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par JL Monsempès

Jean Luc Monsempes InstitutPour la PNL, la santé n’est pas une chose statique ou un concept mais plutôt un processus que nous créons en permanence pour atteindre certains buts importants. Lorsque nous interrogeons nos représentations mentales à propos de la santé, nous avons probablement des images de mouvement. Nous sommes en bonne santé pour faire quelque chose. Quand nous nous sentons en bonne santé, nous nous sentons capable de réaliser des buts dans des domaines affectifs, matériels, sociaux et spirituels de notre vie. La maladie et les malaises divers sont des événements qui vont interrompre un état d’équilibre physique, mental, émotionnel ou spirituel dans lequel on puisait une énergie et une fluidité pour avancer sur un chemin de vie. Retrouver la santé ou maintenir sa santé est un projet de réajustement qui vise à nous remettre dans le courant naturel de notre vie. Nous avons besoin d’un plan d’action détaillé de la situation pour prendre conscience que nous nous sommes parfois bien écarté du flux de la rivière et de notre destination, pour faire le bilan des obstacles et ressources qui pourront interférer avec l’atteinte de notre objectif. Ce projet va parfois nécessiter l’appui de ressources externes mais aussi mobiliser toutes vos ressources internes.

La santé et la maladie comme processus de communication

Qu’est-ce que la santé ? Pour l’OMS, « la santé est un état de complet bien-être physique, mental et social, et ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d’infirmité ». Pour la PNL, la santé n’est pas un concept statique, mais plutôt un processus systémique. C’est quelque chose que nous créons en permanence et qui est le résultat de notre façon d’interagir avec nous même et le monde. Etre en santé est quelque chose dans lequel nous sommes engagés activement et qui nécessite un mouvement permanent vers un but.

La vision systémique de la santé intègre la notion d’équilibre (ou d’homéostasie) :
– l’équilibre interne signifie qu’il y a une configuration harmonieuse entre les différents aspects et niveaux de mon expérience (le corps, le mental, les émotions)
– l’équilibre externe signifie qu’il existe entre la personne et son environnement des interactions
harmonieuses.

La maladie peut être perçue comme un signal d’alerte d’un déséquilibre interne ou externe (ou les deux). La maladie en tant que signal possède donc une fonction hautement positive. Il peut être sain d’être malade, car cela peut nous rééquilibrer pour poursuivre nos buts de vie !

Car la maladie peut nous priver des moyens de poursuivre à bien nos buts et nous indique que nous devons effectuer des réajustements, par notre façon de penser, de ressentir et d’agir, afin de rétablir un équilibre. Notre corps possède une formidable faculté naturelle de guérison et de rééquilibrage.
Facilitons lui sa tâche de réajustement en sachant ce qu’on attend de lui, en déterminant des indices d’amélioration, et en faisant preuve d’une bonne dose de flexibilité pour renforcer le processus de guérison. Si le déséquilibre est trop prononcé, les ressources extérieures sont sollicitées, elles ont pour but de soigner au mieux. En tant que sujet malade mon rôle est aussi actif, et ma responsabilité est de faire ce qu’il faut pour guérir, et en particulier d’aller chercher en moi les ressources dont j’ai besoin. Et personne ne peut le faire à ma place..

Lorsque nous sommes confrontés à la maladie, retrouver la santé nécessite une bonne stratégie (un TOTE) un plan très individualisé qui tient compte de notre subjectivité et qui vise un « rééquilibrage » des différents aspects de la vie d’une personne : physiques, mentaux, émotionnels et spirituels. Si vous voulez être en bonne santé et participer en permanence à créer de la santé, soyez un bon chef de projet de votre santé.

– Sachez ce que vous voulez en ayant une idée précise de vos objectifs de santé et vérifiez la solidité et la validité de ce projet pour vous-même et votre environnement.

– Restez vigilant et réceptif pour remarquer de quelle manière vous vous rapprochez ou vous vous éloignez de vos objectifs. Mettez en place un système de mesure et de feed-back de votre progression. Les symptômes sont des messages du corps qu’il convient d’écouter avec attention car ils vous signalent l’utilité de changer un ou plusieurs éléments de votre expérience subjective.

