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Conférence de Robert Dilts du 14 novembre 2016 pour l’Institut Repère, transcription de JL. Monsempès

L’entrepreneuriat un sujet qui me passionne. Au sens général, l’entrepreneur est celui qui prend des risques pour créer quelque chose de nouveau.  Le thème de l’entrepreneur de la nouvelle génération concerne la création de notre futur. Et l’une des questions majeures que nous devons tous nous poser aujourd’hui, est celle du monde que nous voulons créer, non seulement pour nous même, mais pour nos enfants et les générations à venir. C’est ce thème que j’aimerais explorer avec vous ce soir.

Voici quelques représentants de cette nouvelle génération d’entrepreneurs : Richard Branson, Steve Job, Elon Musk le fondateur de Tesla Motor et Solar City et cofondateur de Paypall. Ces personnages représentent cette nouvelle génération d’entrepreneurs qui à travers leur entreprise, veulent à la fois vivre leur rêve et créer un monde meilleur. Les réalisations de Steve Jobs et Richard Branson sont connues de tous. Anita Roddick a été la fondatrice de la chaine Body Shop qui produit des cosmétiques écologiques. Son initiative vient à la fois de son désir de faire quelque chose de positif dans le monde, et aussi de gagner sa vie pour subvenir aux besoins de son jeune fils. Notre avenir n’est cependant pas créé que par des personnages célèbres. Le futur est aussi créé par des individus comme nous. Vous pouvez être un solo preneur et exercer seul votre propre pratique. Vous pouvez aussi être un intrapreneurs, celui qui veut créer un projet nouveau au sein d’une grande entreprise.

L’idée de base des entrepreneurs de la nouvelle génération est la création de quelque chose de nouveau qui va faire une différence dans la vie des individus, qui va permettre au créateur et ses équipes de grandir et de développer leur potentiel pour donner au monde  le meilleur d’eux même. En contribuant à créer un monde meilleur, ils en reçoivent en retours les bénéfices.

Comment créer un monde auquel les individus veulent appartenir

Ce soir je vais parler du contenu des livres que je viens d’écrire.

Entrepreneur nouvelle generLe premier volume s’intitule l’Entrepreneur de la nouvelle génération ou « Vivez vos rêves et créez un monde meilleur » par votre entreprise et la version française est en cours de traduction. Nous disposons des exemplaires de la version anglaise;
Le deuxième volume concerne la Collaboration Générative ou «Comment libérer la puissance créative de l’intelligence collective », c’est-à-dire comment co créer ensemble, avec des collègues et partenaires, des équipes et groupes de toute sorte. Nous aurons de plus en plus besoin de collaborer et de travailler en collectivité pour préparer notre futur. Les innovations les plus importantes ne sont pas le fait d’individus séparés mais le fruit de co créations donc de la collaboration de plusieurs personnes. Nous savons pourtant que réunir plusieurs individus est insuffisant pour garantir l’émergence d’une intelligence collective, et peut parfois produire du conflit et du chaos. Ce livre traite donc des principes de la collaboration générative, pour que le tout soit supérieur à la somme des parties (pour que 1+1 puisse être égal à 3)

Le troisième volume aura pour titre Leadership Conscient et Résilience et comme sous titre « Orchestrer l’innovation et être en forme pour le futur ». Le livre traite des qualités essentielles à développer pour devenir de meilleurs leaders. Les leaders sont ceux qui vont là ou les autres ne sont pas allés. Si vous restez dans votre zone de confort de ce que vous connaissez et faites déjà, vous n’avez pas besoin de leadership. On a besoin de leadership quand on va au delà de la zone de confort, dans l’inconnu et l’incertitude

Le thème commun à ces trois livres est la création de notre futur. Car ce qui m’anime depuis toujours est de pouvoir répondre à cette question : « Comment créer un monde auquel les individus veulent appartenir ».

Qu’est ce qu’un entrepreneur de la nouvelle génération ?

Qu’est-ce qu’un entrepreneur ?

L’entrepreneur est celui qui est prêt à entreprendre un projet ou une entreprise nouvelle, à créer de la valeur en proposant un produit ou service, et à pleinement accepter la responsabilité du résultat.

Combien d’entre vous travaillez comme coach ou consultant ? Comme formateur ou enseignant ?  En tant que manager dans une entreprise ? Et combien d’entre vous sont des chefs d’entreprise ? Visiblement une grande partie de ce groupe à voir les mains levées. Quels sont ceux qui ont levé la main plus d’une fois ? Si vous avez levé la main une fois, vous êtes un entrepreneur. Vous avez bien sur de multiples activités et de bien des façons, mon chemin est comme le vôtre. Je suis un formateur, un consultant, un auteur, j’ai fondé des organisations telles que NLPUniversity à Santa Cruz en Californie, ou International Association for Generative Change (IAGC) avec Steve Gilligan et toutes ces projets représentent des activités entrepreneuriales  car il s’agit de construire quelque chose de nouveau, ce qui n’est jamais simple. Comme vous le savez, mon parcours est lié à la PNL et quand j’ai commencé il y a 40 ans, il n’existait aucun institut de PNL. Il n’y avait pas de livre sur la PNL et j’ai écrit le premier ouvrage qui contenait le mot PNL. Si j’ai créé mon métier, mes parents m’ont demandé pendant de longues années, « Mais quand vas-tu vraiment commencer à travailler ? »

Donc si vous êtes coach ou formateur, et le fondateur de votre propre entreprise, c’est que vous avez conscience d’être là pour créer quelque chose qui ne se range pas dans les cases déjà existantes. Ce qui signifie qu’entreprendre, c’est prendre des risques et de faire face à l’incertitude

Pourquoi vouloir être un entrepreneur ?

J’ai travaillé avec de grandes entreprises telles qu’Apple, IBM, Fiat, en France avec la Société Générale et avec de nombreuses start-up en Californie ou j’ai grandit. Apple a été mon premier client en 1980. J’ai depuis pu observer une grande évolution concernant ce que les individus recherchent dans leur travail. J’ai un fils de 28 ans et une fille de 25 ans  et ils n’imaginent pas un instant travailler dans une entreprise dans laquelle il ne pourraient pas avoir un sentiment de satisfaction, de contribution, de participation. Le pire serait de faire quelque chose qu’ils n’aiment pas, juste pour gagner de l’argent

Les motivations au travail changent donc profondément comme l’illustre les propos de Steve Jobs «  Etre l’homme le plus riche du cimetière ne m’intéresse pas ». Donc amasser beaucoup d’argent pour mourir riche n’est pas un vrai moteur. « Mais se coucher le soir en se disant que nous avons fait quelque chose de merveilleux aujourd’hui, cela m’intéresse »

« Etre l’homme le plus riche du cimetière ne m’intéresse pas beaucoup … Me coucher le soir en me disant que nous avons fait quelque chose de merveilleux … cela m’importe beaucoup » Steve Jobs

Nous avons la une dynamique bien différente. Ce n’est plus une trajectoire dans laquelle on se dit « je vais travailler dur et quand j’aurais suffisamment d’argent, alors je commencerais à vivre ma vie » Aux nombreux clients qui m’ont dit cela, je leur ait dit « attention, vous risquez de ne jamais y arriver » Les recherches montrent que lorsqu’on commence à gagner de l’argent, on en demande toujours plus. Dans une étude, on a demandé à des personnes de différentes classes sociales ce dont ils avaient financièrement besoin pour vivre confortablement. Et quel que soit le niveau de vie des individus, ils ont tous exprimé avoir besoin de 25 % de plus que ce qu’ils avaient déjà. Et quand ils l’obtenaient, ils en attendaient toujours plus, en évoquent les factures ou de nouvelles dépenses. Donc l’argent peut être un piège sans fin.

