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Par Richard M. Gray – Fairleigh Dickinson University

Les symptômes intrusifs du TSPT (Troubles du Stress Post Traumatique) touchent des milliers d’officiers de la police d’état et de la police locale, des militaires des deux sexes hommes et des civils de tous types. Les traitements actuels basés sur des protocoles de suppression (du symptôme) exigent d’importants engagements en termes de temps et d’argent, et ont souvent une efficacité limitée. Cette étude rend compte des recherches sur le protocole de Dissociation Visuel-Kinesthesique, aussi connu sous le nom de technique de Rewind (rembobinage) et propose un mécanisme explicatif de son efficacité observée. Ce qui rend cette technique remarquable est le peu de gêne ressentie par le patient, la possibilité d’être effectuée comme une intervention libre de contenu, sa rapidité et son efficacité à long terme. Cette étude examine deux mécanismes importants qui expliquent quand le traitement fonctionne ou ne fonctionne pas : la suppression et la reconsolidation. Elle rend ensuite compte des diagnostics spécifiques pour les mécanismes de suppression et de reconsolidation. Des suggestions pour la recherche future sont apportées.

Mots clés : TSPT, TRAITEMENT DU TSPT, MODELES DE STP, DISSOCIATION VISUELLE-KINESTHESIQUE, TECHNIQUE REWIND, EXTINCTION, RECONSOLIDATION

Introduction

Le protocole de dissociation visuel-kinesthésique (tel que discuté ci-dessous) est une intervention conçue au début des années 80 pour être utilisée dans les phobies. Le protocole est une des nombreuses interventions, portées   de façon empirique, qui ont émergé du champ de la programmation neuro linguistique (PNL). La PNL est une approche de modélisation, de reproduction et de transformation du comportement qui inclut de nombreuses techniques thérapeutiques ; parmi celles-ci, on trouve le protocole de dissociation V/KD.

La PNL trouve ses sources dans les schémas de techniques thérapeutiques de Milton Erickson, Virginia Satir et Fritz Perls. Elle a généré une grande quantité de preuves empiriques de son efficacité mais n’a fait l’objet de peu d’évaluations cliniques. Récemment, de nombreuses voix au sein de la communauté PNL se sont exprimées pour un approfondissement de la recherche concernant les preuves d’efficacité de la PNL (Bandler et Grinder, 1975, 1979; Bolstad, 2002; Bostic St Clair et Grinder, 2002; Dilts et al., 1980; Wake, 2008).

La procédure V/KD est apparue pour la première fois dans l’ouvrage de Richard Bandler Using Your Brain for a Change (1985). Une version plus développée de la procédure, ainsi que son application au trouble de stress post-traumatique (TSPT), a vu le jour dans l’ouvrage de Steve Andreas, Heart of the mind(Andreas et Andreas, 1989). Dilts et Delozier (2000) donnent une version légèrement différente du protocole dans leur Encyclopédie de la Programmation Neuro Linguistique Systémique et du nouveau code de la PNL. Cette technique a aussi été popularisée au Royaume Uni comme la technique du Rewind (Guy et Guy, 2003; Muss, 1991, 2002).

Les troubles du Stress Post-Traumatique (TSPT)

Le TSPT est défini par le DSM-IV par cinq critères. Le premier critère est l’évènement traumatique. Pour pouvoir être qualifié d’évènement traumatique il doit posséder les deux  caractéristiques suivantes : (1) la personne a expérimenté, a été témoin ou a été confrontée d’une manière ou d’une autre a un ou plusieurs évènements ayant effectivement impliqué une menace de mort, une blessure grave ou autre menace sur l’intégrité physique de cet individu; et (2) la réaction de l’individu comprenait d’intenses ressentis d’horreur, de peur ou d’impuissance.

Les trois critères suivants constituent trois groupes de symptômes, celui de la ré-expérimentation, celui de l’évitement et celui de la stimulation. Selon Foa et Meadows (1997), les symptômes d’intrusion ou de ré-expérimentation comporte les signes principaux du TSPT comme les cauchemars, les pensées intrusives et les flashbacks. Le groupe de l’évitement comporte les efforts pour éviter les souvenirs de l’expérience traumatique et les symptômes d’engourdissement émotionnel. Le troisième groupe de symptômes comporte des symptômes d’hyperéveil comprenant l’insomnie, l’irritabilité et l’hypervigilance. Le cinquième critère inclut l’impact et la durée des symptômes (American Psychiatric Association (APA), 1994).

