Changement personnel et professionnel : les leçons d’un déménagement

« Le grand saut intérieur »
Voyage au cœur du changement personnel et professionnel ou les leçons d’un déménagement

Le voyage intérieur

Le changement, qu’il soit personnel ou professionnel, est souvent perçu comme un événement extérieur. Pourtant, sa véritable essence réside dans le voyage intérieur qu’il déclenche. Pour avoir vécu plusieurs fois des déménagements à titre personnel ou professionnel, préparés ou soudains, souhaités ou non, parfois en changeant de pays voire de continent, j’ai pu expérimenter que le changement le plus profond et le plus durable commence toujours de l’intérieur.

Imaginez un instant que votre vie soit un vaste océan. Le changement n’est pas simplement un nouveau port vers lequel vous naviguez, mais aussi une transformation de votre navire lui-même. Il s’agit de modifier vos voiles, de repenser votre gouvernail, parfois même de reconstruire entièrement votre embarcation.

C’est un processus qui demande du courage, de la patience, une profonde introspection, un voyage intérieur qui comporte plusieurs méandres :

• Comment reconnaître les signes qui indiquent qu’un changement est nécessaire,
• Comment surmonter nos peurs et nos résistances,
• Comment s’appuyer sur ce changement comme puissant outil de croissance personnelle et professionnelle.

Que vous envisagiez un changement de carrière, une transformation personnelle, ou simplement une nouvelle organisation de votre vie quotidienne, quelques principes explorés ici vous aideront à naviguer dans ces eaux avec confiance et détermination. Nous verrons comment la PNL (Programmation Neuro Linguistique) et le coaching, au cœur des interventions professionnelles de l’Institut Repère, peuvent vous accompagner dans ce voyage et cette transformation.

Première étape : Reconnaître les signes d’un besoin de changement

Le changement est souvent nécessaire pour notre croissance et notre épanouissement, mais comment savoir quand il est temps de faire ce grand saut intérieur ? Les signes peuvent être subtils ou évidents, parfois caricaturaux dans les situations de grandes ruptures ou accidents de parcours. Pour une entreprise, les changements de contexte fréquents ne sont jamais neutres sur le plan économique.

Un premier signe est souvent un sentiment de stagnation ou d’insatisfaction persistante. Dans mon cas, avant de décider de changer de région, j’ai remarqué l’installation de routines, signes d’une baisse de vivacité. Les idées nouvelles se faisaient plus rares, l’enthousiasme s’émoussait. C’était comme si j’avais atteint un plateau, incapable de progresser davantage dans ma configuration actuelle. Le renouveau devenait nécessaire.

Souvent, c’est le décalage entre valeurs profondes et réalité quotidienne qui précède la reconsidération des choix de vie, de carrière, voire de relations, et indique qu’il est l’heure du changement.

La perte de plaisir ou d’excitation sont aussi points de repère. La lassitude, l’ennui, curieusement trop de facilité, devraient déclencher les warning et avertir d’une baisse de niveau de motivation souvent précurseur de changement.

Sur le plan physique, le stress chronique, les problèmes de sommeil, la fatigue persistante, doivent être également considérés comme des révélateurs.

Parfois, de petits ajustements peuvent suffire. L’essentiel est d’être à l’écoute de ces signaux et de les prendre au sérieux, car ils sont souvent les premiers pas vers une vie plus épanouie et plus alignée avec ses véritables aspirations.

Les étapes psychologiques du processus de changement

Qu’il soit volontaire ou imposé, le changement suit un processus psychologique. En comprendre les étapes aide à naviguer plus sereinement à travers les turbulences émotionnelles et à faire face. La PNL, avec l’acquisition de ressources émotionnelles comme la technique de l’ancrage, la mise à distance mentale par la dissociation ou le recadrage des représentations négatives, offre plusieurs outils pertinents.

