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Les trois formes d’intelligence, leur fonctions et language. transcription de Jean Luc Monsempès

emotional intelligence2Le premier article de cette série définit ce qu’est l’intelligence émotionnelle et les compétences qui y sont associées. Le deuxième article porte sur la fonction des différents cerveaux (reptilie,, limbique et cortical), les formes d’intelligences qui y sont associées (cognitive, du corps et du champ) et les modes de communication appropriés. Si on associe classiquement l’intelligence au fonctionnement intellectuel du cerveau, nous savons maintenant que l’esprit humain est composé de trois formes d’intelligence. Chaque forme d’intelligence possède sa fonction et son langage. L’intelligence cognitive est associée à nos représentations mùentales et au langage. L’intelligence somatique se réfère au fonctionnement du corps et des émotions. L’intelligence du champ se réfère aux relation crées entre les différents éléments d’un système.

L’évolution de la PNL et les trois formes d’intelligence

L’évolution de la PNL depuis ses débuts dans les années 70 reflète la découverte et la prise en compte de ces différentes formes d’intelligence.

L’intelligence cognitive

Elle se réfère au fonctionnement de notre cerveau et à notre activité intellectuelle. La 1ère génération de PNL, qui a débuté dans les années 70 et qui venait d’un contexte thérapeutique, se focalisait sur l’aspect cognitif de l’intelligence. On parlait de structure du langage verbal, de la manière de créer des modèles et des représentations mentales du monde qui nous entoure. Il est bien sur important de savoir utiliser notre mécanique cognitive de façon intelligente. C’est une intelligence intellectuelle mesurée par un Quotient Intellectuel.

L’intelligence somatique

Elle se réfère au fonctionnement du corps et des émotions. La PNL de 2ème génération s’intéresse à une intelligence plus somatique, plus corporelle, en lien avec les ressentis du corps. Il s’agissait d’amener notre intelligence non seulement dans notre cerveau cognitif, mais aussi dans notre corps tout entier.

L’intelligence du champ

Elle se réfère à une intelligence relationnelle. La PNL de 3ème génération s’est focalisée sur l’intelligence du champ. Il ne s’agit plus de son esprit et de son corps, mais d’une intelligence qui émerge de la relation entre les éléments d’un système. C’est une intelligence collective, en lien avec un système relationnel. Il ne s’agit pas seulement de ma pensée à propos d’un système de relation, mais de moi en tant que partie de ce système.
Quand ces trois esprits opèrent ensemble, ils créent ce qu’on appelle une tension créative. Notre esprit conscient cognitif étant généralement limité à notre intellect, nous allons chercher à amener plus de conscience dans le corps qui est le siège de nos émotions et également dans nos interactions avec le monde qui nous entoure.

L’intelligence émotionnelle et les trois cerveaux

Le poète Rumi (voir article 1/4), parle de la maison d’hôte « Etre humain, c’est être une maison d’hôtes. Tous les matins arrive un nouvel invité. Une joie, une dépression, une méchanceté, une prise de conscience momentanée vient comme un visiteur inattendu ». Les neuroscientifiques  nous diraient que nous avons trois cerveaux distincts, qui sont séparés mais interconnectés, et que chaque cerveau sert à exécuter des fonctions de niveau plus élevé que le précédent. Chaque cerveau peut être une maison d’hôtes pour le cerveau du niveau du dessous.

