

Jean Luc Monsempes InstitutQuand on se pose la question « qui sommes-nous », de nombreuses représentations sensorielles, visuelles ou auditives apparaissent dans nos pensées . L’ensemble de ces représentations nous concernant forment notre concept de soi ou image de soi. Lorsque l’on se sent bien par rapport à son concept de soi, on a une bonne estime de soi. L’estime de soi est donc le jugement que nous portons sur l’image que nous avons de nous même. Une personne qui se perçoit comme discrète (concept de soi), peut en être satisfaite ou non (estime de soi). Une bonne estime de soi constitue le socle de notre efficacité personnelle, de notre épanouissement personnel, de notre motivation. Une bonne image de soi donne la confiance en soi pour résister aux tensions, pour utiliser de façon constructive les feed-back que notre environnement nous adresse, pour s’affirmer et s’exprimer de façon ouverte et sincère, pour être soi-même et agir de façon congruente, pour stimuler la prise de risque et l’envie de développer son potentiel. La Programmationn nneuro-linguistique apporte une structure pour mieux comprendre les problèmatiques liées à l’estime de soi, et propose de nombreuses techniques PNL pour y remédier.

Distinguer le concept de soi et l’estime de soi

Le concept de soi se constitue à partir de nos multiples expériences de vie , de nos réussites et de ce que nous appelons nos « échecs », des commentaires des autres sur nos comportements. Quatre caractéristiques se dégagent de l’image de soi (1)

– Nous sommes en constante recherche d’informations sur nous-même et sommes particulièrement sensibles à ces informations, quelque soit le niveau de perception de ces informations.
– Nous maintenons la cohérence de notre carte du monde en acceptant sans discernement les informations qui correspondent à l’opinion que nous avons de nous même. Ces informations font donc l’objet d’un filtrage psychologique avec des sélections, des omissions et des généralisations.
– Nous mémorisons avant tout les événements qui nous concernent, c’est-à-dire  ceux qui font sens pour notre modèle du monde.
– Nous manifestons de la résistance quand les informations que nous recevons sur nous, sont perçues comme en contradiction avec l’image que nous avons élaborée de nous même.

L’image de soi n’est pas figée, elle évolue en fonction de nos possibilités de varier nos perceptions de nous même, tout en cherchant à maintenir une cohérence. La perception de soi conditionne la perception que nous avons des autres et de notre environnement. Une meilleure connaissance de soi constitue donc la première étape pour élargir notre capacité perceptuelle. Et plus la perception de soi sera positive, plus l’estime de soi sera positive, et plus la perception des autres sera positive. La mauvaise estime que nous avons des autres est proportionnelle à celle que nous avons de nous-même.

L’estime de soi provient des jugements que nous portons sur notre image de soi , en fonction de notre propre hiérarchie de valeur. L’estime de soi est donc le résultat de multiples mesures ou évaluation de nos images de soi sur une échelle de valeur. L’estime de soi est en lien étroit avec le sens que les individus ont de leur propre identité et leur manière de se percevoir. Elle est donc avant tout conditionnée par les croyances sur notre propre valeur ou mérite

MASLOW et l’estime de soi

« L’estime de soi est à l’esprit ce que la nourriture est au corps ».

A. MASLOW considérait l’estime de soi comme un élément clé de sa hiérarchie des besoins humains de base, au sommet de laquelle on trouve l’auto-actualisation de soi ou accomplissement de soi. Selon MASLOW, les besoins d’un niveau ne peuvent être satisfaits que si les besoins du niveau inférieur l’ont été auparavant. Une totale auto-actualisation de soi n’est pas atteignable, ce terme désignant plutôt l’idée d’un processus en cours que nous poursuivons tout au long de notre vie. L’auto-actualisation dépend donc d’un développement continuel de notre potentiel, et non pas d’une tentative d’être parfait.

La pyramide des besoins de A.MASLOW

figure_1_concept_soi

Pour A. MASLOW, la construction d’une estime de soi constitue un des aspects les plus important du processus de croissance humaine. Son concept d’estime de soi englobe le besoin de respect de soi, de confiance en soi, de pertinence de ses actions et de valeur personnelle ; tous ces facteurs étant nécessaires à l’expérimentation de son accomplissement. La réalisation d’un certain niveau d’estime de soi est nécessaire au démarrage du processus d’auto-actualisation. L’utilisation de plus en plus complète de notre potentiel nous permet de transformer nos comportements d’échec en comportements d’auto-actualisation. En développant notre potentiel, on se nourrit soi-même et on peut arriver « à nous aimer nous-même comme nous aimons Dieu » .
En développant son potentiel, on apprécie de plus en plus sa propre valeur, sa propre importance et on construit ainsi le socle d’une bonne estime de soi.