Aimer ce qu’on fait et y croire

Alors que là il s’agit de se dire comme Steve Jobs « aujourd’hui on a fait quelque chose de merveilleux » est une attitude fort différente. En se rasant le matin devant la glace, Steve Jobs se disait aussi « Si aujourd’hui était le dernier jour de ma vie, aurais-je toujours envie de faire ce que je m’apprête à faire aujourd’hui ? » Il ajoutait que si la réponse était non plusieurs jours de suite, il savait alors qu’il fallait changer quelque chose dans sa vie et son travail.

Voilà une perspective intéressante de considérer sa vie. Se dire chaque matin « Oui j’ai envie de faire ce que je vais faire aujourd’hui », et chaque soir « j’ai fait quelque chose de merveilleux aujourd’hui », peut paraître bien irréaliste à certains, alors que c’est une attitude possible et vécue par bien des entrepreneurs. Pour ma part c’est ainsi que j’ai décidé de vivre ma vie. Je suis donc la ce soir pour vous dire que c’est possible, peut être pas tous les jours, mais la plupart des jours.

Cindana Turkettenous donne autre exemple de cette attitude dans laquelle la passion a une grande place. Elle a commencé sa carrière en tant qu’intrapreneur dans de grandes entreprises internationales de technologie telles que Texas Instrument, ou comme responsable d’une nouvelle activité au sein de Nortel, puis elle est devenue la dirigeante d’une entreprise dans la Silicon Valley. Elle a bien formulé cette attitude en disant « Vous devez croire en ce que vous  faites  car si vous n’y croyez pas, alors vous devriez être en train de faire autre chose ». Voici une idée tout à fait nouvelle « Il faut que je crois en ce que je fais » Curieusement, une grande partie de notre économie actuelle été construite bien plus avec l’attitude « je ne crois pas à ce que je fais, mais je le fais juste pour survivre », qu’avec cette dernière attitude « je dois croire en ce que je fais »

« Il faut croire en ce que vous faîtes. Si vous n’y croyez pas, vous devriez faire autre chose. Les gens qui deviennent entrepreneurs le font parce qu’ils en ont envie. Personne d’autre ne leur dit qu’il faut le faire. Les gens qui deviennent entrepreneurs vivent pour apporter une contribution. Et nous ne le ferions pas si nous ne n’y prenions pas du plaisir. La vraie satisfaction vient lorsque quelqu’un d’autre utilise votre produit pour leur bénéfice ; pour accomplir quelque chose qu’ils ne savaient pas possible, grâce aux outils que vous leur avez fournis. » – Cindana Turkette (Head of New Business, Nortel)

Dans la Sillicon Valley le travail repose sur cette attitude « Croire en ce qu’on fait » et je pense que les générations à venir diront « moi je veux aussi vivre comme cela ». Mais ce n’est ni évident ni facile et il y a un travail à réaliser pour savoir ce qui vous anime le plus dans la vie. Ce que je suggère c’est que ce travail est un processus qui s’apparente à un mouvement. Ceux qui deviennent entrepreneur, le font parce qu’ils en ont envie, même si c’est risqué et plein d’incertitudes. Et si bien peu de personnes les poussent à le faire, nombreux sont ceux qui disent de ne pas le faire.

Apporter une contribution à l’amélioration du monde

Ceux qui deviennent des entrepreneurs le font car ils veulent apporter une contribution à l’amélioration du monde. L’entrepreneur a une attitude qui contient quelque chose comme « Je veux contribuer à la réalisation de quelque chose d’important pour les autres et je veux faire une différence » Et c’est aussi un nouvel état d’esprit de dire « je le fais car j’aime cela » L’une des plus grandes satisfactions vient des propos d’un client qui vous dit que votre produit ou service a été utilisé pour faire quelque chose qu’il ne croyait pas possible. Mon travail en PNL m’apporte cette constante satisfaction.

Quels sont ceux qui ont une expérience de la PNL ? Si ce n’est pas encore le cas, sachez que c’est une bonne chose à connaître et Repère est un excellent endroit pour apprendre la PNL. Combien de fois j’ai entendu des personnes me dire que « le travail avec la PNL a changé ma vie !»

Ce même désir d’apporter au monde des produits ou services que la plupart des gens ne pensaient pas possible se retrouve chez les entrepreneurs de la nouvelle génération. Ce désir de « créer quelque chose qui peut changer la vie des gens » est bien au delà de celui de seulement gagner assez d’argent pour payer ses factures. Envisager un monde dans lequel chacun crée quelque chose qui aide les autres à changer leur vie, est encore une vision tout à fait inhabituelle, pas facile à mettre en oeuvre, mais tout le travail que je propose porte sur ce thème.

L’argent est un moyen et non un but

L’entrepreneur de la nouvelle génération est un individu passionné par autre chose que simplement l’argent, ce qui ne veut pas dire que l’argent n’a pas d’importance pour lui. On ne peut pas avoir une entreprise qui réussit sans avoir une bonne relation avec l’argent, et les notions de richesse, d’abondance, de fortune. Les entrepreneurs qui réussissent ne considèrent pas que l’argent soit sale, mais c’est un outil et non un but en soi. Avec cet argent ils veulent comme tout le monde avoir une vie confortable, rémunérer les équipes et les investisseurs. L’argent est un élément incontournable du monde auquel les individus veulent appartenir. Pourquoi entreprendre pour se refuser d’avoir une bonne vie ?

Les entrepreneurs de la nouvelle génération veulent accéder à la richesse, pour leur permettre de faire une différence positive dans le monde, faire quelque chose de nouveau  et d’innovant, créer un projet viable sur le plan économique et porteur d’un potentiel de croissance.

L’entrepreneur de la nouvelle génération est celui qui crée une entreprise ou un projet durable pour vivre son rêve, tout en proposant un produit ou un service qui fait une différence positive dans le monde et au travers duquel il grandit lui-même à titre personnel.

La modélisation des facteurs de succès

Si vous avez une idée de projet ou d’entreprise, ou si vous voulez faire grandir ce que vous faites déjà, et enfin si vous accompagnez des entrepreneurs, alors les outils issus de la Modélisation des facteurs de Succès (SFM ou Success Factor Modeling) de l’entrepreneur de la nouvelle génération méritent toute votre attention.