Trois-cerveaux-PNL

Le cerveau reptilien est constitué du cervelet et du tronc cérébral

Sa fonction est étroitement liée à la survie physique et à la préservation de l’intégrité du corps. Le cervelet orchestre le mouvement. Le tronc cérébral est responsable des fonctions végétatives (digestion, reproduction, circulation, respiration…etc.), et de l’exécution des réponses de fuite, d’attaque ou de sidération en cas de stress. Le cerveau reptilien et les comportements qu’il gouverne expliquent les comportements de survie des animaux. Le cerveau reptilien joue un rôle crucial dans l’établissement d’un territoire, la reproduction et la dominance sociale. Les comportements venant du cerveau reptilien sont caractérisés par leurs aspects automatiques, ritualisés, et leur haute résistance au changement.
Une personne qui a eu des lésions sévères du néocortex (néomamélien) à la suite d’un accident vasculaire cérébral (AVC) ou d’un traumatisme, va uniquement fonctionner à partir de son cerveau reptilien qui a pour fonction de maintenir les fonctions vitales. La personne peut survivre mais ne répond pas au langage, mais elle peut répondre à la douleur.
On parle de cerveau reptilien car sa taille est réduite, comme celle d’un lézard ou d’un serpent. Si le cerveau reptilien est donc avant tout organisé autour des stratégies de survie, vous n’avez pas besoin d’avoir une lésion cérébrale pour accéder à ce cerveau reptilien car il s’active dans toute situation où votre vie est perçue comme menacée. Les stratégies de survie de base sont l’attaque, la fuite, ou la paralysie.  Enfant, j’étais fasciné par les serpents et j’en avais 14 en même temps, ainsi que deux iguanes d’un mètre de long. Je connais bien ces cerveaux reptiliens qui permettent de manger, s’accoupler et faire des choses de base. J’ai également eu des mammifères comme animaux de compagnie, tels que des chats, des chiens, des rats, des souris, une chauve-souris. Et ici, en plus du cerveau reptilien il y a un cerveau limbique, c’est-à-dire un cerveau émotionnel.

Le cerveau mammifère ou limbique accueille les principaux centres de l’émotion

L’amygdale relie les événements aux émotions de peur, pitié, colère, ou d’outrage. L’hippocampe convertit l’information en mémoire à long terme. Le système limbique est également impliqué dans des activités en lien avec la nourriture, le sexe, notre sens de l’odorat et nos besoins de lien et d’attachement. Les sentiments de protection et d’amour vont devenir progressivement plus complexes au fur et à mesure que le système limbique et le néocortex se rejoignent.
Si vous avez eu un mammifère de compagnie, vous avez certainement pris conscience que ce sont des êtres émotionnels, capables de se connecter à d’autres mammifères dont vous-même. Quand vous rentrez chez vous, votre chien va à votre rencontre, remue la queue et montre sa joie. Mais s’il a fait une bêtise pendant votre absence, votre chien peut se sentir coupable avec la queue entre les pâtes, ou manifester de la honte. Ceci s’observe chez tous les mammifères. Les chevaux peuvent être en colère ou frustrés. Un éléphant peut ressentir de la joie, de la colère, de la tristesse. C’est le mode de fonctionnement du cerveau mammifère  qui nous permet de ressentir des émotions qui n’ont pas besoin d’être apprises car elles font partie intégrantes de ce cerveau limbique.

Le néocortex ou cerveau néo-mammifère

Il est le siège des fonctions mentales les plus élevées, telles que le langage, la résolution de problème et l’imagination. Il est considéré comme le siège de « l’esprit » et de la « conscience ». Le néocortex crée le langage parlé et écrit. Il permet la pensée opérationnelle logique et formelle et nous donne la possibilité de prévoir et de planifier l’avenir.
En tant qu’être humain, nous avons la chance d’avoir un 3ème cerveau, même si ce dernier est associé à de nombreuses difficultés. Le cerveau néo-mammifère, que possèdent les primates (les chimpanzés, gorilles) et les humains, apporte cette capacité  à accéder à un autre niveau de conscience. Par exemple, si un chien ou un cheval peut avoir des émotions, il n’aura par contre pas conscience de se sentir en colère. Leur programmation est une réponse émotionnelle sans conscience de celle-ci. Avec leur néocortex, les humains possèdent en plus cette conscience de leur colère, une conscience peut devenir la « maison d’hôtes » pour les « invités » que sont les fonctions reptiliennes et limbiques. Avec le poète Rumi, la PNL suggère d’utiliser les capacités du cerveau néo-mammifère pour répondre d’une façon plus intégrée et plus intelligente aux activités des autres cerveaux. Quand nous parlons d’intelligence émotionnelle, nous faisons référence à la conscience des émotions, leur reconnaissance, leur acceptation et leur utilisation.

Dans des conditions habituelles les trois cerveaux sont alignés, le néocortex « dirigeant » le cerveau limbique et reptilien. En cas de menace perçue, les cerveaux inférieurs peuvent parfois prendre le dessus, ce qui conduit à une des réponses émotionnelles surpuissantes et à une régression dans des stratégies de survie primitives (attaque, fuite, sidération, etc.). Apprendre à reconnaître et à orchestrer l’activité de nos trois cerveaux constitue un aspect essentiel de la Programmation neuro-linguistique et aussi de l’intelligence émotionnelle.

