Quelle est votre formation initiale et votre début de carrière professionnelle ?
De formation LEA, puis Master en management, j’ai rejoint une filiale du groupe BNP Paribas en 2008 sur un poste opérationnel. C’était un choix plutôt “m’éloigner de”, puisqu’à ce moment-là j’étais dans une PME d’import-export du domaine de l’aéronautique, où l’ambiance se dégradait à vue d’œil et la charge individuelle ne cessait de croître.
Chez BNP j’ai retrouvé un peu de répit, mais aussi beaucoup de temps libre (la crise financière oblige), ce qui m’a poussé à me poser des questions existentielles : Qu’est-ce que je veux ? Quels sont mes points forts ? Qui suis-je vraiment ? Une période de connaissance de soi, débutée par un bilan de compétences, puis en testant différentes missions en interne : autour de la communication, du business management, des ressources humaines. Le bilan de compétences m’a fait ressortir ma passion pour la danse, que j’avais un peu écartée, en entrant dans le monde “corporate” : auparavant j’étais compétitrice de danse sportive et cette discipline prenait une part importante dans ma vie. Je crois que cela m’a donné la permission de la déterrer, même si je n’avais aucune idée où cela allait m’amener au final. Mais une chose était certaine : pratiquer la danse en parallèle de mon travail – en donnant des cours les soirs et pendant les pauses déjeuner au CE de mon employeur – me faisait tenir à cette place, où j’avais de plus en plus du mal à trouver une motivation authentique, venant de l’intérieur.
Quel a été l’élément déclencheur du changement ?
Il n’y a pas vraiment eu d’élément déclencheur à proprement dit, je suis restée des années dans le domaine de la finance, en sachant très bien que je partirais un jour. Mais il me manquait des éléments sur le ‘moi’ du futur. Je l’explique dans une vidéo récente : comme dans une torsion corporelle, dans une transition nous vivons 2 choses souvent à l’opposé, et cela peut tenir longtemps tant qu’il y a un équilibre, qu’on respire, jusqu’au jour où le corps ne peut plus se tordre, le seuil de tolérance est dépassé, et alors la décision s’impose de basculer de l’autre côté, si on ne veut pas passer sa vie a souffrir. J’ai toujours été très connectée à mes marqueurs somatiques, donc à chaque fois que j’ai frôlé le ‘burn out’ ou le ‘bore out’, j’ai tout fait pour me ressourcer. Prendre soin de soi, de sa santé mentale, comme physique, est une priorité pour moi.
Qu’avez-vous mis en place pour opérer cette transition professionnelle ?
En grande partie, il s’agit surtout d’une découverte de soi que j’ai entamé un peu par besoin d’épanouissement et malgré les limites imposées par l’entreprise dans laquelle je travaillais. Mais la contrainte pousse à la créativité il paraît.
J’ai d’abord testé différents domaines dans la banque, de cette manière j’ai validé les critères importants et moins importants pour moi, mais aussi en restant très attentive à ce que les autres retenaient de mon travail, avec quoi ils repartaient suite à nos interactions. J’avais la danse à côté, mais je sentais bien que je ne l’enseignais pas tellement pour la danse en elle-même, mais plutôt pour les gens, pour les découvrir, les aider à se connaître et à s’autoriser le bien-être.
A un moment, j’ai souhaité devenir art-thérapeute, mais ce projet a échoué. Puisque chez BNP je faisais partie d’une équipe de consultants internes, au retour d’un congé maternité, j’ai intégré un poste de ‘Coach’ ou plutôt formatrice sur une nouvelle plateforme. A l’époque, et ce n’était qu’en 2018, je ne savais rien du coaching, à l’exception du coaching sportif. C’est là, où c’est intéressant d’observer qu’on n’est pas obligé de savoir initialement ce qu’on veut, l’intitulé du poste, etc. Dans mon cas, c’est en écartant ce qui ne me convenait pas et en m’écoutant sans relâche, que des cadeaux ont surgi petit à petit sur mon chemin. C’est ainsi que je me suis intéressée au coaching en développement personnel. J’ai débuté une formation à l’Institut Repère sur mes jours de congé et cette étape a sûrement été un jalon essentiel sur ce chemin de changement, car tout était parfaitement fluide à partir de là. J’y ai trouvé une motivation qui m’a permis de faire le grand saut : j’ai donc quitté mon employeur et me suis installée en tant qu’auto-entrepreneur l’été dernier. Après la longue torsion, je savoure l’alignement.
Quelle est votre activité professionnelle aujourd’hui et la différence qui fait la différence ?
Aujourd’hui je suis coach, maître praticienne en PNL et j’enseigne également la danse. Je m’adresse autant aux particuliers qu’aux entreprises, dans leurs souhaits de transformation.
Mon petit plus consiste probablement dans le fait d’accueillir et de décrypter toute forme d’expression. Je suis très sensible à la chanson du verbal, ainsi qu’à la danse du non verbal. Nous avons ici de sacrés leviers de changement ! L’expression de soi ne fait pas que libérer, elle nourrit aussi, puisqu’on libère une énergie qui nous revient enrichie, après son passage dans le monde. En s’exprimant, on met en route un mouvement cyclique qui favorise la transformation.
Même si je suis un profil multiculturel (6 langues), et que je crois indéniablement au pouvoir du langage, dans le travail de coaching je mise encore plus sur le langage universel du non verbal, qui est pour moi le stockage d’un autre niveau d’information. Je considère donc le coaching somatique et le mouvement comme des outils précieux pour mes clients. J’organise d’ailleurs des ateliers collectifs en présentiel, comme en ligne, dans le but d’éveiller les consciences sur la connexion à son corps, dans lesquels j’apprends aux gens à l’entendre, pour ensuite danser avec ce que la vie leur met sur le chemin.
Mon ambition pour le futur est d’amener cette composante en entreprise, pour montrer comment on peut puiser dans ses ressources par le non verbal, dans le but de se sentir bien sur le lieu de travail, mais pas que : d’améliorer les relations, le leadership, la cohésion d’équipe. L’empathie, qualité essentielle d’un manager, est à mon sens très liée au non verbal. Elle n’est possible que si on sait écouter ses propres ressentis, ses besoins, sinon comment savoir l’être envers les autres ? Mais tout cela s’éduque, s’entraîne… je rêve qu’un jour ces choses deviennent banales en entreprise : la libre expression, le management empathique, la confiance, mais aussi par ex. avoir recours à des pauses régulières et incontournables pour prendre soin de sa santé mentale et physique.
Quelle a été votre expérience à l’Institut Repère ?
L’Institut Repère est devenu pour moi un lieu de ressource et de repère à proprement dit, un mélange entre famille et spiritualité.. Sans le vouloir, j’y ai fait une thérapie, en plus de toutes les connaissances acquises en PNL et en coaching. C’est un endroit authentique, inspirant, où l’on se sent accueilli dans sa différence, libre de tout jugement d’ego, et cela fait du bien !
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