Le diagnostic est réalisé quand les symptômes (au moins un symptôme du groupe de ré-expérimentation, trois du groupe de l’évitement et deux du groupe de l’hyperéveil) sont la cause clinique  d’angoisses ou d’inconforts cliniques et persistent sur une période d’un mois (APA, 1994).

Etudes précédentes

Les travaux concernant l’efficacité de la technique de dissociation V/KD portent sur presque un quart de siècle. Parmi les travaux empiriques on trouve ceux de Richard Bandler, Steve et Connierae Andreas, Robert Dilts, et William McDowell qui relatent que chacun d’entre eux a traité des milliers de personnes souffrant de TSPT et de conditions phobiques, à partir d’une courte intervention, avec des résultats immédiats et durables. Dans de nombreux cas, les individus font état d’un soulagement complet des symptômes après un suivi au long terme. (Andreas et Andreas, 1989; Bandler, 1985; Dilts et DeLozier, 2000; McDowell et McDowell, nd).

Les investigations psychologiques de la technique se limitent à trois études scientifiques, deux rapports et plusieurs mentions dans la littérature scientifique. Chaque étude référencée recommande la technique comme outil de valeur pour traiter le TSPT et émet des suggestions pour une recherche plus approfondie  (Carbonell et Figley, 1999; Dietrich et al., 2000; Figley, 2002; Hossack et Bentall, 1996; Koziey et  McLeod, 1987; Muss, 1991, 2002). Il existe de plus une étude non examinée par des pairs qui apparait en ligne (Guy et Guy, 2003).

Koziey et McCleod, qui écrivent en 1987, ont raconté leurs expériences du traitement de deux victimes de viols par une technique mixte utilisant la triple dissociation de Bandler, associée avec une transe hypnotique. La première session de pré-traitement examinait la technique et complétait un dossier d’évaluation. Dans la deuxième session, les auteurs utilisaient une transe hypnotique pour créer un état ressource et s’assurer que les souvenirs traumatiques ne deviennent pas submergeants. Une semaine plus tard lors d’une deuxième session de traitement, les patients terminaient une autre série d’évaluations, et étaient guidés sous hypnose dans la triple dissociation. En cohérence avec la procédure standard, ils étaient guidés dans une version imaginaire et dissociée du trauma, dans laquelle ils se regardaient  observant un film de l’événement traumatisme. Le film commençait par une image immobile du client dans une situation de sécurité avant l’évènement traumatique et projeté sur un écran imaginaire. L’expérience se terminait par une situation de sécurité après l’événement traumatique dans lequel chaque client se réassociait à sa propre identité dissociée et partageait les apprentissages de son expérience. Des mesures non spécifiques obtenues à partir de 28 variables distintes ont montré des changements significatifs dans les comparaisons « avant-après » avec une réduction presque totale des symptômes pour l’un des sujets.

Muss (1991, 2002) déclare avoir utilisé cette technique sur 19 officiers de police qui présentaient les critères DSMIII pour le diagnostic du SPT, et par la suite avec tous autres types de personnes traumatisées  (Muss, 2002). Muss fait état d’une rémission des symptômes dans la quasi-totalité des 19 cas d’officiers de police. Il ne donne pas d’information sur un groupe contrôle et peu de détails sur l’étude, mais décrit une absence complète d’images intrusives dans 15 cas sur 19 lors des suivis de long terme (trois mois à trois ans). De manière cruciale, comme le note Andreas, Muss indique que la technique convient a des sujets dont les symptômes de base sont ressentis comme des expériences de traumatismes intenses qui ressurgissent de manière soudaine, apparaissant souvent sous forme de flashbacks ou de réactions de panique (Andreas, 2008).

Une troisième étude de Hossack et Bental (Hossack et Bentall, 1996) comprend cinq sujets traités avec une association de visualisations guidées, de relaxations musculaires profondes à la manière de Jacobsen et de deux sessions du protocole de dissociation V/KD. Même si l’un des cinq sujets a été incapable de terminer les visualisations associées à la procédure V/KD, les quatre sujets ayant complété le processus ont tous signalé une réduction importante des images intrusives et ont pu retrouver des activités quotidiennes normales.