Nous pouvons donc apprendre à ressentir les émotions tout en restant connecté à la partie pensante de notre néocortex, cette partie qui donne une signification au « Grand Soi » et qui nous humanise. Dans certaines approches psychologiques, on apprend aux individus à régresser dans la partie émotionnelle et reptilienne de leur cerveau pour  y vivre quelque chose de violent, inapproprié et inefficace, ce qui  consiste à vivre à partir d’un « petit soi ». Les outils de la PNL nous offre la possibilité de développer cette partie supérieure du cerveau (néocortex), de façon à répondre avec plus de choix et de créativité aux programmations des cerveaux reptiliens et limbiques, et en faire quelque chose de nouveau et de diffèrent. Dans le poème de Rumi, le néocortex serait la maison d’hôtes et les invités seraient les cerveaux reptiliens et limbiques. L’objectif est d’être capable d’accueillir les invités sans les laisser prendre le contrôle, briser les vitres ou casser la maison.

Si le cerveau mammifère n’a pas besoin d’apprendre les émotions, le néocortex a besoin d’apprendre à accueillir les émotions et à les utiliser comme de l’information. Un enfant de deux ans vit surtout avec son cerveau mammifère et il n’a pas encore assez de programmations cognitives pour juger ou rejeter une émotion. Nous pouvons apprendre à nous connecter davantage à une émotion.
Nous avons vu que le cerveau reptilien n’est pas très émotionnel et que la jonction entre les cerveaux reptilien- mammifère, travaille  souvent contre l’intelligence émotionnelle en s’y déconnectant. Plus je me déconnecte de l’émotion, et moins je suis émotionnellement intelligent. Le développement de l’intelligence émotionnelle consiste à apprendre à accueillir l’émotion et à leur accorder une place plus active dans nos vies. Milton Erickson comme Fritz Perl pensaient que de nombreux problèmes viennent d’une déconnexion des individus de leurs émotions. L’énergie des émotions non exprimées peut exploser sous forme de symptômes, surtout parce que ces émotions ne sont pas intégrées, et parce qu’on ne travaille pas avec. Un enfant de deux ans est très dans l’émotionnel et en tant que parent, il est utile de les aider à devenir des adultes émotionnellement intelligents. Car à l’école, les enfants apprennent plein de choses qui n’ont rien à voir avec les émotions et de nombreuses forces dans le monde cherchent à déconnecter les humains de leurs émotions et de l’empathie.

Les modes de communication des trois cerveaux

Il est important de garder en tête que les deux cerveaux inférieurs ne comprennent pas ou peu le langage verbal ou de la logique et répondent principalement aux signaux non verbaux.

Communiquer avec le néocortex

Le langage verbal des humains provient  du néocortex (néo-mammifère)  et ce langage est utile avant tout pour cette partie du cerveau (néocortex). Les deux autres parties du cerveau (reptilien et limbique) ne comprennent bien mal le langage verbal. Si vous avez des animaux domestiques, vous savez qu’ils peuvent comprendre quelques mots : « assis, pas bouger, non… ». C’est à peu près ce qu’ils peuvent comprendre. Mais si vous expliquez longuement à votre chien pourquoi il ne doit pas faire ses besoins sur le canapé, vous réaliserez rapidement à quel point c’est inutile. Et en fin de compte vous reviendrez à un geste de la main avec un simple et sonore « Non ! » ou « Stop ! ». Ce langage est suffisant pour un cerveau mammifère. Si vos chiens et chats ne comprennent pas votre langage verbal, cela ne les empêchent pas d’être empathiques et très connectés à vous à un autre niveau. Pour diriger un chien le langage verbal est pratiquement inutile. Vous allez avant tout utiliser une forme de communication non verbale.