• La première étape est souvent celle du déni ou de la résistance. Même lorsque nous avons choisi le changement, il est naturel de ressentir une certaine appréhension face à l’inconnu. Lors de ma décision de déménager, j’ai remarqué que j’avais tendance à minimiser l’ampleur des conséquences à venir ou à remettre en question sa nécessité.
• Vient ensuite la prise de conscience, lorsque la réalité du changement commence à s’imposer. C’est souvent une période d’anxiété, d’incertitude et de tension.
• Par la suite, l’acceptation, est le moment où l’on commence à lâcher prise sur l’ancien et à s’ouvrir aux possibilités du nouveau. Pour moi, cette phase a coïncidé avec les premières visites du nouveau lieu et l’élaboration de plans concrets de ma future organisation. J’avais déjà observé cela lors de l’accompagnement du déménagement d’une chaine de télévision dans de nouveaux locaux ultra moderne, plus spacieux, plus au cœur de la ville et plus proches des transports. Malgré les avantages évidents, l’équipe freinait parce qu’elle perdait ses points de repère, ses habitudes, ses bricolages techniques qui faisaient pourtant courir des fils partout entre les studios d’enregistrement. Avec la dirigeante, nous avons organisé des visites guidées du nouveau lieu en expliquant et en montrant la place future de chacun. Nous avions préalablement pris des photos de chacun dans son espace d’origine et les avions affichées et mises en scène dans les nouveaux locaux. Ainsi, les collaborateurs avaient pu se faire une représentation multisensorielle, se projeter et se rassurer. Tout s’est alors déroulé comme prévu, voire mieux, parce que chacun avait pu switcher en mode collaboratif. Sans entrer dans les détails, j’ai appliqué certains outils de la PNL pour obtenir ce résultat et faciliter ce changement majeur dans la vie d’une entreprise (stratégie d’objectif, visualisation, ancrage, générateur de comportement, alignement des niveaux logiques, etc.).
• A la quatrième étape débute l’exploration. C’est l’étape où l’on commence à tester de nouvelles façons de faire et de penser et à ajuster très concrètement ses rituels quotidiens. C’est une période excitante mais qui peut aussi être déstabilisante.
• Vient enfin le moment de l’intégration, où le changement devient la nouvelle norme. Les nouvelles habitudes s’installent et deviennent naturelles.

Ce processus n’est pas toujours linéaire. On peut osciller entre ces différentes étapes, parfois même revenir en arrière avant de progresser à nouveau. L’essentiel est de pouvoir se situer dans ce processus et de s’accorder la patience et la bienveillance nécessaires pour traverser chaque étape. Deux ingrédients sont nécessaires à cela, l’indulgence avec soi-même et les autres et la gratitude de pouvoir vivre cette expérience de renouveau en se focalisant sur les bénéfices de la situation.

Surmonter la peur de l’inconnu : techniques et approches

La peur de l’inconnu est l’un des plus grands obstacles au changement. Elle peut paralyser et empêcher de saisir des opportunités qui pourraient transformer positivement sa vie. Pour surmonter cela, des techniques et approches efficaces de PNL et de coaching permettent de passer de la peur à la confiance.

Une première approche consiste à déconstruire cette peur en l’examinant de près. Lors de notre dernier déménagement, nous avons encouragé chaque membre de la famille à exprimer ses craintes. La verbalisation et l’analyse ont permis des recadrages de sens chers à la PNL qui ont considérablement amoindri, voire, neutralisé les peurs.

La pratique de la visualisation positive, autre technique très puissante, m’a permis d’avancer. Cela consiste à se projeter mentalement dans un futur dans lequel le changement a été réalisé avec succès. Il s’agit d’examiner la situation future sous l’angle de ses avantages, des opportunités qu’il offre, des plaisirs nouveaux qu’il promet. Cela réduit considérablement l’anxiété liée à l’inconnu.