Guy et Guy déclarent que cette technique (rebaptisée par Muss (1991, 2002) technique du Rewind) a été appliquée à trente personnes entre 2000 et 2002. Toutes ont fait l’objet d’un diagnostic de TSPT ou de TSPT partiel. Les participants ont été interviewés dix jours après le traitement. Quarante pour cent ont évalué leur amélioration comme très réussie, cinquante-trois pour cent comme réussie, et sept pour cent comme acceptable. Aucun n’a jugé le traitement pauvre ou défectueux (Guy and Guy, 2003).

La procédure de dissociation V/KD

La description suivante du protocole de base s’appuie sur de nombreux échanges personnels avec SteveAndreas, Robert Dilts et Tim Hallbom et de constantes références à leurs descriptions du protocole à partir de sources publiées (Andreas et Andreas, 1989; Bandler, 1985; Dilts et DeLozier, 2000).

La procédure est relativement simple.

  1. S’assurer que le client a une réaction de type phobique au stimulus ou au traumatisme. C’est-à-dire qu’en présence de rappels du traumatisme il fait bien l’expérience d’une survenue rapide de peur, de panique, de flashbacks ; Son expérience de vie peut être caractérisée par l’hyper vigilance, il peut être nerveux lorsqu’il est entouré par d’autres personnes, il peut avoir besoin d’être en position de contrôle et est incapable de se sentir en sécurité ; il peut également avoir des cauchemars dans lesquels le traumatisme réapparaît. Le protocole n’est pas approprié aux personnes souffrant de TSPT mais ne présentant pas ces principaux symptômes.
  2. Evoquer le traumatisme, avec ou sans description (La plupart des interventions en PNL peuvent être réalisées sans évocation du contenu)
  3. Interrompre la ré-emergence du trauma dès que le sujet commence à montrer des signes physiologiques liés à sa manifestation. Des changements dans la façon de respirer, la couleur de la peau, la posture, la dilatation des pupilles et la fixité des yeux sont des signes typiques de l’accès à la mémoire. Lorsqu’ils apparaissent, cet état doit être interrompu en réorientant le client sur le moment présent, en changeant de sujet, en redirigeant son attention dans un système sensoriel différent, ou en réutilisant un ancrage préexistant. Peu importe la manière dont cela est réalisé, il est important de stopper le développement des symptômes avant qu’ils prennent le contrôle de la conscience du client.
  4. Après s’être éloigné du traumatisme quelques minutes, demander au client de penser à une situation antérieure au traumatisme dans laquelle il faisait quelque chose d’agréable dans un contexte neutre et en sécurité.
  5. Demander au client d’imaginer qu’il est assis dans un cinéma et qu’il regarde cette scène sur l’écran.
  6. Faire imaginer au client qu’il peut flotter en dehors de son corps (dans le cinéma) et entrer dans la cabine de projection, peut-être derrière une fenêtre épaisse, d’où il peut s’observer, assis dans le cinéma, regardant l’image neutre et en sécurité.
  7. Demander au client de s’imaginer assis en sécurité devant l’écran de cinéma dans lequel passe un film en noir et blanc de l’événement traumatique. Le client est donc dissocié en regardant son propre corps assis dans le cinéma et observant sur le film le passage d’un moment de sécurité avant le trauma à un autre moment de sécurité après le trauma.
  8. A partir du point d’observation et de sécurité de la cabine de projection, demander au sujet de porter son attention sur les réactions de lui-même en tant que spectateur dissocié dans le cinéma pendant qu’il regarde le film.
  9. Répéter le processus du film en noir et blanc jusqu’à ce que le client puisse l’effectuer sans aucune gêne.
  10. Après avoir terminé les films en positions dissociés, demander au client d’imaginer qu’il flotte dans les airs depuis la cabine de projection pour réintégrer son propre corps, assis dans le cinéma. S’étant ré-associé avec ce corps, le laisser imaginer se lever du fauteuil, marcher vers l’écran du film et entrer dans l’image noir et blanc de l’activité neutre et sécurisante, avec laquelle il avait achevé la répétition du film en noir et blanc.
  11. Au moment où le sujet entre dans l’écran du film, demandez-lui d’activer le son, les couleurs, les mouvements, les odeurs et les goûts de la représentation neutre et de sécurité sur l’écran. Puis, demandez-lui de faire l’expérience du film du traumatisme dans tous ses détails sensoriels, à l’envers et très rapidement (deux à trois secondes). Laissez le terminer le film avec une photo de lui-même immobile et en couleurs dans l’endroit neutre et de sécurité dans lequel il se trouvait avant que le problème ait débuté.
  12. Répéter la représentation inversée assez de fois pour qu’elle puisse être effectuée facilement et rapidement, et que le client ait le sentiment d’être à l’aise dans le processus. Lorsque le client peut répéter le processus facilement, sans expérimenter de gêne, le processus est terminé.
  13. Essayer de réactiver le traumatisme. Demander au client d’y revenir, et de penser à des choses qui réactivent d’habitude le problème. Tester le traumatisme d’autant de manières que possible.
  14. Si le client a encore une expérience d’inconfort, répéter le processus du film inversé plusieurs fois encore.
  15. Quand le trauma ne peut plus être rappelé, le processus est achevé.