La source de ce travail, la modélisation des facteurs de succès, a des racines dans la PNL, bien que ce ne soit pas que de la PNL et je vous en donnerais un aperçu plus loin. Ce travail est issu de l’étude des pratiques d’affaires qui marchent et donnent des résultats, et aussi des outils comportementaux.

Ce travail sur Modélisation des facteurs de Succès cherche à impacter et réunir trois éléments d’un système :
– faire grandir le créateur du projet en lui permettant son propre développement personnel,
– faire grandir ses relations par de meilleures compétences interactionnelles,
– faire grandir son entreprise, et à travers tout cela faire une différence dans le monde.

En formation, de nombreuses stagiaires cherchent à faire un travail de développement personnel, mais en considérant que ce travail n’a rien à voir avec leur vie réelle. Comme s’ils cloisonnaient leur vie personnelle et professionnelle ou sociale, familiale. D’autres font un travail de coaching et disent « oui mais ou puis-je utiliser ce truc PNL dans mes affaires ? » En fait ces éléments ne sont pas séparés et dans le SFM on les réunit. Je me souviens avoir lu quelque chose sur la génération Y qui ne comprend pas cette question d’équilibre entre la vie personnelle et professionnelle car pour eux la vie et le travail vont de pair, et cela devrait en être ainsi. Je ne dis pas que toute la vie consiste à travailler mais ce que nous faisons dans le monde fait partie de notre vie et n’est pas séparé.

C’est avec mon jeune frère John malheureusement décédé il y a 6 ans que j’ai commencé ce travail sur la Modélisation des Facteurs de Succès. John qui avait une formation en droit et en finance, travaillait dans un gros cabinet de juriste de la Silicon Valley qui représentait des grosses entreprises, comme Apple, Yahoo, Cisco, mais aussi des petites entreprises.

John était souvent présent pendant les négociations entre les entrepreneurs en recherche de financement et des investisseurs en recherche d’investissements dans quelque chose qui allait faire une différence et dans lequel ils pouvaient croire, et susceptible de générer un profit.

Dans la Silicon Valley on dit que 20 % des entreprises réussissent vraiment. Les « Angels investors » sont des investisseurs qui veulent eux aussi faire une différence en investissant dans des entreprises innovantes qui vont elles-mêmes faire une différence, et aussi qui vont rapporter de l’argent. Pourquoi pas avoir le meilleur des deux ?

John avait noté les « Angels investors » ne sélectionnaient pas les nouvelles entreprises dans lesquelles ils voulaient investir, que sur des critères financiers et à la fin de l’entretien l’investisseur était en mesure de dire les entreprise qui n’allaient pas réussir. A la question « pourquoi pensez-vous cela, alors que leurs prévisions budgétaires avaient l’air solides ? », ils répondaient que c’était parce que ces entrepreneurs manquaient de vision ou de passion. Il y avait donc d’autres facteurs prédictifs de réussite, au delà du seul plan financier et avec mon expérience de la PNL nous avons commencé à rechercher quels étaient ces facteurs. Car l’idée clé de toute modélisation est d’obtenir des réponses aux questions suivantes : « quelle sont les différences qui font la différence ? »

La modélisation des facteurs de réussite explore la question : “Quelle est la différence qui fait la différence?”

Apple est une entreprise qui n’a pas été loin de la faillite avant de faire revenir Steve Jobs.  Quelques mois après son retour l’entreprise avait rebondi. Que s’est-il passé et quelles sont les différences qui ont fait la différence ?  Et les réponses portent non seulement sur les résultats obtenus, les actions réalisées pour obtenir les résultats, mais aussi ce qui a inspiré et motivé les actions.

Les clés et les serrures de la modélisation des facteurs de succès

La métaphore que j’utilise pour la modélisation est celle des différentes clés nécessaires à l’ouverture de différentes serrures. Une seule clé ne suffisant pas au déverrouillage de toutes les serrures, il me faut donc plusieurs clés pour ouvrir plusieurs portes.  La clé qui ouvre mon portail ne nous permet pas d’entrer dans la maison. Mais si je n’ouvre pas le portail en premier, je ne vais pas rentrer dans la maison.

Les serrures représentent les contraintes contextuelles qui doivent être prises en compte pour réussir. Les serrures représentent les combinaisons requises de comportements pour répondre efficacement à ces contraintes.

Serrures et cls Dilts Meza

Dans la démarche de modélisation des facteurs de succès, on porte notre attention sur trois éléments fondamentaux. Avec la PNL, nous savons que nos comportements sont générés par notre état d’esprit. Nous considérons que la réussite n’est pas le fruit du hasard mais d’un état d’esprit propice à la réussite. Il faut bien sur une part de chance mais la chance n’est pas la même chose que le hasard. Pour moi la chance est la rencontre de la préparation et de l’opportunité. L’opportunité sans préparation ne vous apportera pas de chance. La préparation sans aucune opportunité, encore dommage pour la chance. J’entends très souvent de la part des personnes qui réussissent dans de nombreux domaines que leur réussite est basée sur une grande chance. En fait, plus vous vous préparez à réussir, plus vous aurez de la chance. Les sportifs disent d’ailleurs « plus je m’entraine, plus j’ai de la chance » La chance vient donc d’un état d’esprit chanceux !

Elon Musk  qui a créé des choses incroyables à travers Tesla Motor et Space X… ne croit pas à l’échec. En prenant de gros risques il a déjà crée 4 entreprises multi milliardaires. S’il sait faire quelque chose qui marche, ce n’est quand même pas seulement le fruit du hasard. Alors qu’est ce que c’est ?

Notre état d’esprit produit des actions et celles ci créent des résultats

Au cours du processus de modélisation des facteurs de succès nous observons la relation entre état d’esprit, actions et résultats. Dans les nombreux livres que j’ai pu lire sur la réussite dans les affaires, les auteurs se concentrent sur un seul aspect, par exemple sur l’état d’esprit en disant que tout vient de là, ou sur le niveau des résultats ce qui est bien si on sait y arriver, ou sur les actions, mais comment savoir celles qui mènent réellement aux résultats souhaités ? Il est donc important de pouvoir réunir ces trois éléments

Etat d esprit R Dilts

Avant de parler de l’état d’esprit, je vous invite à faire un petit travail d’introspection : comment définiriez vous le succès ou la réussite?  Est-ce une question de taille d’entreprise ? Est-ce le fait d’être l’homme ou la femme la plus riche du cimetière ?

Dans mon travail et aussi ma vie, je cherche à adopter une vision holistique de la réussite. Je coache des personnes très riches et terriblement malheureuses dans leur vie.  Est-ce là le succès ?  Je ne le crois pas et je ne voudrais pas de ce succès. J’ai coaché un homme en Grande Bretagne qui, avec sept associés, avait lancé une entreprise qui a eu une très belle réussite financière. Mais deux ans après le lancement, parmi les 7 fondateurs, l’un avait eu un cancer, deux ont divorcé, et l’un a fait un burnout. Est-ce la une réussite ?