Communiquer avec le cerveau limbique

Diriger le cerveau mammifère (limbique) fait donc appel bien plus à un langage non verbal qu’à un langage verbal. Et c’est encore plus flagrant pour les reptiles, car je n’ai jamais vu un seul reptile comprendre un seul mot. Aucun de mes serpents ne venait quand je les appelais par leur nom et d’ailleurs ils ne connaissaient même pas leur nom. Le langage verbal ne pénètre donc jamais dans ce cerveau reptilien. Si vous voulez dire « non » à votre reptile, le langage verbal étant strictement inutile, seul le langage physique pourra arrêter l’animal. C’est là où la notion de communication somatique devient importante. La programmation neuro-linguistique est encore trop souvent associée au langage verbal. La PNL de 2ème génération sait prendre en compte le langage non verbal (un regard, la tonalité d’une voix…etc.) dès qu’il s’agit de s’adresser au cerveau limbique.

Communiquer avec le cerveau  reptilien

Ce n’est ni par le langage, ni par le ton de la voix que vous allez communiquer avec le cerveau reptilien, mais par le mouvement ou de l’action. Les charmeurs de serpents ne parlent pas aux cobras (au venin mortel !!), ils ne leur tiennent pas des raisonnements, mais ils charment le cobra par une certaine qualité de mouvements. Et quand ils embrassent le cobra sur le sommet de la tête, le cobra se couche. La modification d’une stratégie de survie implique avant tout le mouvement.Il est important de garder en tête que les deux cerveaux inférieurs comprennent pas ou peu le langage verbal ou de la logique et répondent principalement aux signaux non verbaux.

Les trois formes d’intelligence

Il est donc important de retenir qu’il y a différentes formes de communication et d’interactions  en fonction des trois cerveaux que nous venons de décrire, et un leader émotionnellement intelligent connait ces différentes formes de communication.

L’intelligence intellectuelle ou cognitive

Elle est représentée par la manière de penser et d’utiliser des connaissances, par exemple au travers des stratégies mentales. Cette forme d’intelligence est importante mais non prédominante comme facteur de réussite. Pour travailler avec la partie humaine du cerveau (on y trouve les aires visuelles, auditives, le cortex moteur), on peut utiliser de nombreuses techniques PNL, les systèmes de représentation et les sous modalités, les schémas de langage, le métamodèle…etc. Des approches importantes mais non suffisantes dans la perspective du leadership.

L’intelligence émotionnelle ou somatique

Elle est avant tout en lien avec le corps. Quand les gens ressentent une émotion, ils la ressentent le plus souvent dans leur ventre, leur cœur, leurs poumons, leur respiration, car c’est là que vit ce monde émotionnel. Et aussi dans la colonne vertébrale qui se modifie quand une personne a peur ou a confiance. Donc une partie de l’intelligence émotionnelle réside dans la connaissance du corps. Et c’est là qu’il devient important de distinguer une sensation des sentiments ou de l’énergie

La sensation est « un ressenti physique ou une perception résultant de ce qui arrive au corps ou qui entre en contact avec le corps ».
Le sentiment est « la sensation de toucher ou d’être touché par quelque chose ».
L’énergie est « la force et la vitalité requises pour une activité physique ou mentale durable » (du latin ergon; travailler
L’émotion est « l’état d’esprit d’une personne, découlant des circonstances, de l’humeur ou des relations avec les autres ». Ce qu’on appelle émotion est quelque chose qui est plus dirigé vers des événements dans le monde qui nous entoure, elles parlent de l’humeur, des circonstances.
L’état est la « condition particulière de quelqu’un ou de quelque chose à un moment précis ».

Avec la PNL on parle de « système kinesthésique » comme pour parler d’une même chose. Il y a pourtant tout un monde dans ce système kinesthésique dont les distinctions doivent être connues. Car une partie importante de notre travail sur l’intelligence émotionnelle  va consister à aller chercher et utiliser l’énergie qui se trouve derrière une émotion, un sentiment et une sensation.
Par exemple, la sensation de la colère qui est vécue dans le corps doit être distinguée de l’énergie de la colère. Une grande partie de l’intelligence émotionnelle consiste à apporter plus de conscience sur ce monde kinesthésique. De plus les énergies des émotions vont se manifester dans différentes parties du corps.
Rappelez-vous la définition « une émotion est une condition qui affecte l’organisme tout entier et influence le degré de réussite de l’interaction avec l’environnement ».
Etre émotionnellement plus intelligent consiste à acquérir une conscience plus affinée de ce monde  kinesthésique qui affecte l’organisme tout entier, tout en restant connecté aux outils de notre intelligence cognitive (le langage verbal, les aires visuelles et auditives, nos aires associatives…etc.)