Contrairement à d’autres traitements des phobies ou de TSPT, la dissociation V/KD élimine complétement le souvenir ou alors laisse ce souvenir intact mais sans affect traumatique : le client peut ainsi en parler sans angoisse. Dans d’autres traitements, en particulier les traitements d’exposition (le sujet est exposé de façon associé à la situation traumatique), cela ne se produit pas et les résultats tendent à être éphémères. Pourquoi ? Gray et Liotta (in press) ont suggéré  que le mécanisme de reconsolidation du souvenir peut expliquer ces résultats.

Reconsolidation

Les études actuelles en neurophysiologie de l’apprentissage et de la mémoire débattent du phénomène de reconsolidation, un concept émerge fortement défendu par des auteurs de premier plan dans le champ de l’apprentissage et de la mémoire, mais faisant encore l’objet de controverses au sein de la communauté (Akirav et Maroun, 2006; Alberini, 2005; Cao et al., 2008; Debiec et al., 2006; Duvarci et Nader, 2004; Forcato et al., 2009; Gharakhani et al., 2006; Lee et al., 2006; Milekic and Alberini, 2002; Nader et al., 2000; Riccio et al., 2006; Tronel et al., 2005).

Pour résumer, lorsqu’un souvenir est créé, il parcourt différentes étapes. Au début, il reste sous la forme d’un phénomène court terme dont la nature est essentiellement électro-chimique. Avec le temps, les souvenirs sont progressivement soumis à un processus long terme de changement neuronal (potentialisation à long terme ou PLT). Cette étape dépend de la production répétée de protéines qui nourrissent la croissance des épines dendritiques – les parties du nerf qui contrôlent la largeur de la synapse. Après des laps de temps variés, parfois aussi réduites que 24h pour les souvenirs émotionnels (dans les organismes de niveau supérieur) la « trace mnésique » se solidifie en un assemblage de connections synaptiques dans tout le cerveau. C’est une consolidation de base de la mémoire (Amaral et al., 2008; Kandel, 2001; Schiller et al., 2010).

Chaque fois que le souvenir est activé après sa consolidation en tant que trace mnésique long terme, les processus chimiques qui ont créé la trace neuronale sont réactivés. Si les circonstances sont similaires à l’évènement initial, les connections synaptiques sont maintenues ou renforcées. Cependant si la situation a changé de manière significative, les connections elles-mêmes peuvent changer. Dans le premier cas le souvenir est renforcé,  dans le deuxième cas il peut être modifié ou effacé. Le fait de renforcer ou d’affaiblir les connections de la mémoire de manière répétitive est appelé reconsolidation car il répète le processus originel qui a consolidé la trace mnésique (Alberini, 2005; Hupbach et al., 2008; Labar, 2007; Lee, 2009; Loftus and Yuille, 1984; Tronel et al., 2005).