Les composantes clé d’une réussite heureuse

Pour moi la réussite est une vie réussie, ce qui fait appel à quelque chose de bien plus c’est plus complexe que le simple équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle.Ce que je vous propose, c’est d’adopter une vision holistique de la réussite.

Ecologie Dilts Mreza

Sur le dessin d’Antonio, nous voyons un gars avec plein d’argent qui achète une belle voiture qui pollue l’environnement, est-ce de la réussite ? C’est gagner d’un côté et perdre d’un autre. Ne pourrait-on pas envisager un système dans lequel ses différentes composantes seraient toutes gagnantes ? Comme acheter une voiture qui ne polluerait pas l’environnement ?

” 
L’expérience intérieure de réussite s’accompagne des sentiments de gratitude et de générosité.”

Donc quel état d’esprit adopter pour ne pas sacrifier une chose pour une autre ? Par exemple ne pas sacrifier pas sa santé pour sa carrière. Ou ne pas sacrifier sa famille pour sa carrière, ou l’environnement. La réussite sans sacrifice comporte une vision systémique dans laquelle les différents aspects de ma vie réussissent et gagnent, et ils peuvent tous gagner parce que je crois que c’est possible.

La racine latine du mot succès est « se rapprocher de » c’est-à-dire « je me rapproche de quelque chose que je veux ». Les personnes qui réussissent ne sont pas celles qui dominent, qui font preuve de méchanceté, ou d’égocentrismes, mais qui cherchent à se rapprocher de deux caractéristiques fondamentales : une grande gratitude pour ce qu’ils reçoivent et une vraie générosité avec ce qu’ils ont. Donc pour moi, on sait qu’on a réussit quand on ressent de la gratitude pour ce qu’on a reçu et lorsqu’on fait preuve de générosité. Pour être généreux il faut avoir eu le sentiment d’avoir assez de quelque chose. Et cette générosité ne concerne pas seulement l’argent, mais une expérience, un savoir…etc.

J’ai donc envie de vous demander quels sont les domaines de votre vie dans lesquels vous ressentez à la fois de la gratitude et de la générosité ?  Car ces deux qualités constitueront la base d’un état d’esprit de réussite.

Exercice : prenez un moment pour réfléchir à des moments de votre vie qui vous donnent un sentiment de gratitude ?  Les sources de gratitude sont une des clés du succès. En général on a de la gratitude pour ce qu’on a reçu. Est-ce en rapport avec ce que vous faites, votre métier ? Est-ce vis à-vis de votre famille ?  De vos expériences ? De vos amis ?  Pour ma part je ressens chaque jour de la gratitude pour pouvoir faire ce que j’aime faire.

Et quelles sont vos expériences de générosité ? Dans quels domaines sentez vous posséder suffisamment de quelque chose pour pouvoir le partager facilement ?  Pendant deux minutes, je vous invite à vous tourner vers quelqu’un autours de vous et partager les raisons pour lesquelles vous ressentez de la gratitude

Si l’homme le plus fortuné au monde reste Bill Gates, que fait-il de ses milliards ? Les compter pour les thésauriser ? Les empiler dans son cercueil ?  Non, il les donne à une institution « The Giving Foundation » dans laquelle il invite des centaines de personnes parmi les plus riches au monde à donner de leur vivant entre 50 et 90 % de leur fortune. Car si vous le faites après votre mort vous n’en tirerez aucun bénéfice. La générosité nourrit le sentiment de contribution

Combien d’entre vous ont  suivi des formations avec moi ?  Comme vous le savez j’aime bien mettre de la poésie dans mes formations, peut être parce que c’est dans mon ADN de demi irlandais et que c’est dans mon ADN, mais aussi parce que la poésie ouvre des espaces qui ne sont pas accessibles par le seul langage linéaire et logique du cerveau gauche.

Le poème que je voudrais partager ce soir est celui de Nick Leforce, un collègue et formateur PNL. Le poème qui a pour titre « Nous sommes des messagers » parle de l’état d’esprit de l’entrepreneur de la nouvelle génération.

Nous laissons peut être l’empreinte de nos pas sur la terre
Mais nous marchons dans le ciel
Notre lumière brille au delà de notre propre vision
Et notre sagesse descend plus profondément que nos propres paroles
Nous enseignons que ce que nous avons vécu jusqu’à présent,
Ne détermine pas ce que nous pouvons devenir
Et nous suivons une simple vérité du cœur
Ce que nous voyons chez les autres, nous l’éveillons en nous même
Ce que nous voyons chez les autres, nous l’éveillons en nous même
Et nous devenons ce que nous donnons au monde
Et nous devenons ce que nous donnons au monde

Ce duo de vérité est intéressant « Qu’est-ce que je vois chez les autres que j’éveille en moi ? » Du fait de la découverte des neurones miroirs il y a 15 ans, les neuroscientifiques pourraient approuver les propos de Nick Leforce. En effet, 15 à 30 % des aires cérébrales reflètent en miroir ce que je perçois autour de moi. Donc si je recherche ce qui ne va pas chez les autres, j’éveille cela en moi. Si je recherche les ressources et les dons des autres, j’éveille cela aussi en moi. Si nous devenons ce que nous donnons au monde, la question intéressante est de savoir ce que je donne au monde ? Est-ce que je donne un regard critique ? Est-ce que je donne des ressources et de l’énergie ?

Gratitude et générosité sont des éléments clés de l’état d’esprit de l’entrepreneur de la nouvelle génération. Sans ces éléments la réussite sera partielle. C’est par exemple le cas de Steve Jobs qui est mort jeune et qui a probablement sacrifié sa santé pour autre chose.

La notion de Holon

Le modèle de l’entrepreneur de la nouvelle génération est associé à la notion de Holon dont le nom vient d’Arthur Koestler, un auteur qui a publié dans les années 50 et 60. La notion de Holon a été adoptée par un philosophe comme Ken Wilber, car cette notion est à la base de ses travaux sur la vision intégrale. Dans cette notion de Holon, tout ce qui existe dans l’univers  est à la fois un tout en soi constitué d’autres touts, et simultanément une partie d’un tout plus grand.

Par exemple, ma main est un tout faite de doigts qui sont eux mêmes des touts composés d’eau et de vaisseaux, qui sont en eux-mêmes des touts composés de cellules entières qui sont des touts, les cellules sont composées de molécules qui constituent des touts composés d’atomes, eux-mêmes composés d’éléments subatomiques…etc. Et ma main fait partie de mon bras, et celui ci fait partie de mon corps et ce corps qui est un tout fait partie d’un système successivement de plus en plus grand

La magie visionnaire d’Antonio nous permet de voir cela. Nous y voyons des touts de plus en plus grand et de plus en plus petits, avec les organes et les cellules, les atomes,  et aussi la famille, la profession, les amis, la planète.