L’approche des petits pas fait merveille aussi. Plutôt que de voir le changement comme un saut dans le vide, on le décompose en étapes gérables, faisables avec aisance. Pour gérer l’anxiété des enfants par exemple, on peut préalablement au jour J, inviter chacun à apporter les objets les plus importants pour lui dans le nouveau lieu. Chaque petit succès renforce ainsi la confiance pour l’étape suivante.

La technique du « scénario du pire », tirée des approches de la créativité, même si elle peut sembler contre-intuitive, est souvent libératrice. Elle consiste à imaginer le pire de qui ce qui pourrait advenir, ce qui contribue à dédramatiser, puis à élaborer des stratégies pour y faire face en faisant appel à des solutions inédites, originales stimulantes. Cet exercice permet de réaliser que, même dans le pire des cas, nous avons les ressources pour rebondir.

Enfin, cultiver la flexibilité mentale est crucial. Dans nos formations en coaching, nous insistons sur l’importance de considérer le changement non pas comme une menace, mais comme une opportunité d’apprentissage et de croissance. Cette perspective change tout et transforme la peur en curiosité et en excitation.

La peur de l’inconnu est naturelle, universelle et légitime. L’objectif n’est pas de l’éliminer complètement, mais de la gérer de manière à ce qu’elle n’empêche pas d’avancer.

Redéfinir ses valeurs et ses priorités

Imposé ou non, le changement offre une opportunité unique de réexaminer et de redéfinir ses valeurs et priorités. C’est un moment propice pour s’aligner davantage avec ce qui compte vraiment, tant sur le plan personnel que professionnel. A chaque déménagement, je vis ce processus de manière intense au travers d’un questionnement à la fois déstabilisant et libérateur.

Cela consiste à prendre du recul et à observer ses réactions face au changement. Qu’est-ce qui enthousiasme ? Qu’est-ce qui inquiète ? Ces réactions sont en effet révélatrices de nos valeurs profondes. Par exemple, j’ai réalisé que l’idée de pouvoir créer un environnement de travail plus en harmonie avec la nature dans notre nouvelle localisation m’enthousiasmait particulièrement, révélant l’importance croissante que j’accorde à l’écologie. Il faut dire que je passais d’un environnement totalement urbain à un bord de mer.

Le changement pousse également à explorer de nouveaux critères. En arrivant dans une nouvelle région, j’ai été exposé à une culture différente, à de nouvelles façons de penser et de travailler. Cela m’a amené à donner une plus grande importance à l’équilibre entre vie personnelle et professionnelle et, enfin, à vraiment appliquer mon choix de vie « la travacancerie », concept personnel qui consiste à ne pas séparer la vie pro et la vie perso, qui marie le travail et le loisir tout au long de la journée, la semaine, le mois, l’année.

Imaginer sa vie idéale dans cinq ou dix ans est un exercice de projection particulièrement pertinent en période de changement. Cela permet de clarifier ses aspirations profondes et d’aligner ses actions présentes avec cette vision future.

Enfin, il est important de communiquer ses valeurs et priorités redéfinies, tant à soi-même qu’à son entourage. Cela permet de les ancrer et les acter dans le réel.

Cultiver la résilience face aux défis

La résilience, capacité à rebondir face à l’adversité et à s’adapter au changement, est une qualité essentielle dans notre monde en constante évolution. Elle n’est pas innée, mais peut être cultivée et renforcée au fil du temps.

Pour cultiver la résilience et développer une mentalité de croissance, il convient de considérer les défis non pas comme des obstacles insurmontables, mais comme des opportunités d’apprentissage et de développement, des challenges avec un graal à atteindre.

La pratique de la flexibilité cognitive est cruciale. Il s’agit de la capacité à s’adapter rapidement à de nouvelles situations et à envisager différentes solutions à un problème. Dans mes formations, j’utilise souvent des exercices de brainstorming et de résolution de problèmes pour développer cette compétence. En PNL, on appelle cela « le cadre comme si ».