Pour changer un souvenir en utilisant ce processus, il est important d’interrompre l’expression de la réaction avant qu’elle devienne totalement consciente. Pour un souvenir traumatique cela signifie interrompre le souvenir avant qu’il ne devienne trop submergeant. Dans le protocole de dissociation V/KD cela est réalisé dès que la physiologie du client commence à refléter des changements qui concordent avec le traumatisme. Si au cours du processus dit d’activation, on permet au souvenir auquel on accède de s’exprimer totalement, la structure du souvenir sera renforcée dans sa forme présente et résistera aux efforts pour la modifier. De plus, si le souvenir peut s’exprimer totalement, le thérapeute court le risque de traumatiser à nouveau le patient (Gray et Liotta, in press).

Si l’activation est suffisamment brève mais reste trop longue pour soutenir la reconsolidation, des mécanismes de suppression sont évoqués. La suppression n’affecte pas la structure d’origine de la mémoire, mais crée un nouveau souvenir qui est associé aux mêmes circonstances. Les souvenirs de suppression sont capables de bloquer l’expression du souvenir d’origine, mais ils ne le changent pas. Dans le processus de suppression, le souvenir d’origine est masqué, mais reste inchangé (Lee, 2009; Pedreira et al., 2004).

La suppression, surtout appliquée aux souvenirs traumatiques, est problématique car les souvenirs de suppression doivent se dégrader pour assurer la guérison spontanée avec retour possible au souvenir initial. La suppression dépend aussi très largement du contexte. Le nouveau souvenir qui cache l’expérience initiale est souvent limité aux types de circonstances très spécifiques dans lesquelles le nouvel apprentissage a eu lieu; Les souvenirs de suppression ne sont pas facilement généralisables à d’autres contextes. Ces problèmes ont constitué la plaie des traitements TSPT basés sur la révélation et le mécanisme de suppression (Gray et Liotta, in press; Schiller et al., 2010).

Lorsque le souvenir a été activé pour une période suffisamment courte et interrompu avant d’arriver à sa pleine expression, le phénomène de reconsolidation ouvre une fenêtre temporelle pendant laquelle de nouvelles versions de l’expérience peuvent être introduites, l’impact émotionnel de l’évènement peut être changé ou (théoriquement) le souvenir peut être effacé complètement (Kindt et al., 2009; Schiller et al., 2010). Même si on peut souligner que les données utilisées dans le mécanisme de reconsolidation viennent pour une large part du modèle animal, il existe d’abondantes données montrant que les mécanismes d’apprentissage et de mémorisation sont conservés à travers les espèces (Forcato et al., 2007; Kandel, 2001; Pedreira, et al., 2004).

Les études portant sur des humains et utilisant des agents comportementaux et pharmacologiques pour perturber la reconsolidation du souvenir cible, ont validé les données pré-cliniques. Le phénomène a été démontré sur des souvenirs déclaratifs, épisodiques et procéduraux (Forcato et al., 2007; Forcato et al., 2009; Hupbach et al., 2007; Hupbach et al., 2008; Hupbach et al., 2009; Walker and Brakefield, 2003).

Kindt, et al. (2009) a montré le blocage pharmacologique (propranolol) de la reconsolidation dans des réactions de surprise conditionnées chez l’humain. Dans une publication plus récente de cette recherche, Soeter et Kindt (2010) ont montré que l’inhibition reconsolidative du souvenir de peur a persisté durant une période d’essai de 30 jours après le traitement malgré le maintien de l’aptitude du sujet à décrire la situation auparavant effrayante.  Schiller et al. (2010) ont utilisé l’interférence comportementale pour produire le même effet dans une réaction de peur conditionnée.

Dans le protocole de dissociation V/KD, une évocation rapide et partielle du souvenir traumatisant se termine avant qu’il ne puisse traumatiser à nouveau le patient ou qu’il devienne assez puissant pour renforcer le problème sous-jacent. Durant cette période de labilisation (pour rendre labile), de multiples strates de nouvelles significations sont ajoutées à la structure du souvenir. Un film en noir et blanc dissocié ouvre des opportunités à de multiples niveaux pour reprogrammer le souvenir. Tout d’abord, il est triplement dissocié  (Dietrich, 2000; Hossack et Bentall, 1996; Koziey et McLeod, 1987; Muss, 2002). Deuxièmement, dans la mesure où il s’agit d’expérimenter à nouveau le trauma de manière volontaire, le contexte est restructuré comme étant volontaire plutôt qu’involontaire. De nombreux auteurs ont décrit cela comme le fait de prescrire le symptôme  (Bandler et Grinder, 1979; Erickson, 1980; Haley, 1973). C’est aussi un remède direct à la perte de contrôle décrite par Foa comme étant un facteur important dans la symptomatologie du TSPT (Foa et Meadows, 1997).