Holon Antonio Meza

Dans certains états de conscience, nous arrivons à porter tout cela simultanément et c’est ce que j’ai pu découvrir dans mes travaux sur l’état d’esprit des personnes exceptionnelles et des génies.  Comme Einstein le dit clairement « Un être humain fait partie d’un tout qu’on appelle univers, mais l’être humain est une partie limitée dans le temps et l’espace, et cette limitation crée une distorsion dans notre conscience, ce qui fait que nous nous vivons comme séparés du reste » Cette distorsion est une illusion pour nous et cela nous amène à ressentir de l’affection uniquement pour quelques personnes autours de nous.  Einstein ajoutait que notre tache est de nous libérer de cette prison en élargissant notre cercle de compassion pour étreindre toute l’humanité et l’ensemble de la nature.

Si nous prenons quelques exemples de ces entrepreneurs de la nouvelle génération, Elon Musk a une vision d’un être humain interplanétaire et c’est pour cela qu’il a créé Space X, une entreprise qui construit des fusées réutilisables qui doivent commencer la colonisation de mars en 2020, c’est-à-dire dans 4 ans. Soit le gars est fou, soit c’est un génie. Quand je regarde ce qu’il a accompli, je pense qu’il a du talent.

Nous pouvons relier la vision à celle à la notion d’Holon en se posant la question suivante : combien d’Holons j’inclus dans ma vision ? Quand j’exclue quelque chose je vais à la rencontre de problèmes tout à fait prévisibles. Si je m’exclue, si j’exclue mon corps,  je peux terminer come Steve Jobs. Si j’exclue ma famille comme Steve Jobs, cela peut aboutir à un divorce. Si j’exclue la planète, cela entrainera les désordres environnementaux que l’on observe aujourd’hui. Nous retrouvons cette idée d’agir localement et penser globalement.

La notion d’hologramme

Dans un hologramme, l’ensemble de l’image est présent dans toutes les parties de l’image. Notre corps est construit ainsi. L’ADN est présent dans chaque cellule du corps. Et dans toute organisation efficace, on va remarquer que les aspects clés de l’organisation sont présents chez chaque personne. Et si la vision et les valeurs de l’entreprise ne sont pas présentes chez chaque personne, cela va créer du chaos, de la confusion. La pensée holographique constitue un défi à relever et n’est pas simple à mettre en oeuvre, car elle nécessite un changement du niveau de conscience et pas seulement au niveau des pratiques managériales.

Niveaux logiques de la pensée

Niveaux logiques dilts ame Ceux qui connaissent la PNL sont familiers avec la notion de niveaux logiques de la pensée. Lorsque dans la modélisation des facteurs de succès, on recherche la différence qui fait la différence à différents niveaux de pensée.

L’environnement : c’est parfois à ce niveau que l’on trouve la différence qui fait la différence car ont sait bien que deux personnes ou deux équipes dans un même environnement comme dans le sports, il y a des gagnants et des perdants.

Comportements : c’est parfois ce que nous faisons qui crée la différence qui fait la différence

Capacités : elles organisent l’efficacité de ce que nous faisons et c’est la ou l’état d’esprit commence. De quelle façon je réfléchi et je pense pour agir et produire tel résultat ? Et lorsqu’on parle d’intelligence, cela concerne autant la partie intellectuelle que la partie émotionnelle.

Croyance : comme nous l’avons vu avec les propos de Cindana Turkette, ce sont parfois la croyance, la conviction, les valeurs  qui font toute la différence chez quelqu’un qui réussit. Le point clé ne se trouve pas seulement dans un mode de pensée dans la croyance qui autorise à penser et agir d’une certaine manière.

Identité : c’est le niveau de qui je suis, de mon rôle et de ma mission car parfois c’est à ce niveau que se trouve la différence.

La raison d’être ou le but ultime : la question est « Pour qui »  ou « pour quoi ? »

Un des facteurs clé du succès est l’alignement de ces niveaux de pensée. Par exemple quand ma contribution au monde est alignée avec qui je suis, avec mes valeurs et mes croyances, avec mon domaine d’excellence et mes capacités, avec ce que je fais et l’environnement dans lequel je le fais. Quand ces éléments ne sont pas alignés chez un individu ou une entreprise, il y a une grande perte de motivation et de performance. Une grande partie de mon travail de consultant dans les organisations consiste à faciliter ce réalignement. Ces niveaux de pensée sont très présents dans le travail de modélisation des facteurs de succès

Je vais vous montrer une courte vidéo d’un entretien avec Steve Jobs qui parle de l’état d’esprit qui l’anime (et de ses croyances) et de la notion de Holon sans que ce mot soit utilisé.

Steve Jobs dit : « En grandissant nous avons tendance à penser que le monde est tel qu’il est et que votre vie est de vivre à l’intérieur de ce monde là, avec le soucis de ne pas trop se cogner dans les murs, de ne pas trop perturber les choses, de gagner de l’argent, de s’amuser, d’avoir une famille…mais ceci est une vie très limitée et la vie peut être bien plus grande une fois que vous avez découvert une chose simple : tout ce qui est autours de vous et que vous appelez la vie a été conçu par des gens qui ne sont pas plus intelligents que vous. Mais vous pouvez changer ce monde et l’influencer, vous pouvez fabriquer des choses que d’autres personnes peuvent utiliser. A partir du moment ou vous comprenez que vous pouvez déclencher la vie et que quelque chose va en sortir de l’autre côté, vous pouvez la changer la vie et lui donner une forme (vous n’êtes pas déconnecté, vous en êtes une partie (un Holon). C’est peut être cela la chose la plus importante, savoir se libérer de cette notion erronée que la vie est juste là pour que vous y viviez dedans. Au lieu de l’étreindre, de rentrer dedans et de l’améliorer et d’y laisser votre empreinte »

Donc retenez ces quatre choses : Etreindre la vie, la changer, l’améliorer et laisser votre empreinte. Steve Jobs parle ici de l’identité et de la notion de contribution.

« Une fois que vous avez appris ceci, vous allez vouloir le faire et améliorer la vie qui est un peu bordélique à de nombreux endroits. Une fois que vous aurez appris ceci, vous ne serez jamais plus le même ». Ce que dit Steve Jobs, c’est ce que j’entends par « état d’esprit » de l’entrepreneur de la nouvelle génération. Quand Steve Jobs a quitté Apple, cette entreprise a failli disparaître. Ce n’est pas seulement Steve Jobs en tant que personne qu’ils ont perdu, mais c’est une mentalité et un état d’esprit capable de changer la vie. Malgré ses défauts, Steve Jobs a réussi à créer avec ses équipes quelque chose d’assez remarquable, et c’est la où intervient la notion de collaboration générative.