– Ayez suffisamment de souplesse pour modifier vos manières habituelles de penser, de ressentir et d’agir, et pour vous recentrer sur l’atteinte de votre objectif de santé. Et si quelque chose ne marche pas ou ne marche pas assez, faîtes autre chose. Plus vous avez d’options plus vous avez de moyens d’atteindre votre objectif de santé.

tote_sant

Ce modèle indique que dans notre processus de pensée, conscient ou inconscient, nous fixons des buts et développons des TESTS pour savoir si nos buts sont atteints. Si nos buts ne sont pas atteints, nous menons des OPERATIONS afin de changer quelque chose et nous rapprocher de nos buts. Quand les critères du test sont satisfaits, nous sortons pour passer à la prochaine étape. Une stratégie de santé est tout a fait valable dans un but préventif pour ceux qui se sentent en bonne santé et qui veulent le rester ou se sentir encore mieux. La PNL nous permet d’aborder la santé de deux façons différentes :

– soit en tant qu’état positif : maintenir ou développer un état de santé à partir de mes expériences passées (modélisation) ou du savoir-faire des autres
– soit en tant qu’état futur : construire un état de santé positif à partir d’un état de santé insatisfaisant (symptôme, maladie)

Définir des objectifs de santé positifs, spécifiques et congruents

La santé et la maladie sont des expériences subjectives. Malgré une intégrité physique et mentale, je peux  me sentir malade. Et malgré un handicap physique ou mental, je peux me sentir en bonne santé. Il n’existe pas de moyen de mesurer objectivement la santé ou la douleur. Chacun va donc évaluer son état de santé en fonction de paramètres très subjectifs, en fonction de son ressenti. Et puisqu’il n’y a pas de norme ou de standard, c’est à nous de créer notre santé chaque jour de notre vie.

La guérison est un processus qui nous rapproche d’un état désiré (l’objectif de santé) et nous éloigne d’un état actuel non satisfaisant (le symptôme, le malaise ou la maladie). Pour déclencher un processus de guérison, la première étape est de savoir ce qu’on veut obtenir, quel objectif est poursuivi. Guérir pour faire quoi ? Plus ces objectifs sont définis avec précision et de façon positive, plus vous programmez votre système nerveux à rechercher des opportunités d’atteindre votre objectif de santé.

Si vous voulez vous débarrasser de vos douleurs du genou, c’est probablement pour retrouver une fonctionnalité de votre membre inférieur… mais dans quel but ? Marcher, courir, faire un sport particulier ou faire un marathon ? Face à un état de santé insatisfaisant, la première chose à faire est le choix. Si vous ne le définissez pas vous-même, vous avez peu de chance de l’obtenir et vous laissez cette décision à d’autres.

A vous de créer ou d’inventer votre objectif de santé, compte tenu bien sur des limites d’une intégrité physique. La PNL propose des règles dans la définition d’un objectif.

L’objectif est formulé de façon positive. Il est en effet impossible de se rapprocher de ce qui n’existe pas dans nos pensées. Si je vous dis « ne pensez pas au symptôme qui vous embête en ce moment », que faites vous ? Pour éviter quelque chose, il faut savoir ce qu’on évite et fixer son attention dessus.

Le meilleur moyen de rester dans son état actuel insatisfaisant est de faire une formulation négative comme « cesser de fumer » ; « ne plus avoir de migraines » ; « cesser de grossir ». Pour ne plus penser à votre symptôme, vous devez imaginer ce que vous voudriez à la place, ou ce que cela vous permettra de faire d’important ou d’être dans la vie. Le monde que vous créez dans votre tête est réel pour votre corps.

Fomulation négativeFormulation positive
Cesser de fumerPour …Avoir du souffle en nageant
Ne plus souffrir de rhumatismeFaire des balades en forêt
Ne plus être dépriméMener à bien un projet
Arrêter de grossirPeser X kilos
Ne plus avoir d’angoissesMe sentir calme et sereine

Cet objectif doit également être décrit de manière précise car plus il y a de détails, plus le système nerveux sera capable de repérer les opportunités qui contribuent à sa réalisation. Dans quelles circonstances (lieu et dates) souhaitez vous réaliser votre objectif de santé ?

L’objectif est également atteignable car sous votre contrôle. Dire « mon objectif est de convaincre X de  me soigner de telle façon » est un objectif mal formulé car le résultat dépend des actions des autres. Que pouvezvous faire qui soit de votre ressort pour obtenir ces soins ?

La réalisation de l’objectif nécessite des preuves : compte tenu de votre expérience subjective, comment saurez-vous que votre objectif de santé est atteint ? ; Par quelles preuves sensorielles ? Que verrez-vous, qu’entendrez-vous et que ressentirez-vous ? ; Comment saurez-vous que vous vous rapprochez de votre objectif ? Avez-vous développé une acuité sensorielle suffisante ?

L’objectif est motivant, relié à une importante source de motivation (vos valeurs, votre identité, votre système d’appartenance) : quel est votre niveau d’énergie quand vous pensez à votre objectif ? Etes-vous réellement congruent dans vos attentes ?