Comme nous l’avons noté, le protocole de reconsolidation dépend d’une brève réactivation du souvenir traumatique suivi, après un arrêt du stimulus, par un évènement intermédiaire déconcertant qui produit l’amnésie. Concernant les expériences sujettes à la reconsolidation amnésique, dans la mesure ou un souvenir suffisamment intense est introduit durant la phase labile de la reconsolidation, le souvenir peut être interrompu, effacé ou modifié. Après le processus de dissociation V/KD, le souvenir initial devient soit inaccessible, soit inoffensif, soit il est transformé en un souvenir similaire mais non menaçant. Les études du phénomène de reconsolidation sur l’humain ont montré que même si les dimensions affectives des souvenirs auparavant négatifs ont disparu, les évènements restent accessibles à un niveau déclaratif pour pouvoir ainsi en discuter sans traumatiser de nouveau le client. De la même manière, les clients ayant suivi un traitement avec le protocole de dissociation V/KD gardent un accès déclaratif et épisodique a l’évènement porteur du stimulus, mais sans l’effet traumatique.  (Andreas et Andreas, 1989; Bandler, 1985; Dilts and Delozier, 2000; Kindt et al., 2009; Lee, 2009; Lee et al., 2006; Riccio et al., 2006; Soeter et Kindt, 2010).

Discussion

Le TSPT est un problème qui affecte actuellement 15 à 17 % des vétérans de la guerre d’Iraq revenant au pays, et 11 % de ceux revenant d’Afghanistan. Les rapports indiquent que plus de 40 % des personnes souffrant de ces PTSD ne sont pas traitées.  En dehors des problématiques culturelles qui s’opposent aux traitements de santé mentale, l’engagement de long terme exigé par les modalités du traitement standard, ainsi que  leurs résultats inconsistants n’encouragent pas la motivation à obtenir un traitement (Hoge et al., 2004; Schiller et al., 2010).

Le modèle de dissociation V/KD est soutenu par 25 ans ou plus de travaux empiriques portant sur des milliers de patients. L’intervention ne traumatise pas de nouveau le patient et peut être effectuée en à peine 45 minutes. Même si cette intervention n’a fait l’objet que de trois évaluations de pairs au cours des dernières 25 années, chacune de ces évaluations a conclut qu’elle méritait de faire l’objet de recherches plus poussées.  Un auteur, Muss, a continué l’utilisation de cette technique et grâce à ses efforts elle est maintenant un traitement reconnu du TSPT en Angleterre  (Carbonell et Figley, 1999; Dietrich, 2000; Koziey et McLeod, 1987; McDowell and McDowell, nd; Muss, 1991, 2002).

Jusqu’à récemment, il était difficile de spécifier le mécanisme d’action possible pour ce traitement hautement innovant. Un raisonnement concernant un mécanisme basé sur les données disponibles sur la reconsolidation du souvenir est ici proposé, un raisonnement congruent avec les éléments structurels de l’intervention et prédictif de résultats similaires (Dietrich, 2000; Hossack and Bentall, 1996; Koziey and McLeod, 1987; McDowell and McDowell, nd).

Les données sur la reconsolidation expliquent non seulement pourquoi il est dit que le protocole de dissociation V/KD fonctionne aussi bien, mais suggèrent aussi un mécanisme théorique évaluable pouvant expliquer les types de changements permanents que l’on observe souvent dans les interventions PNL. La reconsolidation peut être décrite en termes de contraintes syntaxiques qui définissent un paradigme plus global faisant appel au changement de la mémoire reconsolidative. Les éléments sont : l’apprentissage, les délais en termes de temps, le rappel, l’interruption, le nouvel apprentissage. Ces éléments peuvent être utilisés pour constituer une base théorique qui encouragera l’examen et l’amélioration d’autres interventions basées sur la PNL. A titre de comparaison avec une autre approche, le langage de la PNL, tel qu’il est appliqué au souvenir problématique, peut être noté dans le tableau 1.