Revenons à la description des niveaux logiques de la pensée car leur alignement peut se faire selon les deux aspects d’une réalité duelle que nous vivons: celui de l’égo ou celui de l’âme. Par égo, je ne fais pas référence à Freud et par âme je n’entends pas religion.

Du côté de l’égo, je me pense et me ressens comme un individu séparé et unique et personne au monde n’est comme moi. Je dois donc apprendre à prendre soin de moi, profiter de ce que la vie m’apporte en termes de performance, statut, richesse, et « laisser son empreinte » comme le disait Steve Jobs. Le sens de ma vie vient de la réalisation d’ambitions personnelles.

Du côté de l’âme je fais partie de quelque chose de plus grand que moi, une famille, une communauté, une culture, une planète. J’ai besoin d’apprendre ce que je peux apporter  au monde, ce que je peux améliorer dans un monde ou il ne s’agit pas que de juste moi. Le sens de ma vie vient de ma mission personnelle et de ma contribution à ce quelque chose de plus grand que moi.

Le grand poète mystique Rabindranàth Tagore a clairement illustré ces notions d’égo et d’âme en disant  « Je dormais, et je rêvais que la vie n’était que joie. Je m’éveillais et je vis que la vie n’était que service. Je servis et je compris que le service est joie”. Le cercle entre soi et les autres est ainsi complet et ceux qui réussissent ressentent cela « je vis ma vie et mon rêve, je me sens plein de reconnaissance et de gratitude et je donne une partie de moi à quelque chose de plus grand que moi »

Voici un autre aspect de ce que j’appelle « Etat d’esprit » de l’entrepreneur. Maintenant vous êtes en droit de vous demander quel est le lien entre cet « état d’esprit » et le monde de l’entreprise ?  Et c’est la ou nous allons explorer ce que j’appelle le cercle du succès.

Le cercle du succès

Le cercle du succès est un modèle qui permet de voir comment les attributs d’un état d’esprit peuvent être en lien avec des actions qui vont produire des résultats et créer une entreprise durable qui grandit de façon saine et satisfaisante (Diapo SFM)

Ce cercle a un centre et quatre quadrants et de ce centre, il y a des flèches qui vont vers l’extérieur

La passion ou la source de votre énergie

Au centre se trouve l’identité donc soi-même, une composante fondamentale d’un « état d’esprit passionné ».La passion est ce que vous aimez faire, ce qui vous fait vivre et ce qui vous donne le sentiment d’être vivant, c’est là que vous sentez votre force de vie circuler.Vous avez compris que ce que je suis en train de faire avec vous ce soir me passionne et je ne suis pas en train de raconter un scénario écrit à l’avance.

Cercle du succes Dilts Steve Jobs dit aussi qu’il faut de la passion pour être un entrepreneur qui réussit. Il faut de la passion puisque c’est difficile et sans passion, toute personne très rationnelle baisserait les bras en se disant « C’est trop difficile, il y a trop de risques ». Donc la passion est le carburant qui vous permet de faire des choses difficiles. Vivre sa passion procure un sentiment de satisfaction personnelle. « Je suis là pour vivre mon rêve, c’est ma vie et pas celle de quelqu’un d’autre » Steve Jobs disait « votre temps sur cette terre est limité, donc ne le gaspillez pas en vivant la vie de quelqu’un d’autre, ne soyez pas enfermé dans le dogme, qui représente les conséquences de la pensée d’autrui. Ne laissez pas le brouhaha des opinions des autres noyer votre propre voix, et surtout ayez le courage de suivre votre cœur et votre intuition ». Steve Jobs invite à ne pas suivre uniquement votre esprit linéaire, rationnel et logique, mais votre cœur et votre intuition car ces derniers savent déjà ce que vous voulez devenir.

Avec la modélisation des facteurs de succès, nous commençons par la passion. Je rencontre de nombreuses personnes qui ont perdu le contact avec leur passion, qui pensent que ce n’est pas possible de la retrouver et qui vivent une existence de zombie ou qui sont quelque peu anesthésiés. Le seul bénéfice recherché est une voiture plus grande ou une nouvelle télévision.

La vision de ce que vous voulez améliorer ou changer

La passion va ici s’exprimer sous forme de vision. Steve Jobs disait que si on regarde à partir de cette passion, c’est-à-dire ce que vous aimez faire, on a envie de changer ou améliorer quelque choses autours de vous, une amélioration qui n’est pas pour votre seul bénéfice mais qui concerne le monde extérieur à vous, les situations dans lesquelles les choses ont besoin d’aller mieux.  Donc il convient de vivre sa passion et de regarder à travers les filtres de cette passion où il est possible d’amener du changement dans le monde, ce qui va devenir votre vision. La vision est en lien avec les individus (public, prospects, clients) qui pourront bénéficier de l’expression de votre passion. Avec aussi un sentiment de « cela c’est possible ». Dans mon propre travail et ma vie, j’ai fait briller ma passion, faire grandir les individus et les organisations, dans de nombreux clients ou marchés. J’ai par exemple écris plus de 25 livres, certains parlent d’entrepreneuriat, d’autres d’éducation, de la santé, le coaching, le développement personnel. Et pourquoi tout le monde ne pourrait pas vivre ainsi ?

La mission ou le sentiment de contribution

Quand je fais briller ma passion vers le quadrant du bas à gauche, elle donne forme à ma mission, c’est-a-dire ma contribution personnelle ou celle d’une équipe à la réalisation de ma vision. Ma vision étant bien plus vaste que moi, je ne peux la réaliser seul. Ce deuxième quadrant est en lien avec ceux avec lesquels je travaille, même si mon équipe c’est moi seul.

L’ambition ou la préservation des ressources

L’ambition concerne les résultats obtenus en mettant en œuvre ma mission ; par exemple une robustesse financière, une position sur un marché, un profit, une croissance extensible, de l’innovation et de la résilience. Ce quadrant est en lien avec les parties prenantes qui détiennent les ressources essentielles dont vous avez besoin pour produire les résultats souhaités. Pour une entreprise, les parties prenantes sont les investisseurs, dans un système scolaire ce serait l’état et les fonds publics, dans un gouvernement ce sont les contribuables.

Le rôle ou qui vont être mes partenaires

Le rôle définit la personne que je veux être en réalisant ma vision et mon ambition. Par exemple un formateur, un coach, un innovateur, un explorateur…etc. Ce rôle est souvent exprimé sous forme de métaphore. Un rôle défini les actions auxquelles s’associer actions et en même temps ses frontières et limites. La définition du rôle va donc permettre de préciser   les partenaires avec lesquels établir des synergies pour réaliser au mieux vision, mission et ambition.

Ce cercle de succès intègre un certain nombre de personnes : moi même en tant qu’entrepreneur ou porteur de projet, mes clients et prospects, mon équipe, mes actionnaires et ceux qui me soutiennent, et mes partenaires. Dans le travail sur la modélisation des facteurs de succès, on regarde comment tous ces éléments du cercle s’agencent de façon harmonieuse. Ce qui est illisible concerne ce qui est déjà mis en place ou peut être mis en place dans l’entreprise ou le projet. On explore chaque partie de ce cercle. Je fais cela depuis 15 ans et cela a pu déboucher sur des résultats très puissants, comme dans le cas de CrossKowledge.