L’intelligence du champ, ou les connexions avec les éléments d’un système plus vaste

La neurologie de notre programmation linguistique  ne s’arrête pas aux frontières de notre système nerveux. Par exemple, notre interaction avec une autre personne peut générer comme une extension de notre propre système nerveux. Nous avons besoin de coachs, de thérapeutes, de leaders, car lorsque nous connectons nos systèmes nerveux, nous pouvons favoriser la création d’une intelligence collective, d’une collaboration générative, et nous pouvons accéder à un tout qui est supérieur à la somme des parties. La métaphore mathématique de la notion du champ : la somme de 1+ 1 n’est pas 2 mais 3, comme l’oxygène et l’hydrogène produisent de l’eau. Où se trouve l’eau ? Si vous observez l’oxygène seul, il n’y a pas d’eau, et si vous regardez l’hydrogène seule il n’y a pas d’eau non plus. Donc où est l’eau ? Elle n’est ni dans l’un ni dans l’autre des constituants, mais quelque part dans la relation entre les deux constituants. L’eau matérialise la relation entre deux constituants gazeux. De même, une intelligence du champ peut émerger de la relation entre deux personnes. De la connexion entre un coach et un coaché, des idées très créatives peuvent émerger. Et si vous vous demandez d’où vient cette intelligence, vous saurez qu’elle ne vient ni du coach, ni du coaché, mais d’un espace génératif entre ces deux individus. Cet espace génératif peut être encore plus puissant avec un groupe de personnes.

Je me pose la même question depuis des années à propos de la PNL. Quand Grinder et Bandler travaillaient ensemble, ils ont produit cette chose qu’on appelle la PNL. Mais si vous les prenez séparément maintenant, vous vous demandez ou est la PNL ? Aucun d’entre eux n’aurait pu faire naître la PNL. Le livre « les origines de la PNL » est un recueil de souvenirs des personnes qui étaient présentes aux tous débuts de la PNL. J’ai contribué à la rédaction de ce livre avec d’autres personnes. Il y avait à l’époque une forme de magie naturellement présente et qui n’est plus là depuis la séparation de Grinder et Bandler. Cette forme de champ que nous pouvons créer, peut constituer une maison d’hôtes encore plus vaste pour des émotions confortables ou inconfortables.

Dans quelles circonstances utiliser son intelligence émotionnelle.

L’intelligence émotionnelle trouve son utilité dans les situations dans lesquelles on a besoin de « gérer » des états émotionnels difficiles (par exemple, des problèmes, des limitations) et/ou de stimuler (ou susciter) des états émotionnels ressourçant (par exemple la motivation). Les réactions émotionnelles, qu’elles soient perçues comme positives ou négatives sont en général considérées comme étant le « jus » qui apporte de l’énergie pour mettre en œuvre des comportements dans une situation ou une interaction particulière.
Ce ne sont pas les émotions en elles-mêmes qui posent problème. C’est le comportement produit par l’émotion, et les effets de ce comportement sur l’environnement, qui déterminent si une émotion spécifique est soit un problème, soit une ressource. Tout dépend de la « programmation » de chacun au regard de l’émotion. Les montées d’adrénaline réussissent bien à certains, alors que d’autres les évitent à tout prix.
Retrouver des moments d’intelligence émotionnelle.

Retrouver des moments d’intelligence émotionnelle

Quelles sont les domaines de vie dans lesquels vous pourriez vraiment tirer profit d’un développement de votre intelligence émotionnelle ? Dans quels domaines de votre vie avez-vous besoin d’une plus grande intelligence collective ou une plus grande maison d’hôtes ? Dans quels domaines de vie vous estimez-vous pas aussi intelligent que ce que vous pourriez être ? Des situations professionnelles avec certaines personnes ?  Des situations où vous vous trouvez en lutte ou subissez une réaction émotionnelle inconfortable, ou vous vous sentez dans l’impossibilité d’exprimer certaines émotions ? Des situations dans lesquelles vous avez perdu une connexion émotionnelle avec certaines choses, un manque de joie ou d’excitation ? Des situations de votre vie relationnelle, avec votre partenaire, votre conjoint, enfants, parents ? Des situations en lien avec votre santé, le stress, la maladie ?

