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Avec la PNL et l’hypnose, Jean-Yves Frenot, InterEditions, Juin 2018, Préfaces de Margot Phaneuf et de Jean-Luc Monsempès. La relation est une composante essentielle du soin. L’ouvrage apporte aux professionnels du monde médical des outils et une démarche  pour approfondir la composante relationnelle de leur métier, à l’aide d’exemples concret et d’approches ayant fait la preuve de leur efficacité.
Sommaire du livre
: La relation soignant/soigné : outils et exemples d’interventions Favoriser le sommeil avec les submodalités La peur de l’examen .. installer la sérénité avec l’ancre kinesthésique Gérer la projection agressive par la synchronisation métaphorique  Gérer le doute et retrouver l’ancrage avec l’ancrage spatial Face au sentiment d’impuissance, la Ligne du Temps Gommer la douleur avec le switch visuel et l’hypnose Apprendre à gérer la douleur par l’hypnose L’efficience relationnelle thérapeutique ou pour une éthique du prendre soin Les niveaux logiques pour mieux se  connaître Les positions de perception Développer une relation de confiance Coaching, PNL et soins palliatifs  L’expérience d’un coach, passeur d’âmes L’histoire clinique de Madame Nathalie N.  Découvrir un extrait du livre 

Jean-Yves Frenot: Coach, Infirmier clinicien, Formateur certifié Process Com, coach SICPNL, thérapeute relationnel et enseignant (IFSI, formation continue et faculté de médecine Paris V René Descartes dans le cadre du DU « multi- disciplinarité, démarche palliative, maladies graves » ), il est infirmier clinicien consultant à l’équipe mobile de soins palliatif de la Maison médicale Notre-Dame du Lac de Rueil-Malmaison et a participé au jury international de l’université libre européenne en sciences infirmières pour la certification des infirmiers cliniciens.

Préface de Jean Luc Monsempès

Stimuler les processus naturels de régénération du corps, du mental et de l’esprit Faire un lien entre la PNL et la santé n’est pas d’une évidence première. Car la PNL ne soigne pas et n’est pas habilitée à soigner. Alors que vient faire la PNL dans le monde de la santé ? Tout dépend de la manière de considérer la santé. Avec le modèle médical physique de la culture occidentale qui porte son attention sur une composante d’un organisme vivant, l’intérêt de l’approche PNL est fort limité. Une vision systémique considère l’humain comme un système vivant en interaction constante avec un système plus vaste pour maintenir un équilibre. La question est alors de savoir si les interactions qui se déroulent à l’intérieur comme à l’extérieur de notre corps sont suffisamment harmonieuses pour contribuer aux aspirations et à l’état de santé de l’individu. Le symptôme devient une information sur le déséquilibre ou le désalignement d’un sous-ensemble des composantes du système.

C’est dans cette vision de la nature systémique du corps et de l’esprit que l’approche PNL prend tout son sens et que se situe le travail de Jean-Yves Frenot sur sa démonstration de la pertinence et l’efficacité des accompagnements avec les modèles PNL. Une intervention vise alors à rétablir des interactions internes et externes plus fonctionnelles, celles qui reconnectent le corps avec ses propres mécanismes de rétroaction internes, qui stimulent les processus naturels de régénération du corps, du mental ou de l’esprit. Si les techniques externes peuvent être utilisées pour produire ou faciliter un processus de guérison, sa source se trouve au sein même du système de l’individu.

Selon Stephen Gilligan, un grand nom de l’hypnose éricksonienne un changement humain nécessite de réunir trois conditions: a) une intention congruente, b) un cadre relationnel de soutien, c) et éventuel‑ lement un rituel de guérison.

La première étape consiste donc à permettre au sujet d’imaginer vers quoi il aimerait tendre en matière de santé et de bien-être. En l’absence de cette direction, la plus performante des techniques peut échouer. Du fait de la capacité du cerveau à fonctionner de façon cybernétique, cette étape est indispensable pour permettre à l’organisme d’activer les processus naturels de guérison et identifier les interférences qui s’y opposent. Il y a une différence importante entre une intention de mieux être et un objectif de guérison. Une distinction qui prend toute sa valeur dans l’accompagnement des mourants. On peut « échouer » dans l’atteinte d’un objectif, mais pas dans le processus continu de l’intention.

Pour qu’elle puisse se manifester, l’intention nécessite une relation. Comme le rappelle Jean-Yves Frenot en mettant l’accent sur une « éthique relationnelle », «l a majorité de l’effet thérapeutique se situe non dans le modèle (PNL) lui-même mais dans la façon dont le thérapeute s’en sert». Si la PNL ne guérit pas, elle contribue grandement à créer le niveau de profondeur et d’intensité de relation requis par le niveau attendu de guérison et l’accès à des ressources insoupçonnées. En absence de cette profonde humanité, toutes les techniques, dont celles de la PNL, peuvent devenir manipulatoires, voire destructrices.

Le rituel est le nom donné aux actions qui permettent à l’intention de guérison ou de mieux être et à la relation qui la soutient de se manifester. Si de nombreux rituels peuvent se montrer efficaces, le principal facteur de réussite semble être son degré de congruence avec le niveau de l’intention et de la relation. Cette recherche permanente de congruence de même que la question de l’écologie du changement sont au cœur de toute intervention PNL et c’est probablement la raison de son utilité et de son efficacité durable.

L’ouvrage de Jean-Yves Frenot apporte une belle illustration de cette vision systémique de la santé et des possibilités concrètes et pragmatiques de sa mise en œuvre par un professionnel de santé. Il nous montre que nos expériences, même celles que nous qualifions de douloureuses, peuvent nous servir à comprendre, élargir notre niveau de conscience, évoluer, grandir. « Les soins palliatifs consistent à mettre la personne et son entourage dans les meilleures dispositions possibles pour guérir ce qu’il reste à guérir quand certains pensent qu’il n’y a plus rien à faire ni à guérir » dit Jean-Yves, ce « coach passeur d’âmes ». Dans les moments qualifiés de fin de vie où le temps est compté, aider une personne à se reconnecter avec une mémoire qui la suit depuis toujours et qui lui survit est le dernier geste d’humanité. Au-delà de ses aspects techniques, ce livre montre combien la relation soignant-soigné a besoin d’être humanisée.

Jean-Luc Monsempès Juin 2015

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