L’exemple de Cross Knowledge

C’est une entreprise de e-learning fondée autours des années 2000 par 4 personnes. J’ai réalisé pour eux des modules en e-learning. Après la grande crise financière de 2008-2009 qui ne les a pas épargné, je les ai aidé à réinventer une entreprise de 160 employés. Les fondateurs étaient très différents les uns des autres, du fait de leur parcours et de leur âge qui allait de 30 à 60 ans.  On a commencé par le centre du cercle du succès et ma première question a été « qu’est-ce qui  vous a réuni au départ, pour quelles raisons avez-vous fait cela ? » J’ai réalisé que chacun avait une passion pour l’apprentissage et le développement personnel. Ils avaient le désir d’évoluer personnellement et d’amener leurs enseignements dans le monde.

Quand on a orienté la passion vers la vision, celle ci s’est formulée simplement par « l’apprentissage pour une vie meilleure », donc pas seulement pour les compétences techniques, mais l’apprentissage pour une vie meilleure. L’image crée de leur vision est une cascade car « l’apprentissage devrait être comme de l’eau ». Si vous avez soif, vous pouvez ouvrir un robinet et boire, et l’apprentissage devrait en être de même.

Leur mission était de créer des améliorations importantes dans la qualité de vie des individus. Car le e-learning n’est pas seulement conçu pour acquérir des compétences techniques ou l’apprentissage des langues, mais avant tout pour développer le leadership et les compétences managériales, en lien avec leurs trois valeurs : l’entrepreneuriat, la passion pour l’excellence et l’humain d’abord.

L’ambition qu’ils voulaient réaliser était d’être un leader international du e-learning, devenir une référence en matière de qualité et d’innovation, passer de 200.000 à 2 millions d’usagers en 5 ans, avoir une croissance deux fois plus rapide que celle du marché, être une solution privilégiée pour les managers et RH, et enfin avoir une rentabilité de 15 %.

« Si nous vivons notre passion et vivons au service de notre vision, nous devrions réussir » disaient-ils. L’ambition n’est pas un but final, mais une mesure de notre avancement vers une réussite plus globale. La plupart des entreprises que je coache confondent ambition et vision. L’ambition est ce que vous obtenez quand votre vision et missions se traduisent par des actions.

La dernière question concernait le rôle : « Qui devez-vous être pour réaliser cela ? » Ils ont répondu « Nous voulons être des innovateurs et des intégrateurs ». Le rôle s’exprime bien par une métaphore et la leur était celle d’un compositeur. « Nous avons toutes les touches du piano, et ce client a besoin de cette musique spécifique » Les mêmes touchent pouvant être jouées dans un ordre différent pour un autre client. Et aussi « Nous voulons aussi avoir des partenariats avec d’autres entreprises de e-learning ».  Nous avons travaillé les cinq éléments du cercle de succès avec les quatre fondateurs, puis avons eu une réunion à Paris avec tout le personnel dans une grande salle comme celle-ci. Les fondateurs ont partagé leur cercle du succès avec pas beaucoup plus d’informations que je ne le fais. Puis ils ont demandé aux 160 personnes présentes « Quand vous entendez nos propos, cela ressemble à quoi pour vous ? De la ou vous êtes dans l’entreprise, que voyez vous pour son futur ?» On a demandé à chacun de dessiner une image, un schéma, une métaphore. Nous avons mis les 160 dessins de la vision du futur sur les murs.

Puis nous avons exploré la croyance « Avez-vous envie de cela ? Est-ce possible ? Est-ce que nous en sommes capables ? Allons-nous le faire ? » L’énergie du groupe était tangible et 3 à 5 ans après, les gens parlaient encore de ce moment là. En novembre 2014, Cross Knowledge avait plus de 200 employés et un chiffre d’affaire de 37 millions de $, 5 millions d’utilisateurs dans 80 pays. Ils ont été racheté par un géant de l’édition aux USA pour 175 Millions de $. Pas mal comme résultat après avoir passé deux à trois jours à construire le cercle de succès

Une formation pour vous aider à aller plus loin

Au centre du cercle il y a la passion avec ce que j’aime faire. La passion je la ressens en moi en tant qu’entité séparée. Et la passion va s’exprimer sous forme de vision

La vision je la vois en moi et dans le Holon plus grand que moi. La vision est en rapport avec ce que demandait Steve Jobs « Qu’est-ce qui peut-être amélioré, aller mieux, être transformé ? »
La mission est ce qui me connecte à la vision, cette chose plus grande que moi, et ce que je fais pour réaliser la vision
L’ambition concerne les résultats obtenus en réalisant la vision et en mettant en œuvre la mission, et qui vont impacter ma propre vie ou celle de ceux qui ont pris des risques.
Le rôle est le type de personne que je deviens et les partenariats dont j’ai besoin.

J’ai écris 25 livres, je donne des formations dans le monde entier, je travaille dans de grandes entreprises et je transforme ma passion en action à travers mon excellence au service des autres et en réalisant des choses de façon collective. Quand je parle aux autres de ce que j’ai fait, ils disent « Oui, mais c’est facile pour toi, car tu es Robert Dilts », ou « c’était facile pour Steve Jobs » en oublient que nous avons commencé quelque part. Nous grandissons à travers ce cycle de succès et devenons qui nous sommes par nos réalisations au service des autres, en regardant ce qui est possible de faire et en sentant la force vitale qui circule en nous.

Quand vous partagez votre vision avec 160 personnes de Cross Knowledge, ou avec les milliers d’employés d’une entreprise, la passion doit être très forte, la vision doit valoir le coup. Sinon vous allez obtenir 150 000 robots, il n’y aura pas d’innovation et l’entreprise ne sera pas durable. Voilà le cadre dans lequel nous travaillons au cours d’une formation de 9 jours en 3 modules de 3 jours. Chaque participant va créer son cercle de succès, et pour cela travailler avec les autres en intelligence collective. On découvrira aussi comment dépasser les croyances limitantes qui peuvent s’opposer à la réalisation du projet et sa mise en œuvre. Mon message principal est que c’est possible pour chacun d’entre nous de créer votre entreprise et de contribuer à un monde meilleur. En faisant ce cercle du succès, nous créons un monde auquel les gens ont envie d’appartenir, et cela reste toujours ma vision.

Question-Réponses

Question 1 : Je m’intéresse de prés à ce qui se passe dans la Silicon Valley et si aujourd’hui les entreprises comme Google, Apple, Facebook concentrent tellement de pouvoir et d’argent, il est rassurant de savoir que vous avez en accompagné certains d’entre eux et qu’ils s’appuient sur une véritable éthique. Ces entreprises investissent maintenant dans la médecine en voulant repousser les limites de la maladie et de la mort, ce qui est à la fois excitant, inspirant et effrayant du fait de leur puissance financière.