En tant que coach, manager, formateur, enseignant, cadre dirigeant, profession médicale, manager, avocat…. vous êtes un communicant professionnel car votre communication constitue la partie centrale de votre métier. Vous rencontrez probablement des situations dans lesquelles l’émotion devient un élément clé. Quels sont des exemples de ces situations ?  Une situation dans laquelle vous vous êtes perdu dans l’émotion  ou devenu hyper rationnel, ou anesthésié, déconnecté.
Donc prenez cinq minutes, par groupe de deux, pour établir un cadre de contraste entre une situation  dans laquelle vous estimez avoir eu, ou n’avoir pas eu, une bonne intelligence émotionnelle. Partez à la recherche de situations où vous avez vécu des moments d’intelligence émotionnelle ou son absence. Qu’est ce qui est différent dans ces situations en termes d’expérience subjective ? Quelles sont les différences qui font la différence entre la présence, l’absence ou le manque d’intelligence émotionnelle ?

Donc trouvez une ou deux personnes pour partager pendant 5 minutes sur deux choses :

  • les domaines de vie dans lesquels vous aimeriez développer votre intelligence émotionnelle
  • les différences perçues entre les situations avec ou sans intelligence émotionnelle

Comme nous l’avons vu, « les émotions sont des réactions à d’importantes difficultés de la vie, telles que la confrontation à un danger ou un rival, la compétition pour la nourriture ou l’emploi, la recherche d’un partenaire, la perte d’un parent. Ces réactions aident l’individu confronté aux difficultés, à riposter, à fuir, à tomber amoureux ou à demander de l’aide. Nos émotions enregistrent les événements et amènent de l’énergie pour créer une réaction dont l’objectif est de fournir une réponse à ces événements de vie qui sont importants. C’est la fonction de l’émotion. L’intelligence émotionnelle consiste à s’assurer que les réponses émotionnelles soient adaptées à la situation et efficaces. L’intelligence signifie qu’il y a quelque chose de plus que la simple émotion, quelque chose qui en est conscient, comme l’idée de la maison d’hôtes.

Il est parfois difficile de développer l’intelligence émotionnelle chez des leaders qui disent ne rien ressentir, ou plutôt qui s’interdisent de ressentir. Et pourtant on sait que le Quotient Emotionnel (QE) joue un rôle deux fois plus important que le QI, en termes de performance. Les leaders sans QE ne sont peut-être pas aussi efficaces qu’ils ne le pensent être, et ont très probablement besoin de coachs. Ceux qui s’interdisent leur intelligence émotionnelle ont souvent peur de leurs émotions considérées comme perturbatrices, effrayantes, dangereuses, sources de confusions. Le problème est que moins vous êtes émotionnellement intelligent et moins vous exprimez votre émotion, et alors l’éléphant dans la pièce va grossir jusqu’à l’explosion.  Ces leaders ressentent certainement déjà une forte émotion, probablement la crainte ou la peur de ne pouvoir gérer cette émotion s’ils la touchent. Et ils ont peut-être raison de penser que s’ils lâchaient l’émotion dans la maison d’hôtes, cette dernière serait peut être détruite. Voilà pour les leaders une bonne raison de prendre un coach et bâtir avec lui une maison d’hôtes.

robert-dilts-institut-repere-pnl-OLDRobert Dilts

Lire l’article précédent “Leadership et intelligence émotionnelle 1/4

Lire l’article suivant “Leadership et intelligence émotionnelle 3/4

Sources : Transcription par JL. Monsempès d’un extrait de la formation de Robert Dilts de juin 2013 à l’Institut Repère sur l’Intelligence émotionnelle.
Leadership et intelligence émotionnelle 1/4- une définition de l’intelligence émotionnelle
Leadership et intelligence émotionnelle 2/4 – les trois cerveaux et leur formes d’intelligence
Leadership et Intelligence émotionnelle 3/4 – les trois cerveaux et leur formes d’intelligence
Leadership et intelligence émotionnelle 4/4 – gérer les ressentis difficiles dans des moments de leadership

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