L’objectif est écologique, car il prend en compte les conséquences de sa réalisation sur un système interne (l’individu) et un système externe (la famille, les collègues, l’entreprise…) : a quoi faut-il renoncer ou que
faut-il accepter de difficile pour atteindre un objectif de santé ? Rester dans un état de maladie peut avoir des avantages auxquels on est peut être pas prêt de renoncer.

Utiliser l’acuité sensorielle comme système de feed-back

Comment utilisez-vous vos sens quand il s’agit de prêter attention aux signaux de votre corps ? Rester en bonne santé signifie être vigilant à ce que votre corps vous dit. Votre corps saura vous prévenir si vous ne respectez pas ses besoins fondamentaux ou si vous lui infligez un mauvais traitement. Chaque personne dispose d’un système de régulation qui surveille le flux continu des multiples messages en provenance des différents niveaux et aspects de notre vie. Ce système est fondamentalement positif car il fonctionne avec le but de protéger notre état de santé.

Quand nous agissons de manière nocive pour notre santé ou parfois seulement pensons à quelque chose de nocif, un message de malaise va nous prévenir et nous inviter à rétablir notre équilibre. Si vos actions vous font du tort, votre corps vous le signalera de façon claire.

Personne ne connaît notre corps mieux que nous, car nous sommes les seuls à pouvoir percevoir certains messages de l’intérieur. Malheureusement nous n’écoutons pas assez souvent ces messages. Il est important de ne pas perdre le contact avec ce que nous ressentons au cours de chaque expérience de vie. Pour être en bonne santé, il est utile de rester associé à chaque situation, de l’évaluer et de savoir la modifier si nécessaire.
Les messages d’inconfort sont indispensables à notre expérience. A nous d’y répondre en choisissant le moment et la manière de réagir.

Changer nos habitudes de vie nous fait peur. Pour éviter de nous confronter à la nécessité de nous adapter à une situation nouvelle, on préfère souvent faire la sourde oreille à nos perceptions. Si le message initial n’est pas entendu, il va revenir en s’exprimant avec plus de force. Les premiers signaux sont les plus importants car le corps peut s’habituer à n’importe quel inconfort. Le refus d’écouter le message peut  durer parfois longtemps, jusqu’à ce qu’une crise – une maladie ou une souffrance physique – nous contraigne à faire face au message tardif et à prendre la responsabilité de s’en occuper. Si nous ne percevons pas les signaux d’alarme de notre corps, c’est peut-être que nous avons été conditionnés à refouler nos sentiments et nos émotions.

Il y a parfois une petite voix intérieure qui nous dit que ce n’est pas bien de se sentir bien, d’avoir du plaisir, et de satisfaire les besoins de notre corps, car il y a un prix à payer. Une censure interne peut limiter notre acuité sensorielle. Ce qui paraît agréable et nous procure du plaisir – un bel endroit, un bon repas, une rencontre, une musique, un soin du corps, une activité sportive – est bon pour nous et notre santé.

symptome_source_information

D’après Robert Dits, T. Hallbom, S. Smith  “Belief pathways to health and well being”

Les symptômes comme source d’information

Les signaux de notre corps peuvent provenir des différents niveaux de notre expérience subjective.
Il est utile de se demander quelle peut être la source de ce message, que ce soit un inconfort, un malaise, une maladie. Sommes-nous dans un environnement dangereux pour nous (pollution de l’air, sonore, promiscuité, etc…) ; avons-nous des relations satisfaisantes avec nous même et notre environnement ? ; avons nous des comportements inadaptés (tabac, alcool, alimentation, sédentarité, surmenage…) ? ; avons-nous une capacité ou une carte mentale pour gérer notre stress ? ; nos croyances sont-elles toujours d’actualité ? ; nos valeurs fondamentales sont-elles respectées ? ; par nos activités personnelles ou professionnelles, sommes-nous toujours en lien avec notre identité profonde et le sens de notre mission de vie ? ; par notre identité de rôle, sommes-nous connectés au monde auquel nous voulons appartenir ?

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JL Monsempès – le 05/10/2005

Références :
Ian MC DERMOTT et Joseph O’CONNOR – Harmonisez votre corps et votre esprit – Le Jour Editeur ; Robert DILTS, Tim HALLBOM et Suzy SMITH – Croyances et santé – Desclée de Brouwer – La Méridienne – 1994

Formation sur la santé : Santé systémique par JL. Monsempès

Les formations du parcours PNL : du technicien PNL au Maître Praticien PNL

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