FormulationEtape 1Etape 2Etape 3Etape 4Etape 5
PNLSusciter brièvement l’état problèmeInterrompre le schémaPauseSusciter un désir ou un comportement alternatifTest
Comportemental/ NeurologiqueRappel des apprentissages antérieursMettre un terme à la réactionPauseStimulus amnésiqueTest

Tableau 1: Utiliser la reconsolidation : Un paradigme pour réécrire des souvenirs intrusifs. Comparaison des étapes des procédures neurologiques/ comportementales et des procédures PNL (Richard M.Gray).

Etant admis que les souvenirs peuvent être modifés de manière permanente en observant ces contraintes, le paradigme de reconsolidation apporte un moyen de construire des interventions sur une solide base neurologique ; une nouvelle possibilité ouverte dans le monde de la PNL.

Suggestions pour les recherches à venir

Comme nous l’avons noté, le protocole de reconsolidation dépend de la briéveté de la réactivation de la mémoire traumatique, suivit après cessation du stimulus d’un événement déconcertant ou facteur d’amnésie. Au cours du protocole de dissociation V/KD, le souvenir est brièvement activé et plusieurs couches d’expériences dissociatives et de souvenirs imaginaires déconcertants sont introduits durant la période (présumée) labile. A la suite du protocole de dissociation V/KD, le souvenir initial devient soit inaccessible, soit inoffensif, soit il est transformé en un souvenir similaire mais non menaçant. Des études sur des humains du phénomène de reconsolidation ont révélé que même si la dimension affective des souvenirs auparavant négatifs a disparu, les événements restent suffisamment accessibles au niveau déclaratif pour qu’ils puissent être discutés sans traumatiser à nouveau le client.  De la même manière, les clients qui ont suivi un traitement avec le protocole de dissociation V/KD gardent un accès déclaratif et épisodique à l’évènement porteur du stimulus, mais sans l’effet traumatique (Andreas and Andreas, 1989; Bandler, 1985; Dilts and Delozier, 2000; Kindt et al., 2009; Lee, 2009; Lee et al., 2006; Riccio et al., 2006).

Cette analyse conduit à plusieurs hypothèses sur le mécanisme sous-jacent des traitements du TSPT. Comme les mécanismes mis en lumière ici dépendent du de la mise en oeuvre du processus connu de reconsolidation, les interventions sur le TSPT peuvent être évaluées à partir des résultats comportementaux obtenus, déterminant ainsi si la suppression ou la reconsolidation sont efficaces. Là où des mécanismes de suppression ont été utilisés, une guérison spontanée, une reprise contextuelle, une réinstallation et une ré-acquisition rapide des troubles vont caractériser la période de post-traitement, et des traitements plus poussés seront nécessaires pour gérer les éléments intrusifs du trouble (Bouton, 2004; Bouton and Moody,2004; Dillon and Pizzagalli, 2007; Massad and Hulsey, 2006; Rescorla, 1988; Vervliet, 2008). Là ou les mécanismes de reconsolidation ont été mobilisés de manière appropriée, les souvenirs seront transformés, rendus inaccessibles et, quoique accessibles à un rappel déclaratif et épisodique, ils auront été rendus non traumatiques. Le changement dans l’expérience qui en résulte ne sera pas sujet à une guérison spontanée, une reprise contextuelle, une réinstallation et une réacquisition rapide des troubles (Cao et al., 2008; Duvarci and Nader, 2004; Forcato et al., 2007; Kindt et al., 2009; Lee et al., 2006).

Une évaluation de ces observations pourrait être réalisée, soit par le biais d’interventions pharmacologiques, soit par une amnésie comportementale. Cependant, il serait plus approprié, étant donné qu’il s’agit d’une approche orientée PNL, d’utiliser une amnésie comportementale. De plus, conformément aux recommandations de Schiller et al. (2010), les approches comportementales sont relativement moins invasives et peuvent confirmer les  hypothèses comportementales qui découlent du modèle.