Maintenir une perspective positive, tout en restant réaliste, est un autre aspect de la résilience. Cela ne signifie pas ignorer les difficultés, mais plutôt choisir de se concentrer sur les aspects que l’on peut contrôler et influencer. Personnellement, j’ai trouvé utile de tenir un journal de gratitude, notant chaque jour les petites victoires et les progrès réalisés dans notre déménagement.

Le soutien social joue également un rôle important. Créer et maintenir un réseau de soutien solide peut faire toute la différence face aux défis du changement. Bien entendu cela ne s’improvise pas au dernier moment et nécessite de cultiver le plus grand nombre d’amitiés, de connections avec des personnes de tous horizons, y compris dans le lieu de destination.

Pour accompagner et maintenir cette résilience à long terme, que ce soit par la méditation, l’exercice physique ou d’autres techniques de relaxation, avoir des outils pour gérer le stress est essentiel.

Intégrer les leçons du changement dans son développement continu

La gestion de l’incertitude est une autre compétence clé que le changement aide à développer. Apprendre à être à l’aise avec l’ambiguïté et l’inconnu est devenu un aspect important de mon approche du développement personnel. J’encourage toujours mes stagiaires de l’Institut Repère à voir l’incertitude non pas comme une menace, mais comme une opportunité de croissance et d’innovation.

Le changement nous rappelle aussi l’importance de la communication ouverte et honnête. Durant mon processus de transformation, la transparence et le dialogue ont été essentiels pour maintenir la cohésion avec mon entourage. Cette leçon a renforcé l’intérêt de la culture de la communication que la PNL m’a permis d’installer au cœur de mes relations il y a déjà plusieurs années.

Enfin, célébrer les petites victoires comme les grandes, fait partie de la panoplie de celui qui fait du changement sa conduite de vie. Reconnaître et apprécier chaque progrès, aussi minime soit-il, est crucial pour maintenir la motivation et l’élan positif autant que pour soi que pour ceux qui accompagnent (parents, collègues, thérapeutes, coachs). Cette pratique est devenue une part intégrante de mon approche de la culture d’entreprise et du développement personnel.

En intégrant ces leçons dans notre développement continu, nous ne faisons pas que tirer profit de nos expériences passées. Nous nous préparons également à mieux conduire les futurs changements, créant ainsi un cercle vertueux de croissance et d’adaptation.

Conclusion : Le changement comme mode de vie et source d’épanouissement

Au terme de ce voyage, une vérité fondamentale émerge : le changement n’est pas simplement quelque chose que nous subissons ou que nous choisissons occasionnellement, c’est un mode de vie à embrasser pour s’épanouir pleinement.

Mon expérience de déménagement et de changement de région, voire de pays à plusieurs reprises, a été chaque fois bien plus qu’un simple changement de décor. Cela a été le catalyseur de transformations profondes, tant personnelles que professionnelles. Le changement est en fait une perturbation bénéfique pour grandir, innover et se réinventer.

Embrasser le changement comme mode de vie signifie cultiver une curiosité constante, une ouverture à de nouvelles idées et expériences. Cela implique de remettre régulièrement en question ses hypothèses, habitudes et méthodes. C’est adopter une posture d’apprentissage permanent, où chaque défi devient une opportunité d’évolution. C’est développer l’art d’être flexible qui est au cœur de l’enseignement et l’une des raisons d’être de la PNL.

Cette approche du changement comme source d’épanouissement ne signifie pas que le processus est toujours facile ou agréable. Il peut y avoir des moments de doute, de peur et de confusion.

En fin de compte, embrasser le changement comme mode de vie, c’est choisir une vie riche en expériences, en apprentissages et en croissance. C’est choisir de vivre pleinement, de repousser constamment ses limites et de découvrir tout le potentiel qui sommeille en chacun.

Rappelons-nous que le changement n’est pas une destination, mais un chemin.

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