Apprentissage de la guitare avec la PNL

Alexandre Piétri

guitar kid Praticien PNL et coach certifié à l’Institut Repère, Alexandre Pietri a mis au point une formation pour apprendre la guitare en 3 jours grâce à la PNL et à son mécanisme d’excellence. Vous allez découvrir comment j’utilise la PNL pour donner des cours de guitare efficaces à des débutants. Mais tout d’abord je vais vous expliquer comment ce projet est né.Cela fait maintenant 10 ans que je suis professeur de guitare et à mes débuts j’étais confronté à un problème : mes élèves apprenaient… trop vite. En quatre mois environ ils apprenaient l’équivalent d’un an de cours « traditionnel » que j’avais moi-même reçu. Comment donc pouvais-je expliquer cela ? Cela fait maintenant 10 ans que je suis professeur de guitare et à mes débuts j’étais confronté à un problème : mes élèves apprenaient… trop vite. En quatre mois environ ils apprenaient l’équivalent d’un an de cours « traditionnel » que j’avais moi-même reçu. Comment donc pouvais-je expliquer cela ?

Réduire à l’essentiel la découverte de la guitare : de l’envie à l’action

C’est grâce à Joël Guillon et à sa formation « Découvrez votre Mécanisme d’Excellence » que j’ai pu conscientiser et comprendre ce que je faisais jusqu’à lors inconsciemment : à savoir réduire une tâche à l’essentiel afin de passer rapidement et efficacement à l’action.

Pour autant, il me manquait encore quelque chose pour m’approprier totalement mon mode opératoire. Alternant missions de conseil en entreprise et cours de guitare, je me suis retrouvé face à un grand nombre de personnes réfractaires lorsqu’on leur annonce (même avec beaucoup de bienveillance) que l’on peut faire une tâche donnée en beaucoup moins de temps. Forcément, ce mode de pensée confronte les modèles du monde. C’est avec l’aide d’Olivier Thomas (Pedagogia Consulting) que j’ai pu profondément intégrer mon excellence et rapidement régler l’émergence de la question sur ma légitimité.

Désormais certifié coach, c’est quelques mois plus tard que j’ai eu l’idée d’allier mon excellence conscientisée à ma passion : la guitare.

J’ai décidé de construire une formation en groupe pour les débutants. Et réduire à l’essentiel les fondamentaux pour jouer de la guitare selon ma grille de lecture, cela nous amène à un format de 3 jours.

En quoi la PNL intervient dans l’apprentissage de la guitare pour débutants

La PNL regorge d’outils indispensables pour que ces 3 jours soient efficaces. Les participants sont au nombre de 8. Accueil chaleureux, quelques grignotages et la journée commence. La première demi-heure, nous ne jouons pas. Chacun définit son propre objectif.

“Quelle est ta motivation ? A quoi sauras-tu que ce stage t’ai été utile ?”

Après les questions fondamentales et une vérification de l’écologie, je n’hésite pas à leur rappeler très clairement que la réussite de leur objectif ne dépendra en aucun cas de moi. Ils signent un contrat avec eux-mêmes et cela les rend responsables. Pour ma part, mon objectif est de les amener au-delà du but qu’ils se sont fixés.

Lorsqu’une croyance limitante émerge telle que “Je préfère vous dire que je n’ai jamais été très doué en musique…”, j’accueille les propos et leur signification, je sponsorise tout en restant convaincu que cette personne a la même capacité d’apprentissage que les autres.

L’usage du Vakog pour la mémorisation

On commence à prendre la guitare en main, à produire des sons, des accords. Le premier challenge consiste à mémoriser les positions inconnues sur le manche. Après avoir essayé “normalement” de jouer un accord, je prive volontairement les participants d’un de leur sens pour augmenter l’emploi des autres. D’abord la vue en leur demandant de fermer les yeux, et progressivement ils arrivent à utiliser le kinesthésique pour se repérer sur le manche. Les amener à incorporer les mouvements oculaires est également clé pour favoriser la mémorisation.

Une alternance permanente entre confrontation et valorisation

Aucun participant ne s’en rend compte, mais j’ai en réalité une posture confrontante. Je les repousse sans cesse dans leurs limites. Pour que cela fonctionne et pour éviter la frustration, chaque mini-pas est valorisé.

Le sponsoring permanent permet de faire passer les recadrages en douceur. Chaque micro étape est gratifiée. Le parti pris de cet enseignement s’oppose à un discours plus traditionnel qui défend que les premiers pas à la guitare sont forcément difficiles et pénibles. En supprimant complétement ce type de discours et en se focalisant sur une démarche positive, la courbe de l’apprentissage augmente déjà considérablement.

Chaque exercice est en réalité un TOTE auquel chaque participant est encouragé dès qu’il réussit une micro étape. Si cela coince, on reprend l’exercice précédent que le participant maîtrise et on renforce la motivation par des ressources (on constate que l’exercice précédent est maîtrisé et on figure la zone de confort, je recadre et j’encourage). Ensuite on repart sur le TOTE qui coinçait, lequel se débloque rapidement.