Ces hypothèses peuvent être évaluées de manière comportementale sous forme de résultats thérapeutiques, dans un cadre expérimental dans lequel les patients souffrants de TSPT sont répartis de manière aléatoire, soit dans un groupe de traitement par protocole de dissociation V/KD, soit dans un groupe de traitement par protocole standard de suppression, soit dans un groupe contrôle. Les hypothèses peuvent être évaluées en utilisant les nombreux outils très fiables et validant la présence de TSPT, et selon les critères du DSM. Le test de post-traitement, qui fait appel aux mêmes outils que ceux utilisés lors de l’admission des patients, doit intervenir à la fin du traitement, puis un et trois mois après le traitement.

Conformément aux critères d’exclusion soulignés par Muss (1991) et Andreas (2008), les sujets ayant développé des symptômes significatifs allant au-delà des syndromes de base du TSPT, comme des troubles liés à la toxicomanie et des déficits sévères de relations interpersonnelles, doivent être exclus de l’étude. Du fait du besoin d’exclusion des conditions pré-existantes des sujets qui pourraient perturber les résultats, tous les sujets devraient être soumis à des évaluations psychiatriques. Les personnes ayant un trouble important pré-existant de la personnalité doivent être exclues de l’étude.

On pourrait s’attendre à ce que les membres du groupe de dissociation V/KD montrent d’importantes rémissions de symptômes lors des suivis à un et trois mois, et que cela continue de s’améliorer au fil du temps. Le groupe de traitement par la suppression devrait présenter une amélioration initiale des symptômes avec un certain déclin dans le long terme, du fait de ce traitement par la suppression : une guérison spontanée, un reprise contextuelle, une réinstallation et ré-acquisition rapide (des symptômes) se manifestent.

Après les suivis, dans lesquels ils montreraient probablement des performances moindres, il serait proposé aux groupes contrôle un traitement utilisant la modalité de leur choix.

Les recherches futures sur cette technique devraient s’orienter vers des évaluations à grande échelle du protocole  (dissociation V/K) dans le traitement du TSPT. Les armées internationales revenant de leur service dans diverses zones de conflit pourraient fournir un nombre important de candidats à  ce traitement déjà bien établi et relativement peu connu. Il reste des centaines de milliers de victimes de guerre, de réfugiés de tremblements de terre ou de tsunamis pouvant constituer un important vivier de participants possibles à cette recherche.

Les études de suivi et les données empiriques compilées par les praticiens en PNL seraient également riches d’enseignement. De telles études de suivi pourraient apporter des données cruciales et à long terme sur l’incidence de la rechute post-thérapeutique pouvant invalider la proposition selon laquelle la technique de dissociation VK repose plus sur le mécanisme de reconsolidation plutôt que celui de la suppression.

Des recherches plus avancées pourraient aussi investiguer la construction d’autres interventions s’appuyant sur la reconsolidation. Par exemple, de même que la techniquede actuelle de dissociation VK s’appuie sur une ressource conditionnée d’amplification de la dissociation, il peut être possible d’utiliser des procédures PNL comme les désactivations d’ancres pour créer une restructuration encore plus efficace, en utilisant un état ressource puissant et positif, qui amené pendant la période labile pourrait créer une transformation ou un effacement du souvenir. Cette explication invite à explorer davantage le mécanisme de reconsolidation en vue d’autres interventions qui ont été peu comprises jusqu’à maintenant.

Sources : NLP and PTSD: the Visual-Kinesthetic Dissociation Protocol ;Current Research in NLP : vol 2 – Proceedings of 2010 Conference

Références

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Biographie de l’Auteur

Richard Gray NLPRichard M. Gray, Ecole de Justice Criminelle et Etudes de droiit, Fairleigh Dickinson University, 1000 River Road, Teaneck, NJ 07666, USA, mgray@fdu.edu, Tel 732-872-7353; Richard Gray est Professeur Assistant à l’Ecole de Justice Criminelle et Juridiques de la Fairleigh Dickinson University. Il s’intéresse aux champs de recherche suivants: les addictions, les bases neurophysiologiques des techniques PNL et les états modifés de conscience. Il est l’auteur de Archetypal Explorations, publié par Routledge en 1994. Et co-auteur avec Lisa wake de ” The Clinical Effectiveness of Neurolinguistic Programming: A Critical Appraisa ”  Richard Gray est également le Directeur de Recherche du “NLP Research and Recognition Project” .

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