Robert Dilts : mon troisième volume porte sur le leadership conscient et le risque du basculement du côté de l’égo avec des projets tels que « nous allons vaincre la morts…etc. » et faire des choses sans réelle conscience des conséquences possibles. C’est la raison pour laquelle l’intelligence collective est tellement importante. Une personne seule ou même un petit groupe n’ont pas la sagesse nécessaire à la prise de décision de cet ordre. Dans mon livre sur l’intelligence collective, je souligne qu’une des pires choses à faire est de réunir un groupe d’expert pour prendre des décisions. Car ces experts pensent de la même manière, ils ont des parcours similaires, partagent souvent le même modèle et certains grands désastres sont le produit des réunions d’experts.

Je travaille avec un groupe de MasterMind dans lequel il y a le co-fondateur de Siry qui a inventé la reconnaissance vocale, le directeur du département Google X en charge de l’innovation (voiture autonome,  lunettes Google), une femme qui a été co-auteur des accords de Paris sur le climat, un expert mondial de la ménopause, des experts de la nutrition, John Gray l’auteur célèbre du livre « les hommes viennent de mars et les femmes de vénus ». Chacune de ces personnes a déjà brillamment réussi. Alors pourquoi participent-ils à un MasterMind ? John Gray a déjà vendu 50 millions de son livre et il ne cherche pas à en vendre d’autres. L’idée du MasterMind est que nous sommes plus intelligents ensemble pour rechercher l’étape suivante  de leur vie ou de leur entreprise, tout en sachant que ce ne sera probablement pas eux qui feront ce futur. Vous connaissez le proverbe « Si vous continuez à faire ce que vous avez toujours fait, vous obtiendrez ce que vous avez toujours obtenu »

Donc si je dois aller dans un lieu nouveau, je dois penser différemment, je dois changer d’état d’esprit et c’est pour cette raison que l’intelligence collective est si importante et notre monde en a tant besoin. Dans ce futur que nous créons, il va y avoir des hauts et des bas, de la lumière et des ombres. J’espère que les USA ne rentrent pas dans une ombre, mais la bonne nouvelle est que l’intelligence collective existe car un seul groupe ne peut pas faire toute la différence. Gardons à l’esprit qu’en repoussant les frontières, il faut aussi que la conscience s’élargisse. Merci pour cette question.

Question 2 : Comment faire pour trouver ma vraie passion ?

Robert Dilts : Voilà une si bonne question que j’y ai consacré tout un chapitre dans mon livre. Dans la Modélisation des facteurs de succès nous parlons de l’égo et de l’âme, et de la fréquence confusion entre la compensation et la passion, ou agir à partir de mon manque au lieu d’agir à partir de ma plénitude.

Certains arrivent à un niveau de réussite motivés par la compensation « Je pense que je ne suis pas à la hauteur, donc je vais prouver ma valeur » Cela peut ressembler à de la passion et me pousser à gagner toujours plus d’argent ou acheter une plus belle voiture. Je travaille avec bien des personnes qui ont suivi ce chemin là pour amasser plein de chose, tout en se sentant encore vide vers la quarantaine. Comme nous l’enseignons dans les formations PNL, la réponse à la question de notre passion, va dépendre de nos filtres, c’est-à-dire de notre système nerveux (mes cinq sens et l’état qui conditionne  l’ouverture de nos canaux). J’aime bien utiliser la métaphore de l’i Pad qui dans un certain état ne nous permet de voir qu’une seule application à l’écran. Si on cherche sa passion en ne regardant une seule application, le résultat est très limité. En changeant l’état de l’i Pad, il est possible de voir toutes les applications

Si dans un état l’écran de mon i Pad ne montre qu’une seule application, dans d’autres états, j’accède à plusieurs applications et c’est l’idée du Holon. Dans certains états on peut se trouver coincé dans une forme de pensée linéaire. Dans un autre état, par exemple si mon i Pad est relié au Cloud, je peux télécharger de nouvelles applications. C’est de cela que Steve Jobs parlait et c’est un tout autre état bien différent pour répondre à la question de la passion. Donc pour connaître notre vraie passion, vous avez besoin d’adopter l’état le plus adapté à la réponse attendue. Les mots sont justes des mots, alors que la réponse est neuro-linguistique. Répondre à partir du seul langage constituera au mieux une réponse partielle.

Si Steve Jobs disait, « suivez votre cœur et votre intuition », la question est de savoir comment y accéder, et c’est là ou la PNL est très utile. J’ai donc besoin de savoir comment mettre mon i Pad en marche, l’allumer, utiliser toutes les applications, me connecter à internet, et alors nous pouvons avoir des réponses. Mais si vous n’êtes plus online et coincé dans une seule application, les options de réponses sont très limitées. Voilà comment je répondrais à cette question qui est la plus importante du cercle du succès.

Question 3 : qu’en est-il de l’authenticité ?

Vous avez parlé d’entrepreneurs qui réussissent et veulent changer le monde quand ils en ont envie. Dans un séminaire de psychologie positive auquel j’ai participé, à la générosité et au partage, ils rajoutent  l’authenticité.

En savoir plus sur la Modélisation des Facteurs de Succès de Robert Dilts

Vous avez la possibilité d’assister à une conférence
“PNL et entrepreneuriat ” de Robert Dilts, le 28 janvier 2016, organisée par l’association NLPNL

Vous pouvez voir la vidéo de Robert Dilts parler du contenu de la formation « Video-Entrepreneur de la nouvelle génération »

Vous pouvez lire des articles sur le travail et les réflexions qui ont donné naissance à la modélisation des facteurs de succès des entrepreneurs de la nouvelle génération

Vous êtes déjà convaincu de l’intérêt du modèle « Entrepreneur de la nouvelle génération »

Il vous reste à prendre connaissance du contenu de la formation de 9 jours en 3 modules de 3 jours qui débute en février 2017 avec Robert Dilts, puis à vous inscrire sur une prochaine session à partir de ce lien.

La formation « Entrepreneur de la nouvelle génération », va bien sur porter sur votre projet entrepreneurial, mais il va surtout évoquer la vie personnelle et professionnelle que vous souhaitez mener en réalisant votre projet entrepreneurial. Entreprendre est certainement la dernière aventure humaine, l’occasion de réaliser un rêve ou une passion, d’exprimer des talents insoupçonnés et de contribuer à un monde auquel chacun a envie d’appartenir. Un rendez-vous avec soi à ne pas manquer.

Robert Dilts : l’authenticité est la qualité principale des leaders et des entrepreneurs et  c’est ce que je décris dans mon troisième volume. Les quatre qualité du leadership conscient sont selon moi : l’authenticité, l’intelligence émotionnelle, le sentiment d’intentionnalité, et la responsabilité.

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