Les indicateurs de progressions sont systématiquement mis en valeur : chaque nouvel exercice valide l’acquis du précédent. Les exercices sont calibrés en une succession de micros-étapes, par conséquent je sais que s’il a réussi l’exercice précédent, il ne sortira que très peu de sa zone de confort pour le suivant.

Les temps de repos : l’apprentissage continue

Les pauses sont nécessaires pour permettre aux doigts et aux bras de se reposer, tout autant que l’esprit.

Je provoque volontairement des écrans blancs en amenant n’importe quel sujet qui n’a rien à voir avec la guitare, de préférence quelque chose de léger. Les participants sont tentés parfois de vouloir repenser au dernier exercice, de le réessayer, ou d’en parler avec quelqu’un d’autre. J’interromps ces discussions et introduit volontairement des états séparateurs. On aère le cerveau et on évite ainsi la surcharge d’informations.

L’usage du cadre du comme si et de la conscience interne / externe pour valider les acquis

1er concert… le premier jour ! Je n’attends pas que l’élève ait pratiqué indéfiniment pour jouer en groupe devant des personnes attentives. Cependant pour dépasser les barrières naturelles émergentes, le cadre du comme si permet de rendre l’action beaucoup plus sécurisée. Et lorsque que le participant est en train de jouer devant les autres et qu’il se rend compte qu’il y arrive, un recadrage suffit pour le ramener au présent et porter l’attention sur le fait qu’il arrive à faire ce qui lui paraissait inimaginable il y a 5 minutes. Et dans la foulée, on ancre le ressenti de réussite. Pourquoi se priver ?

Lors du premier “mini-concert”, les débutants sont focalisés sur leur guitare et leur conscience reste complètement en interne. Dans un deuxième temps je les amène à jouer en conscience externe, afin qu’ils réalisent concrètement qu’ils jouent aussi pour les autres.

Les autres participants (qui forment le public) donnent ensuite leur feedback. Constat général, jouer en conscience interne ou externe, tout le monde est unanime : rien à voir !

Peu importe le niveau du participant à ce moment-là, l’objectif de l’exercice est de décomplexer au maximum la pratique de l’instrument dans le but de faciliter son appropriation et ainsi ouvrir en très grand les portes de l’apprentissage.

Et n’oublions pas la synchronisation pour mieux jouer ensemble

Lors des exercices en groupes de 2 ou 3, quelques clés de synchronisation aident toujours pour se caler avec l’autre apprenti guitariste. Synchronisation de la posture, du toucher des cordes (une attaque plus ou moins forte). Rapidement, les participants apprennent à prendre leur place tout en respectant celle de l’autre. Cela facilite la cohésion de groupe et élimine toute compétition.

Un professeur focalisé sur l’objectif et une posture coach permanente

Tout est dans le cadre : chacun vient avec son modèle du monde, son histoire, et c’est bien normal. Mais le travail permanant consiste à recadrer systématiquement et sur le champ toutes les généralisations et distorsions qui émergent régulièrement. Et c’est en réalité sur quoi je me focalise le plus, avant même les exercices de guitare. Si ces déformations ne sont pas recadrées, elles ralentissent considérablement l’apprentissage et peuvent même générer frustration et découragement.

Chaque croyance, déformation, sont tout de suite recadrées par une approche neutre qui oriente vers l’action. Le contenu est volontairement ignoré pour ne s’intéresser qu’aux processus.

Exemple :
Participant :”C’est trop difficile d’enchaîner ces accords, j’ai acheté une méthode qui disait clairement qu’il faut plusieurs jours pour y arriver”
Formateur : “Intéressant. Vas y joue moi ces accords”.

Puis mise en place du TOTE décrit ci-dessus, accompagné de feedback façon PNL, recadrage, sponsoring, identification des failles dans le jeu du participant et formulation positive du chemin à parcourir. Comme je sais que les exercices que je leur propose sont accessibles et présentés dans une suite logique, les distorsions sont éliminées par l’action.

Autre point capital : je suis absolument convaincu qu’ils vont y arriver. Je ne lâche rien. Et lorsque la disponibilité et le rapport sont installés, il n’y a plus de barrière.
L’état d’esprit de bienveillance présent dans cette formation est inspiré des formations de l’Institut Repère. A la fois intensives et avec des pauses bien calibrées.

Les feedbacks identitaires positifs sont permanents, à la fin de chaque exercice et tout au long de la formation lorsque cela est approprié. Ainsi le participant sait toujours là où il en est en termes de pistes d’amélioration.

Les “Et maintenant je dois faire quoi ?” n’existent pas. Cela crée ainsi une onde positive : l’élève se rend compte qu’il ne fait jamais de “fautes” et a ainsi de moins en moins peur de tenter quelque chose. Puisque chaque action, chaque nouveau mouvement est formulé de façon positive et délivre un enseignement.

En conclusion du stage, le feedback final est accompagné d’un pont vers le futur en lien avec les objectifs respectifs. Les participants repartent avec le sourire en ayant certes un peu mal aux doigts, mais ils savent jouer aux moins deux morceaux et ont acquis les bases pratiques et théoriques nécessaires pour être autonome.

Aujourd’hui je suis convaincu que n’importe qui peut apprendre la guitare efficacement et avec plaisir, à condition bien sûr, d’en avoir envie !

Alexandre Piétri