L’estime de soi et la PNL

Pour Robert Dilts (2), la hiérarchie des besoins de Maslow possède de nombreuses similitudes avec son modèle des niveaux logiques. Les différents niveaux de besoins peuvent être assimilés à différents niveaux d’objectifs ou différents niveaux d’intentions positives. Le concept de soi est ici constitué par la carte que nous traçons de notre identité à partir de nos croyances relatives à nos potentiels et nos limitations. Les croyances soutiennent ou restreignent de nombreux aspects de notre identité et intègrent des caractéristiques individuelles perçues comme désirables ou pas. L’estime de soi est donc en rapport avec le niveau de l’identité, et avec les croyances de la personne à propos de son identité. L’estime de soi est l’écart existant entre l’état présent de la perception de mon identité et l’état désiré de cette perception. Et l’auto-actualisation est semblable à la quête d’une personne à propos de sa vision, de sa mission et sa finalité.

L’identité est en relation avec le sens de qui nous sommes : « Qui suis-je ? », « Quel est mon but ? », « Quelles sont mes limites ? ». La perception de notre identité organise nos croyances, nos capacités, nos comportements en un système unique. Le sens de notre identité est aussi en relation avec la perception de nous-même dans des systèmes plus vastes auxquels nous appartenons, ce qui détermine le sens de notre mission ou de notre rôle.

Une mauvaise estime de soi est donc liée aux perceptions identitaires et celles-ci viennent souvent de la confusions de niveaux de logique et de la possibilité de fusionner deux niveaux logiques différents : celui du sujet qui agit et celui de l’objet de l’action. Le sujet peut s’identifier ou être identifié à une partie de son environnement (un citadin, un marin, un campagnard, un alcoolique…), à ses comportements (joueur de foot, formateur, peintre, chanteur…), à ses capacités (décisionnaire, intellectuel, manager, vendeur, découvreur…), à ses valeurs ou croyances ( croyant, athée, de gauche ou de droite, libéral…), et au rôle ou mission jouée dans un système plus vaste (familial, professionnel, géographique et racial, humain…)
Ces définitions constituent une partie de la « carte de l’identité », ou une carte de surface et sont potentiellement limitantes car incomplètes.

Niveaux logiques de la pensée selon Robert DILTS

L’activité mentale est organisée en niveaux d’abstraction ou niveaux logiques. Chaque niveau ayant pour fonction de donner un cadre aux activités du niveau du dessous.

figure_2_concept_soi

Une mauvaise estime de soi est le plus souvent liée aux croyances d’une personne à propos de ses capacités.
Dans une situation donnée une personne va juger l’atteinte d’un objectif impossible avec un sentiment « Je suis sans espoir », car elle n’a pas les capacités attendues « Je suis sans ressources », ou car elle ne le  mérite pas « Je suis sans valeur »
En utilisant des processus d’Omission, de Généralisation, et de Distorsion, la personne va faire une mauvaise interprétation de la « réalité », ce qu’on dénomme en Analyse Transactionnelle une « méconnaissance » de la réalité intérieure et extérieure. Les jugements polaires ou excessifs peuvent provenir d’une contamination de nos processus internes par une instabilité émotionnelle ou une référence externe trop forte qui fait adopter sans nuances les opinions des autres.
Pour Alexandre Dumas « une personne qui doute d’elle-même est comme un homme qui voudrait s’engager dans les rangs de ses ennemis pour porter les armes contre lui-même ».

Comment améliorer l’estime de soi avec la PNL

De nombreuses techniques et procédures PNL peuvent contribuer à développer une bonne estime de soi. Il est souvent nécessaire d’identifier et de transformer les croyances et jugements qui sont dommageables pour l’ estime de soi, avec les processus puissants proposés par R. Dilts comme le Ré-imprinting, le  cycle de Changement de Croyance, l’Intégration de Croyances en conflit, la Matrice de l’Identité.
D’autres processus vont créer et renforcer les croyances facilitantes et les affirmations qui soutiennent l’estime de soi et l’auto-actualisation. (Alignement des niveaux logiques, Format Génératif de la PNL, Core Transformation).
Un travail au niveau des capacités concernera la pensée polaire ou dichotomique (la loi du tout ou rien). peut aider les gens a reconnaître et a changer les croyances. D’autre technique comme la procédure d’installation de croyance, le format génératif, peuvent être utilisées pour créer et renforcer des croyances facilitantes et des affirmations qui soutiennent l’estime de soi et l’auto actualisation. Au niveau des  capacités, un travail sur la pensée polaire permet de retrouver plus de mesure sur nos appréciations. L’exploration des représentations sensorielles, et en particulier des sous-modalités de l’identité, permettent de préciser le contour des frontières qui délimitent votre identité de celle des autres (3).

Jean Luc Monsempès, le 05/10/2005

Références : 1- MARKUS H et WURF E, cités dans l’ouvrage de Sybil GEHIN Méthodes de communication interpersonnelles – Ed. Eska; 2- DILTS R et DELOZIER J ” Encyclopedia of Systemic NLP and NLP New Coding ” NLP UniversityPress ; 3- FEVRE L , SERVAIS C, SOTO G ” Guide du Maître-Praticien en PNL ” Ed Chronique Sociales

Les formations du parcours PNL : du technicien PNL au maître praticien PNL

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